La dissolution a coûté 28 millions (un pognon de dingue !) - Charline explose les faits

  • il y a 21 heures
La dissolution a couté 28 millions d'euros...

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00:00Nicolas Demorand – Charline Vanhoenacker, on connaît depuis hier la facture de la dissolution.
00:04Charline Vanhoenacker – La dissolution a coûté 28 millions d'euros, c'est pratiquement
00:08cinq parades olympiques ou dix réceptions chez Laurent Wauquiez.
00:12Vous vous rappelez quand Macron avait dit « je leur ai balancé une grenade dégoupillée
00:16dans les jambes » ? Et bien maintenant vous connaissez le prix de la grenade ! Parce
00:19que 130 députés n'ont pas été réélus, donc le licenciement de leurs collaborateurs
00:24aura coûté 23 millions, auxquels s'ajoutent les charges sociales et fiscales.
00:28France Info, qui révèle les chiffres, précise aussi qu'il faut compter 2,5 millions dépensés
00:32dans l'équipement informatique des nouveaux entrants, plus 90 000 euros pour la papeterie,
00:37l'achat de fournitures de bureaux.
00:38Il faut renouveler le matériel pour les nouveaux arrivants.
00:40Donc à la faveur de cette nouvelle législature, on apprend que quand les députés et leurs
00:44assistants quittent l'Assemblée, ils se barrent avec tout en fait ! Les ordis, les
00:48stylos, les agrafeuses… Heureusement ils laissent le mobilier et les tapisseries.
00:51Et les nouveaux collaborateurs bénéficient d'un nouvel ordi ! C'est fou de se dire
00:55que certains assistants parlementaires sont partis de l'Assemblée avec sous le bras
00:58un ordinateur qu'ils n'avaient peut-être jamais allumé.
01:00On savait que les députés coûtent cher quand ils sont là, mais ils coûtent encore
01:04plus cher quand ils s'en vont ! Sur les 28 millions, c'est les frais de licenciement
01:08qui pèsent le plus.
01:09La dernière fois que des assistants parlementaires ont fait perdre autant d'argent à l'État,
01:13c'était Pénélope Fillon.
01:15Voilà donc pour la facture de la dissolution, 28 millions, auxquels il faut rajouter la
01:21dignité d'Éric Ciotti.
01:23On rappelle que le Président de la République est un admirateur de la destruction créatrice
01:27de Schumpeter.
01:28On détruit pour mieux créer, donc là par exemple, il détruit des emplois pour mieux
01:31créer de la dette.
01:32Vous suivez ? Voilà.
01:33Pendant ce temps, la formation du gouvernement se poursuit.
01:36Vous me direz « Ohlala, à part LR, mais tout le monde s'en fout ». Eh ben pas moi,
01:40figurez-vous.
01:41Parce que moi, c'est tout mon petit théâtre qui doit se reconstituer.
01:44Moi, je dois savoir avec quel personnage je vais pouvoir jouer cette saison.
01:47Et la saison, elle a déjà commencé depuis trois semaines.
01:50Cela dit, je serai Michel Barnier.
01:51Je prendrai mon temps.
01:52Parce que Macron a mis deux mois pour nommer une seule personne.
01:56Donc lui, avec le nombre de ministres qu'il doit trouver, je laisserai au moins deux ans.
01:59Et puis ça traîne, parce que quand Barnier a bail, les gens ne le croient pas.
02:03Michel Barnier ! Ah ! Vous êtes le mec de droite qui a perdu les élections ! Allez,
02:08arrêtez cette blague, passez-moi Lucie Castex.
02:11Donc pour finir, on peut faire un point d'étape sur le casting possible selon la presse.
02:15Chez LR, Bruno Retailleau, ça a l'air assez certain quand même.
02:18Ce serait donc la première fois qu'un chroniqueur de la matinale devient premier ministre.
02:22Le nom de Manuel Valls circulerait pour le poste de ministre des Affaires étrangères.
02:28La problème, personne n'est capable de dire qui lui a proposé.
02:30Pour le quai d'Orsay, il y a aussi le nom de l'ancien ambassadeur Philippe Etienne.
02:34Mais là j'avoue, j'ai pas de blague, parce qu'à part Piratski, personne n'a la ref.
02:39Pour satisfaire les lecteurs à de gauche, ont été évoqués des noms comme Arnaud
02:42Montebourg ou Ségolène Royal.
02:44Ce à quoi les lecteurs à de gauche répondent « Non mais finalement, des ministres de
02:47droite, c'est pas si mal ! ». Pour conclure, je rappelle qu'en ce moment, dans le paysage
02:51politique français, il y a deux projets menés en parallèle.
02:54D'un côté la formation d'un gouvernement, de l'autre la destitution du président.
02:58Ce qui n'est vraiment pas très malin, parce que le jour où on aura un gouvernement, on
03:02n'aura peut-être plus de président ! Faudra tout reprendre à zéro !

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