Ceci n'est pas un hold up (1ère partie) Bouch'à Oreilles
Les Bouch'à Oreilles, troupe théâtrale de Désertines (03) ont joué la pièce écrite pas Régis Le Guigot 17 fois de mai 2023 à juin 2024. Cette comédie basée sur un quiproquo entre un client venu récupérer sa carte bancaire, et les employés déjantés de cette banque a séduit le public et notamment au cours du festi-théâtre de Biozat qui se déroule chaque année début mai dans l'Allier. 1h30 de rires pour le plaisir des comédiens amateurs et du public dans un décor que la troupe a particulièrement soigné cette saison. Les BAO seront à nouveau présents le 12 mai 2025 au prochain festi-théâtre.
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AmusantTranscription
00:00Je ne vais pas aller plus loin, je vous laisse donc avec la troupe de Désertine avec les
00:12bouches à oreilles et vous allez voir, ceci n'est pas un hold-up ! Merci !
02:00Allez, au boulot ! Mais qu'est-ce que ça peut être ça ? Pas un qui penserait à nettoyer
02:12son bureau ! C'est quand même un con qu'il faut que ce soit moi, la femme de ménage,
02:18qui le fasse ! Ben c'est quoi tous ces papiers ? Demande de crédit de voiture ? Demande
02:28de crédit de voiture ? Il y a encore une demande de crédit de voiture ? Ça serait
02:36quand même plus simple qu'il se regroupe pour une demande de crédit de bus ! Allez-y,
02:41poubelle ! Bonjour chers clients, vous êtes bien à l'avance du conseil, la meilleure
02:51chose à faire, c'est d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
02:58du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:04du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:10du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
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03:54du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
03:58du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance du conseil, c'est-à-dire d'aller à l'avance
04:10Et l'autre qui se ramène avec toute la sente-famille au travail, mais comment on peut avoir
04:16J'ai envie de rentrer le soir avec des têtes de bruit qui paraillent à la maison.
04:20Allez, entre, poubelle !
04:29Et enfin, Chantal, vous êtes encore là, et la banque ouvre dans cinq heures.
04:35Je ne suis pas plus une ménage, monsieur.
04:38Et il faut que les heures soient faites, toutes faites.
04:41C'est ce que vous m'avez dit, non ?
04:43Si vous étiez plus ponctuel le matin, vos heures seraient faites, et le ménage aussi.
04:46Allez dehors, les clients vont arriver.
04:48Pourquoi vous me collez encore une mise à pied pour ne pas avoir fait mes heures ?
04:52Ça, tu ne mens pas.
04:53Je connais la maison.
04:56Vous vous rappelez de ma mise à pied le mois dernier ?
04:58Parce que j'avais un quart d'heure de retard.
05:00Un quart d'heure de retard ?
05:02Mais vous plaisantez ou quoi ?
05:04Vous vous êtes absenté pendant deux semaines,
05:06et vous êtes revenu un matin sur les relèves à huit heures et quart.
05:09Eh ben voilà, c'est de ce quart d'heure-là dont je vous parle.
05:13Mais bon sang, Chantal, vous venez au travail, comment ça vous change ?
05:16Ah, bonjour, monsieur Robert.
05:18Ah, bonjour.
05:19Chantal, ça vous fait plaisir de me parler ?
05:23C'est vrai, j'y pense.
05:24Vous n'étiez pas là hier, et avant-hier non plus, d'ailleurs.
05:28J'enterrais ma tante Raymond.
05:29Mais vous l'avez déjà derrière moi.
05:31Mais vous l'enterrez par-dessus de moi.
05:33Remarquez, moi, mon beau-frère, quand il est passé sur le train, on n'a pas pu...
05:37Félix, Félix, on s'en fiche de votre beau-frère, d'accord ? On s'en fiche.
05:40D'abord, il y a trois mois, on ne l'avait pas enterré, on l'avait incinéré.
05:44Et comme on ne savait pas à quoi faire des cendres,
05:47eh ben, on a décidé de les enterrer.
05:49Non, mais entendre des âneries pareilles.
05:50Je vous jure que c'est vrai.
05:53De toute façon, vous n'aimez pas.
05:55À chaque fois que vous me voyez, c'est pour faire des proches.
05:59Mais on ne vous voit jamais, Chantal.
06:01Comment dire ? Vous, vous êtes un vrai courant d'air.
06:04Et si vous n'étiez pas là, d'ailleurs, ça serait pareil.
06:06Et M. Robert n'a pas tout à fait tort.
06:08Entre les crémations, les enterrements et les milliers funéraires,
06:11vous feriez mieux d'ouvrir une permanence dans les couloirs du funéraire.
06:14En tout cas, je vous préviens, encore un retard,
06:18et ce n'est plus la peine de mettre les pieds ici.
06:20Quoi ? Vous voulez me virer ?
06:23Ça fait plus de trente ans que je me tue à faire mes ménages pour vous.
06:26Quand on voit comment c'est fait.
06:28Fanny, Fanny, s'il vous plaît, je ne vous vire pas.
06:30Je vous mets simplement à la retraite.
06:32Et je crois d'ailleurs qu'il ne vous reste plus qu'un an à faire, c'est ça, non ?
06:36C'est dégueulasse.
06:39Je suis sûre que vous avez déjà trouvé quelqu'un pour me remplacer.
06:44Comment je vais le faire maintenant ?
06:46Mais je ne saurais pas quoi faire en retraite, moi.
06:51Déjà que je ne sais pas quoi faire au travail.
06:55Personne ne va vous remplacer pour l'instant, Chantal.
06:58Je dis juste que si vous avez des centres ou des retards à enterrer, je...
07:01Bonjour tout le monde, mesdames et messieurs.
07:06Chantal, qu'est-ce qu'il se passe ?
07:08J'ai enterré ma tante Raymonde.
07:10Qu'est-ce qu'il en reste ?
07:12Ah oui, c'est que vous avez déjà...
07:14Incinéré il y a trois mois, oui, c'est vrai.
07:17Déjà que de l'avoir parti en fumée,
07:20ça m'avait dégoûté des grillades.
07:26Voir ses cendres enterrées,
07:29ça m'a foutu un de ces vertiges.
07:32Oh, oh, oh, ma bouche.
07:35Oh, je suis vraiment désolée.
07:39Enfin, vous savez ce qu'on dit,
07:41ce sont toujours les meilleurs qui s'en vont les premiers.
07:44Oui, mais il y a un problème avec ma tante Raymonde.
07:46Eh bien, il s'est qu'elle est partie en deux fois.
07:49Alors, je ne saurais jamais si elle était meilleure à la crémation ou à l'enterrement.
07:53Bon, eh, eh, eh, c'est bien gentil tout ça,
07:55mais les clients vont arriver maintenant, alors tout le monde au travail.
07:58Et vous, Chantal, moi, je pense que le mieux, c'est de rentrer chez vous.
08:01On fera avec la poussière qui reste, d'accord ?
08:03Moi, je finis mon ménage,
08:05j'ai encore mes toilettes à faire
08:07et le balai à passer en bas.
08:10Non, mais...
08:15Au fait, M. Robert,
08:17il y a un M. Cochonouka.
08:20Il a dit qu'il voulait passer Fanny
08:23et Lucette à la casserole.
08:26M. Cochonou, il porte bien son nom, celui-là.
08:29Tiens.
08:33Mais qu'est-ce que c'est, tout cet argent ?
08:35Ben, c'est la recette du concert des Village People.
08:38L'organisateur du spectacle l'a apporté hier avant la fermeture de la banque,
08:42mais je n'avais pas encore eu le temps de la compter.
08:44Mais enfin, Lucette, vous n'allez pas compter cet argent maintenant, quand même.
08:47Les clients vont arriver dans cinq minutes.
08:49Oh, ben...
08:51Ben, si, si, je vais les compter, si, si, je vais les compter.
08:55La procédure,
08:57c'est de compter l'argent en bas en sécurité dans la salle des coffres.
09:01Allez-y.
09:02Non, non, mais on ne voit rien dans cette salle.
09:04Il n'y a plus qu'une ampoule qui marche, et encore, quand elle veut bien.
09:07Ça, c'est bien vrai.
09:09L'autre jour, M. Gauthier a voulu aller chercher quelque chose dans son coffre.
09:13Il faisait tellement noir qu'il n'a pas trouvé la sortie.
09:15Eh ben, heureusement qu'il se fait aller le lendemain matin,
09:17sinon, il passait le week-end dans la salle des coffres.
09:20Attendez, là, vous êtes en train de me dire
09:22que M. Gauthier a passé toute la nuit dans la salle des coffres ?
09:24Mais, mais, est-ce que vous vous rendez compte un peu, là ?
09:26Mais, Gauthier, il y a les immeubles.
09:28Il est bloqué en 2009, alors une nuit de plus, une nuit de moins.
09:32On réglera ça plus tard, d'accord ?
09:34Et vous, dépêchez-vous avec cet argent.
09:36Ah, oui, je finis de compter les billets et j'y vais.
09:39Tout de suite.
09:46Ah, c'est pas trop tôt, hein ?
09:48Ça fait très bien que tout soit à bord.
09:50C'est comme trois ans.
09:52Ça nous aurait bien avangé qu'elle reste dans son pieu, celle-là, ce matin.
09:55Je vous le répète chaque matin, Mme Conant,
09:57la banque n'ouvre qu'à neuf heures.
09:59Mais c'est à huit heures que j'ai besoin de mes sous, moi,
10:01si je veux pas faire la queue dans la boulangerie.
10:03Je vous l'ai déjà dit cent fois.
10:05Prenez une carte bancaire et vous pourrez retirer de l'argent quand vous le voudrez.
10:09Même à trois heures du matin, si ça vous chante.
10:12À trois heures, moi, je dors.
10:14Une carte, il vous oblige à vous lever en pleine nuit.
10:17Un départ, un progrès.
10:21Ce que Lucette veut vous dire, Mme Conant,
10:24c'est qu'avec une carte bancaire,
10:26vous pourrez retirer tout l'argent que vous voulez
10:29et quand vous voudrez.
10:31Et cette carte, elle ne coûte que cinquante euros par an.
10:34Ah bon?
10:36Pour cinquante euros par an,
10:38je peux retirer tout l'argent qui est dans votre machine?
10:42Vous avez raison, Mme Conant.
10:44Finalement, le guichet, c'est beaucoup mieux.
10:48Est-ce que vous allez vous dépêcher, vous?
10:50Mais deux minutes! J'ai fini de compter les piquets.
10:52Je vous donne combien ce matin, Mme Conant?
10:55Ben, donnez-moi,
10:57pour une boîte de carottes, une baguette,
11:00un euro soixante-quinze.
11:04Je ne suis pas Mme Pipi, Mme Conant.
11:06Je suis employée de banque.
11:07Alors, un comptron, ça serait parfait.
11:09Ben, donnez-moi un euro quatre-vingt, si ça vous arrange.
11:11Voilà, vingt euros, c'est tout ce que nous avons
11:13en p'tit coup d'oeuvre ce matin.
11:15Eh bien, je viendrai ramener.
11:17Sur mon compte, l'argent que vous m'avez donné en trop.
11:20Ah, ben, la journée s'annonce bien.
11:26Oh!
11:33Bonjour, M. de Françac.
11:35Je vous préviens, si c'est pour retirer un petit peu de monnaie,
11:38ils n'en ont pas prévu, ces embouillants.
11:41Ah, c'est pas vrai, il y a le vol d'Inde qui débarque.
11:43Mais, ça va pas la tête?
11:44Un peu de respect pour le client, quand même, non?
11:46Ah, ben, c'est pas de ma faute.
11:48S'il se prend pour le fils du tsar du Russie.
11:52Vous n'êtes pas là pour donner votre avis médical.
11:54Et puis, même, c'est vrai que s'il est un peu zinzin,
11:56je vous rappelle quand même que c'est l'une des plus grosses fortunes de la banque.
11:59Et occupez-vous donc de vous biller, bon sang!
12:03Bonjour, M. de Françac.
12:05Sa Majesté, s'il vous plaît.
12:10Donnez-moi deux cents francs.
12:12Pardon, M.... Sa Majesté, vous savez que maintenant,
12:15les francs, plus personne n'en utilise.
12:17Les Suisses, ils ont bien gardé leurs francs suisses.
12:20Et les maçons, leurs francs maçons.
12:24Bon, écoutez, donnez-moi l'équivalent de deux cents francs.
12:28Je donne pour combien, Sa Majesté?
12:30Trente euros.
12:31Bon, moi, je file.
12:32Et je viens vous ramener les dix-huit euros et vingt-cinq centimes
12:36que vous m'avez donnés en trop.
12:38Qu'est-ce que vous dites?
12:40Fanny, j'entends tout, vous savez.
12:43Voilà.
12:44Deux cents, comme vous vouliez.
12:46Ah, oui, mais j'aurais préféré deux billets de cent.
12:49Ah, oui, mais ça fait plus du tout la même chose.
12:51Sa Majesté, avec les euros, un billet de dix et un billet de vingt,
12:54c'est comme deux billets de cent.
12:56Si c'est la même chose, pourquoi vous ne me donnez pas deux billets de cent?
13:00Ah, oui, mais si c'est la même chose, pourquoi on ne lui donne pas deux cents?
13:03Lucette! Occupez-vous de mon billet!
13:06Vous ne voulez pas des francs suisses?
13:08Donnez-lui deux cents, après tout, et tout ce qu'il a sur son compte.
13:11Deux cents, comme vous vouliez.
13:13Bon, et ça fait combien en gros?
13:15C'est qu'il s'est bourrico.
13:16C'est surtout bourrico.
13:19Eh bien, écoutez, je prends quand même.
13:21Et puis, je me demandais si vous pouviez reprendre mes emprunts russes.
13:27Je les ai trouvés au fond de mon grenier, et je ne sais pas quoi en faire,
13:31mais il y en a bien pour cinq millions.
13:33Regardez.
13:36Ah, je suis désolé, moi, mais les emprunts russes, maintenant, ça ne vaut plus rien du tout.
13:40Ah, comment ça?
13:41Regardez, il y a le cachet de mon père, le tsar de Russie.
13:45Il a signé ici.
13:46Bon, le tsar, c'est comme vos emprunts russes, il ne vaut plus rien du tout.
13:50Il n'y a plus de tsar.
13:53Ah bon?
13:59Il n'y a plus de tsar.
14:00Et que non, c'est comme les francs, on a arrêté les obligations.
14:05Et alors, et alors, mes actions du Titanic, vous me les reprendrez bien quand même?
14:09Eh bien, pas grand-chose, parce qu'elles sont tombées bien dedans.
14:12On peut même dire qu'elles ont coulé.
14:14Eh, gardez tout ça en souvenir, on ne sait jamais, ça peut toujours servir.
14:18Oui, mais fois que le Titanic remonte à la surface.
14:22Est-ce que vous allez vous dépêcher, mon tsar?
14:24Bon, allez, au revoir, monsieur.
14:26Pardon, sa majesté.
14:32Si j'étais vous, je préviendrais le fils de monsieur de França que son père a perdu la tête
14:36et qu'il se prend pour le fils du tsar.
14:38On est là pour s'occuper des comptes des clients, pas de leur arbre généalogique.
14:41De toute façon, son fils, ça fait des années qu'il ne vient plus le voir.
14:44Alors, ça c'est bien vrai.
14:46Il fait une procuration, il vide et le compte de son père.
14:49Et ça nous ferait perdre nos plus gros clients, ça on le sait.
14:54Oui, oui, oui, on sait le fait.
14:56Est-ce que vous allez vous dépêcher d'aller compter cet argent en bas?
15:02Eh, vous voyez, c'était quand même pas compliqué, non?
15:05Mais qu'est-ce que vous avez fait? Il m'a tout mélangé.
15:08Oh non, il va falloir que je compte tous les billets maintenant.
15:13Si ça peut vous éviter de passer deux heures à la machine à café, ça sera toujours sa vie à l'hier.
15:17Oui, on parle en café, moi j'irai bien m'en servir.
15:20Eh, Chantal, vous voulez pas un petit café?
15:23Ah ben, vite fait alors.
15:25Avec de la sucre à poter en croissant.
15:27Oui.
15:28Hé, hé, hé, faut pas vous déranger surtout.
15:30Et puis, vous voulez pas que je prête mon bureau aussi?
15:32Ah ben, ça c'est vrai qu'on y serait mieux pour pas poter tranquille.
15:36Et c'est bon qu'il y ait des clients de clichés peut-être?
15:38Eh, seulement s'il y a des clients. Et puis surtout, garder le sourire.
15:45Il est bien sportif.
15:46Non mais, vous avez vu là? A croire que c'est elle qui dirige cette banque!
15:51Ah bon? C'est pareil?
15:54Sale déconne!
15:56Bon, je finis de trier le bazar que vous m'avez mis et j'y vais.
16:02Oui, c'est moi.
16:04Je vais avoir un petit peu de retard.
16:09Je suis à la banque là.
16:11Une banque, je te dis!
16:13Vous connaissez?
16:15Non, jamais vu.
16:17Attends, attends, je capte plus.
16:22Vous êtes en train de chercher quoi là?
16:24Le cadre qui était là.
16:26Ah, celui avec la photo des petits chimpanzés?
16:29Non mais, dites donc, vous!
16:32Ce sont mes enfants vous-même!
16:34Vos enfants?
16:36Oui, là je te reçois mieux.
16:38Je suis à la banque.
16:40Non, je suis rentré pour retirer de l'argent et ma carte a été valée par le distributeur.
16:45Mais non, ça n'a rien à voir avec le débit.
16:49Le banquier m'a laissé quinze jours pour régulariser la situation.
16:55Arrête de hurler.
16:59Je t'ai dit que j'allais trouver une solution pour l'argent.
17:06Le quoi?
17:08Le cadeau d'anniversaire pour Nathan.
17:11Ben oui, je l'ai trouvé.
17:14On dirait un vrai.
17:16Et oui, il sera très content avec.
17:21Tu as vu?
17:22Quoi?
17:23Le type là.
17:24Et ben quoi le type?
17:25Oui, ça s'appelle un téléphone portable, Lucette.
17:28Je n'ai pas vu un téléphone perdre dans sa poche.
17:30Là, je ne vous trouve vraiment pas drôle, Lucette.
17:32Mais je vous jure que je l'ai vu.
17:34Il l'a mangé dans sa poche intérieure.
17:36De toute façon, c'est tout ce que le type avait.
17:39Pour moi, ça fera l'affaire.
17:41Lucette, cachez-moi ces foutus billets.
17:45Attends, j'entends rien de ce que tu me dis.
17:48Tu disais...
17:51Qu'est-ce qu'on fait maintenant?
17:53Rassurez-vous, dès qu'il va ressortir son arme,
17:55la caméra de surveillance appellera la police.
17:58Vous voulez parler de la caméra?
18:01Elle n'est pas branchée.
18:04Il n'y a plus de fil.
18:05Comment ça, il n'y a plus de fil?
18:08Mais qui c'est qui a débranché le fil?
18:11Eh ben, Fagy.
18:14C'était la dernière prise qui restait pour son chauffe-pied électrique.
18:20Son quoi?
18:21Eh ben, son appareil pour chauffer les pieds.
18:24Fagy, elle a un très très gros problème.
18:26Elle a toujours froid aux pieds.
18:36En attendant, qu'est-ce qu'on fait?
18:38On appelle la police?
18:39Non, non, non, surtout pas.
18:40Ils nous regardent.
18:41Me parler, faites comme si de rien n'était.
18:45Vous savez ce qu'ils ont dit hier à la télé, M. Gobert?
18:49Non, non, non, mais je serais très curieux de le savoir.
18:52Eh bien, ils ont dit que depuis un an,
18:54il y avait trois fois plus de braquages dans les petites villes de Provence
18:58que dans les grandes villes.
18:59Ah bon, mais ça me prend pas la tête.
19:01Vous pouvez me le dire, vous ou quoi?
19:03Ben, si vous croyez que c'est facile de trouver un sujet de conversation, vous.
19:07Je sais pas, parlez-moi du temps, par exemple.
19:11Vous désirez quelque chose?
19:13Vous désirez quelque chose, monsieur?
19:15Je vais devoir te laisser.
19:16Oh, eh, une minute, j'arrive.
19:19On n'a pas trouvé de sucre pour le café.
19:24Il y a un problème.
19:27C'est un hold-up.
19:29Par téléphone?
19:33Il a un révolver dans la poche.
19:35Mais ne le regardez pas comme ça, qu'on s'en parle, n'importe quoi.
19:39Vous savez, M. Gobert,
19:40il y a trois fois plus de hold-up dans une petite ville de Provence que dans une grande.
19:45Ils l'ont dit à la télé hier.
19:48Ah, M. Gobert, préférez qu'on parle du temps.
19:53Vous savez combien de temps il faut, M. Gobert,
19:55pour faire un hold-up dans une petite ville de Provence?
19:59Taisez-vous, malheureusement, taisez-vous.
20:03Dites à Fanny d'aller mettre ça en sécurité dans la salle des coffres, d'accord?
20:07Et tenez, Chantal, allez mettre ces prospectus à la poubelle
20:11et appelez la police pour les prévenir de la catastrophe qui se prépare ici.
20:15Vous parlez de mon départ en retraite?
20:17Non, non, non, non.
20:19Appelez la police et dites-leur de venir.
20:22Aujourd'hui?
20:23Bon, je crois que je vais y aller.
20:25Non, non, non, pas vous, il va se douter de quelque chose.
20:27Allez-y maintenant.
20:28Ah, oui, oui.
20:29Mais pas d'ici, d'en bas.
20:33Oui, je suis bête.
20:38Bon, je vais aller finir mon ménage en bas, au numéro 17.
20:43Oui, c'est ça, allez finir votre ménage.
20:49Surtout, ce qu'il faut, c'est gagner du temps jusqu'à ce que la police arrive.
20:53Bon, je te dis à tout à l'heure.
20:56Bon, je te dis à tout à l'heure.
20:58Et surtout, restez calmes.
21:26Ben, pourquoi il lève les bras, cet abruti?
21:30Je croyais que c'était le boulot des otages, le pénétrant.
21:34Je sais pas, c'est peut-être une nouvelle méthode.
21:37Moi, je crois que c'est plutôt son premier braquage et puis il n'a rien révisé avant de venir.
21:42Ou alors, il fait diversion.
21:45Oh, j'espère qu'il ne va pas faire diversion jusqu'à ce soir, parce que moi, je commence à avoir mal aux bras.
21:51Moi aussi, mais surtout, n'oubliez pas, ce qu'il faut, c'est gagner du temps.
21:54Ah bon?
22:02Bienvenue, mon cher monsieur.
22:03Merci.
22:05Et à l'arrière, on peut lui faire une reconnaissance de dette.
22:09Ah oui, oui, oui, une reconnaissance de dette. Mais ça, c'est une excellente idée.
22:13Non, non, non, moi, si je suis là, c'est pour votre distributeur.
22:15Ah, le distributeur?
22:16Ah ben, celui qui est dehors. J'imagine que vous avez accès quand un client s'est fait avaler sa carte.
22:21Ah oui, oui, mais c'est pas nous qui nous occupons.
22:23Mais enfin, c'est le distributeur de la banque, non?
22:26Oui, mais on ne peut pas l'ouvrir. Il y a un code à huit chiffres, une porte triple blindage.
22:32C'est le centre de surveillance légère à distance.
22:35Vous pourriez peut-être les appeler, mais les appeler pour quoi faire?
22:38Chez Paramount, par exemple, quand vous avez besoin de récupérer une carte bancaire.
22:42Mais la carte est qui? Bon, vous les appelez?
22:44Bon, c'est pas possible, ils sont en vacances.
22:46Tous?
22:47Ah oui, oui, oui, chaque année, ils partent tous ensemble en vacances au Maroc.
22:51Pendant la première semaine de mars.
22:53Ah, il n'y a pas mieux que la première semaine de mars pour vous visiter le Maroc.
22:57Ah ben, du premier au sept.
22:58Oui, inclus.
22:59Et du coup, pour récupérer les cartes bancaires qui sont bloquées dans la machine, vous faites comment?
23:05Avant, on appelle le service de surveillance, mais là, ça prend beaucoup, beaucoup de temps.
23:08Ah ben oui, il est basé au Maroc.
23:09Au Maroc?
23:10Oui, mais eux aussi sont en vacances.
23:12En France?
23:13Oui, exactement.
23:15Vous vous fichez de moi? J'ai vu un numéro sur le distributeur pour les urgences.
23:20Hé, hé, hé, le numéro des urgences, hé, hé, hé.
23:23C'est pas long, on n'y a pas pensé avant.
23:25Qu'est-ce que vous attendez? Appelez-les.
23:28Euh, en Chine, alors en Chine, il doit être à peu près quatre heures du matin.
23:34On va peut-être le laisser dormir encore un petit peu.
23:37Mais, mais c'est quoi ce blague? Moi, je m'arrête dans ce blague, parce que j'ai besoin d'argent.
23:43Et nous, on comprend votre colère, mais on n'y peut rien si on ne peut pas l'ouvrir, le distributeur.
23:47Oui, oui.
23:48Ou alors, il faut demander à Pichard de venir avec son marteau-piqueur.
23:53Ah, Pichard, il a un marteau-piqueur-perforateur-blac-et-déquerre de cinq mille watts.
23:58En dix minutes, il est capable de vous désingrer la Banque de France.
24:02Pardon, Pichard? Hé, hé, hé, ça, c'est une excellente idée, Lucette.
24:08Je l'appelle de suite, Pichard.
24:11Attendez, je crois que vous n'avez pas compris, là.
24:13Vous allez voir, Pichard, il n'y a pas mieux dans la région.
24:15Le distributeur, c'est comme s'il était dans le coffre de votre voiture.
24:20Allô, Pichard? Oui, bonjour, oui.
24:24En fait, c'est quoi la marque de votre voiture?
24:26Hum, à quoi vous jouez à la fin?
24:30Mais moi, je me fiche de votre Pichard et de son marteau-piqueur-blac-et-déquerre de trois mille watts.
24:37Ah, sauf s'il est sans batterie.
24:38Là, monsieur a raison, c'est plutôt celui de trois mille watts.
24:41Et appelez le service clientel, vous verrez vous-même.
24:46Ah non, mais attendez, blac-et-déquerre, le service client, il est en Malaisie.
24:51Alors, il doit être à peu près trois heures du matin.
24:54Oh, personne ne répondra, ça c'est sûr.
24:57Stop!
24:58Mais il ne peut rien aussi sans Malaisie.
25:00Mais je m'en fiche!
25:02Ah, ou alors, il faut appeler la maison mère à Vienne.
25:05Blac-et-déquerre est-ce qu'il y a Berlin?
25:09Mais non, vous vous confondez avec Bosch.
25:11Mais vous allez arrêter ce cirque.
25:14Moi, je veux juste qu'on me demande ma carte bancaire.
25:17Je dois être à Midia-Montargi pour offrir son cadeau d'anniversaire à mon neveu.
25:22Vous voulez dire que c'est...
25:23Oui, ta-ta-ta-ta-ta, comme vous dites.
25:25C'est le cadeau que j'ai promis à mon neveu.
25:27La réplique exacte du magnum 357 de l'inspecteur Harry.
25:32Oh, merde alors.
25:34Je peux?
25:40Bon, c'est pas étonnant qu'avec un truc pareil, on ait cru à un hold-up.
25:46Dites, pour ma carte bancaire, on fait comment?
25:51Vous faites les, vous voyez un type dans une banque avec un revolver.
25:54Vous pensez quoi?
25:55Attendez, vous avez cru que...
25:59Oui, vous pensez quoi avec un type avec un revolver?
26:02Oui.
26:03Alors, vous avez vraiment cru que...
26:08Quand je racontais ça à mon neveu.
26:11Mais regardez, il fait vrai, c'est bien imité quand même.
26:16Je suis désolé, vous avez dû nous prendre pour deux débiles mentaux.
26:19Alors qu'il n'y a que lui qui l'est.
26:23Je dois avouer que je me suis demandé pendant deux minutes où j'avais mis les pieds.
26:28N'empêche, la prochaine fois que vous venez dans une banque, évitez de venir avec un...
26:32Promis, la prochaine fois, je laisserai dans la voiture tout ce qui ressemble à une larme.
26:40Allez là!
26:54C'est fou ce que c'est bien imité.
26:56Mais vous êtes complètement malade ou quoi?
26:59Donnez-moi ça tout de suite.
27:04La vache! J'avais oublié que c'était un jouet d'e-heat.
27:10Pour ma carte bancaire, on fait comment?
27:13Il faut que je rappelle le service de surveillance afin qu'ils désactivent la larme dans le local du distributeur.
27:27Oui, allô, bonjour.
27:29Oui, ici la banque à Oseille.
27:31Oui, je vous appelle pour savoir si vous pouviez désactiver la larme dans le local du distributeur, s'il vous plaît.
27:36Oui, merci.
27:37Oui, merci.
27:38Parfait, merci beaucoup.
27:39Au revoir.
27:41Ça va prendre trente minutes, c'est le délai de sécurité.
27:45Ça me laisse le temps d'aller boire un café.
27:47Il y a un bar dans le coin.
27:48Ah oui, le bar du centre, sur la place de la mairie.
27:51Parfait, je repasserai d'ici une fois mille heures.
27:55Ce serait plus prudent d'appeler votre centre de surveillance pour leur dire que c'était un jouet.
28:01Imaginez qu'ils aient pensé la même chose que vous.
28:05Vous pouvez partir tranquille, elle ne fonctionne pas.
28:09Donc, quel début de journée.
28:11Oui, alors.
28:12Remarquez, ça serait l'idéal si un jour on aurait affaire à un vrai braqueur.
28:17On l'enverra direct au bar du centre.
28:20M. Popper, M. Popper, ils sont partis, c'est fini, c'est terminé.
28:25C'est fini.
28:26C'est fini.
28:27C'est fini.
28:28C'est fini.
28:29C'est fini.
28:30C'est fini.
28:31C'est fini.
28:32C'est fini.
28:33C'est fini.
28:34C'est fini.
28:35C'est fini.
28:36C'est fini.
28:37Ils sont partis, c'est fini.
28:38Mais qui ?
28:39Pas les braqueurs.
28:40Mais oui, pas les faux salaires.
28:41Comment ça faux salaires ?
28:42Non, oui, c'était juste un client qui voulait récupérer sa carte qui a été avalée dans le distributeur.
28:48Et il avait besoin d'un flingue pour la récupérer ?
28:51Figurez-vous que c'était un jouet, un cadeau pour son neveu.
28:54Et nous comme des impensables.
28:55Et plus de peur que de mal.
28:57Et bien moi j'ai sacrément eu peur.
28:58Surtout que Chantal nous a dit que les braqueurs avaient des lances grenades.
29:02Mais qu'est-ce que vous avez encore été raconté ?
29:04D'abord j'ai pas parlé de lances grenades.
29:06J'ai dit que ça ressemblait à des lances grenades.
29:09Non, non, non Chantal.
29:10Vous avez clairement dit à la police que les braqueurs avaient des lances grenades et qu'ils tiraient dans tous les sens.
29:15Tatatatatata.
29:18Vous avez dit quoi ?
29:21Mais je savais que j'aurais pas dû vous faire confiance.
29:23Je le savais depuis le début.
29:26Faut que je rappelle à la police moi.
29:27Je vais leur dire quoi moi ?
29:28Je vais leur dire quoi ?
29:35C'est qui vous ?
29:36Oui, allô, bonjour.
29:38Oui, ici M. Gobert.
29:40Le directeur de la Banque à Oseille.
29:43Hein ? Quoi ?
29:45Celle qui vient d'être prise d'assaut
29:49par un groupe de guérilléros colombiens.
29:52Non, non, non.
29:54Je crois que la femme de ménage a légèrement dramatisé la situation.
29:58Oui, oui.
29:59Non, non, il n'y en avait qu'un guérilléro.
30:01Non, non, pas de Colombie et de Montargis.
30:03Non, non, je ne me moque pas de vous.
30:05Oui, d'accord.
30:06Pour vous.
30:11Allô ?
30:13M. le commissaire ?
30:14Oui, oui.
30:16C'est la femme de ménage.
30:19Moi, j'ai dit ça pour que vous vous dépêchiez de venir.
30:22Je n'ai pas pensé à mal.
30:25J'ai dit des guérilléros colombiens, comme j'aurais dit.
30:28Des moines bouddhistes.
30:30Vous pensez, j'aurais mieux fait.
30:33Ça vous aurait évité de déranger le ministre de l'Intérieur.
30:39Et du coup, on n'aurait pas annulé ses vacances à l'île Maurice.
30:44Je suis bien d'accord avec vous, M. le commissaire.
30:47Les moines bouddhistes, on n'y pense jamais assez.
30:51Oui, je vous le repasse.
30:56Oui, oui, encore désolé, M. le commissaire.
30:59Comptez sur moi pour que l'affaire n'en reste pas sans suite.
31:01Ah, oui, M. le commissaire.
31:02La prochaine fois qu'ils viendront, on les flinguera tous, ces salauds guérilléros.
31:08Mes honneurs, M. le commissaire.
31:11Bon, allez, maintenant, tout le monde au travail.
31:12Moi, je vais finir mon café.
31:13Et ben, Charlie.
31:14Oh, attendez-moi.
31:16Jetty, au boulot.
31:19Fanny, allez chercher les enveloppes que Chantal vous a remises.
31:22Celles qui contenaient la recette du concert d'Ibillus Pipole,
31:25pour que Russet puisse les compter en bas, dans la salle des coffres, en sécurité.
31:29Non, non, on n'y voit rien dans cet indécor.
31:32Faites ce que je vous dis, Lucette.
31:34Hé, hé, c'est quoi cette histoire d'enveloppe d'argent, là ?
31:37Je vous parle des enveloppes qui contenaient la recette du concert d'Ibillus Pipole,
31:41celles que Chantal vous a remises tout à l'heure.
31:44Chantal, Chantal, c'est quoi cette histoire d'argent ?
31:46Vous ne m'avez jamais remise l'enveloppe.
31:49Vous parlez des vieux prospectus que vous m'avez demandé de jeter ?
31:52Non, Chantal, je vous parle des enveloppes que je vous ai demandé de remettre à Fanny, ici présente.
31:58Est-ce que ça vous parle, maintenant ?
31:59Ah ben oui, dit comme ça.
32:02Alors je me vois bien prendre les enveloppes, les mettre sous les prospectus et être sortie avec.
32:09Mais après, ben j'en sais rien.
32:14Ah si, je me souviens, j'ai dû confondre Fanny et... avec la poubelle.
32:20Hein ?
32:21J'ai tout foutu à la poubelle avec les prospectus.
32:24Attendez, attendez, vous avez fait quoi, là ?
32:26Eh ben, moi qui m'étais bien amusée à placer tous les billets.
32:31Avec cette histoire de hold-up, vous êtes rigolos, vous tiens.
32:34Oui, rigolos bien longtemps.
32:35Eh, attendez, attendez, dans quelle poubelle vous les avez mises ?
32:38Ben, c'est-à-dire que...
32:40Eh, c'est-à-dire que, ne m'en écoutez pas, je vais les chercher moi-même, d'accord ?
32:43Demain, vous prenez votre retraite et moi, des vacances.
32:50Avec tout ce que j'ai fait pour lui.
32:52Il y avait combien dans ces enveloppes ?
32:5355 000 euros.
32:55Pour la recette du concert des Village People.
32:58Ah ouais, quand même !
32:59Oui, Fanny, non ?
33:00Moi, j'aurais mieux fait de faire Village People.
33:02Moi, Chantal.
33:03Heureusement, vous avez mis les enveloppes dans la poubelle,
33:06au lieu de les mettre dans l'incinérateur de documents.
33:08Oh ben, oui, alors !
33:09Oh, la tête de copain !
33:11Ouais, ça c'est vrai !
33:13Mais j'y pense.
33:15C'est quoi la différence entre la poubelle et l'incinérateur ?
33:22Eh ben, comme vous voyez, c'est ça la différence.
33:26Chantal, c'est quoi, ça ? C'est quoi ?
33:29La différence.
33:32Ça sort surtout à une retraite anticipée.
33:35Et à mon avis, pour le pauvre départ, eh ben...
33:40Chantal, ne me dites pas que c'est la recette du concert des Village People.
33:44Ne me dites pas ça, s'il vous plaît.
33:46Ça serait peut-être mieux que je lui réponde, non ?
33:47N'ayez pas honte.
33:49C'est un cauchemar. Je vais me réveiller, c'est ça, je vais me réveiller.
33:53Alors, j'attends demain pour lui dire.
33:55Ah ben, par courrier, ça serait préférable.
33:57Et à mon avis, au tarif lent.
33:59Est-ce que vous vous rendez compte de tout ce que vous avez fait, là ?
34:03Vous vous rendez compte ?
34:04Je suis désolée, mais avec cette histoire de hold-up,
34:06moi, je ne savais plus où j'en étais.
34:08J'ai cru qu'il y avait que des prospectus dans les enveloppes.
34:12Mais je vais tout rembourser, M. Gobert, tout rembourser.
34:15Ah oui ? Et vous allez les trouver où, les 55 000 euros, hein ?
34:19Mais moi, je parlais que des prospectus.
34:26Je vais lui dire quoi, moi, l'organisateur du spectacle, hein ?
34:32Je vais lui dire quoi ?
34:38Que les gens ont payé en petites coupures.
34:42Qu'elles sont devenues très usagées.
34:44Et puis que ça va prendre un certain temps pour la reconstitution.
34:51Vous, si vous aviez compté l'argent, en bas, en sécurité, dans la salle des coffres,
34:58eh ben, tout ça, là, ça ne serait jamais arrivé, hein ?
35:02Vous savez ce que ça signifie, hein ? Est-ce que vous le savez ?
35:05La fin des vignettes, je trouve.
35:08Marquez, s'ils ont besoin de conseils pour enterrer les sangs, moi, je peux.
35:13Mais arrêtez. Ce que ça signifie, hein, c'est qu'on va tous se faire virer.
35:18Et comme on ne peut pas justifier que ce sont des vrais billets,
35:21eh ben, on est capable de nous accuser d'avoir zoupé tout l'argent qu'on avait dans la banque.
35:25On est pas des voleurs.
35:27Ah ben non, on peut nous accuser de beaucoup de choses, comme...
35:29Comme quand vous avez accordé un crédit immobilier au père Orion.
35:33Mais je croyais qu'il était en maison de retraite pour le père Orion.
35:35Ben justement, c'était pour construire une maison de retraite. Je ne pouvais pas savoir.
35:39Eh ben oui, enfin, n'empêche qu'avec son minimum, il est guesse.
35:42Les 800 000 euros, je ne sais pas comment il va faire pour les rembourser.
35:46Combien ?
35:47Tout ça pour dire qu'on n'est pas des voleurs.
35:49Vous avez dit combien, là ?
35:51800 000 pour la maison, sans compter les 2 millions pour le terrain.
35:56Parce qu'à Saint-Tropez, le mètre carré, c'est pas cadeau.
35:59On ferait peut-être mieux d'adapter la direction.
36:01Et de leur dire exactement ce qui s'est passé.
36:03À Saint-Tropez ?
36:05Vous avez bien dit à Saint-Tropez, c'est ça ?
36:08Et on fait quoi pour les Villers-Squipeux ?
36:11Je ne sais plus, moi.
36:13Je vais appeler la direction, je vais tout leur expliquer.
36:16Au pire, on sera virés, s'il porte la peine contre nous, si on ne va pas en prison.
36:19Mais non ! Montrez-leur la vidéo avec le gars qui vous menace avec un revolver
36:25et que vous avez pris pour un braqueur.
36:27Eh ben voilà, ils comprendront.
36:30Son revolver ?
36:32Mais il ne nous a même pas braqué avec.
36:34C'est nous qui nous sommes fait un film.
36:37Je vais dire quoi, moi, à la direction ?
36:40Qu'on a cru voir un type rentrer dans la banque avec un revolver dans la poche ?
36:44Et donc, qu'on a préféré brûler tous les billets qu'on avait en banque ?
36:48Et que pour couronner tout, que la vidéo, elle risque d'être un peu floue ?
36:51Parce qu'on a préféré remplacer la caméra par un chauffe-pied électrique ?
36:54Ah mais moi, j'ai toujours dit que le chauffe-pied, c'était pas une bonne idée.
36:57Oh, l'incinérateur non plus !
36:59Ouais, mais moi, j'ai pas branché l'incinérateur à la place de la caméra.
37:03Remarquez, j'aurais peut-être dit, ça vous aurait bien réchauffé les pieds.
37:06Mais arrêtez, bon sang, arrêtez.
37:08Ma belle Chantal n'a pas tout à fait.
37:10Pardon ?
37:11Et on peut savoir qui a débranché la lame générale de la banque ?
37:14Vous lui branchez son épilateur électrique ?
37:20Attendez, vous vous épilez pendant le travail ?
37:23Seulement le maillot.
37:26Et puis moi, madame, la lame générale,
37:29je la rebranche systématiquement le soir avant de partir.
37:33Enfin, quand je n'oublie pas.
37:35Et puis, Docio, ça ne se fait pas de caster sa collègue,
37:39parce que moi aussi, madame, j'ai des choses à dire.
37:42Oh oui, quand même.
37:43Comme quand vous dites à tous les clients que la femme de M. Gobert est alcoolique.
37:46Oui, j'ai jamais dit aux clients qu'elle était alcoolique,
37:48j'ai simplement dit qu'elle avait une tête alcoolique.
37:50Oui, oh bon.
37:51N'est-ce pas, Chantal ?
37:52Ouais, toujours pas avec la tête, jamais d'une fois.
37:55Pourtant, quand on voit sa tronche,
37:58on se doute pas que la cirrhose, elle est déjà dans les nus.
38:01Non mais, hé, hé, ça suffit, ma femme ne boit pas.
38:04C'est ma sœur.
38:07Vous rigolerez moins d'où tes droits qu'on fera justifier auprès de la direction.
38:14Et ne piquez pas sur moi pour trinquer pour tout le monde.
38:17Il y a assez de votre femme pour ça.
38:20On serait peut-être mieux d'accorder nos violons avant d'appeler la direction.
38:24Ah oui, moi je suis d'accord.
38:26Alors, on pourrait déjà dire que le type a sorti son revolver.
38:31Sans la panique, vous avez voulu mettre l'argent au frais.
38:34Dans l'incinérateur.
38:36Nous en dirons juste que vous êtes un peu crétins.
38:38On pourra confirmer, hein, Fanny ?
38:40Oui.
38:41Finalement, ça aurait été mieux si ça avait été un vrai hold-up.
38:43Ah ben oui.
38:44A l'heure actuelle, on se fait entre les mains de la cellule psychologique
38:47qui nous aurait déjà accordé un mois de vacances pour remettre nos émotions.
38:52Et tous frais inclus.
38:53On peut dire qu'on n'en pose pas, là.
38:55Oui, écoutez, écoutez, on va pas refaire l'histoire.
38:58Je vais appeler la direction et je vais tout leur expliquer.
39:01Ah non, non, non, vous n'allez pas nous faire ça.
39:08Qu'est-ce que vous voulez que je fasse d'autre ? J'ai quand même pas leur inventaire hold-up.
39:15Et pourquoi pas ?
39:16Comment ça, pourquoi pas ?
39:18Eh bien, le type, il va bien revenir chercher sa carte bancaire.
39:21Et ?
39:22Il a toujours son arme avec lui.
39:23Et puis ?
39:24Imaginez qu'il sorte son revolver pour de bon.
39:27Et pourquoi il ferait ça ?
39:28Ben, parce qu'on lui demanderait gentiment, voilà.
39:32Bon, alors, quand il revient, on lui demande de nous le montrer à nouveau.
39:37Et imaginez qu'on ait rebranché la caméra entre temps.
39:42Le centre de surveillance aurait le droit à un hold-up en direct.
39:46Mais vous êtes complètement malade.
39:48Mais pas du tout. La caméra n'enregistre pas le son.
39:51Il verrait qu'un type sortit son revolver de sa poche.
39:53Et ?
39:54On pourrait aussi faire semblant de remplir un sac qu'on lui donnerait.
39:57Eh bien voilà. Alors récapitule.
40:01On lui fait sortir son revolver.
40:04On prend un air paniqué.
40:08On lui repile un gros sac rempli de papier en lui demandant de le jeter dehors à la poubelle.
40:17Le type sort avec le sac en rengainant son revolver.
40:23Eh bien, si vous êtes au centre de surveillance et qu'un film pareil arrive sur vos écrans,
40:28qu'est-ce que vous allez conclure ?
40:29Eh bien que c'est impossible.
40:31Et quand ils vont l'arrêter et qu'ils vont s'apercevoir tirer des papiers dans le sac, on leur dira quoi ?
40:34Eh bien qu'il a planqué l'argent.
40:36Et puis les images seront là pour prouver notre bonne foi.
40:39Non, non, je suis vraiment désolé, mais on ne peut pas faire ça.
40:41Oh, monsieur Gombert, c'est pas possible.
40:43Moi, j'ai une maison, des enfants, un mari.
40:46Moi, je ne peux pas me permettre de virer.
40:48Moi non plus.
40:49D'autant plus que s'il y a enquête, la direction à Paris va s'apercevoir
40:52que je passe toutes mes matines à lire le journal
40:54en fumant mon cigare, les pieds sur votre bureau.
41:01Oui, enfin, c'est vrai, quand même, pensez à nous.
41:03Et puis, vous l'avez dit, on risque la prison.
41:05Bon, écoutez, je vais tout prendre pour moi.
41:08Après tout, c'est moi le directeur, non ?
41:10Super ! J'y pense.
41:12Le cigare, c'est interdit en prison.
41:14Ça, c'est dommage qu'on soit perdus.
41:16Mais enfin, Chantal, personne n'ira en prison.
41:18Au pire des cas, je serai buté à l'autre bout de la France.
41:20Ah, vous croyez ça ?
41:23Attendez, vous appelez qui, là ?
41:26Allô ? La direction de la banque Azeille ?
41:29Oui, bonjour.
41:30Je suis responsable d'une agence en province
41:33et je voudrais un petit renseignement.
41:35Dans l'hypothèse où j'allumerais un barbecue
41:37avec les billets de la banque,
41:39dans quel coin je pense que je vais être buté ?
41:42Un nazi ? Psychiatrie ?
41:46En prison ?
41:48Non, mais rassurez-vous,
41:50on n'a plus le matériel pour le faire.
41:52Enfin, si, on a le barbecue,
41:54mais on n'a plus les billets.
41:58Allô ?
42:00Allô ?
42:01Oh !
42:16Rebranchez la caméra.
42:21Clès à la chaîne.
42:23Monsieur Baudelaire, Fanny, Lucerne et Chantal
42:25vont utiliser pour se tirer de ce mauvais pas.
42:28Comment ?
42:29Va réagir Jacques en retournant à la banque.
42:32Monsieur Leconsac, Manoche, Penon,
42:34m'ont-ils resté de fier client à la banque Azeille ?
42:38Vous le saurez après un contracte de 30 billets.