• l’année dernière
Dominique Pelicot : "Je la voyais en souffrance mais l’addiction était plus forte"
L'audience reprend avec les questions des avocats de Gisèle Pelicot et de ses enfants qui reviennent sur des points qui continuent de les interroger, près de quatre ans après la révélation des faits. "Elle ne parvient pas à comprendre pourquoi, alors que vous assistiez au spectacle de son déclin, alors que vous la voyiez s’angoisser, que vous l’accompagniez à ses rendez-vous médicaux pour trouver l’origine de ses absences, vous n’avez pas trouvé la volonté d’arrêter ce que vous lui faisiez subir ?" Dominique Pelicot : "Effectivement je la voyais en souffrance mais l’addiction était plus forte. J’essayais de la rassurer, j’ai trahi sa confiance, j’aurais du arrêter bien plus tôt, même ne pas commencer plus tôt. Mais je traine trop autre chose derrière moi, j’ai pas pu m’arrêter."

"Vous l’avez exposée au VIH, à un accident de voiture, elle aurait pu se noyer dans la piscine, risque de régurgitation, et d’autres risques de santé. Est-ce que vous aviez conscience de ces risque ?" Dominique Pelicot : " Non je ne pouvais pas les ignorer. Pour la piscine, je l’ai jamais laissée toute seule. Quant au VIH, c’est une personne qui m’a fourni un test faux, il est venu six fois. J’aurais du réagir à tout ça. Je n’ai pas pris conscience que je la mettais en danger, sauf pour cet accident en voiture. Pour le reste, je la surveillais beaucoup."

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Transcription
00:00Là, au moment où je viens de le voir, il est bien évidemment très abattu.
00:03Il a demandé à sa femme de bien vouloir l'excuser de tout ce qui s'est passé.
00:07Je ne sais pas ce que Mme Pellicot décidera de faire avec cette demande-là et cette proposition-là.
00:13On va dire qu'on est dans un processus confessionnel, qu'il va continuer assurément,
00:31n'ayez aucune crainte là-dessus.
00:32Je crois qu'on va aller au bout de ce procès et on saura tout dedans.
00:35Là, on est rassurés sur son état de santé ?
00:37Pour l'instant, oui.
00:38Il a besoin quand même de s'allonger pendant les pauses, de boire beaucoup, d'être sur
00:42un fauteuil.
00:43Je pense qu'il y a tous ces traumatismes dont il a déjà parlé et sur lesquels on
00:46va revenir, c'est-à-dire un viol à l'hôpital de Châteauroux quand il a 9 ans, un viol
00:51collectif auquel il assiste et auquel on veut le faire participer quand il a 14 ans et manifestement
00:56des scènes de violences sexuelles entre ses parents qu'il ne doit pas voir parce qu'un
01:01gamin de 14 ans ne doit pas voir ce genre de choses et qui le perturbe énormément,
01:05qui l'attriste et qui surtout le secoue complètement et qui détermine un peu la violence de ce
01:11père qui est quelque chose qui a été mis en exergue déjà vis-à-vis de lui et de
01:18sa mère aussi.
01:19N'oublions pas quand même que le schéma familial est très particulier.

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