Ceci n'est pas un hold up (1ère partie) Bouch'à Oreilles

  • le mois dernier
Les Bouch'à Oreilles, troupe théâtrale de Désertines (03) ont joué la pièce écrite pas Régis Le Guigot 17 fois de mai 2023 à juin 2024. Cette comédie basée sur un quiproquo entre un client venu récupérer sa carte bancaire, et les employés déjantés de cette banque a séduit le public et notamment au cours du festi-théâtre de Biozat qui se déroule chaque année début mai dans l'Allier. 1h30 de rires pour le plaisir des comédiens amateurs et du public dans un décor que la troupe a particulièrement soigné cette saison. Les BAO seront à nouveau présents le 12 mai 2025 au prochain festi-théâtre.

Category

😹
Amusant
Transcription
00:00Je ne vais pas aller plus loin, je vous laisse donc avec la troupe de Désertine avec les
00:12bouches à oreilles et vous allez voir, ceci n'est pas un hold-up ! Merci !
02:00Allez, au boulot ! Mais qu'est-ce que ça peut être ça ? Pas un qui penserait à nettoyer
02:12son bureau ! C'est quand même un con qu'il faut que ce soit moi, la femme de ménage,
02:18qui le fasse ! Ben c'est quoi tous ces papiers ? Demande de crédit de voiture ? Demande
02:28de crédit de voiture ? Il y a encore une demande de crédit de voiture ? Ça serait
02:36quand même plus simple qu'il se regroupe pour une demande de crédit de bus ! Allez-y,
02:41poubelle ! Bonjour chers clients, vous êtes bien à l'avance du conseil, la meilleure
02:51chose à faire, c'est d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
02:58du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:04du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:10du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:14du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:18du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:22du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:26du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:30du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:34du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:38du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:42du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:46du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:50du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:54du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:58du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
04:10Et l'autre qui se ramène avec toute la sente-famille au travail, mais comment on peut avoir
04:16J'ai envie de rentrer le soir avec des têtes de bruit qui paraillent à la maison.
04:20Allez, entre, poubelle !
04:29Et enfin, Chantal, vous êtes encore là, et la banque ouvre dans cinq heures.
04:35Je ne suis pas plus une ménage, monsieur.
04:38Et il faut que les heures soient faites, toutes faites.
04:41C'est ce que vous m'avez dit, non ?
04:43Si vous étiez plus ponctuel le matin, vos heures seraient faites, et le ménage aussi.
04:46Allez dehors, les clients vont arriver.
04:48Pourquoi vous me collez encore une mise à pied pour ne pas avoir fait mes heures ?
04:52Ça, tu ne mens pas.
04:53Je connais la maison.
04:56Vous vous rappelez de ma mise à pied le mois dernier ?
04:58Parce que j'avais un quart d'heure de retard.
05:00Un quart d'heure de retard ?
05:02Mais vous plaisantez ou quoi ?
05:04Vous vous êtes absenté pendant deux semaines,
05:06et vous êtes revenu un matin sur les relèves à huit heures et quart.
05:09Eh ben voilà, c'est de ce quart d'heure-là dont je vous parle.
05:13Mais bon sang, Chantal, vous venez au travail, comment ça vous change ?
05:16Ah, bonjour, monsieur Robert.
05:18Ah, bonjour.
05:19Chantal, ça vous fait plaisir de me parler ?
05:23C'est vrai, j'y pense.
05:24Vous n'étiez pas là hier, et avant-hier non plus, d'ailleurs.
05:28J'enterrais ma tante Raymond.
05:29Mais vous l'avez déjà derrière moi.
05:31Mais vous l'enterrez par-dessus de moi.
05:33Remarquez, moi, mon beau-frère, quand il est passé sur le train, on n'a pas pu...
05:37Félix, Félix, on s'en fiche de votre beau-frère, d'accord ? On s'en fiche.
05:40D'abord, il y a trois mois, on ne l'avait pas enterré, on l'avait incinéré.
05:44Et comme on ne savait pas à quoi faire des cendres,
05:47eh ben, on a décidé de les enterrer.
05:49Non, mais entendre des âneries pareilles.
05:50Je vous jure que c'est vrai.
05:53De toute façon, vous n'aimez pas.
05:55À chaque fois que vous me voyez, c'est pour faire des proches.
05:59Mais on ne vous voit jamais, Chantal.
06:01Comment dire ? Vous, vous êtes un vrai courant d'air.
06:04Et si vous n'étiez pas là, d'ailleurs, ça serait pareil.
06:06Et M. Robert n'a pas tout à fait tort.
06:08Entre les crémations, les enterrements et les milliers funéraires,
06:11vous feriez mieux d'ouvrir une permanence dans les couloirs du funéraire.
06:14En tout cas, je vous préviens, encore un retard,
06:18et ce n'est plus la peine de mettre les pieds ici.
06:20Quoi ? Vous voulez me virer ?
06:23Ça fait plus de trente ans que je me tue à faire mes ménages pour vous.
06:26Quand on voit comment c'est fait.
06:28Fanny, Fanny, s'il vous plaît, je ne vous vire pas.
06:30Je vous mets simplement à la retraite.
06:32Et je crois d'ailleurs qu'il ne vous reste plus qu'un an à faire, c'est ça, non ?
06:36C'est dégueulasse.
06:39Je suis sûre que vous avez déjà trouvé quelqu'un pour me remplacer.
06:44Comment je vais le faire maintenant ?
06:46Mais je ne saurais pas quoi faire en retraite, moi.
06:51Déjà que je ne sais pas quoi faire au travail.
06:55Personne ne va vous remplacer pour l'instant, Chantal.
06:58Je dis juste que si vous avez des centres ou des retards à enterrer, je...
07:01Bonjour tout le monde, mesdames et messieurs.
07:06Chantal, qu'est-ce qu'il se passe ?
07:08J'ai enterré ma tante Raymonde.
07:10Qu'est-ce qu'il en reste ?
07:12Ah oui, c'est que vous avez déjà...
07:14Incinéré il y a trois mois, oui, c'est vrai.
07:17Déjà que de l'avoir parti en fumée,
07:20ça m'avait dégoûté des grillades.
07:26Voir ses cendres enterrées,
07:29ça m'a foutu un de ces vertiges.
07:32Oh, oh, oh, ma bouche.
07:35Oh, je suis vraiment désolée.
07:39Enfin, vous savez ce qu'on dit,
07:41ce sont toujours les meilleurs qui s'en vont les premiers.
07:44Oui, mais il y a un problème avec ma tante Raymonde.
07:46Eh bien, il s'est qu'elle est partie en deux fois.
07:49Alors, je ne saurais jamais si elle était meilleure à la crémation ou à l'enterrement.
07:53Bon, eh, eh, eh, c'est bien gentil tout ça,
07:55mais les clients vont arriver maintenant, alors tout le monde au travail.
07:58Et vous, Chantal, moi, je pense que le mieux, c'est de rentrer chez vous.
08:01On fera avec la poussière qui reste, d'accord ?
08:03Moi, je finis mon ménage,
08:05j'ai encore mes toilettes à faire
08:07et le balai à passer en bas.
08:10Non, mais...
08:15Au fait, M. Robert,
08:17il y a un M. Cochonouka.
08:20Il a dit qu'il voulait passer Fanny
08:23et Lucette à la casserole.
08:26M. Cochonou, il porte bien son nom, celui-là.
08:29Tiens.
08:33Mais qu'est-ce que c'est, tout cet argent ?
08:35Ben, c'est la recette du concert des Village People.
08:38L'organisateur du spectacle l'a apporté hier avant la fermeture de la banque,
08:42mais je n'avais pas encore eu le temps de la compter.
08:44Mais enfin, Lucette, vous n'allez pas compter cet argent maintenant, quand même.
08:47Les clients vont arriver dans cinq minutes.
08:49Oh, ben...
08:51Ben, si, si, je vais les compter, si, si, je vais les compter.
08:55La procédure,
08:57c'est de compter l'argent en bas en sécurité dans la salle des coffres.
09:01Allez-y.
09:02Non, non, mais on ne voit rien dans cette salle.
09:04Il n'y a plus qu'une ampoule qui marche, et encore, quand elle veut bien.
09:07Ça, c'est bien vrai.
09:09L'autre jour, M. Gauthier a voulu aller chercher quelque chose dans son coffre.
09:13Il faisait tellement noir qu'il n'a pas trouvé la sortie.
09:15Eh ben, heureusement qu'il se fait aller le lendemain matin,
09:17sinon, il passait le week-end dans la salle des coffres.
09:20Attendez, là, vous êtes en train de me dire
09:22que M. Gauthier a passé toute la nuit dans la salle des coffres ?
09:24Mais, mais, est-ce que vous vous rendez compte un peu, là ?
09:26Mais, Gauthier, il y a les immeubles.
09:28Il est bloqué en 2009, alors une nuit de plus, une nuit de moins.
09:32On réglera ça plus tard, d'accord ?
09:34Et vous, dépêchez-vous avec cet argent.
09:36Ah, oui, je finis de compter les billets et j'y vais.
09:39Tout de suite.
09:46Ah, c'est pas trop tôt, hein ?
09:48Ça fait très bien que tout soit à bord.
09:50C'est comme trois ans.
09:52Ça nous aurait bien avangé qu'elle reste dans son pieu, celle-là, ce matin.
09:55Je vous le répète chaque matin, Mme Conant,
09:57la banque n'ouvre qu'à neuf heures.
09:59Mais c'est à huit heures que j'ai besoin de mes sous, moi,
10:01si je veux pas faire la queue dans la boulangerie.
10:03Je vous l'ai déjà dit cent fois.
10:05Prenez une carte bancaire et vous pourrez retirer de l'argent quand vous le voudrez.
10:09Même à trois heures du matin, si ça vous chante.
10:12À trois heures, moi, je dors.
10:14Une carte, il vous oblige à vous lever en pleine nuit.
10:17Un départ, un progrès.
10:21Ce que Lucette veut vous dire, Mme Conant,
10:24c'est qu'avec une carte bancaire,
10:26vous pourrez retirer tout l'argent que vous voulez
10:29et quand vous voudrez.
10:31Et cette carte, elle ne coûte que cinquante euros par an.
10:34Ah bon?
10:36Pour cinquante euros par an,
10:38je peux retirer tout l'argent qui est dans votre machine?
10:42Vous avez raison, Mme Conant.
10:44Finalement, le guichet, c'est beaucoup mieux.
10:48Est-ce que vous allez vous dépêcher, vous?
10:50Mais deux minutes! J'ai fini de compter les piquets.
10:52Je vous donne combien ce matin, Mme Conant?
10:55Ben, donnez-moi,
10:57pour une boîte de carottes, une baguette,
11:00un euro soixante-quinze.
11:04Je ne suis pas Mme Pipi, Mme Conant.
11:06Je suis employée de banque.
11:07Alors, un comptron, ça serait parfait.
11:09Ben, donnez-moi un euro quatre-vingt, si ça vous arrange.
11:11Voilà, vingt euros, c'est tout ce que nous avons
11:13en p'tit coup d'oeuvre ce matin.
11:15Eh bien, je viendrai ramener.
11:17Sur mon compte, l'argent que vous m'avez donné en trop.
11:20Ah, ben, la journée s'annonce bien.
11:26Oh!
11:33Bonjour, M. de Françac.
11:35Je vous préviens, si c'est pour retirer un petit peu de monnaie,
11:38ils n'en ont pas prévu, ces embouillants.
11:41Ah, c'est pas vrai, il y a le vol d'Inde qui débarque.
11:43Mais, ça va pas la tête?
11:44Un peu de respect pour le client, quand même, non?
11:46Ah, ben, c'est pas de ma faute.
11:48S'il se prend pour le fils du tsar du Russie.
11:52Vous n'êtes pas là pour donner votre avis médical.
11:54Et puis, même, c'est vrai que s'il est un peu zinzin,
11:56je vous rappelle quand même que c'est l'une des plus grosses fortunes de la banque.
11:59Et occupez-vous donc de vous biller, bon sang!
12:03Bonjour, M. de Françac.
12:05Sa Majesté, s'il vous plaît.
12:10Donnez-moi deux cents francs.
12:12Pardon, M.... Sa Majesté, vous savez que maintenant,
12:15les francs, plus personne n'en utilise.
12:17Les Suisses, ils ont bien gardé leurs francs suisses.
12:20Et les maçons, leurs francs maçons.
12:24Bon, écoutez, donnez-moi l'équivalent de deux cents francs.
12:28Je donne pour combien, Sa Majesté?
12:30Trente euros.
12:31Bon, moi, je file.
12:32Et je viens vous ramener les dix-huit euros et vingt-cinq centimes
12:36que vous m'avez donnés en trop.
12:38Qu'est-ce que vous dites?
12:40Fanny, j'entends tout, vous savez.
12:43Voilà.
12:44Deux cents, comme vous vouliez.
12:46Ah, oui, mais j'aurais préféré deux billets de cent.
12:49Ah, oui, mais ça fait plus du tout la même chose.
12:51Sa Majesté, avec les euros, un billet de dix et un billet de vingt,
12:54c'est comme deux billets de cent.
12:56Si c'est la même chose, pourquoi vous ne me donnez pas deux billets de cent?
13:00Ah, oui, mais si c'est la même chose, pourquoi on ne lui donne pas deux cents?
13:03Lucette! Occupez-vous de mon billet!
13:06Vous ne voulez pas des francs suisses?
13:08Donnez-lui deux cents, après tout, et tout ce qu'il a sur son compte.
13:11Deux cents, comme vous vouliez.
13:13Bon, et ça fait combien en gros?
13:15C'est qu'il s'est bourrico.
13:16C'est surtout bourrico.
13:19Eh bien, écoutez, je prends quand même.
13:21Et puis, je me demandais si vous pouviez reprendre mes emprunts russes.
13:27Je les ai trouvés au fond de mon grenier, et je ne sais pas quoi en faire,
13:31mais il y en a bien pour cinq millions.
13:33Regardez.
13:36Ah, je suis désolé, moi, mais les emprunts russes, maintenant, ça ne vaut plus rien du tout.
13:40Ah, comment ça?
13:41Regardez, il y a le cachet de mon père, le tsar de Russie.
13:45Il a signé ici.
13:46Bon, le tsar, c'est comme vos emprunts russes, il ne vaut plus rien du tout.
13:50Il n'y a plus de tsar.
13:53Ah bon?
13:59Il n'y a plus de tsar.
14:00Et que non, c'est comme les francs, on a arrêté les obligations.
14:05Et alors, et alors, mes actions du Titanic, vous me les reprendrez bien quand même?
14:09Eh bien, pas grand-chose, parce qu'elles sont tombées bien dedans.
14:12On peut même dire qu'elles ont coulé.
14:14Eh, gardez tout ça en souvenir, on ne sait jamais, ça peut toujours servir.
14:18Oui, mais fois que le Titanic remonte à la surface.
14:22Est-ce que vous allez vous dépêcher, mon tsar?
14:24Bon, allez, au revoir, monsieur.
14:26Pardon, sa majesté.
14:32Si j'étais vous, je préviendrais le fils de monsieur de França que son père a perdu la tête
14:36et qu'il se prend pour le fils du tsar.
14:38On est là pour s'occuper des comptes des clients, pas de leur arbre généalogique.
14:41De toute façon, son fils, ça fait des années qu'il ne vient plus le voir.
14:44Alors, ça c'est bien vrai.
14:46Il fait une procuration, il vide et le compte de son père.
14:49Et ça nous ferait perdre nos plus gros clients, ça on le sait.
14:54Oui, oui, oui, on sait le fait.
14:56Est-ce que vous allez vous dépêcher d'aller compter cet argent en bas?
15:02Eh, vous voyez, c'était quand même pas compliqué, non?
15:05Mais qu'est-ce que vous avez fait? Il m'a tout mélangé.
15:08Oh non, il va falloir que je compte tous les billets maintenant.
15:13Si ça peut vous éviter de passer deux heures à la machine à café, ça sera toujours sa vie à l'hier.
15:17Oui, on parle en café, moi j'irai bien m'en servir.
15:20Eh, Chantal, vous voulez pas un petit café?
15:23Ah ben, vite fait alors.
15:25Avec de la sucre à poter en croissant.
15:27Oui.
15:28Hé, hé, hé, faut pas vous déranger surtout.
15:30Et puis, vous voulez pas que je prête mon bureau aussi?
15:32Ah ben, ça c'est vrai qu'on y serait mieux pour pas poter tranquille.
15:36Et c'est bon qu'il y ait des clients de clichés peut-être?
15:38Eh, seulement s'il y a des clients. Et puis surtout, garder le sourire.
15:45Il est bien sportif.
15:46Non mais, vous avez vu là? A croire que c'est elle qui dirige cette banque!
15:51Ah bon? C'est pareil?
15:54Sale déconne!
15:56Bon, je finis de trier le bazar que vous m'avez mis et j'y vais.
16:02Oui, c'est moi.
16:04Je vais avoir un petit peu de retard.
16:09Je suis à la banque là.
16:11Une banque, je te dis!
16:13Vous connaissez?
16:15Non, jamais vu.
16:17Attends, attends, je capte plus.
16:22Vous êtes en train de chercher quoi là?
16:24Le cadre qui était là.
16:26Ah, celui avec la photo des petits chimpanzés?
16:29Non mais, dites donc, vous!
16:32Ce sont mes enfants vous-même!
16:34Vos enfants?
16:36Oui, là je te reçois mieux.
16:38Je suis à la banque.
16:40Non, je suis rentré pour retirer de l'argent et ma carte a été valée par le distributeur.
16:45Mais non, ça n'a rien à voir avec le débit.
16:49Le banquier m'a laissé quinze jours pour régulariser la situation.
16:55Arrête de hurler.
16:59Je t'ai dit que j'allais trouver une solution pour l'argent.
17:06Le quoi?
17:08Le cadeau d'anniversaire pour Nathan.
17:11Ben oui, je l'ai trouvé.
17:14On dirait un vrai.
17:16Et oui, il sera très content avec.
17:21Tu as vu?
17:22Quoi?
17:23Le type là.
17:24Et ben quoi le type?
17:25Oui, ça s'appelle un téléphone portable, Lucette.
17:28Je n'ai pas vu un téléphone perdre dans sa poche.
17:30Là, je ne vous trouve vraiment pas drôle, Lucette.
17:32Mais je vous jure que je l'ai vu.
17:34Il l'a mangé dans sa poche intérieure.
17:36De toute façon, c'est tout ce que le type avait.
17:39Pour moi, ça fera l'affaire.
17:41Lucette, cachez-moi ces foutus billets.
17:45Attends, j'entends rien de ce que tu me dis.
17:48Tu disais...
17:51Qu'est-ce qu'on fait maintenant?
17:53Rassurez-vous, dès qu'il va ressortir son arme,
17:55la caméra de surveillance appellera la police.
17:58Vous voulez parler de la caméra?
18:01Elle n'est pas branchée.
18:04Il n'y a plus de fil.
18:05Comment ça, il n'y a plus de fil?
18:08Mais qui c'est qui a débranché le fil?
18:11Eh ben, Fagy.
18:14C'était la dernière prise qui restait pour son chauffe-pied électrique.
18:20Son quoi?
18:21Eh ben, son appareil pour chauffer les pieds.
18:24Fagy, elle a un très très gros problème.
18:26Elle a toujours froid aux pieds.
18:36En attendant, qu'est-ce qu'on fait?
18:38On appelle la police?
18:39Non, non, non, surtout pas.
18:40Ils nous regardent.
18:41Me parler, faites comme si de rien n'était.
18:45Vous savez ce qu'ils ont dit hier à la télé, M. Gobert?
18:49Non, non, non, mais je serais très curieux de le savoir.
18:52Eh bien, ils ont dit que depuis un an,
18:54il y avait trois fois plus de braquages dans les petites villes de Provence
18:58que dans les grandes villes.
18:59Ah bon, mais ça me prend pas la tête.
19:01Vous pouvez me le dire, vous ou quoi?
19:03Ben, si vous croyez que c'est facile de trouver un sujet de conversation, vous.
19:07Je sais pas, parlez-moi du temps, par exemple.
19:11Vous désirez quelque chose?
19:13Vous désirez quelque chose, monsieur?
19:15Je vais devoir te laisser.
19:16Oh, eh, une minute, j'arrive.
19:19On n'a pas trouvé de sucre pour le café.
19:24Il y a un problème.
19:27C'est un hold-up.
19:29Par téléphone?
19:33Il a un révolver dans la poche.
19:35Mais ne le regardez pas comme ça, qu'on s'en parle, n'importe quoi.
19:39Vous savez, M. Gobert,
19:40il y a trois fois plus de hold-up dans une petite ville de Provence que dans une grande.
19:45Ils l'ont dit à la télé hier.
19:48Ah, M. Gobert, préférez qu'on parle du temps.
19:53Vous savez combien de temps il faut, M. Gobert,
19:55pour faire un hold-up dans une petite ville de Provence?
19:59Taisez-vous, malheureusement, taisez-vous.
20:03Dites à Fanny d'aller mettre ça en sécurité dans la salle des coffres, d'accord?
20:07Et tenez, Chantal, allez mettre ces prospectus à la poubelle
20:11et appelez la police pour les prévenir de la catastrophe qui se prépare ici.
20:15Vous parlez de mon départ en retraite?
20:17Non, non, non, non.
20:19Appelez la police et dites-leur de venir.
20:22Aujourd'hui?
20:23Bon, je crois que je vais y aller.
20:25Non, non, non, pas vous, il va se douter de quelque chose.
20:27Allez-y maintenant.
20:28Ah, oui, oui.
20:29Mais pas d'ici, d'en bas.
20:33Oui, je suis bête.
20:38Bon, je vais aller finir mon ménage en bas, au numéro 17.
20:43Oui, c'est ça, allez finir votre ménage.
20:49Surtout, ce qu'il faut, c'est gagner du temps jusqu'à ce que la police arrive.
20:53Bon, je te dis à tout à l'heure.
20:56Bon, je te dis à tout à l'heure.
20:58Et surtout, restez calmes.
21:26Ben, pourquoi il lève les bras, cet abruti?
21:30Je croyais que c'était le boulot des otages, le pénétrant.
21:34Je sais pas, c'est peut-être une nouvelle méthode.
21:37Moi, je crois que c'est plutôt son premier braquage et puis il n'a rien révisé avant de venir.
21:42Ou alors, il fait diversion.
21:45Oh, j'espère qu'il ne va pas faire diversion jusqu'à ce soir, parce que moi, je commence à avoir mal aux bras.
21:51Moi aussi, mais surtout, n'oubliez pas, ce qu'il faut, c'est gagner du temps.
21:54Ah bon?
22:02Bienvenue, mon cher monsieur.
22:03Merci.
22:05Et à l'arrière, on peut lui faire une reconnaissance de dette.
22:09Ah oui, oui, oui, une reconnaissance de dette. Mais ça, c'est une excellente idée.
22:13Non, non, non, moi, si je suis là, c'est pour votre distributeur.
22:15Ah, le distributeur?
22:16Ah ben, celui qui est dehors. J'imagine que vous avez accès quand un client s'est fait avaler sa carte.
22:21Ah oui, oui, mais c'est pas nous qui nous occupons.
22:23Mais enfin, c'est le distributeur de la banque, non?
22:26Oui, mais on ne peut pas l'ouvrir. Il y a un code à huit chiffres, une porte triple blindage.
22:32C'est le centre de surveillance légère à distance.
22:35Vous pourriez peut-être les appeler, mais les appeler pour quoi faire?
22:38Chez Paramount, par exemple, quand vous avez besoin de récupérer une carte bancaire.
22:42Mais la carte est qui? Bon, vous les appelez?
22:44Bon, c'est pas possible, ils sont en vacances.
22:46Tous?
22:47Ah oui, oui, oui, chaque année, ils partent tous ensemble en vacances au Maroc.
22:51Pendant la première semaine de mars.
22:53Ah, il n'y a pas mieux que la première semaine de mars pour vous visiter le Maroc.
22:57Ah ben, du premier au sept.
22:58Oui, inclus.
22:59Et du coup, pour récupérer les cartes bancaires qui sont bloquées dans la machine, vous faites comment?
23:05Avant, on appelle le service de surveillance, mais là, ça prend beaucoup, beaucoup de temps.
23:08Ah ben oui, il est basé au Maroc.
23:09Au Maroc?
23:10Oui, mais eux aussi sont en vacances.
23:12En France?
23:13Oui, exactement.
23:15Vous vous fichez de moi? J'ai vu un numéro sur le distributeur pour les urgences.
23:20Hé, hé, hé, le numéro des urgences, hé, hé, hé.
23:23C'est pas long, on n'y a pas pensé avant.
23:25Qu'est-ce que vous attendez? Appelez-les.
23:28Euh, en Chine, alors en Chine, il doit être à peu près quatre heures du matin.
23:34On va peut-être le laisser dormir encore un petit peu.
23:37Mais, mais c'est quoi ce blague? Moi, je m'arrête dans ce blague, parce que j'ai besoin d'argent.
23:43Et nous, on comprend votre colère, mais on n'y peut rien si on ne peut pas l'ouvrir, le distributeur.
23:47Oui, oui.
23:48Ou alors, il faut demander à Pichard de venir avec son marteau-piqueur.
23:53Ah, Pichard, il a un marteau-piqueur-perforateur-blac-et-déquerre de cinq mille watts.
23:58En dix minutes, il est capable de vous désingrer la Banque de France.
24:02Pardon, Pichard? Hé, hé, hé, ça, c'est une excellente idée, Lucette.
24:08Je l'appelle de suite, Pichard.
24:11Attendez, je crois que vous n'avez pas compris, là.
24:13Vous allez voir, Pichard, il n'y a pas mieux dans la région.
24:15Le distributeur, c'est comme s'il était dans le coffre de votre voiture.
24:20Allô, Pichard? Oui, bonjour, oui.
24:24En fait, c'est quoi la marque de votre voiture?
24:26Hum, à quoi vous jouez à la fin?
24:30Mais moi, je me fiche de votre Pichard et de son marteau-piqueur-blac-et-déquerre de trois mille watts.
24:37Ah, sauf s'il est sans batterie.
24:38Là, monsieur a raison, c'est plutôt celui de trois mille watts.
24:41Et appelez le service clientel, vous verrez vous-même.
24:46Ah non, mais attendez, blac-et-déquerre, le service client, il est en Malaisie.
24:51Alors, il doit être à peu près trois heures du matin.
24:54Oh, personne ne répondra, ça c'est sûr.
24:57Stop!
24:58Mais il ne peut rien aussi sans Malaisie.
25:00Mais je m'en fiche!
25:02Ah, ou alors, il faut appeler la maison mère à Vienne.
25:05Blac-et-déquerre est-ce qu'il y a Berlin?
25:09Mais non, vous vous confondez avec Bosch.
25:11Mais vous allez arrêter ce cirque.
25:14Moi, je veux juste qu'on me demande ma carte bancaire.
25:17Je dois être à Midia-Montargi pour offrir son cadeau d'anniversaire à mon neveu.
25:22Vous voulez dire que c'est...
25:23Oui, ta-ta-ta-ta-ta, comme vous dites.
25:25C'est le cadeau que j'ai promis à mon neveu.
25:27La réplique exacte du magnum 357 de l'inspecteur Harry.
25:32Oh, merde alors.
25:34Je peux?
25:40Bon, c'est pas étonnant qu'avec un truc pareil, on ait cru à un hold-up.
25:46Dites, pour ma carte bancaire, on fait comment?
25:51Vous faites les, vous voyez un type dans une banque avec un revolver.
25:54Vous pensez quoi?
25:55Attendez, vous avez cru que...
25:59Oui, vous pensez quoi avec un type avec un revolver?
26:02Oui.
26:03Alors, vous avez vraiment cru que...
26:08Quand je racontais ça à mon neveu.
26:11Mais regardez, il fait vrai, c'est bien imité quand même.
26:16Je suis désolé, vous avez dû nous prendre pour deux débiles mentaux.
26:19Alors qu'il n'y a que lui qui l'est.
26:23Je dois avouer que je me suis demandé pendant deux minutes où j'avais mis les pieds.
26:28N'empêche, la prochaine fois que vous venez dans une banque, évitez de venir avec un...
26:32Promis, la prochaine fois, je laisserai dans la voiture tout ce qui ressemble à une larme.
26:40Allez là!
26:54C'est fou ce que c'est bien imité.
26:56Mais vous êtes complètement malade ou quoi?
26:59Donnez-moi ça tout de suite.
27:04La vache! J'avais oublié que c'était un jouet d'e-heat.
27:10Pour ma carte bancaire, on fait comment?
27:13Il faut que je rappelle le service de surveillance afin qu'ils désactivent la larme dans le local du distributeur.
27:27Oui, allô, bonjour.
27:29Oui, ici la banque à Oseille.
27:31Oui, je vous appelle pour savoir si vous pouviez désactiver la larme dans le local du distributeur, s'il vous plaît.
27:36Oui, merci.
27:37Oui, merci.
27:38Parfait, merci beaucoup.
27:39Au revoir.
27:41Ça va prendre trente minutes, c'est le délai de sécurité.
27:45Ça me laisse le temps d'aller boire un café.
27:47Il y a un bar dans le coin.
27:48Ah oui, le bar du centre, sur la place de la mairie.
27:51Parfait, je repasserai d'ici une fois mille heures.
27:55Ce serait plus prudent d'appeler votre centre de surveillance pour leur dire que c'était un jouet.
28:01Imaginez qu'ils aient pensé la même chose que vous.
28:05Vous pouvez partir tranquille, elle ne fonctionne pas.
28:09Donc, quel début de journée.
28:11Oui, alors.
28:12Remarquez, ça serait l'idéal si un jour on aurait affaire à un vrai braqueur.
28:17On l'enverra direct au bar du centre.
28:20M. Popper, M. Popper, ils sont partis, c'est fini, c'est terminé.
28:25C'est fini.
28:26C'est fini.
28:27C'est fini.
28:28C'est fini.
28:29C'est fini.
28:30C'est fini.
28:31C'est fini.
28:32C'est fini.
28:33C'est fini.
28:34C'est fini.
28:35C'est fini.
28:36C'est fini.
28:37Ils sont partis, c'est fini.
28:38Mais qui ?
28:39Pas les braqueurs.
28:40Mais oui, pas les faux salaires.
28:41Comment ça faux salaires ?
28:42Non, oui, c'était juste un client qui voulait récupérer sa carte qui a été avalée dans le distributeur.
28:48Et il avait besoin d'un flingue pour la récupérer ?
28:51Figurez-vous que c'était un jouet, un cadeau pour son neveu.
28:54Et nous comme des impensables.
28:55Et plus de peur que de mal.
28:57Et bien moi j'ai sacrément eu peur.
28:58Surtout que Chantal nous a dit que les braqueurs avaient des lances grenades.
29:02Mais qu'est-ce que vous avez encore été raconté ?
29:04D'abord j'ai pas parlé de lances grenades.
29:06J'ai dit que ça ressemblait à des lances grenades.
29:09Non, non, non Chantal.
29:10Vous avez clairement dit à la police que les braqueurs avaient des lances grenades et qu'ils tiraient dans tous les sens.
29:15Tatatatatata.
29:18Vous avez dit quoi ?
29:21Mais je savais que j'aurais pas dû vous faire confiance.
29:23Je le savais depuis le début.
29:26Faut que je rappelle à la police moi.
29:27Je vais leur dire quoi moi ?
29:28Je vais leur dire quoi ?
29:35C'est qui vous ?
29:36Oui, allô, bonjour.
29:38Oui, ici M. Gobert.
29:40Le directeur de la Banque à Oseille.
29:43Hein ? Quoi ?
29:45Celle qui vient d'être prise d'assaut
29:49par un groupe de guérilléros colombiens.
29:52Non, non, non.
29:54Je crois que la femme de ménage a légèrement dramatisé la situation.
29:58Oui, oui.
29:59Non, non, il n'y en avait qu'un guérilléro.
30:01Non, non, pas de Colombie et de Montargis.
30:03Non, non, je ne me moque pas de vous.
30:05Oui, d'accord.
30:06Pour vous.
30:11Allô ?
30:13M. le commissaire ?
30:14Oui, oui.
30:16C'est la femme de ménage.
30:19Moi, j'ai dit ça pour que vous vous dépêchiez de venir.
30:22Je n'ai pas pensé à mal.
30:25J'ai dit des guérilléros colombiens, comme j'aurais dit.
30:28Des moines bouddhistes.
30:30Vous pensez, j'aurais mieux fait.
30:33Ça vous aurait évité de déranger le ministre de l'Intérieur.
30:39Et du coup, on n'aurait pas annulé ses vacances à l'île Maurice.
30:44Je suis bien d'accord avec vous, M. le commissaire.
30:47Les moines bouddhistes, on n'y pense jamais assez.
30:51Oui, je vous le repasse.
30:56Oui, oui, encore désolé, M. le commissaire.
30:59Comptez sur moi pour que l'affaire n'en reste pas sans suite.
31:01Ah, oui, M. le commissaire.
31:02La prochaine fois qu'ils viendront, on les flinguera tous, ces salauds guérilléros.
31:08Mes honneurs, M. le commissaire.
31:11Bon, allez, maintenant, tout le monde au travail.
31:12Moi, je vais finir mon café.
31:13Et ben, Charlie.
31:14Oh, attendez-moi.
31:16Jetty, au boulot.
31:19Fanny, allez chercher les enveloppes que Chantal vous a remises.
31:22Celles qui contenaient la recette du concert d'Ibillus Pipole,
31:25pour que Russet puisse les compter en bas, dans la salle des coffres, en sécurité.
31:29Non, non, on n'y voit rien dans cet indécor.
31:32Faites ce que je vous dis, Lucette.
31:34Hé, hé, c'est quoi cette histoire d'enveloppe d'argent, là ?
31:37Je vous parle des enveloppes qui contenaient la recette du concert d'Ibillus Pipole,
31:41celles que Chantal vous a remises tout à l'heure.
31:44Chantal, Chantal, c'est quoi cette histoire d'argent ?
31:46Vous ne m'avez jamais remise l'enveloppe.
31:49Vous parlez des vieux prospectus que vous m'avez demandé de jeter ?
31:52Non, Chantal, je vous parle des enveloppes que je vous ai demandé de remettre à Fanny, ici présente.
31:58Est-ce que ça vous parle, maintenant ?
31:59Ah ben oui, dit comme ça.
32:02Alors je me vois bien prendre les enveloppes, les mettre sous les prospectus et être sortie avec.
32:09Mais après, ben j'en sais rien.
32:14Ah si, je me souviens, j'ai dû confondre Fanny et... avec la poubelle.
32:20Hein ?
32:21J'ai tout foutu à la poubelle avec les prospectus.
32:24Attendez, attendez, vous avez fait quoi, là ?
32:26Eh ben, moi qui m'étais bien amusée à placer tous les billets.
32:31Avec cette histoire de hold-up, vous êtes rigolos, vous tiens.
32:34Oui, rigolos bien longtemps.
32:35Eh, attendez, attendez, dans quelle poubelle vous les avez mises ?
32:38Ben, c'est-à-dire que...
32:40Eh, c'est-à-dire que, ne m'en écoutez pas, je vais les chercher moi-même, d'accord ?
32:43Demain, vous prenez votre retraite et moi, des vacances.
32:50Avec tout ce que j'ai fait pour lui.
32:52Il y avait combien dans ces enveloppes ?
32:5355 000 euros.
32:55Pour la recette du concert des Village People.
32:58Ah ouais, quand même !
32:59Oui, Fanny, non ?
33:00Moi, j'aurais mieux fait de faire Village People.
33:02Moi, Chantal.
33:03Heureusement, vous avez mis les enveloppes dans la poubelle,
33:06au lieu de les mettre dans l'incinérateur de documents.
33:08Oh ben, oui, alors !
33:09Oh, la tête de copain !
33:11Ouais, ça c'est vrai !
33:13Mais j'y pense.
33:15C'est quoi la différence entre la poubelle et l'incinérateur ?
33:22Eh ben, comme vous voyez, c'est ça la différence.
33:26Chantal, c'est quoi, ça ? C'est quoi ?
33:29La différence.
33:32Ça sort surtout à une retraite anticipée.
33:35Et à mon avis, pour le pauvre départ, eh ben...
33:40Chantal, ne me dites pas que c'est la recette du concert des Village People.
33:44Ne me dites pas ça, s'il vous plaît.
33:46Ça serait peut-être mieux que je lui réponde, non ?
33:47N'ayez pas honte.
33:49C'est un cauchemar. Je vais me réveiller, c'est ça, je vais me réveiller.
33:53Alors, j'attends demain pour lui dire.
33:55Ah ben, par courrier, ça serait préférable.
33:57Et à mon avis, au tarif lent.
33:59Est-ce que vous vous rendez compte de tout ce que vous avez fait, là ?
34:03Vous vous rendez compte ?
34:04Je suis désolée, mais avec cette histoire de hold-up,
34:06moi, je ne savais plus où j'en étais.
34:08J'ai cru qu'il y avait que des prospectus dans les enveloppes.
34:12Mais je vais tout rembourser, M. Gobert, tout rembourser.
34:15Ah oui ? Et vous allez les trouver où, les 55 000 euros, hein ?
34:19Mais moi, je parlais que des prospectus.
34:26Je vais lui dire quoi, moi, l'organisateur du spectacle, hein ?
34:32Je vais lui dire quoi ?
34:38Que les gens ont payé en petites coupures.
34:42Qu'elles sont devenues très usagées.
34:44Et puis que ça va prendre un certain temps pour la reconstitution.
34:51Vous, si vous aviez compté l'argent, en bas, en sécurité, dans la salle des coffres,
34:58eh ben, tout ça, là, ça ne serait jamais arrivé, hein ?
35:02Vous savez ce que ça signifie, hein ? Est-ce que vous le savez ?
35:05La fin des vignettes, je trouve.
35:08Marquez, s'ils ont besoin de conseils pour enterrer les sangs, moi, je peux.
35:13Mais arrêtez. Ce que ça signifie, hein, c'est qu'on va tous se faire virer.
35:18Et comme on ne peut pas justifier que ce sont des vrais billets,
35:21eh ben, on est capable de nous accuser d'avoir zoupé tout l'argent qu'on avait dans la banque.
35:25On est pas des voleurs.
35:27Ah ben non, on peut nous accuser de beaucoup de choses, comme...
35:29Comme quand vous avez accordé un crédit immobilier au père Orion.
35:33Mais je croyais qu'il était en maison de retraite pour le père Orion.
35:35Ben justement, c'était pour construire une maison de retraite. Je ne pouvais pas savoir.
35:39Eh ben oui, enfin, n'empêche qu'avec son minimum, il est guesse.
35:42Les 800 000 euros, je ne sais pas comment il va faire pour les rembourser.
35:46Combien ?
35:47Tout ça pour dire qu'on n'est pas des voleurs.
35:49Vous avez dit combien, là ?
35:51800 000 pour la maison, sans compter les 2 millions pour le terrain.
35:56Parce qu'à Saint-Tropez, le mètre carré, c'est pas cadeau.
35:59On ferait peut-être mieux d'adapter la direction.
36:01Et de leur dire exactement ce qui s'est passé.
36:03À Saint-Tropez ?
36:05Vous avez bien dit à Saint-Tropez, c'est ça ?
36:08Et on fait quoi pour les Villers-Squipeux ?
36:11Je ne sais plus, moi.
36:13Je vais appeler la direction, je vais tout leur expliquer.
36:16Au pire, on sera virés, s'il porte la peine contre nous, si on ne va pas en prison.
36:19Mais non ! Montrez-leur la vidéo avec le gars qui vous menace avec un revolver
36:25et que vous avez pris pour un braqueur.
36:27Eh ben voilà, ils comprendront.
36:30Son revolver ?
36:32Mais il ne nous a même pas braqué avec.
36:34C'est nous qui nous sommes fait un film.
36:37Je vais dire quoi, moi, à la direction ?
36:40Qu'on a cru voir un type rentrer dans la banque avec un revolver dans la poche ?
36:44Et donc, qu'on a préféré brûler tous les billets qu'on avait en banque ?
36:48Et que pour couronner tout, que la vidéo, elle risque d'être un peu floue ?
36:51Parce qu'on a préféré remplacer la caméra par un chauffe-pied électrique ?
36:54Ah mais moi, j'ai toujours dit que le chauffe-pied, c'était pas une bonne idée.
36:57Oh, l'incinérateur non plus !
36:59Ouais, mais moi, j'ai pas branché l'incinérateur à la place de la caméra.
37:03Remarquez, j'aurais peut-être dit, ça vous aurait bien réchauffé les pieds.
37:06Mais arrêtez, bon sang, arrêtez.
37:08Ma belle Chantal n'a pas tout à fait.
37:10Pardon ?
37:11Et on peut savoir qui a débranché la lame générale de la banque ?
37:14Vous lui branchez son épilateur électrique ?
37:20Attendez, vous vous épilez pendant le travail ?
37:23Seulement le maillot.
37:26Et puis moi, madame, la lame générale,
37:29je la rebranche systématiquement le soir avant de partir.
37:33Enfin, quand je n'oublie pas.
37:35Et puis, Docio, ça ne se fait pas de caster sa collègue,
37:39parce que moi aussi, madame, j'ai des choses à dire.
37:42Oh oui, quand même.
37:43Comme quand vous dites à tous les clients que la femme de M. Gobert est alcoolique.
37:46Oui, j'ai jamais dit aux clients qu'elle était alcoolique,
37:48j'ai simplement dit qu'elle avait une tête alcoolique.
37:50Oui, oh bon.
37:51N'est-ce pas, Chantal ?
37:52Ouais, toujours pas avec la tête, jamais d'une fois.
37:55Pourtant, quand on voit sa tronche,
37:58on se doute pas que la cirrhose, elle est déjà dans les nus.
38:01Non mais, hé, hé, ça suffit, ma femme ne boit pas.
38:04C'est ma sœur.
38:07Vous rigolerez moins d'où tes droits qu'on fera justifier auprès de la direction.
38:14Et ne piquez pas sur moi pour trinquer pour tout le monde.
38:17Il y a assez de votre femme pour ça.
38:20On serait peut-être mieux d'accorder nos violons avant d'appeler la direction.
38:24Ah oui, moi je suis d'accord.
38:26Alors, on pourrait déjà dire que le type a sorti son revolver.
38:31Sans la panique, vous avez voulu mettre l'argent au frais.
38:34Dans l'incinérateur.
38:36Nous en dirons juste que vous êtes un peu crétins.
38:38On pourra confirmer, hein, Fanny ?
38:40Oui.
38:41Finalement, ça aurait été mieux si ça avait été un vrai hold-up.
38:43Ah ben oui.
38:44A l'heure actuelle, on se fait entre les mains de la cellule psychologique
38:47qui nous aurait déjà accordé un mois de vacances pour remettre nos émotions.
38:52Et tous frais inclus.
38:53On peut dire qu'on n'en pose pas, là.
38:55Oui, écoutez, écoutez, on va pas refaire l'histoire.
38:58Je vais appeler la direction et je vais tout leur expliquer.
39:01Ah non, non, non, vous n'allez pas nous faire ça.
39:08Qu'est-ce que vous voulez que je fasse d'autre ? J'ai quand même pas leur inventaire hold-up.
39:15Et pourquoi pas ?
39:16Comment ça, pourquoi pas ?
39:18Eh bien, le type, il va bien revenir chercher sa carte bancaire.
39:21Et ?
39:22Il a toujours son arme avec lui.
39:23Et puis ?
39:24Imaginez qu'il sorte son revolver pour de bon.
39:27Et pourquoi il ferait ça ?
39:28Ben, parce qu'on lui demanderait gentiment, voilà.
39:32Bon, alors, quand il revient, on lui demande de nous le montrer à nouveau.
39:37Et imaginez qu'on ait rebranché la caméra entre temps.
39:42Le centre de surveillance aurait le droit à un hold-up en direct.
39:46Mais vous êtes complètement malade.
39:48Mais pas du tout. La caméra n'enregistre pas le son.
39:51Il verrait qu'un type sortit son revolver de sa poche.
39:53Et ?
39:54On pourrait aussi faire semblant de remplir un sac qu'on lui donnerait.
39:57Eh bien voilà. Alors récapitule.
40:01On lui fait sortir son revolver.
40:04On prend un air paniqué.
40:08On lui repile un gros sac rempli de papier en lui demandant de le jeter dehors à la poubelle.
40:17Le type sort avec le sac en rengainant son revolver.
40:23Eh bien, si vous êtes au centre de surveillance et qu'un film pareil arrive sur vos écrans,
40:28qu'est-ce que vous allez conclure ?
40:29Eh bien que c'est impossible.
40:31Et quand ils vont l'arrêter et qu'ils vont s'apercevoir tirer des papiers dans le sac, on leur dira quoi ?
40:34Eh bien qu'il a planqué l'argent.
40:36Et puis les images seront là pour prouver notre bonne foi.
40:39Non, non, je suis vraiment désolé, mais on ne peut pas faire ça.
40:41Oh, monsieur Gombert, c'est pas possible.
40:43Moi, j'ai une maison, des enfants, un mari.
40:46Moi, je ne peux pas me permettre de virer.
40:48Moi non plus.
40:49D'autant plus que s'il y a enquête, la direction à Paris va s'apercevoir
40:52que je passe toutes mes matines à lire le journal
40:54en fumant mon cigare, les pieds sur votre bureau.
41:01Oui, enfin, c'est vrai, quand même, pensez à nous.
41:03Et puis, vous l'avez dit, on risque la prison.
41:05Bon, écoutez, je vais tout prendre pour moi.
41:08Après tout, c'est moi le directeur, non ?
41:10Super ! J'y pense.
41:12Le cigare, c'est interdit en prison.
41:14Ça, c'est dommage qu'on soit perdus.
41:16Mais enfin, Chantal, personne n'ira en prison.
41:18Au pire des cas, je serai buté à l'autre bout de la France.
41:20Ah, vous croyez ça ?
41:23Attendez, vous appelez qui, là ?
41:26Allô ? La direction de la banque Azeille ?
41:29Oui, bonjour.
41:30Je suis responsable d'une agence en province
41:33et je voudrais un petit renseignement.
41:35Dans l'hypothèse où j'allumerais un barbecue
41:37avec les billets de la banque,
41:39dans quel coin je pense que je vais être buté ?
41:42Un nazi ? Psychiatrie ?
41:46En prison ?
41:48Non, mais rassurez-vous,
41:50on n'a plus le matériel pour le faire.
41:52Enfin, si, on a le barbecue,
41:54mais on n'a plus les billets.
41:58Allô ?
42:00Allô ?
42:01Oh !
42:16Rebranchez la caméra.
42:21Clès à la chaîne.
42:23Monsieur Baudelaire, Fanny, Lucerne et Chantal
42:25vont utiliser pour se tirer de ce mauvais pas.
42:28Comment ?
42:29Va réagir Jacques en retournant à la banque.
42:32Monsieur Leconsac, Manoche, Penon,
42:34m'ont-ils resté de fier client à la banque Azeille ?
42:38Vous le saurez après un contracte de 30 billets.

Recommandations