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00:00:00il y a encore trois ou quatre ans, et on a le sentiment que ce qu'on a connu pendant cette
00:00:11période du Covid a désinhibié complètement certains médecins, pas tous, puisque je vous
00:00:18ai communiqué une autre publication qui est intéressante, qui pose la question de savoir
00:00:26si depuis l'épisode du Covid les médecins ont plus tendance que précédemment à qualifier de non
00:00:39réanimatoire et de faire suivre de sédation. Et l'étude conclue, c'était en 2022, que pour plus
00:00:48de la moitié des médecins, c'est-à-dire pas tous, il ne faut pas faire de généralité hâtive,
00:00:53mais pour un groupe important de médecins, oui, effectivement, ils ont pris le pli,
00:00:58c'est-à-dire qu'ils se permettent aujourd'hui des choses qui étaient complètement hors des
00:01:03critères de l'éthique jusque-là, et qui aboutissent, et c'est arrivé ici,
00:01:08à des morts complètement évitables, prématurées, non consenties. Et quand Eric, tout à l'heure,
00:01:19parlait de « pente glissante », « slippering slope » en anglais, c'est deux types de dérive,
00:01:26c'est-à-dire l'élargissement des indications d'un côté et le fait qu'on fasse l'économie du
00:01:34consentement du malade de l'autre. Et là, effectivement, on arrive à l'entonnoir largement
00:01:42ouvert de toutes les dérives possibles en termes de pratiques de fin de vie et particulièrement de
00:01:47pratiques euthanasiques, et on va y venir pour la suite du débat. Mais c'est vrai qu'on a vu,
00:01:52en fait, une montée en puissance, et ça a été préparé, effectivement, Eric le dit,
00:01:56de façon très très juste par toute une série, en fait, de facteurs conjoncturels,
00:02:03en fait, c'est-à-dire cette évaporation des personnels d'une part, et puis aussi,
00:02:09aujourd'hui, regarder ce qu'on voit actuellement avec les phénomènes de rupture de médicaments,
00:02:13qui sont complètement inédits. Il y a eu rupture de médicaments de base, antibiotiques, cortisone,
00:02:20cette semaine, la semaine dernière, c'était la ventoline qui manquait dans les pharmacies.
00:02:24Voilà. Alors, les urgences dans beaucoup de départements sont fermées la nuit. Les médecins,
00:02:32il y a des postes vacants dans tous les hôpitaux. Il n'y a plus de médicaments dans les pharmacies.
00:02:37Voilà. Donc, forcément, on va créer des situations de grande souffrance pour des patients qui seront
00:02:45de moins en moins pris en charge, et l'exemple peut-être, en fait, le plus flagrant que je vois
00:02:50actuellement, qui est peut-être d'ailleurs l'une des conséquences collatérales du COVID, on voit
00:02:55beaucoup de maladies neurologiques et neuro… enfin, composantes neurologiques, en fait,
00:02:59qui émergent en masse. Et sur les groupes de malades atteints de la sclérose en plaques que
00:03:03je suis actuellement, on voit des files actives de malades en attente de diagnostics. Voilà. Et
00:03:09pour ceux-là, ils vont rester, en fait, en errance diagnostique pendant quelquefois des
00:03:13périodes longues, de plusieurs mois. Et pour ces malades, en fait, qui peuvent être dans des
00:03:17situations critiques, parce qu'une poussée de sclérose en plaques, ça peut être quelque chose
00:03:22de grave, laisser son traitement, là, effectivement, on va ouvrir sur des situations qui vont peut-être,
00:03:32ouvrir, appeler une demande pour ce type de pratique. Voilà. Donc, c'est une espèce de
00:03:38spirale qui est auto-alimentée par toute une série de phénomènes. Et nous, ici, on est au fond de la
00:03:51Bourgogne, dans un milieu qui est très rural, et quand on parle effectivement des déserts médicaux
00:03:57et de ce que ça suppose, tous ces phénomènes, en fait, participent de ce qui arrive.
00:04:04Alors, on a dépensé mille milliards dans je ne sais pas quoi. Alors, il n'y a pas que les trois
00:04:14dernières années, on peut remonter sur les vingt dernières années, mais alors que de l'argent en
00:04:19masse quasi exponentielle, il y en a. D'ailleurs, ça se fabrique, Monex, Nilo, à partir des
00:04:26vides, mais quitte à fabriquer de la monnaie à partir de rien, peut-être autant la mettre dans
00:04:32des choses concrètes, alors qu'on pourrait soigner les gens, on pourrait, on a des outils, on a le
00:04:41savoir-faire, on a tout ce qu'il faut, on a tout ce qu'il faut. Oui, c'est tout à fait scandaleux
00:04:47et préoccupant, préoccupant, oui, tout à fait. Moi, je voulais enchaîner sur ce que tu disais,
00:04:54Pierre, mais je te laisse, c'est toi qui es le chef d'orchestre, tu avais quelque chose à dire
00:05:00sur le sentiment d'abandon des personnes âgées, parce que là, il y a vraiment des choses à dire.
00:05:06Oui, on va y arriver, là, je pense qu'on va y arriver aussi au moment où il faut discuter de
00:05:12la loi un petit peu qui est en cours, mais si tu veux rajouter quelque chose, Eric, sur le
00:05:17sentiment d'abandon, en tout cas, Valérie vient de réinsister sur le principe de pente, c'est-à-dire
00:05:23qu'il y a une diminution des moyens, il y a des difficultés un peu partout et ce qui amène à de
00:05:31l'abandon, ce que j'ai titré dans mon livre sur ce qui s'est passé pendant la période où on a accusé
00:05:36le Covid, c'est que de l'abandon. J'ai 100% d'explications des morts en France sur ce qu'on
00:05:42appelle de l'abandon. Je n'ai pas la moindre trace d'un nouveau problème. Le seul nouveau
00:05:46problème, ce sont les mesures exceptionnelles et l'abandon, mais quand on creuse un peu comme
00:05:52le fer, l'abandon, en fait, il date d'avant, c'est-à-dire des nombreuses décisions qui ont
00:05:58mis en difficulté la médecine, le système médical, les gens aussi, la pauvreté endémique, alors qu'il
00:06:05y a de plus en plus de pognon, mais ce n'est pas pour tout le monde, et qui amènent ça sur une
00:06:09pente, ce qui fait qu'il y a des mesures extrêmes, ça existe toujours et tu as raison, Eric, de nous
00:06:15donner un exemple d'un décès, avec le décès de la personne qui n'a plus de cerveau à un certain
00:06:21moment, et du coup, où il y a une équipe qui peut prendre, en son âme et conscience, une décision
00:06:27exceptionnelle, et il n'y a pas besoin d'avoir un espèce de cadre qui soit légal, où on aurait
00:06:32prévu cette case-là dans la loi, puisque voilà, un type qui s'explose la tête avec son flingue et
00:06:37qui n'a plus de cerveau, mais dont le cœur bat encore, on ne va pas faire une loi pour ce cas-là
00:06:42particulier, ça arrive une fois dans une vie, où des gens qui s'en occupent vont le voir et
00:06:48ils prennent une décision en leur âme et conscience, et tout le monde la comprend, donc ça n'ira
00:06:52jamais plus loin d'autre que cette histoire. Cette exception, elle existe et il n'y a pas besoin d'un
00:06:59encadrement spécifique pour cette chose qui n'arrive qu'une seule fois. En revanche, on voit
00:07:04bien que l'ensemble des situations dont vous avez parlé amènent de plus en plus de décisions qui
00:07:10auraient dû être restées dans l'exception, et qui viennent s'imposer comme étant la norme, et il
00:07:16faut rappeler que l'éthique et les groupes d'éthique se construisent et sont décidés en fonction de
00:07:21ce qui est la norme, c'est-à-dire que plus on laisse dériver une situation, plus les gens vont
00:07:26trouver normal d'appliquer telle ou telle situation, et bien tout ça, ça va finir par rentrer dans
00:07:32l'éthique, avec des groupes d'éthique qui vont considérer que ces situations sont normales dans
00:07:37notre société et deviennent éthiques. Donc c'est bien cette pente glissante qu'on est en train de
00:07:42vivre et qui va se traduire dans la loi, mais je te laisse Eric avant de repasser la parole à Valérie
00:07:47sur la loi qui est en cours et qui était en discussion, ajouter quelque chose sur l'abandon
00:07:50des personnes âgées. Alors je vais dans beaucoup d'épaules, je vois l'évaporation des soignants et
00:07:56il m'est arrivé régulièrement de rencontrer de nouveaux soignants qui sont tout simplement des
00:08:02dames qui viennent d'un autre continent et qui ont voyagé parfois sur bateau ou dans des conditions
00:08:10bien compliquées et qui sont recrutées parce qu'il va bien falloir faire manger les gens,
00:08:17et puis on cherche des chefs d'établissement qui font tout ce qui est Pôle emploi, Facebook,
00:08:27tous les réseaux sociaux pour trouver des salariés, ils ne trouvent que personne. Donc on a ces dames,
00:08:30et je me souviens d'une dame d'Afrique, j'ai vu ça plusieurs fois, me dire avec son accent
00:08:35mais vous avez abandonné l'ancien, comment osez-vous, vous avez abandonné, vous regroupez
00:08:43vos vieux dans des maisons etc. Alors certaines d'entre elles sont choquées et les prennent
00:08:48contre leur cœur et on a des scènes de tendresse et d'humour très drôles et très belles,
00:08:56et puis il y en a d'autres aussi qui ont vécu des choses tellement terribles dans leur parcours
00:09:00qu'elles sont juste là pour faire un job et repartir etc. et ça donne lieu justement à une
00:09:07distance humaine parce que pour être soignant on peut trimballer les casseroles derrière soi
00:09:14mais il faut les avoir au fond de sa poche et pas retenu en arrière. Il y a des gens qui ne peuvent
00:09:21pas être soignants mais qui se retrouvent à pratiquer du soin. Toujours est-il qu'il y a des
00:09:28pays, et la France en faisait partie il n'y a pas si longtemps que ça, où on s'occupait de l'ancien
00:09:32comment ? Exactement comme les parents s'occupent du petit enfant, de la naissance, jusqu'à l'âge,
00:09:38je discutais de ça avec une collègue qui travaille en CESU à domicile, les parents s'occupent de
00:09:45leurs enfants jusqu'à l'âge de 5, 6 ou 7 ans, l'âge où on peut les quitter du regard, ils partent
00:09:51aux premiers anniversaires chez les petits copains, les petites copines et puis l'autonomie et la vie
00:09:55commence un peu plus. Mais au tout début de la vie on s'occupe de notre gamin H24, on y a passé
00:10:02quelques heures, on peut en parler. D'où il ne serait pas logique que l'on puisse pas s'occuper
00:10:08d'eux, parfois malheureusement H24 mais pas tout le temps, sur leurs derniers jours ou leurs
00:10:16dernières semaines ou leurs derniers mois ou leurs dernières années. Je le dis parce que je fais
00:10:22partie d'un modèle qui est en train de se développer. Avec ma femme, on a intégré une grand-mère,
00:10:30la grand-mère à la maison et elle vit chez nous. C'est vrai que j'ai eu de la chance, il y en a
00:10:39plein qui vont me dire « il en fait exprès » mais non, j'ai une super belle-mère. Franchement c'est
00:10:44un cas peut-être mais après c'est plus facile pour un homme d'avoir une super belle-mère que pour
00:10:49une femme parce que dans une maison il y a une règle c'est qu'il n'y a qu'une seule maîtresse de
00:10:53maison. Un chef de famille il n'y a qu'une seule maîtresse de maison donc c'est plus compliqué pour les
00:10:58femmes. Mais moi je serais content d'avoir ma belle-mère à la maison et elle vit dans une partie de la
00:11:02maison avec les enfants etc puis on a pu s'organiser avec mon épouse. On s'en fiche, je ne vais pas
00:11:08vous raconter ma vie plus que tout. Mais il me paraît logique qu'elle soit avec nous, c'est
00:11:13complètement la base de la base et c'est tranquille et elle me disait un jour « tu te
00:11:20rends compte Eric, quand je serai vraiment rendu au bout du bout, qu'est-ce qu'on fera ? » et je lui dis « quand vous serez
00:11:24rendu au bout du bout, on vous installera, on modifiera la salle de bain, on vous installera
00:11:30dans le salon, on trouvera quelque chose mais vous resterez avec nous jusqu'au bout, on s'en fout,
00:11:36on verra bien » mais ça n'est que pure logique en théorie que de s'occuper de ses parents jusqu'au
00:11:41bout. Après évidemment je ne vais pas faire le parallèle ridicule, pour moi c'est facile, ça n'est
00:11:48pas le cas de tout le monde, simplement il y a de jeunes étudiants en architecture il y a quelques
00:11:53années qui ont commencé à lancer un modèle, un business model de bain galop dans les jardins des
00:11:58gens pour pouvoir faire du bed and breakfast, du airbnb, de la petite location pour pouvoir rentrer
00:12:04les fins de mois et ils se sont aperçus qu'il y a une population de gens qui les contactaient, c'était
00:12:09pas pour mettre des touristes anglais qui passent dans le coin ou faire venir les amis le week-end,
00:12:12c'était pour installer leurs parents dans leur jardin et ils ont été obligés de mettre en place
00:12:18des bains galop mais c'est plus du tout des bains galop, alors on part sur du 20 000, 25 000, 30 000
00:12:24euros mais il y a un super confort et on fait venir l'ancien chez soi, mais il faut voir parce
00:12:33qu'à côté il y a les gens qui travaillent en chèque emploi service universel, les fameux chèques
00:12:38Césus où une partie de la famille va pouvoir décaisser la moitié de ce que ça aura coûté en impôts
00:12:45mais c'est très important, techniquement la fin de la vie chez la personne âgée sera, on peut
00:12:52l'admettre, compliquée, mais je peux vous dire que compliqué à l'EHPAD ou compliqué à domicile, moi le
00:12:59choix il est fait et pourtant je suis formateur en EHPAD et je croise beaucoup d'EHPAD magnifiques
00:13:05avec du personnel merveilleux mais quand les résidents sont sur du 2500 euros 3000 euros
00:13:12mensuel avec un repas, faut pas oublier la moyenne de mémoire c'est 4,25 euros pour mettre un petit
00:13:20déjeuner, un repas du midi, une collation, un repas du soir, avec 425 euros vous devez faire les
00:13:26courses pour 100 personnes pour 24 heures, rien que ça mais il n'y a même plus suffisamment de
00:13:32soignants, de prise en charge, etc. Donc on a des patients, des résidents qui commencent à se
00:13:38poser des grosses questions et j'ai eu le cas d'une personne âgée que j'ai croisé l'autre jour et qui
00:13:43me dit en larmes avec mon mari l'EHPAD nous a mis 150 euros de plus chacun, mon mari a la maladie
00:13:51d'Alzheimer, on va donc passer, on se rapproche tout doucement des 7000 euros par mois et elle
00:13:57ne me dit pas plus parce qu'elle a une grosse larme qui coule, ils ont vendu la maison combien
00:14:01100 000, 200 000, 300 000 euros, il y a une réserve d'argent qui est en train de descendre et elle
00:14:07commence à me dire je me pose des questions avec ces lois là, tout ce qu'on nous dit à la télé,
00:14:13j'ai peur que ce soit mes enfants, mes petits enfants qui payent l'EHPAD pour nous, on va être
00:14:17une charge, etc. Mais sérieusement les amis, cette dame n'a pas gagné sa vie avec son mari,
00:14:24elle a payé sa vie, c'est pas on ne gagne pas sa vie, il faut qu'on paye leur vie, elle devrait
00:14:29partir un jour, on ne sait pas quand, on verra bien, qu'importe, et elle est déjà en train
00:14:36d'anticiper le fait qu'elle ait un poids, une surcharge et qu'il faudrait peut-être ceci cela,
00:14:41le tout pour 7000 euros, sauf que dans les EHPAD, pas tous les EHPAD mais notamment les EHPAD de
00:14:48grands groupes privés, il y a ce qu'on appelle le TO, j'en ai parlé, je fais un petit rappel,
00:14:53j'en ai parlé avec Clémence Woudiakova sur le TOXIN, on la salue, le TO, taux d'occupation,
00:15:00un lit d'EHPAD où il y a une seule personne dedans à l'année rapportera moins qu'un lit d'EHPAD où
00:15:05il y a plusieurs personnes parce qu'il y a des frais d'entrée, il y a des frais de service et
00:15:09surtout il y a des frais de départ, les plus grands EHPAD bien avant la crise ont déjà commencé à
00:15:15intégrer des services de pompe funèbre à l'intérieur de l'EHPAD et quand on connaît
00:15:21l'horaire et la date posée d'un décès, actuellement c'est inconnu, mais le jour où ce
00:15:27sera le cas on basculera sur l'expression qu'a utilisée tout à l'heure Pierre sur de la gestion
00:15:32de flux. Il y a des ARS qui ont demandé à ce que les services de soins infirmiers à domicile et
00:15:38les EHPAD mutualisent, deviennent le même établissement parce qu'il y aurait une approche
00:15:44pour les derniers jours, les dernières heures et puis plutôt que ça se passe à la maison et que
00:15:50vous soyez tous choqués et puis on emmènera la personne à l'EHPAD pour l'accompagner sur les
00:15:55derniers jours, les dernières heures, sauf que le gestionnaire du fameux Théoto d'occupation,
00:16:00qui lui est derrière sa souris, accélérera les derniers soignants encore présents pour leur dire
00:16:06oh chambre 222, rivauterie, il y en a ou il n'y en a pas, allez me chercher des ampoules, chambre
00:16:12222 je vous rappelle que dans deux jours il faut me la préparer, c'est ça qui est en train de se
00:16:16passer tout doucement, on appelle ça la mort miséricordieuse, plus on pousse les gens vers
00:16:21un horaire et une date, plus un business monstrueux, gigantesque arrive lentement mais sûrement parce
00:16:31qu'un businessman c'est certes l'équilibre de l'offre et de la demande mais c'est surtout gérer
00:16:36les inconnus et quand vous avez un réservoir avec des inconnus qui sont lissés, je termine juste sur
00:16:44un détail, il y a deux choses que les gens doivent ignorer pour toujours, l'heure de la naissance d'un
00:16:48bébé, c'est sacré, un bébé il naîtra quand il naîtra, à 2 heures du matin, à midi, on verra bien,
00:16:55dans quelques cas on déclenche les accouchements pour la sécurité, c'est l'évidence mais normalement
00:17:01un bébé on doit ignorer quand il arrive et l'être humain doit ignorer l'heure et la date du décès
00:17:08sinon mort miséricordieuse, action T4, on bascule dans le troisième Reich, tout ça a été parfaitement
00:17:15développé, dès 1933 on trouve des articles du New York Times sur des médecins américains qui
00:17:24réfléchissent aux propositions et au lancement d'idées faites par ce petit pays en Europe qui
00:17:29s'appelle l'Allemagne où un nouveau gouvernement vient d'arriver où on explique à ceux qui sont
00:17:35non productifs qu'il va falloir délester le groupe de leur présence, les psychopathes, les sociopathes
00:17:43font toujours ça avec beaucoup de douceur, beaucoup de tendresse, méfions sur cette loi.
00:17:49Justement on va parler de la loi qui est en cours et de ses dérives, pour mémoire nous vivons un
00:17:59problème économique majeur depuis la crise de 2008 mais qui tire ses racines depuis bien avant
00:18:06en fait depuis l'arrivée du baby boom qui a lancé un essor économique à une énorme génération qui
00:18:12est née à partir de 1946 et nous autant nous avons la retraite par répartition pour le moment autant
00:18:19la plupart des pays au monde sont en principe de retraite par capitalisation et énormément de
00:18:25pays et surtout les grands groupes américains et les groupes de fonds de pension qui sont en
00:18:29système de capitalisation donc Vanguard BlackRock et les autres vivent un problème qui s'appelle
00:18:36le risque de longévité c'est à dire que le fonds de pension est une assurance, vous payez toute
00:18:43votre vie et cet argent là il est censé se faire fructifier par le fonds de pension
00:18:49pour vous le reverser à votre retraite mais c'est une assurance c'est à dire comment vous partez en
00:18:53retraite l'assureur doit déterminer la date de votre mort statistiquement de façon à savoir
00:18:58quelle somme il peut vous donner chaque mois jusqu'au bout le risque de longévité c'est le
00:19:02risque que les démographes se plantent et qu'en fait toute la population vive plus longtemps que
00:19:06prévu ce qui est à dire que les fonds de pension ont mal évalué la date de décès de toutes les
00:19:14baby boomers parce que personne n'a jamais vécu autant et donc les fonds de pension sont en train
00:19:19de se péter la gueule depuis des années et s'effondrent complètement c'est à dire qu'il
00:19:24est de la part de ces philanthropes il y a un besoin de l'ordre vital c'est à dire c'est une
00:19:31question de survie pour eux que partent le plus rapidement possible les inutiles c'est à dire
00:19:36ceux qui doivent payer tous les mois et ils en ont un besoin purement et tout système de
00:19:43capitalisation ne peut fonctionner que si les gens payent pendant leurs actifs mais au
00:19:49moment de la retraite ça dure le moins longtemps possible de façon à s'en foutre dans les poches
00:19:52et donc il y a une derrière ce glissement ce manque d'argent se cache pas vraiment d'ailleurs
00:20:00mais tout cela est poussé et financé et cela avance avec aussi de la pression de montants
00:20:07colossaux et de pression de lobby notamment des fonds de pension pour l'anecdote d'ailleurs les
00:20:13vanguard blackrock et tous les copains sont les actionnaires de petites entreprises comme par
00:20:18exemple qui pourrait s'appeler pfizer moderna ou d'autres et donc c'est à dire que des entreprises
00:20:24qui ont tout intérêt à ce que les vieux partent le plus vite possible se présentent comme étant
00:20:29leur proposant soi-disant des vaccins qui vont les protéger des choses désagréables et de la mort
00:20:36voilà je pense qu'il n'y a pas besoin de faire de grandes études en économie pour se dire qu'il y
00:20:40a un problème dans le business plan évidemment ça permet de raquer de faire raquer les gouvernements
00:20:45pour acheter des produits mais quand des groupes ont leur intérêt principal c'est que les vieux
00:20:51clament ce plus vite possible voilà c'est pas la peine d'aller très loin pour comprendre ce qui
00:20:56est en train de se passer. Valérie je te laisse commenter un peu les lois qui sont à l'étude en
00:21:01ce moment. Je voudrais juste réagir par rapport à ce que disait eric de la pression en fait voilà
00:21:07sur les anciens ça vaut aussi pour les malades et je pense particulièrement à une étude en fait
00:21:14sur la sur la sédation profonde qui montre que c'est dans un quart des cas sous la pression de
00:21:23la famille qu'une sédation va être diligentée. Cette étude doit avoir deux ans ou trois ans en
00:21:31France donc c'est un phénomène qui est très important. Au niveau de la pression économique
00:21:382008 c'est l'année après la première loi de Léonetti en France où on a commencé à voir
00:21:46effectivement émerger aussi des pressions en fait euthanasiques qui ont conduit en fait à la
00:21:53modification du code de déontologie en fait en 2010 pour faire la promotion en fait de la sédation
00:21:59après les décisions en fait d'arrêt de traitement et cette année là c'est à peu près passé en fait
00:22:05sous les radars pour tout le monde mais on est passé en fait de justesse à côté de l'obligation
00:22:11faite aux médecins de sédater d'office les patients pour qui une décision d'arrêt de
00:22:16traitement était donnée. Imaginez que votre oncologue en fait décide d'arrêter votre
00:22:25chimiothérapie et que la suite soit systématiquement une sédation. Voilà sur la pression économique au
00:22:37Canada notamment on commence en fait à avoir chiffré en fait le bénéfice en fait que tire
00:22:42l'équivalent de l'assurance maladie là-bas en fait de l'explosion parce que c'est pas autre
00:22:51chose du nombre d'euthanasie là-bas. La pression sur les personnes âgées de la même façon
00:23:00elle a été quantifiée en Belgique notamment puisque là-bas dans les établissements pour
00:23:05personnes âgées, les euthanasies pour l'assitude de vivre c'est à dire les personnes âgées qui sont
00:23:12aussi en fait soumises à la pression en fait de leur entourage qui leur font comprendre en
00:23:18fait qu'elles deviennent des poids et passées en je crois que c'est entre 2005 et 2017 je peux
00:23:24me tromper un peu sur les dates mais c'est à peu près de 5 à 12%. Alors pour en revenir
00:23:34maintenant en fait au contexte de la discussion sur ce fameux projet de loi en fait sur la fin
00:23:39de vie en France, une chose qui est anecdotique mais qui parle c'est l'implication notamment des
00:23:51mutuelles, la MGEN, Harmonie Mutuelle pour ne pas les citer, qui organise en fait avec l'ADMD,
00:23:58l'association pour mourir dans la dignité en fait des tas de réunions de propagande en fait pour
00:24:05faire la promotion de cette loi. Et on a vu pendant toute la durée des débats effectivement,
00:24:10la longueur de semaine, l'annonce de réunion qui était co-organisée par l'ADMD, la MGEN,
00:24:18voilà. Donc là on voit bien effectivement quels sont les intérêts en fait à l'oeuvre en fait
00:24:25derrière tout ça et la pression économique et encore une fois il faut vraiment insister,
00:24:31ça ne concerne pas que les plus âgés, les très malades aussi. En tout cas les malades
00:24:36qui coûtent très cher parce que là aussi il faut mettre de la nuance. C'est-à-dire qu'à partir du
00:24:41moment où effectivement quelqu'un va être avec des indemnités invalidités sur le long terme,
00:24:49avec des traitements coûteux comme certaines pathologies cancéreuses ou neurodégénératives
00:24:56où les traitements coûtent très cher, voilà. Il y a une pression absolument énorme et les
00:25:06malades atteints de maladies neurodégénératives se sont exprimés dans le contexte en fait de ce
00:25:11fameux projet pour exprimer leurs craintes et elles sont justifiées ô combien. Voilà et
00:25:18effectivement donc les discussions en fait à l'Assemblée nationale ont vraiment ouvert sur
00:25:26la cinquième dimension quelque part en matière législative, c'est-à-dire que l'extravagance
00:25:34quelque part des ouvertures qui étaient souhaitées en fait pour cette loi, c'est quelque chose de
00:25:41complètement inédit. C'est-à-dire que ça a été commenté dans toute la presse comme le projet,
00:25:48la loi qui aurait été la plus permissive au monde. Voilà, faisant voler effectivement toutes les
00:25:56barrières en fait de l'éthique. Je vous ai envoyé alors, ce qui était intéressant c'est de voir en
00:26:04fait le débat dépasser en fait les clivages politiques habituels, c'est-à-dire qu'il y a
00:26:09eu des voix de la part en fait. Petite rupture de flux. Valérie on ne t'entend plus. Est-ce que
00:26:28c'est au moment où on parle des choses qui fâchent sur les différents politiques et
00:26:32des différentes voies ? Sans aller jusque là, si on récupère Valérie, il y a eu quand même des
00:26:41choses qui ont été extrêmement choquantes qui ont été proposées sur la partie euthanasie,
00:26:44notamment des choses sur les enfants. Du coup c'est même en termes de vocabulaire parler de
00:26:50loi la plus permissive, je ne sais même pas si c'est le bon vocabulaire de dire que c'est
00:26:57permissif concernant des enfants. Je pense que le flux de Valérie est parti, elle nous rejoindra
00:27:03peut-être après. Avec le départ de Valérie, elle nous rejoindra peut-être après pour reparler de la
00:27:09loi. Tu as commencé à parler Eric, je pensais garder ça en conclusion, mais peut-être en parler
00:27:17maintenant, du fait que ce n'est pas la première fois qu'on voit ça dans l'histoire. Tu as brièvement
00:27:23parlé de l'action T4, peut-être qu'il faudrait en redire un mot du contexte dans lequel on est,
00:27:29de quand ça se passe l'action T4 et ce que c'est. Est-ce que tu peux être un petit peu plus précis
00:27:35pour nous remettre ça en mémoire ? L'action T4 s'inscrit complètement dans une des approches
00:27:44du darwinisme social, entre parenthèses, les plus faibles laissent la place aux plus forts,
00:27:52sous le troisième Reich. Le troisième Reich, c'est comme ça qu'ils voyaient les choses. Les
00:27:57plus faibles doivent disparaître au fur et à mesure et les plus forts resteront présents,
00:28:03que ce soit dans une famille, dans un village, dans une région, y compris dans un groupe de
00:28:10militaires. Et vous pensez bien que toutes les personnes qui ne peuvent pas produire nient
00:28:16l'existence de l'individu. C'est la somme des individus et ce qu'ils vont pouvoir produire
00:28:21qui compte. Et l'action T4, en fait, eux, ils ont appelé ça la mort miséricordieuse parce
00:28:27qu'ils avaient bien conscience que ça allait être compliqué de courir après les gens et de les tuer
00:28:35avec violence. Donc ils ont commencé à faire la promotion tout simplement de l'euthanasie,
00:28:43sachant que le terme euthanasie est complètement différent, sémantiquement, du mot nazi.
00:28:49C'est des sigles, c'est complètement différent. Mais malheureusement, ou heureusement, je ne sais
00:28:54pas pourquoi, en tout cas M. Falorni, ça le semblait le gêner beaucoup qu'on utilise le
00:29:00terme euthanasie puisque dedans on entendait nazi. Tout comme M. Kouchner, qu'on avait vu
00:29:07sur un article du Figaro, que ça le gênait aussi ce terme. Euthanasie, ça va pas, il faut trouver
00:29:14autre chose. Soins de fin de vie, par exemple. Donc voilà, l'action T4 a franchement été élaborée,
00:29:24précisée, mise en évidence et mise en place sous le 3e H. Évidemment, les premières personnes à
00:29:32en avoir fait les frais, c'était toutes les personnes à l'époque qui en avaient, comme il
00:29:35l'a toujours eu dans l'histoire, des personnes de profils trisomiques ou des personnes de profils
00:29:41handicapés ou, pourquoi pas, de personnes de profils malades, voire même des personnes qui
00:29:48avaient subi, comment dire, même avec héroïsme, les assauts de la guerre. Dès lors qu'ils ne
00:29:54produisaient pas, il allait falloir faire en sorte qu'ils s'en aillent. C'est horrible d'utiliser le
00:30:03terme miséricorde. La miséricorde, c'est l'exact inverse. Donc on était déjà dans le début de la
00:30:09novlangue à la George Orwell où on inverse les termes. Peut-être rappeler que l'action T4 a
00:30:21précédé la purge des juifs en Allemagne et la chasse aux juifs. Ils ont commencé par l'action
00:30:30T4 de façon à mesurer l'acceptation de la population aussi à cette pratique. Il y a eu
00:30:37une passivité de la population qui a laissé faire. Et comme c'était présenté comme étant de la
00:30:43miséricorde, c'est-à-dire ces inutiles qui nous coûtent cher et qui, eux, ne sont pas heureux
00:30:49non plus dans leur vie, pour la société on va les étêter et puis aussi c'est également mieux
00:30:54pour eux. Et la passivité, la facilité avec laquelle ça s'est passé, ça a été finalement la porte
00:31:02d'entrée pour aller beaucoup plus loin et avancer vers la solution finale. Une solution finale qui
00:31:06ne concernait pas que les juifs d'ailleurs mais toute population considérée considérée impure,
00:31:11ce n'était pas les seuls. Et ce qui est très intéressant c'est ce que disait Valéry parce
00:31:17que moi évidemment quand j'étais dans cet amphithéâtre à Nantes où M. Falorni nous
00:31:23présentait son projet, pensez bien que j'ai mis les pieds dans le plat et j'en ai parlé. Et je
00:31:28leur ai parlé également du taux d'occupation dans les EHPAD, etc. J'aurais dit mais vous ouvrez une
00:31:34porte tout à fait gigantesque. Alors bien sûr ils étaient très gênés et ils m'ont dit mais
00:31:43non nous on vise la lutte contre la souffrance. Et c'est encore une fois de plus un argument
00:31:52totalement fallacieux. Tout le monde veut lutter contre la souffrance et la loi Leonetti nous
00:31:58offre déjà tout. Mais quand on ouvre cette petite porte de lutter contre la souffrance sur les
00:32:03derniers instants et qu'au fur et à mesure que les discussions au parlement s'accumulent,
00:32:09on arrive sur... alors là ça n'est plus du tout lutter contre la souffrance. Je vais vous donner
00:32:14un exemple qui m'est arrivé d'une personne que je connais qui m'a contacté sur un appel
00:32:21Whatsapp qui venait du Canada. J'en ai parlé dans une vidéo Twitter il n'y a pas si longtemps
00:32:27que ça. Et on lui dit écoute il y a un tel qui va décéder, on est tous réunis autour de lui,
00:32:34on a tous allumé nos Whatsapp parce qu'il aimerait bien que tu sois là et que tout le monde soit
00:32:39autour de lui. Donc cet ami lui était en train de déjeuner. Quoi ? Un tel ? Mais ça fait 25 ans
00:32:46que je ne l'ai pas vu. Oui je sais qu'il était au Canada. Quoi ? Il va mourir maintenant ? Mais
00:32:52vous rigolez les gars. Trop tard la visio commence. Lui il pose sa tartine et il se retrouve à
00:32:58assister à le revoir au décès de cette personne qui va mieux vivre son décès qu'elle provoque
00:33:05s'il y a une petite mise en spectacle de la chose. Mais ça va pas les gars, il y a un souci. Si la
00:33:13personne a besoin d'une mise en perspective et du regard des autres, c'est peut-être qu'elle a
00:33:18peur de mourir ou qu'elle a peut-être pas si envie que ça ou que ça va lui donner un peu plus de
00:33:21courage. Je n'en sais rien moi. On ne peut pas instaurer une sorte de spectacle de sa propre
00:33:29mort. Et là on n'est pas spécialement effectivement, comme le disait Valérie,
00:33:32sur une personne très âgée. On n'est pas donc sur quelqu'un qui a... Bon manifestement au Canada,
00:33:38on peut se tanasier en groupe devant tout le monde. Et je prétends qu'il y aura des
00:33:46établissements spécialisés dans l'événementiel qui proposeront des services pour un beau départ
00:33:55en feu d'artifice. Mais les gens ne comprennent pas le départ. La vie c'est sacré, il faut la
00:34:03protéger, il faut lutter contre la souffrance, c'est évident. Mais c'est l'inverse d'un
00:34:09spectacle. Le décès, je peux vous assurer qu'après le clap de fin, tout le monde connaît ça,
00:34:16il y a un grand silence dans la pièce. Ça ne se présente pas. Il y aura du business aussi là
00:34:22dedans, au-delà des mutuelles, au-delà des problématiques de retraite pour BlackRock.
00:34:29Et ce que nous expliquait Valérie, c'est qu'ils étaient en train d'ouvrir la porte jusqu'à ce
00:34:36fameux 9 juin et puis on avait en France des possibilités totalement stratosphériques.
00:34:43Il y a beaucoup de vidéos à regarder sur ce qui a été dit à l'Assemblée nationale. J'invite
00:34:47les gens à regarder la vidéo où ce sont les représentants de tous les cultes qui se sont
00:34:52présentés. Malheureusement, il n'y avait pas le grand rabbin de France, mais il y avait des
00:34:57bouddhistes. Il y avait un représentant de la Grande Mosquée de Paris qui par chance était
00:35:02un anesthésiste réanimateur des hôpitaux de Paris. Bien sûr, il y avait évêques et archevêques
00:35:09français. Il y avait des protestants et de mémoire, il y avait peut-être une autre religion encore,
00:35:17je ne sais plus. Tous se sont exprimés sur une approche rationnelle des choses. Tous ont bien
00:35:25fait l'intention de ne pas mettre les pieds dans le plat sur l'approche spirituelle, parce qu'ils
00:35:30savaient très bien qu'ils allaient être attaqués au virage. Mais d'eux-mêmes, ils disaient qu'il
00:35:35n'y a pas besoin d'aller parler de spirituel, même en tant que représentant du culte, restons
00:35:40sur une approche strictement rationnelle. Eh bien, ça leur a été reproché. Il y a eu une intervenante,
00:35:46une députée qui n'a pas pu s'empêcher de parler de prière, de ci, de ça, jusqu'à ce que l'archevêque
00:35:54de Rennes dise « écoutez madame, certes nous sommes tous des religieux, mais il ne vous aura
00:36:00pas échappé que depuis une heure trente, l'approche rationnelle, on est donc sur le... » Moi,
00:36:09ça m'a vraiment beaucoup plu. Je vous invite à regarder cette vidéo, ça dure je crois peut-être
00:36:13une heure quarante-cinq, mais les débats sont d'une qualité tout à fait spectaculaire, vraiment.
00:36:20On a récupéré Valéry, du coup, on va lui repasser la parole. On a juste revoqué, pendant que tu n'étais
00:36:28pas là, cette possibilité qu'on a entendue du fait d'ouvrir l'euthanasie même aux mineurs en
00:36:35France, où ça a été même dans les débats. On se demande où est la limite. Alors, ouvert aux
00:36:42mineurs, possibilité pour un proche d'injecter lui-même en fait le produit létal, veut l'euthanasie
00:36:52dans les directives anticipées, c'est-à-dire sans possibilité au dernier moment, en fait,
00:36:57de réitérer une demande. À tel point, en fait, que le dernier soir des débats, le vendredi 9,
00:37:03en fait, Pierre Darréville, qui est l'un des députés, en fait, certainement, qui a apporté
00:37:07les contributions les plus riches, a tiré sa révérence en disant « voilà, on est tellement
00:37:14sur la pente glissante que là, j'arrête la glisse, et il est parti ». Voilà, ça a levé, en fait,
00:37:18d'autres grands moments, comme par exemple cette interview de Catherine Vautrin sur RTL,
00:37:26où elle fait ce lapsus, elle parle de victime au lieu de patient. C'est quand même très révélateur,
00:37:33qui a fait un peu le tour de la place. Voilà, donc, réellement, en fait, on ne savait plus où
00:37:42on était. Alors, ce qui est très dommage, en fait, dans ce débat, de mon point de vue,
00:37:51c'est qu'améliorer la fin de vie, oui, il y a des choses à faire, pour améliorer la prise en
00:37:55charge de la fin de vie, certainement. Et les vraies questions, en fait, n'ont pas été abordées dans
00:38:00le contexte, en fait, de ce qui a été examiné à l'Assemblée. Ça, c'est très dommage. Notamment
00:38:04l'amélioration des conditions de la sédation classe léonatique, parce qu'encore une fois,
00:38:10le plus surprenant, c'est qu'il y avait, en fait, parmi les députés ou les gens, en fait,
00:38:15qui ont été auditionnés, beaucoup de médecins. Et même sur quelque chose d'aussi technique que
00:38:20le concept, en fait, de sédation profonde et continue, il ne s'entendait pas entre eux. On
00:38:24avait le sentiment, en fait, qu'ils ne parlaient pas de la même chose. Pourquoi ? Parce qu'il y
00:38:28avait, en fait, des biais cognitifs extrêmement importants. On avait l'impression que chacun
00:38:32abordait, en fait, ce débat à travers le prisme, en fait, de sa propre pratique professionnelle ou
00:38:40de son propre vécu. Et même, je citerais par exemple Philippe Juvin, qui, lui, est urgentiste
00:38:47et réanimateur, ne démordait pas de l'idée qu'une sédation profonde et continue, ça ne pouvait pas
00:38:53durer plus de 48 heures. Pourquoi ? Parce que dans un service de réanimation, forcément, ils ont tout
00:38:59le plateau technique, tous les moyens pour faire vite et bien. Ils sont les meilleurs, forcément. Mais
00:39:06dans les services de soins palliatifs, en oncologie, on retrouve les situations qu'on évoquait tout à
00:39:13l'heure, c'est-à-dire effectivement des sédations, en fait, qui peuvent s'éterniser avec des pratiques
00:39:16qui sont peut-être, en fait, engagées avec davantage de timidité, de réserve, en fait,
00:39:26de la part de certains soignants, en fait, qui n'ont pas encore bien compris, en fait, vraiment
00:39:30les limites, en fait, de ces indications éducadoritiques. Et c'était très surprenant. De la
00:39:37même façon, effectivement, la discussion sur les... c'est très technique, mais c'est très important,
00:39:42cette notion de limitation et arrêt de traitement. Là aussi, il y a des choses à améliorer de
00:39:52façon extrêmement notoire, notamment le concept de collégialité. Qu'est-ce qu'on met, en fait,
00:39:57derrière la notion de collégialité ? Ça ne doit pas être une notion creuse. Il y a eu des études
00:40:03qui ont suivi les premières lois qui montrent, effectivement, que dans les contextes où ces
00:40:08décisions, en fait, sont appliquées, ça n'est pas du tout neutre, puisque il faut savoir que 80% des
00:40:15décès aux urgences sont précédés d'une décision de limitation et d'arrêt de traitement. Concrètement,
00:40:22ça veut dire quoi ? Vous arrivez aux urgences pour n'importe quel problème de santé. Et cette
00:40:27décision, si elle n'est pas collégiale et si elle n'est pas prise de façon réfléchie, elle pourra
00:40:35être prise par un médecin urgentiste, peut-être même junior, tout seul, qui ne connaîtra pas le
00:40:40dossier, qui ne connaîtra pas le patient et qui, tout d'un coup, va dire « Ah bah tiens, un patient
00:40:46glioblastome ou patient avec le nom d'une maladie grave, le pronostic est tellement épouvantable que
00:40:52tout de suite, on va le basculer en soins palliatifs ou vers une sédation ». Voilà. Et donc là, en fait,
00:41:00on n'a pas bien conscience de ça, mais si, en fait, cette loi passait, ce serait, en fait, l'extension
00:41:07de pratiques qui sont déjà passablement déviantes, c'est-à-dire que, dès les lois précédentes,
00:41:14aussi bien la loi Léonetti 2005 que la loi Kless-Léonetti en 2016, c'est-à-dire, en gros,
00:41:20la loi de 2005, c'était, l'interdisait l'obstination des raisonnables, c'est-à-dire l'acharnement
00:41:32thérapeutique. La loi 2016, ça a été essentiellement l'introduction de cette fameuse sédation profonde
00:41:39et continue, qu'on a présentée au départ comme un nouveau droit pour le patient. Et en réalité,
00:41:43on se rend compte que dans la pratique, les trois quarts du temps, davantage, ces sédations,
00:41:49elles sont décidées de façon autoritaire par le médecin. Et dès ces deux lois-là, alors que,
00:41:56dans le contexte de ces débats, en fait, on restait sur l'idée qu'elles étaient insuffisantes,
00:42:02personne ne prend bien conscience que ces lois-là ouvrent déjà sur des dérives. Et c'est ça qui
00:42:09fait l'objet d'une mauvaise perception. Cette loi, ça a été, en fait, une espèce de duel entre,
00:42:20d'un côté, le titre 1, c'est-à-dire les soins palliatifs, et de l'autre côté, ce qu'ils
00:42:28appellent, en fait, sous le fourre-tout, aide à mourir, c'est-à-dire l'euthanasie, le suicide
00:42:33assisté. Voilà. Et le vrai risque, c'est que les soins palliatifs, dans l'esprit, en fait, de départ,
00:42:44qui était quelque chose de noble, accompagnés dans les meilleures conditions possibles, la fin
00:42:49de vie, en en respectant, comme le disait Éric, la temporalité, soient complètement, en fait,
00:42:53dénaturés pour arriver, en fait, à des pratiques beaucoup plus brutales, c'est-à-dire, effectivement,
00:42:59la TA2, au niveau des soins palliatifs, c'est pareil, l'occupation des lits, c'est la même
00:43:03chose. Aujourd'hui, on sait qu'un nombre considérable de départements manquent encore
00:43:09de soins palliatifs, les places manquent cruellement, puisqu'on estime à 1 décès sur 2, environ,
00:43:16pour les patients qui pourraient en bénéficier, qui n'y ont pas accès. Ça veut dire qu'il faut
00:43:22faire tourner aussi les malades, en fait, dans ces services. La durée des séjours est courte,
00:43:26puisque les durées moyennes, Falorni, en fait, citait des chiffres qui étaient, je pense,
00:43:33inexactes, disait que les durées moyennes de séjour étaient de 2 ou 3 semaines en soins palliatifs,
00:43:37en fait, c'est plus 11 à 14 jours d'après les études récentes que j'ai pu consulter. C'est
00:43:43très court. Ça laisse, en fait, à peine le temps, le plus souvent, en fait, d'engager une
00:43:47sédation profonde. Ça n'est pas forcément respecter la temporalité, en fait, de la fin de vie. Il
00:43:53pourrait, pour certains patients, voilà, leur laisser plusieurs semaines, parfois plusieurs
00:44:01mois supplémentaires, alors qu'on a arrêté les traitements curatifs. Voilà. J'ai mis la diapo
00:44:08ici que tu parlais de la temporalité et aussi du choix sur le fait de la proposition médicale. Je
00:44:15te laisse commenter. Alors, oui, tout à fait. Cette diapo, en fait, est extraite de la première
00:44:22évaluation à 3 ans après le passage de la loi Claes Leonetti. Donc, ça a été une étude, en fait,
00:44:29témoin sur une semaine, je crois, de mémoire 14 établissements. Et on a recensé 36 sédations
00:44:36profondes et continues. Et sur ces 36 sédations profondes et continues, il n'y en a eu que 6
00:44:41qu'il était à la demande du patient. Et à côté, il y a eu une autre publication qui ont commenté,
00:44:47justement, les critères sur lesquels on disait que c'était à la demande. Et en fait, c'était
00:44:52plus qu'équivoque. Souvent, c'est simplement qu'un patient exprimait qu'il souhaitait qu'on
00:45:02apaisse sa souffrance ou qu'il souhaitait dormir. Les médecins, en extrapolant, considéraient que
00:45:08le patient, en fait, avait demandé à ce qu'on le sédate de façon définitive. Donc, quand on
00:45:16entend Didier Sicard, en 2016, présenter en façade la loi Claes Leonetti comme l'avènement
00:45:26d'un nouveau droit pour le malade qui va pouvoir, en fait, bénéficier à sa demande et seulement à sa
00:45:33demande d'une sédation profonde, on voit déjà trois ans après où on en est. C'est-à-dire que
00:45:40finalement, et ça a été accueilli pour tel parler les réanimateurs de la SRLF, Société de
00:45:47Réanimation de Langue Française, la loi 2016 a été accueillie avec un soulagement. Pourquoi ? Parce
00:45:54qu'elle ne faisait qu'enteriner des pratiques qui étaient déjà en usage. Et cette loi,
00:46:00présent projet de loi sur l'aide à mourir, ça va être exactement la même chose. C'est-à-dire que
00:46:08des pratiques qui sont assimilables à des pratiques euthanasiques, et ça a très certainement été le
00:46:14cas pendant la période du Covid, m'ont trouvé en fait la caution légale à travers une loi,
00:46:21effectivement, qui va banaliser, qui va dépénaliser, qui va finalement donner davantage en fait encore
00:46:31qu'ils ne les ont les coudées franches en fait à certains médecins. Encore une fois, ne mettons
00:46:36pas tout le monde en fait dans le même panier, il y a encore des médecins qui ont une éthique et
00:46:40qui font très bien leur boulot. Ça va devenir minoritaire, et ça il faut vraiment en être
00:46:46conscient. On va vraiment en fait vers une banalisation complète. Alors on avait des
00:46:56députés qui vous disaient mais non il n'y aura que quelques cas en France, et de l'autre côté
00:47:00vous aviez madame Vautrin qui annonçait en fait la création d'une centaine de maisons dites
00:47:04d'accompagnement. Donc il y a eu des semaines de débats portant sur qu'est-ce qu'allait être ces
00:47:09fameuses maisons d'accompagnement. Voilà, donc toute la crainte d'une fraction des députés
00:47:17est tant effectivement qu'on en fasse des mouroirs où on allait en fait à la chaîne procéder en fait
00:47:25à des euthanasies et des suicides assistés, selon en fait ce qui serait légalisé en France. Donc il
00:47:32faut imaginer effectivement concrètement. Alors on a présenté dans la grande presse des maisons,
00:47:39soi-disant des maisons d'accompagnement en fait déjà existantes, en réalité qui n'avaient
00:47:43rien à voir, qui était en fait pour l'une d'entre elles en fait une maison qui avait été créée au
00:47:48départ pour les malades atteints de sida dans des contextes en fait complètement différents,
00:47:53puisque ce sont des malades encore une fois qui très souvent en fait avaient des survies qui
00:47:58étaient quand même très appréciables. La seule qui est un peu un prototype a été créée en fait à
00:48:05Besançon et dans un contexte effectivement où on peut, connaissant historiquement Besançon,
00:48:12il faut le savoir, héberge cette fameuse plateforme nationale de recherche sur la
00:48:19fin de vie. Donc c'est un petit peu une pépinière on va dire en fait d'initiatives ou d'idées en
00:48:24fait dans ce contexte. Et moi je ne vous le cache pas, on est ici dans la région d'à côté, on a la
00:48:36même ARS, Bourgogne-Franche-Comté, c'est la même ARS que Besançon. Voilà c'est quand même une ville
00:48:41qui historiquement est marquée encore une fois, il n'y a pas que l'affaire Péchier qui a récemment
00:48:45encore rebondi avec de tristes réputations. Le CHU lui-même en fait au début des années,
00:48:52fin des années 90, début des années 2000, puis plus tard dans les années 2015, a été marqué par
00:48:58deux séries, c'est-à-dire en nombre plusieurs dizaines de cas d'euthanasie brutale, c'est-à-dire
00:49:06qu'en fait les médecins avaient pris le pli là-bas d'accélérer les décès en utilisant des moyens
00:49:11illicites qui étaient le curare, le potassium dont on a parlé tout à l'heure. Donc vers quoi
00:49:22va-t-on vraiment ? On est encore une fois dans un contexte de pénurie de médicaments, même si le
00:49:28gouvernement semble s'être donné les moyens de localiser la fabrication de certaines molécules,
00:49:34particulièrement la morphine et le midazolam, à des échelles qui laissent un peu songeur,
00:49:44à des échéances courtes. Donc effectivement on se demande vraiment, est-ce que là on cherche
00:49:51à accompagner en fait simplement des situations de fin de vie qui seraient en fait des situations
00:49:55d'exception, parce qu'encore une fois médicalement il faut déjà prouver qu'en normalisant l'accompagnement
00:50:02médical de la fin de vie, on fait mieux que de laisser en fait un décès survenir de façon
00:50:11naturelle et c'est loin d'être prouvé. Et ça, durant toutes ces années, j'ai été en contact direct
00:50:20avec beaucoup de familles qui ont vécu en fait ces sédations et parfois qui les ont vécues pour
00:50:25leurs proches de façon extrêmement difficile. Donc ça n'est pas certain. Ce sont des protocoles encore
00:50:34une fois qui sont mal maîtrisés, parce que oui utiliser le midazolam pour faire un modus de
00:50:39midazolam sur un patient ventilé en réanimation, c'est une chose. Faire la même chose sur un patient
00:50:44non ventilé, et parfois de façon brutale, parce qu'il y a une chose, un trait saillant qui ressort
00:50:49des études qui ont concerné la période du Covid, c'est que ça a modifié de façon conséquente les
00:50:56pratiques en termes de sédations. Et ça se voit partout. Ce sont des études en fait dans le monde
00:51:01entier, en fait les sédations qui ont été pratiquées pendant le Covid, il y a des petites subtilités
00:51:07selon les pays, mais les patients décédaient en moyenne en 24 à 48 heures, donc vraiment sur des
00:51:13durées très courtes. C'était des protocoles qui étaient extrêmement brutaux. Et c'est inquiétant,
00:51:23on a mis le midazolam aujourd'hui accessible en médecine de ville, il faut savoir que...
00:51:27Une petite précision sur ce sujet, en France, me permet juste de faire une petite précision sur ce
00:51:33sujet en France. Il y a le rapport Cauchemès-Fontanay qui était censé défendre l'efficacité du
00:51:38confinement, avec des modèles mathématiques frauduleux, mais au sein du rapport, dans les
00:51:44pièces annexes, on découvre une étude avec des graphiques qui nous montrent le délai, le temps
00:51:51qu'il y avait entre l'arrivée à l'hôpital et le décès du patient sur la période du premier
00:51:57confinement. Et il y a un pic énorme de décès des patients estampillés Covid, jour 1. Voilà,
00:52:04et ça représente 17% des patients. Je crois qu'on doit être à 3000 décès, quelque chose comme ça,
00:52:10de gens qui arrivent jour 1, dont on prétend qu'une maladie respiratoire qui tue en 14 jours
00:52:17aurait tué cette personne-là en moins de 24 heures. Évidemment, ça n'est pas possible. D'ailleurs,
00:52:22c'est tellement énorme que dans le modèle, ils ne peuvent même pas le prendre en compte,
00:52:24ils parlent d'un Covid fulgurant, exceptionnel, ça n'a pas de sens. Voilà, du coup, ce que tu dis,
00:52:30c'est non seulement dans tous les pays et en France aussi. En France, c'est documenté grâce
00:52:34à l'étude Cauchemez-Fontanet qui est publiée sur Nature. Et donc, on le sait, il s'agit bien de
00:52:39personnes qui sont mortes extrêmement brutalement dès leur arrivée à l'hôpital un jour. Et si on
00:52:45prend juste trois jours, si on compte les morts qui sont mortes dans les trois jours d'arrivée
00:52:50à l'hôpital pour un prétendu Covid qui tue en quatre semaines, juste ça, c'est aussi fort que
00:52:56toute la surmortalité hospitalière de la période. C'est-à-dire qu'il n'existe pas autre chose à
00:53:01l'hôpital que ces morts-là pour expliquer le prétendu bac Covid. Valérie, je te rends la parole.
00:53:06Merci Pierre. À l'étranger, certaines études, je vais les retrouver, elles sont importantes,
00:53:14montrent que dans ces protocoles étaient en fait inclus, enrôlés des patients qui, pour certains,
00:53:20ne présentaient pas de signes de détresse et qui, pour certains, ne présentaient pas
00:53:25de symptômes du tout. Voilà. Et je confirme absolument, massivement, puisque c'est ce qui
00:53:31est arrivé en fait ici, à Jean-Pierre, qui est décédé 36 heures quasiment après son arrivée
00:53:37à l'hôpital. Il est arrivé un jour admis à l'hôpital pour une IRM, conscient, apirétique,
00:53:45sans aucun symptôme. On lui a inventé un Covid qui s'est révélé un Covid fantôme à réception de
00:53:52son dossier médical. En réalité, il développait une primo-infection à CMV, ça n'avait strictement
00:54:00rien à voir. Et il a été sédaté, ou euthanasié, vous choisissez le terme qui vous convient,
00:54:07en moins de 36 heures, sans consentement parce que lui, tout ce qu'il demandait, c'était qu'on le
00:54:13transfère en neurologie et qu'on le soigne, sans que la famille soit prévenue, au motif,
00:54:21au prétexte d'un Covid qui s'est révélé inexistant. Il avait 59 ans, voilà, donc on n'était pas dans
00:54:30un EHPAD, on était à l'hôpital, ce n'était pas le grand âge, c'était une maladie neurologique et
00:54:37on était en 2023. Cherchez l'erreur, voilà. Et là, c'est une sédation, je confirme, effectivement,
00:54:46qui a duré moins de 24 heures. Donc ça veut dire qu'on était capable et on l'est encore, c'est ça
00:54:53qui est absolument terrible, c'est que là, on a mis l'accent, on a focalisé sur les premiers
00:55:01pics du Covid. Là, on était très à distance et c'est là qu'on voit comment le pli, comment
00:55:07l'empreinte a été prise dans certains services, par certaines équipes, qui continuent à pérenniser
00:55:14ces fameux protocoles. Donc si on vote cette loi dans ce contexte-là, avec, encore une fois,
00:55:28certains, pas tous, certaines équipes, certains médecins, certains soignants, qui déjà, en fait,
00:55:35sont formatés comme ça, on prie ce pli, on peut s'attendre à des dérives absolument catastrophiques.
00:55:44Moi, j'ai commencé à décrypter un petit peu aussi des choses qu'on n'a pas été trop regarder,
00:55:48mais qui sont très intéressantes, et ça nous ramène à l'époque qu'évoquait Eric,
00:55:52la période nazie. Les programmes de formation qui commencent, en fait, effectivement à être
00:55:59modifiés. Il y a des documents qui commencent à circuler pour parler de la mort aux personnes
00:56:05en état de handicap. Voilà, des tas de choses comme cela. Cette histoire, en fait, du rapprochement
00:56:14avec le programme T4, les Anglais l'ont fait dès avril 2020. La revue The Lancet a sorti un grand
00:56:25article en novembre 2023, historique, rappelant l'actualité, toute l'actualité de cette période
00:56:33et la nécessité de l'enseigner dans les amphithéâtres de médecine, pour que les médecins
00:56:38d'aujourd'hui n'oublient pas le pouvoir exorbitant qu'on avait octroyé aux médecins de l'époque,
00:56:46qui ont procédé à ces abominations. En Angleterre, on ne parle pas de génocide,
00:56:54on parle de démocide. Aux États-Unis actuellement, et c'est là, en fait,
00:57:00que quelque part, il y a quand même quelque chose de sain qui devrait arriver en France
00:57:04beaucoup plus. Il y a quelques actions, mais qui ont vraiment du mal, en fait, à prospérer en France,
00:57:08des familles, en fait, de résidents d'Ehpad ou de personnes qui ont été passées dans ces
00:57:14protocoles à l'hôpital. Aux États-Unis, il y a de grands mouvements actuellement. Il y avait
00:57:19encore des rallies, là, sur trois jours aux États-Unis, début juin, où des familles sur les
00:57:25réseaux sociaux, Facebook et autres, en fait, arborent des bannières pour dire « hospital protocol »
00:57:33ou « covid hospital protocol », « killed my husband », « killed my daughter », « killed my grandpa ».
00:57:37Donc, les protocoles palliatifs de l'hôpital ou les protocoles covid. Aux États-Unis, on parle
00:57:45beaucoup du remdesivir, on parle des ventilateurs aussi. Enfin, voilà, chacun, il y a un peu des
00:57:50particularités. Mais là, les gens se rebiffent, c'est-à-dire qu'il y a des classes actions
00:57:53aux États-Unis qui sont en train de se lancer, en fait, contre la FDA. Et en Angleterre, c'est
00:57:58pareil. En Écosse, actuellement, il y a un grand programme, une grande enquête qui est en cours pour
00:58:05essayer d'éplucher les dossiers médicaux, en fait, des patients qui sont décédés dans ces protocoles.
00:58:10Et de la même façon, là-bas, il y a… Là, je suis en contact avec une productrice en Angleterre
00:58:16qui prépare un film où elle montre effectivement que le système de santé anglais est comparé,
00:58:27en fait, à une « killing machine », c'est-à-dire à une machine à tuer. Voilà, l'hôpital est devenu
00:58:32ça, là-bas. Donc, ça montre effectivement qu'il y a quand même un réveil dans ces pays et qu'il
00:58:41est quand même inconcevable en 2024 de préparer, de discuter un projet de loi fin de vie en France
00:58:48sans le remettre dans ces contextes-là. C'est-à-dire, temps court, contexte du Covid. Le
00:58:58moyen terme, c'est le contexte des lois précédentes. On part d'où ? Où est-ce qu'on en est et vers quoi
00:59:04ça nous mène ? Et le contexte du plus long terme, c'est-à-dire le contexte historique, de dire « il y a
00:59:12eu des précédents ». Et on a eu une ou deux discussions avec Eric avant cette émission et
00:59:19j'évoquais avec lui les protocoles qui sont utilisés actuellement pour les sédations. C'étaient déjà
00:59:30les protocoles qui étaient utilisés à base de morphine et de scopolamine, notamment, pour tuer
00:59:36les enfants dans les premiers programmes de l'Allemagne nazie. On n'a pas inventé
00:59:44grand-chose. Et ça, c'est aussi une question qui est passée complètement, alas, complètement,
00:59:51même si les débats ne sont pas terminés à l'Assemblée. Les modalités de l'euthanasie. On sait
00:59:58dans tous les pays qui la pratiquent qu'il y a effectivement un pourcentage consistant de loupé
01:00:04de l'euthanasie. Il n'y a pas un protocole universel parce que s'il y avait une formule magique pour
01:00:10tuer des gens, parfois en bon état général, ça se saurait. Donc, chaque pays a un peu ses
01:00:17protocoles. Aussi bien dans l'Oregon que dans d'autres pays, les Anglais font souvent et à
01:00:23bon escient le parallèle avec les injections létales, les formules d'injections létales qui
01:00:30sont utilisées pour les condamner à mort aux Etats-Unis. Ce sont les mêmes molécules. Et il
01:00:35y a dans tous ces pays, plusieurs Etats aux Etats-Unis ont complètement renoncé à ces
01:00:39injections létales et dénoncent le vide scientifique actuel autour des molécules qui
01:00:47sont utilisées. Donc, quand vous avez Agnès Firmin, le Baudot, qui va nous proposer du
01:00:52secourisme à l'envers, c'est quand même quelque chose de merveilleux. C'est-à-dire qu'on va
01:00:57demander en fait à des soignants, des médecins, des infirmiers comme Eric, qui n'ont jamais fait
01:01:02ça, tout d'un coup, de pratiquer des euthanasies qui peuvent mal tourner. Et dans tous les contextes,
01:01:09puisqu'ils veulent que ça puisse se faire partout, à l'hôpital, à la maison, où on veut. Et vous
01:01:16vous rendez compte ? Ne serait-ce que pour la sédation, j'allais en parler tout à l'heure,
01:01:20on met le midazolam en ville. Pour qui ? Pour les médecins généralistes. Là, il y a des études
01:01:25qui portent sur des cohortes de médecins généralistes pour leur demander ce que vous
01:01:28avez déjà pratiqué dans des sédations profondes et continue. Un quart des généralistes disent
01:01:37oui, moi j'en ai déjà fait au moins une dans ma carrière. Et sur ces mêmes cohortes, vous avez 9%
01:01:44de ces mêmes généralistes qui disent avoir fait une formation en soins palliatifs. C'est-à-dire
01:01:51que vous en avez 91% qui n'ont aucune formation. On a passé le décret Rivotril, on a mis ce Rivotril
01:02:00entre les mains de soignants qui ne l'avaient jamais utilisé auparavant. Je crois que c'est
01:02:062022, le passage du midazolam en ville, en officine de ville, pour banaliser des situations. Encore
01:02:15une fois, les sédations profondes, oui, elles peuvent se justifier dans certains cas très
01:02:19particuliers, de véritables situations agoniques, réfractaires, de douleurs réfractaires, de
01:02:25souffrances réfractaires. C'est des situations qui sont très rares. Et on veut une généralisation,
01:02:31une banalisation, comme ça tout venant. Donc qu'est-ce qui se prépare ? Un nouvel état
01:02:37d'urgence ? Une alerte nucléaire ? Ou bien effectivement, il va falloir contrebalancer
01:02:45l'évolution démographique dont Pierre parlait tout à l'heure, c'est-à-dire les effets du
01:02:51papy-boom, le vieillissement de la population, qu'on ne peut plus soigner parce qu'on n'a plus
01:02:56de médecins, on n'a plus d'hôpitaux, on n'a plus de médicaments. Qu'est-ce qui se passe vraiment ?
01:03:01Qu'est-ce qu'il y a derrière tout ça ? J'ai découvert les choses petit à petit à travers ce
01:03:10que j'ai pu lire, les témoignages qui arrivaient sur ces groupes de malades, là c'était vraiment
01:03:14totalement authentique, c'était des situations, les gens étaient au pied du mur en train de vivre
01:03:19les choses et ils ne fabulaient pas du tout. Nous ensuite on l'a vécu ici, on était trois témoins
01:03:28directs pour ce qui s'est passé ici, la sœur de Jean-Pierre qui était cadre sage-femme et mon père
01:03:35qui était son médecin référent, qui est un ancien professeur des hôpitaux, qui est sorti de là
01:03:41totalement tétanisé. C'est mon père qui deux jours après le décès m'a rappelé en me disant
01:03:48mais tu sais j'ai réfléchi, j'ai réfléchi, je crois qu'ils l'ont tué à l'hôpital. Une heure après
01:03:53mon père m'a rappelé en me disant mais non je t'ai dit des bêtises, ça n'est pas possible,
01:03:58ils n'ont pas le droit. Je lui ai dit si papa, aujourd'hui ils se permettent des tas de choses
01:04:03et plusieurs mois plus tard quand mon père qui avait servi toute sa carrière durant l'hôpital
01:04:10a développé un épisode d'insuffisance rénale aiguë, il s'est mis en danger, il a perdu trois
01:04:16jours pour lui-même tellement il était pétrifié de peur à l'idée de refranchir le seuil du même
01:04:22hôpital pour aller passer une échographie. Donc là il faut vraiment réfléchir à ce qu'on fait.
01:04:30Je te remercie énormément pour ton témoignage, ça fait plus de deux heures que l'on fait un
01:04:48témoignage ici, que l'on discute et que l'on débat. Si tu veux rajouter quelque chose vas-y,
01:04:53je vais juste te proposer qu'on avance vers une conclusion de ce débat. On a fait déjà un grand
01:04:59tour mais je te laisse terminer ce que tu en es en train de dire. Non je veux dire simplement que
01:05:04c'est quand on disait en introduction pour me présenter sur le mode de la boutade, voilà je
01:05:09disais oui je suis citoyenne de cette démocratie délibérative et participative. Ce qu'il faut
01:05:15simplement comprendre tous c'est que c'est vraiment un sujet qui est suspendu au-dessus de
01:05:23toutes nos têtes. Pour nous même, pour un proche demain, on aura peut-être à refranchir le seuil
01:05:30de l'hôpital et peut-être avec la conscience dans la tête qu'à partir d'un certain degré de
01:05:35complexité d'une maladie, le bien sera plus valable que quand on sera au tournant d'une
01:05:43complication pour un diabète compliqué, une maladie rénale, une sclérose en plaques, n'importe quoi.
01:05:52L'hôpital va nous attendre au tournant et que peut-être ça ne sera pas des soins qu'on va y
01:05:59trouver mais que ça sera la mort qui va nous y attendre. Qu'on s'entend ou pas, qu'on s'entend.
01:06:06Tu nous parles en effet du coup d'une dérive et il suffit de relire Jacques Attali,
01:06:18des inutiles de plus de 65 ans qu'il avait écrits il y a tout un tas d'années et on y est. Donc en
01:06:24effet il y aura peut-être des choses différentes en fonction qu'on est jeune et encore productif
01:06:28ou bien qu'on est handicapé ou plus âgé et qu'on est considéré comme étant un point pour la
01:06:34société et ça nous rappelle exactement ce que tu as dit sur Action T4. En effet c'est à chacun de
01:06:40faire son introspection puis de discuter du sujet, d'y penser, de se poser des questions morales aussi,
01:06:47à la fois de morale individuelle, c'est-à-dire qu'est-ce que l'on considère juste pour soi,
01:06:53et puis de morale on va dire collective, ce qu'on peut aussi appeler d'éthique si on veut. Mais
01:06:59voilà, qu'est-ce que ces décisions vont faire de notre société ? Comment prendre ces décisions-là
01:07:04qui doivent être du ressort de l'individu, de l'exception, vont transformer notre société en
01:07:10devenant des généralités, des banalités des choses que l'on va faire comme ça parce que ce
01:07:16sera écrit dans la loi et donc qu'on peut les faire et qu'elles vont transformer notre image.
01:07:20Donc voilà, c'est ces deux aspects de morale et puis voilà, en termes de morale aussi et puis de
01:07:27rôle, se dire est-ce vraiment le rôle du médecin que de mettre à mort, c'est-à-dire d'amener
01:07:34le décès chez une personne, ou est-ce que le rôle du médecin doit être toujours l'inverse,
01:07:39c'est-à-dire celui de protéger la vie tout le temps ? Est-ce que ce doit être la même personne
01:07:43qui fait les deux et du coup qui fait le choix permanent de la vie ou de la mort et qui a ce
01:07:48choix-là ? Et c'est bien dans cet ordre-là, j'ai lu aussi l'article du Lancet, que sont posées des
01:07:52questions, c'est-à-dire de mettre dans les mains de même personne un pouvoir qui est complètement
01:07:57fou sur autrui. Et puis même en termes de morale aussi individuelle, est-il normal qu'un individu
01:08:04ne puisse demander à un autre, ça c'est dans le cas de l'euthanasie, de le mettre à mort lui-même ?
01:08:09Est-ce qu'on a le droit de poser cette responsabilité sur quelqu'un d'autre et qu'il y ait des lois
01:08:17qui encadrent de dire dans ce cas-là vous devez tuer cette personne, soit parce qu'elle vous le
01:08:23demande autre ? Est-ce que ça aussi c'est quelque chose de moralement acceptable ? Et qu'est-ce que
01:08:26ça va faire dans la société qu'on puisse avoir des mises à mort, même consentir, mais qu'une
01:08:31personne demande à quelqu'un d'autre de la mettre à mort, qu'est-ce que ça va changer en termes de
01:08:36morale ? Valérie, Eric, est-ce que vous voulez ajouter un dernier mot à ces débats ? Peut-être
01:08:43Valérie la première ? Non, je vais juste vous montrer pour terminer une photo de Jean-Pierre
01:08:48dans cette même pièce. Simplement pour dire que derrière un dossier médical sur lequel un
01:09:06réanimateur va trancher à l'aveugle, le plus souvent, une décision comme celle qui a condamné
01:09:16Jean-Pierre, il y a un destin, il y a un malade qu'on n'a jamais vu, il y a une vie, toute une
01:09:22existence avec toute sa richesse qu'on l'interrompt, et c'est une notion, le prix de la vie humaine
01:09:30aujourd'hui, dans toute sa dimension philosophique, on a l'impression qu'elle échappe complètement
01:09:36aujourd'hui, c'est la grande absente des débats. Et il y a la personne en elle-même, il y a son
01:09:44entourage, les personnes qui l'aiment, ceux avec qui il vit, qui comptent dessus également, et tout
01:09:49ça, ça compte aussi et ça devrait en effet faire partie de la décision et porter la réflexion
01:09:57aussi sur l'impact que ces doigts vont générer sur également l'environnement proche. Oui Pierre ?
01:10:07Vas-y, vas-y. Je disais simplement que c'est pour ça que c'est très important pour ceux
01:10:18en fait qui ont accès, d'écouter les témoignages en fait, notamment des écossais, des américains,
01:10:25parce que là on voit vraiment, à travers ces témoignages, ces vies détruites, ce sont des
01:10:30deuils impossibles, et nous avons Pierre des connaissances communes en fait, qui ont vécu en
01:10:36France ici des situations hors Covid mais similaires, et les familles n'en guérissent pas.
01:10:45Ces effets collatéraux là, ça a été un tout petit peu évoqué par certains députés lors des débats,
01:10:55mais c'est quelque chose qu'il faut vraiment prendre en compte, parce qu'il y a des effets
01:11:01ricochets en fait, effectivement, sur toute la société. Merci Valérie. Eric, mot de la fin.
01:11:09Moi je parlerais de la notion de dilution de la responsabilité, que ce soit bien sûr à partir des
01:11:17directives anticipées, mais la dilution de la responsabilité c'est un élément qui est
01:11:22fondamental dans l'approche de l'organisation du travail sous le troisième reich. Je le dis à
01:11:30chaque fois, intéressez-vous aux travaux de Johan Schaputo, intéressez-vous aux travaux de Reinhard
01:11:37Hohne, ce général nazi qui s'est reconverti en créant une des plus grandes écoles de commercial
01:11:43en 47 ou 48, je ne sais plus, et qui a créé le modèle du management, évidemment que les managers
01:11:51actuels ne sont pas des nazis, personne ne dit quelque chose d'aussi stupide, simplement dans
01:11:57leur formation, dans leur approche, il y a la notion de flux, il y a la notion de l'humain devient
01:12:03une matière, d'où les ressources humaines, et surtout il y a la notion de dilution de responsabilité,
01:12:09ça c'est fondamental dans le mode de pensée. Directives anticipées arrivent là-dessus, et je
01:12:14voudrais juste conclure aussi sur l'approche politique. Lorsqu'ils ont senti que c'était un
01:12:20nouveau droit, et bien il y a beaucoup de gens de gauche qui se sont jetés là-dedans, parce que
01:12:24dès qu'on leur dit un nouveau droit, ils y vont à fond, et il y a eu des députés de gauche, notamment
01:12:29un député communiste, je n'ai plus le nom, qui lui a été horrifié et a dit mais ce truc-là ce n'est
01:12:35pas de gauche, parce qu'il a tout à fait noté que les plus fragiles, les plus faibles, que ce
01:12:40soient des malades ou des personnes âgées allaient être en première exposition, et puis il y a eu
01:12:46aussi des forces de droite qui sont probablement sur une approche libérale ou ultra libérale, qui
01:12:52se sont complètement engouffrées dans la promotion de cette loi. Il faut qu'ils sachent
01:12:59qu'on les attend au tournant, on est de nombreux soignants à être particulièrement vigilants là-dessus,
01:13:05ce qu'ils proposent c'est l'inverse du soin, et quoi qu'il arrive on y passera le temps nécessaire,
01:13:12mais ne serait-ce que pour le coup d'essai du rivautril, il faut rassurer ton public, ça prendra
01:13:18du temps, mais il y a des gens qui iront en prison, tout simplement, là on est sur l'étape
01:13:24dite d'apocalypse, apocalypse ça veut dire révélation, donc il faut que toutes les
01:13:30informations sortent, comme Valéry le fait très bien justement sur des informations qui viennent
01:13:35du monde entier, mais il faut que ça aille plus loin, au-delà de l'étape de révélation, ensuite
01:13:40il y a les étapes de justice, et il faut que les gens sachent que c'était un coup d'essai et que
01:13:45leurs anciens ont été tout simplement assassinés, il va falloir qu'il y ait des gens qui déposent
01:13:50plainte, ou tout au moins qui réclament des comptes, voilà. Merci beaucoup Eric, merci beaucoup à tous
01:13:58les deux, peut-être finir en vous montrant juste un petit quelque chose que m'avait envoyé Valéry,
01:14:05qui est ce petit manifeste, enfin cette petite façon de parler, de s'exprimer,
01:14:13qui a été envoyé, c'était par les ARS Valéry c'est ça ? Oui c'était en 2017 et c'est pour
01:14:22montrer en fait l'hypocrisie des consignes en fait qui circulaient, c'est à dire c'est un
01:14:26document de formation à destination des IDE ou des infirmières, on leur dit non ne parlez pas
01:14:32d'euthanasie passive, dites nous allons continuer à faire le maximum en service, cette petite phrase
01:14:38on la retrouve dans le dossier de Jean-Pierre, la même année 2017 vous aviez le conseil
01:14:43constitutionnel qui réaffirmait l'inverse, c'est à dire qu'il fallait en cas de décision de
01:14:49limitation et d'arrêt des traitements urgents sur une sédation, informer clairement la famille dans
01:14:53un délai utile pour lui permettre d'exercer un éventuel recours. Pensez-vous que si une équipe
01:14:59médicale va dire à la famille continuez à faire le maximum pour votre proche tout en l'euthanasiant
01:15:08dans le dos de tout le monde, pensez-vous que la famille va pouvoir en fait réagir à temps,
01:15:12saisir un juge des libertés et peut-être faire lever la punition ? Voilà même année 2017 en
01:15:22instantané et avec tout en bas de la diapositive la SRLS donc ce sont des programmes de formation
01:15:29qui ont été diffusés par les ARS mais qui ont été élaborés donc avec l'aide des sociétés
01:15:34savantes notamment de la fameuse société de réanimation de langue française. Quand j'ai
01:15:41tenté de contacter les ARS pour avoir quelques explications sur ces fameux programmes de
01:15:45formation, après un mois de circuler dans les services de communication, on a fini par me dire
01:15:53que l'éthique de la fin de vie n'était pas une priorité pour les ARS et à la SRLS où j'ai posé
01:16:02la même question. Deux jours après une prise de contact, la responsable de la commission d'éthique
01:16:09m'a dit que surtout elle ne voulait pas être citée à aucun titre, ni personnelle, ni professionnelle,
01:16:16ni au titre de la SRLS en relation avec les questions que je venais poser. Voilà c'est en
01:16:28pure transparence. Je voulais vous montrer ça qui termine de faire le lien avec, ça me rappelle les
01:16:37travaux d'Ariane Villeran notamment sur la maîtrise du langage, encore une fois par
01:16:42l'Allemagne nazie, et puis qu'on retrouve dans le modèle du management, c'est à dire utiliser
01:16:47les mots positifs, ce qu'on appelle aussi la novlangue, et donc c'est la dénaturation des mots,
01:16:52la positivation des mots, jusqu'à utiliser l'inverse, parler de soins quand on est en train de parler de
01:16:58mort, etc. Et voilà pas d'euthanasie, ne pas dire qu'on arrête les traitements mais au contraire
01:17:03qu'on fait le maximum. Donc c'est vraiment, on est en train de mentir, de dire absolument l'inverse
01:17:07de ce qui est en train de se passer. Et donc tout ça c'est des choses qui ont été mises en
01:17:10place encore une fois à cette époque. Voilà je vous remercie, je pense que cette émission était
01:17:15primordiale. On peut se féliciter que les débats soient suspendus pendant un moment pour permettre à
01:17:22chacun d'y réfléchir. Je pense qu'il faut absolument que les gens se renseignent, qu'ils
01:17:26comprennent ce qui est en train de se jouer, qu'on n'est pas en train de vivre quelque chose de
01:17:30bisounours où on pense aux gens. On voit que c'est exactement l'inverse qui se passe, on est en
01:17:35train d'industrialiser un processus, on est en train de masquer l'effondrement du système médical
01:17:41avec les déserts médicaux qui sont en train de se faire par le fait de gérer le flux des gens
01:17:47autrement plutôt qu'en les soignant. Donc voilà, on est en train de masquer des problèmes, de
01:17:53positiver des choses alors que ce qui est en train de se passer c'est atroce, on est en train de masquer
01:17:56des choses qui sont d'ordre économique aussi. Et donc il faut vraiment que les gens se réveillent.
01:18:00Voilà, ce n'est pas une question de droite ou de gauche, c'est vraiment quelque chose
01:18:06d'immoral qui est en train de se glisser dans la loi de diverses manières avec diverses lobbies
01:18:13qui sont en train de pousser économiques, moraux et d'autres choses qui sont sous le
01:18:19manteau. Je vous remercie tous d'avoir été aussi nombreux à nous suivre. Encore une fois merci Eric
01:18:24et Valérie pour votre témoignage et pour ces débats et je pense qu'il faut absolument
01:18:28absolument que chacun s'y mette et se renseigne. Voilà, merci à tous et à une prochaine fois.