Stéphane Le Foll, ancien ministre PS: "Il y aura besoin d'augmenter les impôts"

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L'ancien ministre du président François Hollande, Stéphane Le Foll, était l'invité de BFMTV ce mardi soir.

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00:00Par exemple, la suppression de la taxe d'habitation, 23 milliards en termes de dépenses pour l'État,
00:07aujourd'hui c'est 23 milliards.
00:08Depuis trois ans qu'elle est supprimée, je suis bien placé pour vous le dire,
00:12qu'est-ce que ça a comme conséquence ?
00:14Qu'aujourd'hui on a complètement oublié qu'on avait supprimé un impôt pour 23 milliards
00:17et que la droite continuera à dire que la pression fiscale est la plus élevée du monde.
00:20Je ne sais pas pourquoi vous tournez vers moi pour me dire ça.
00:22Mais parce que vous veniez, monsieur le ministre, d'intervenir.
00:25Entre le tutoiement et le gouvernement.
00:27Tutoiement peut-être, mais voilà.
00:29Donc je vous réponds simplement que, faire attention à toutes ces formules.
00:33Et si vous comptez dedans, bien sûr, les cotisations sociales, vous mettez...
00:37Mais donc ce n'est pas le folle.
00:38Donc, moi j'ai toujours été partisan, et pas sur la ligne du programme du Nouveau Front Populaire,
00:43qui était là, une augmentation des impôts généralisés,
00:46mais il y aura besoin d'augmenter les impôts,
00:48en particulier sur ce qu'on appelle l'impôt sur les grandes fortunes.
00:53Il y a aussi, et ça avait été d'ailleurs envisagé sur certaines taxes
00:58sur des profits qui ont été réalisés pendant une crise qui a conduit certains
01:02à faire beaucoup de résultats et de ne pas payer pour autant beaucoup plus d'impôts.
01:08On est obligé de réfléchir à l'équilibre qui doit être trouvé entre la dépense publique,
01:14et on sait très bien que si on la contraint très fort, on aura un impact sur la croissance.
01:19On casse la croissance.
01:20De la même manière, si vous êtes sur une augmentation massive des impôts, vous aurez aussi...
01:23Mais donc Stéphane Lepold, c'est une forme d'ouverture de Michel Barnier vers la gauche,
01:28vers votre gauche ?
01:29Oui, une forme d'ouverture.
01:30En tout cas, c'est une manière de marquer une différence très claire
01:33avec ce qui a été conduit jusqu'ici.
01:35Je vous ai écouté sur RTL, vous disiez que vous aviez été contacté pour entrer au gouvernement
01:38et que c'était très peu pour vous.
01:39Ça pourrait vous faire changer d'avis ou pas ?
01:41Non, non, non.
01:42Non, non, non, ça ne pourra pas changer d'avis.
01:44D'ailleurs, parce que je ne sais pas au final comment tout ça va se terminer,
01:48vous l'avez dit vous-même, qu'est-ce que sera ce gouvernement
01:51et quelle sera la déclaration politique générale ?
01:53Je vois bien les difficultés qu'il y a,
01:55parce qu'on est dans une crise politique et démocratique et institutionnelle profonde.
01:59Voilà, il faut bien se le mettre en tête.
02:01Et que dans ce contexte-là, la difficulté, on l'a évoquée, on l'évoquera,
02:06elle sera souvent commentée, c'est de trouver des équilibres
02:09qui permettent quand même d'éviter à notre pays la récession.
02:13C'est ça l'enjeu.

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