• il y a 2 mois
Les invités débattent de l'actualité dans #PunchlineWE, présenté par Thierry Cabannes le vendredi et Olivier de Kéranflec’h le samedi et le dimanche.

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00:00:00Chers amis, très heureux de vous retrouver dans Punchline Week-end, nous sommes ensemble
00:00:05jusqu'à 19h pour analyser, décrypter l'actualité, pour vous accompagner cet après-midi autour
00:00:10de ce plateau Anne Coffinier, ma chère Anne, bonjour.
00:00:12Bonjour Olivier.
00:00:13Entrepreneur social, experte en éducation notamment, à vos côtés il est de retour
00:00:16de vacances, nous sommes ravis de vous retrouver, Vincent Roy, bonsoir mon cher Vincent.
00:00:21Bonjour.
00:00:22Enfin bonsoir plutôt.
00:00:23Non plutôt bonjour, 18h bonsoir, 17h bonjour, voilà, on peut se donner cette ligne là.
00:00:27Non mais très bien, très bien, je respecte les règles.
00:00:30Jonathan Sixou, bonjour, journaliste également, Mathieu qui est également avec nous, secrétaire
00:00:35générale le millénaire, bonjour mon cher Mathieu.
00:00:37Au sommaire de cette première heure de Punchline Week-end, ce lycéen qui menace de mort l'une
00:00:43de ses enseignantes, un drapeau de Daech et des couteaux retrouvés dans sa chambre, contrairement
00:00:47à la réquisition du parquet, pas de détention provisoire mais un placement en foyer, nous
00:00:52y revenons dans un instant.
00:00:54Après la mort de Lilian Dejean, agent de propreté tué par balle à Grenoble, Éric
00:00:59Piolle, maire de la ville, dans le viseur d'une députée de l'ISER, Anan Mansoury annonce
00:01:03saisir le procureur de la République face à l'inaction de l'ILU, nous allons y revenir
00:01:09dans cette première heure.
00:01:10Et puis, des rassemblements aujourd'hui, partout en France en soutien, Gisèle Pellicot, victime
00:01:15d'une affaire absolument insoutenable, 51 hommes dont son mari jugé à Avignon pour
00:01:20l'avoir violée inconsciente au domicile du couple et une vidéo publiée aujourd'hui,
00:01:26celle de l'arrestation, première arrestation de Dominique Pellicot, le premier suspect,
00:01:31donc nous y reviendrons à 18h.
00:01:33La parole à vous chers amis dans un instant mais avant, le point sur les toutes dernières
00:01:37actualités, il est 17h sur CNews, bonsoir Adrien Spiteri.
00:01:41Bonsoir Olivier, bonsoir à tous, faire durer le plaisir des Jeux de Paris 2024, c'est
00:01:49l'objectif de la parade qui a lieu cet après-midi sur les Champs-Élysées à Paris, entre
00:01:548 000 et 10 000 personnes défilent, parmi elles des athlètes évidemment mais aussi
00:01:58des bénévoles et des membres du comité d'organisation, Emmanuel Macron remettra
00:02:02également des décorations aux sportifs sur la place de l'étoile.
00:02:05La situation politique ne peut pas tenir, ce sont les mots de Marine Le Pen à l'occasion
00:02:10de sa rentrée politique à Fréjus aujourd'hui, la chef du groupe RN à l'Assemblée souhaite
00:02:14une nouvelle dissolution en 2025 dans 10 mois, espérons que cette mandature soit la
00:02:19plus courte possible, a-t-elle déclaré ? Et puis vous en avez parlé Olivier, plusieurs
00:02:23rassemblements ont eu lieu aujourd'hui en France en soutien à Gisèle Pellicot et aux
00:02:27victimes de viols à Marseille ou encore à Paris, depuis le 2 septembre à Avignon le
00:02:32mari de Gisèle Pellicot et 50 hommes sont jugés pour avoir violé cette femme de 71 ans.
00:02:37Une affaire effectivement effrayante, je vous le disais, nous y reviendrons à 18h, merci
00:02:41à vous mon cher Adrien, prochain point avec vous, ce sera à 17h30, alors pour démarrer
00:02:46je vous propose de revenir sur cette information qui fait froid dans le dos, qui interroge
00:02:50également, qui soulève beaucoup de questions, un élève du lycée Jean Perrin de Reusé
00:02:55commune près de Nantes a été mis en examen après avoir menacé de mort l'une de ses
00:02:59professeurs, cela s'est passé en cours et il l'a également menacé sur les réseaux
00:03:03sociaux lors de la perquisition, chez lui un drapeau du groupe Etat Islamique a été
00:03:08retrouvé.
00:03:09Retour sur les faits avec Dounia Tengour et puis nous en parlons ensuite.
00:03:12Dans ce lycée de Reusé, près de Nantes, une enseignante a surpris l'un de ses élèves
00:03:17en train de mimer un tir d'arme à feu en plein cours d'histoire-géographie, l'un
00:03:22des lycéens présent durant les faits raconte la scène.
00:03:25Je l'ai vu, il ne s'était pas levé, il a juste mimé ça et je pense qu'il a trouvé
00:03:30ça peut-être amusant mais je ne pense pas que c'était destiné aux yeux de la professeure.
00:03:34Le soir même, le jeune homme de 17 ans aurait ensuite proféré des menaces de mort sur
00:03:38le réseau social Telegram, disant vouloir planter un de ses professeurs à la jugulaire.
00:03:43C'est ainsi qu'il a attiré l'attention des services de renseignement qui ont immédiatement
00:03:48alerté le parquet de Nantes.
00:03:50Selon un camarade du lycéen mis en cause, il s'agirait d'un garçon influençable.
00:03:54Plus de l'endoctrinement je pense, je resterai sur mes termes, je pense qu'on lui a bouillé,
00:04:00on lui a tué son cerveau, on lui a rentré des idées que de haine et franchement pour
00:04:05une personne aussi gentille que lui, c'est attrissant.
00:04:07Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont trouvé chez lui deux couteaux,
00:04:11un drapeau de l'Etat islamique et un pistolet airsoft.
00:04:14Le jeune homme était jusque-là inconnu des services de police et de renseignement.
00:04:18Mais les policiers ont découvert qu'il diffusait des actions violentes de l'Etat islamique
00:04:22sur TikTok et Telegram.
00:04:24Le lycéen a été mis en examen pour apologie publique d'un acte de terrorisme et menace
00:04:29de mort à l'encontre d'une personne chargée d'une mission de service public.
00:04:34Réaction de la sénatrice de Loire-Atlantique immédiatement à Laurence Garnier.
00:04:38Peut-être un nouveau drame évité dans notre pays, soutient l'enseignante menacée de
00:04:42mort dans un lycée de Rosé.
00:04:44La radicalisation des jeunes fait partie de la stratégie des islamistes.
00:04:47Elle doit être combattue sans relâche et sans naïveté.
00:04:50Les Français attendent des mesures.
00:04:53Anne Coffinier, peut-être dans un premier temps, analysons les faits.
00:04:56Nous avons donc un jeune élève, inconnu des services de police, drapeau de l'Etat islamique
00:05:01chez lui, de couteau.
00:05:02Les policiers qui découvrent qu'il diffuse des actions violentes de l'Etat islamique
00:05:06sur les réseaux sociaux, TikTok, Telegram, des faits très inquiétants.
00:05:11Contrairement à la réquisition du parquet, il ne dort pas en prison, il est placé dans
00:05:15un foyer.
00:05:16Visiblement, il y a cette notion de radicalisation qui se pose, influence, nous entendions, dans
00:05:22le sujet.
00:05:23Il va falloir effectivement que l'enquête détermine quelle était l'influence de l'Etat
00:05:29islamique sur ce jeune garçon de 17 ans.
00:05:31Il y a cette question qui va devoir être tranchée.
00:05:33C'est trop tôt pour dire la nature exacte des choses, mais ce que je trouve intéressant,
00:05:37c'est que quand vous vous retrouvez à repartager sur les réseaux sociaux des appels à la
00:05:42haine, des propos de l'Etat islamiste, vous êtes quand même dans quelque chose qui est
00:05:47assez caractérisé.
00:05:48Vous vous menez une action d'apologie du terrorisme en tant que tel.
00:05:53Maintenant, il convient de vraiment prendre ce qui se passe sur les réseaux sociaux comme
00:05:57une réalité à part entière, comme dans le monde réel.
00:06:00Et à l'inverse, on peut se dire, qu'est-ce qui a nourri ce processus de radicalisation ?
00:06:04C'est bien probable que c'est aussi les espaces type Internet, et je pense en particulier
00:06:11à certains nombres de jeux et de plateformes comme par exemple Roblox.
00:06:14On parle beaucoup de Roblox, qui est un des lieux où se nourrissent les logiques de radicalisation
00:06:20chez beaucoup de jeunes.
00:06:22Et c'est en cela que l'enquête sera certainement intéressante, parce qu'il y a une déconnexion
00:06:30assez importante de plus en plus entre une forme de réalité, vous voyez ce que dit
00:06:34l'autre jeune, il dit, il a fait un signe de kalash comme ça, comme s'il mettait
00:06:38à la professeure, ça ne voulait pas dire grand-chose.
00:06:40On est quand même déjà dans une époque où en plein cours, vous faites un signe de
00:06:43rafale de kalash et ce n'est pas grave.
00:06:45Bon, c'est quand même, on en est déjà là.
00:06:49Mais donc, à mon sens, c'est le contexte général de déconnexion du réel qui s'impose
00:06:55parce qu'on est dans cet univers du métavers souvent, Roblox c'est une plateforme où
00:06:59vous inventez des mondes virtuels, et souvent à base d'idéologie.
00:07:03Et c'est là que l'État islamique travaille et récupère des jeunes, et notamment à
00:07:08travers les tchats, les fameux tchats où vous repérez les gens les plus influençables,
00:07:12les plus fragiles, et ensuite vous les radicalisez.
00:07:15Est-ce qu'effectivement, Jonathan, c'est sous cette fascination pour l'État islamique
00:07:18lorsque l'on a 17 ans, ça interroge, à la fois ça montre que ces terroristes sont
00:07:22ultra-offensifs, notamment via les réseaux sociaux, notamment via Internet, et en même
00:07:28temps, cela montre aussi que la société est démunie face à cette offensive, puisque
00:07:33ce jeune garçon, il va chercher quelque chose en voyant ces vidéos, et est-ce que ça montre
00:07:38pas aussi un manque de prévention ?
00:07:40Permettez-moi de rajouter une étape entre la société et ce garçon de 18 ans, de 17 ans.
00:07:46Les parents !
00:07:47Je suis marqué qu'on nous dit que, dans le reportage, son domicile a été perquisitionné,
00:07:54c'est peut-être le domicile familial qui a été perquisitionné.
00:07:57Quel est l'environnement ? Quelle est l'éducation ? Dans quel niveau d'endoctrinement peut-être
00:08:03issu de la cellule familiale ? Allez savoir, l'enquête va le dire, mais on avait déjà
00:08:08vu dans le passé que des enfants s'étaient eux-mêmes, sans connaissance absolue de leurs
00:08:13parents, totalement auto-endoctrinés via les réseaux sociaux.
00:08:16Est-ce que c'est un nouveau cas similaire qui se présente aujourd'hui ? Mais c'est
00:08:20vrai que c'est marquant de voir qu'à 17 ans, on peut, à ce point, être ferme, si
00:08:25je puis dire, même si on est influençable, ferme dans ses positions, et de voir également
00:08:31avec quelle aisance, avec quelle facilité, je ne veux même pas employer le terme de
00:08:36légèreté, mais effectivement, on peut menacer de mort quelqu'un.
00:08:38Ça ne date pas de cette année, ça ne date pas de 2024, mais on voit au film, malheureusement,
00:08:43des assassinats, des attaques terroristes, etc., alors que ça devrait être un électro-choc
00:08:49pour tout le monde.
00:08:50Et là, ce n'est pas une question d'âge.
00:08:51On voit que parallèlement à la progression des victimes du terrorisme en France, on
00:08:57peut, avec une aisance folle, menacer de mort son prof, menacer de mort un camarade de
00:09:02classe et bien d'autres autorités.
00:09:05La déconnexion avec le réel que vous soulignez me paraît fondamentale, d'un côté, mais
00:09:10je pense qu'il y a aussi une mentalité bien particulière.
00:09:13Je ne dis pas que ce sont des coupables en herbe, mais il y a une mentalité particulière
00:09:19qui se forge depuis deux générations, à peu près, et ça, c'est très inquiétant.
00:09:24Il y a un terreau aussi favorable, finalement, Mathieu Hoque, pour que ces jeunes aillent
00:09:30voir ces vidéos de l'État islamique et se voient radicalisés.
00:09:34Tout à fait.
00:09:35Le terreau est favorable à deux égards.
00:09:36C'est-à-dire que le premier élément qui est important à souligner, c'est que les
00:09:40islamistes, aujourd'hui, utilisent et profitent du laxisme de l'État de droit, notamment
00:09:44sur la protection des mineurs, sur la justice des mineurs, pour pouvoir cibler des mineurs
00:09:48pour qu'ils puissent justement commettre les méfaits qu'ils veulent commettre, c'est-à-dire
00:09:52abattre la société occidentale et abattre notre modèle français, et notamment faire
00:09:55de l'antrisme au niveau de notre école laïque.
00:09:59Pourquoi ?
00:10:00Parce que si on regarde les chiffres du ministère de l'Intérieur sur les projets d'attentats
00:10:03qui ont été déjoués l'an passé, on s'aperçoit que c'est quasiment exclusivement des projets
00:10:07de mineurs.
00:10:08C'est-à-dire qu'il y a de plus en plus de mineurs aujourd'hui qui prévoient de
00:10:11faire des attentats, parce que les islamistes utilisent des réseaux sociaux et utilisent
00:10:16également le monde réel, parce qu'on ne se radicalise pas non plus nécessairement
00:10:19seulement sur Internet.
00:10:20Il y a aussi des échos favorables dans un certain nombre de quartiers, notamment parce
00:10:23que vous avez effectivement la cellule familiale, mais également aussi le groupe des pères
00:10:28et les amis qui donnent des gages à ces jeunes pour pouvoir mettre en œuvre ce type
00:10:32de projet.
00:10:33Ensuite, on arrive au fait et à la conclusion que 20% des filles chez elles aujourd'hui
00:10:37pour radicalisation islamiste sont mineures.
00:10:40Donc, il faut sortir de l'angélisme vis-à-vis des mineurs radicalisés et mettre en place
00:10:44une véritable doctrine pour pouvoir les repérer, les appréhender, les interpeller et surtout
00:10:49les enfermer.
00:10:50Et ça, c'était une nouveauté.
00:10:51Avant de vous entendre, Vincent Roy, je vous propose d'écouter des jeunes de ce lycée
00:10:54de Reusé après cette interpellation.
00:10:58Apprendre des nouvelles comme ça, c'est vraiment pas du tout en sécurité, mais c'est pas grave,
00:11:05on fait avec.
00:11:06Ah non, je ne comprends pas.
00:11:07En fait, d'avoir autant de colère, d'avoir autant de rage envers les profs ou envers
00:11:12un lycéen, peu importe les histoires, c'est vraiment inadmissible.
00:11:16Il y a quand même un peu d'inquiétude, oui, parce qu'on est dans un lycée, on n'aime
00:11:19pas savoir qu'il se passe des trucs comme ça.
00:11:21Ça fait forcément stresser les profs, après les profs s'énervent plus contre nous.
00:11:24Et surtout, c'est un lieu d'éducation, c'est pas un lieu où il se passe ce genre de choses.
00:11:28Plus d'actes envers les personnes qui, eux, sont là pour donner son savoir.
00:11:32Donc, c'est inadmissible.
00:11:34Ça m'a juste un petit peu choquée, mais j'étais plus questionnée parce qu'on n'avait
00:11:39pas beaucoup d'informations et je me posais beaucoup de questions.
00:11:41L'un des élèves, Vincent Roy, rejoignait les propos de Jonathan Cixous.
00:11:45Comment est-ce possible aujourd'hui, effectivement, que dans une école, on puisse menacer, et
00:11:49Anne Coffinier, vous le disiez également, menacer une professeure de la sorte ? Au fond,
00:11:54on voit bien que l'école n'est plus un sanctuaire.
00:11:56C'est ça aussi la problématique qui devrait faire lever tout le monde aujourd'hui.
00:11:58Je crois qu'il y a longtemps que l'école n'est, hélas, plus un sanctuaire.
00:12:01Deux choses sur cette affaire, et notamment sur la décision qui vient d'être prise.
00:12:05Il y a manifestement un processus de radicalisation qui s'est mis en place.
00:12:09Est-il abouti ou non ? Selon la justice, a priori, il n'est pas directement abouti.
00:12:14C'est ce qu'on peut comprendre dans cette décision, en fait, et ça s'interroge, exactement.
00:12:18Mais il reste néanmoins que, et tout ce qui a été dit sur les réseaux sociaux, sur
00:12:22leur rôle, j'y souscris, sur, effectivement, le fait que ces réseaux sociaux pointent
00:12:27et touchent majoritairement de jeunes gens, c'est une évidence.
00:12:32Mais enfin, il y a cette histoire, quand même, de drapeau de l'État islamique.
00:12:36Ça, bon, alors, il faut bien qu'il arrive quand même, d'une manière ou d'une autre,
00:12:40dans la famille.
00:12:41Or, il n'arrive pas aussi facilement, alors peut-être, oui, oui, peut-être sur Amazon,
00:12:45mais il n'arrive pas simplement avec, aussi vite qu'un tweet de l'État islamique.
00:12:51Donc, comment arrive-t-il, effectivement, quel rôle la famille ? Enfin, il y a quand
00:12:55même beaucoup de questions, parce que là, avoir un drapeau de l'État islamique chez
00:12:58soi, ce n'est quand même pas totalement anodin.
00:13:01Ce n'est pas rien, et c'est ce que devra déterminer, effectivement, l'enquête,
00:13:04enquête que nous suivons de très près sur ces news.
00:13:06Nous verrons tout cela, mais en tout cas, une affaire encore inquiétante qui vise aujourd'hui
00:13:11notre jeunesse.
00:13:12Dans l'actualité, également, ces derniers jours, ce nouveau mort après un refus d'obtempérer,
00:13:16nous en avons parlé sur ces news, et cette question, est-ce qu'il est trop tard pour
00:13:20endiguer le phénomène ? Je vous interroge dans un instant.
00:13:23Retour sur les faits, ça s'est passé vendredi soir, aux alentours de 22h30, la police veut
00:13:28procéder à un contrôle d'un automobiliste, automobiliste qui refuse de s'y soumettre,
00:13:33il échappe aux forces de l'ordre, et les agents découvrent, quelques centaines de
00:13:37mètres plus loin, un homme en deux roues, gisant au sol, il aurait été donc percuté
00:13:42par les fuyards.
00:13:43Pas une semaine, il est vrai, sans parler d'un refus d'obtempérer, un refus d'obtempérer
00:13:47toutes les 20 minutes, c'est le ras-le-bol.
00:13:50C'est le ras-le-bol général, notamment dans les forces de police.
00:13:53On va écouter Reda Bellage, qui s'exprimait ce matin sur notre antenne, après ce nouveau
00:13:58refus d'obtempérer.
00:13:59La personne qui a fait le refus d'obtempérer, elle sait qu'elle a fait quelque chose de
00:14:03très grave, puisque dans l'élément législatif, on va dire, en termes de législation, il
00:14:09faut un élément légal.
00:14:10Vous avez le refus d'obtempérer qui est complètement interdit, vous avez l'élément matériel
00:14:14puisqu'il est utilisé un véhicule, et vous avez l'élément moral.
00:14:17Là, dans l'élément moral, ce qui est grave encore plus, c'est que la personne, elle sait
00:14:20qu'elle a fait quelque chose de grave, et elle va tenter de dissimuler des preuves.
00:14:24C'est-à-dire qu'elle va aller direct, elle va aller brûler le véhicule pour qu'on ne
00:14:26la retrouve pas.
00:14:27Le gars, il sait qu'il peut être contrôlé, donc il s'y prépare.
00:14:30C'est-à-dire qu'il sait que ce soir, s'il se fait contrôler par la police, il va s'enfuir,
00:14:34il risque peut-être de prendre l'avis de quelqu'un sur la route, donc il est équipé.
00:14:37Il a peut-être un bidon d'essence pour brûler le véhicule.
00:14:40Pourquoi ? Parce qu'il ne veut pas se faire attraper, et en fait, ce n'est plus des délinquants,
00:14:45ça devient même des criminels.
00:14:46Vincent Roy, c'est un jour sans fin, finalement.
00:14:49Combien de fois avons-nous eu ce débat autour de ce plateau ? On ne les compte même plus.
00:14:53Au fond, est-ce que c'est trop tard ? Est-ce que c'est trop tard pour redonner respect,
00:14:57autorité à nos forces de l'ordre ? La fameuse peur du gendarme.
00:15:00Alors là, la question que vous posez est très ample.
00:15:04En tous les cas, sur les refus d'obtempérer, il y a deux choses.
00:15:07Soit nous avons l'arsenal juridique qui permet de condamner avec une main
00:15:12qui ne tremblerait pas les gens qu'on arrive à immobiliser dans le cas d'un refus,
00:15:18enfin qu'on arrive à trouver, une fois qu'ils ont commis le refus d'obtempérer,
00:15:21qu'on arrive à poursuivre.
00:15:22Soit nous n'avons pas l'arsenal juridique, mais il faut faire quelque chose.
00:15:25On ne peut plus laisser la situation en l'état.
00:15:29Ça veut dire qu'il faut manifestement une très grande fermeté mettre dans la tête de chacun,
00:15:35que dès lors que vous commettez un refus d'obtempérer, la sanction va tomber.
00:15:40C'est la raison pour laquelle je pense toujours aux peines planchées.
00:15:45Je pense toujours à cette idée de peine planchée.
00:15:47Je veux bien effectivement que nous gardions le grand principe d'individualisation des peines.
00:15:53La justice se rend tout et tout personnellement.
00:15:56J'entends tout cela, mais là, dans le cas d'un refus d'obtempérer,
00:15:59l'infraction, à partir du moment où l'infraction est commise,
00:16:04c'est-à-dire que le gendarme vous demande de vous arrêter, vous ne le faites pas,
00:16:07si jamais vous êtes rattrapé, il faut faire rentrer dans la tête de tout le monde
00:16:12que vous partez directement en prison.
00:16:15Oui, on a le sentiment, même ces voyous, ces criminels,
00:16:18Anne Coffinier, Réda Bélage le disait avec son expérience de policier,
00:16:22aujourd'hui, ils se préparent à faire le refus d'obtempérer.
00:16:24C'est-à-dire qu'ils sont en véhicule.
00:16:25Si effectivement, il y a un barrage, ils savent déjà en amont qu'ils vont forcer le barrage.
00:16:29Je vous pose la même question.
00:16:31Est-ce que la délinquance, elle est telle aujourd'hui qu'un retour en arrière est impossible ?
00:16:34Cette fameuse peur du gendarme, je reprends l'expression.
00:16:37Non, je ne pense pas. Je pense qu'on peut tout à fait agir.
00:16:40Maintenant, il faut revenir sur les causes.
00:16:41La plupart du temps, lorsqu'il y a des refus d'obtempérer,
00:16:44c'est que les personnes ne sont pas en règle, c'est-à-dire qu'elles ont un défaut d'assurance,
00:16:48pas de permis, il y a énormément de gens qui roulent sans permis en France,
00:16:52sous état de stupéfiants ou ils sont en train de passer de la drogue,
00:16:56go fast ou autre truc.
00:16:58Dans ces conditions-là, c'est tout à fait rentable de faire un délit, un refus d'obtempérer.
00:17:04C'est rationnel pour eux.
00:17:06Le go fast ?
00:17:07Même pas.
00:17:07Même l'assurance, le défaut d'assurance ?
00:17:09Le simple fait, oui, parce qu'en général, ils cumulent aussi les choses.
00:17:14Donc en fait, ça c'est la première chose, c'est qu'il y a quand même une cause derrière.
00:17:17Et à un moment, il faut quand même sévir.
00:17:18Et la deuxième chose, c'est qu'il y a aussi toute une culture, je reviens au jeu vidéo,
00:17:23il y a toute une culture de l'adrénaline.
00:17:26Regardez le film qui sort en ce moment sur Netflix qui s'appelle Burnout.
00:17:30J'ai pas vu.
00:17:31C'est l'histoire de l'adrénaline, c'est l'histoire de quelqu'un qui fait du go fast.
00:17:35Ou alors le vieux jeu, vous avez peut-être joué dans les années 90, GTA.
00:17:39C'est un jeu de braqueur et vous passez votre temps à brûler la politesse aux flics.
00:17:44Donc il y a toute une culture.
00:17:46C'est un sport urbain, comme il y a le rodéo.
00:17:48Il y a le fait de, vous faites un peu votre acte de bravoure,
00:17:51vous vous posez dans le quartier en faisant quoi ?
00:17:54Un refus d'obtempérer.
00:17:55Je vous propose aussi un éclairage.
00:17:58On va s'intéresser à ce phénomène qui inquiète la police judiciaire.
00:18:02C'est ces accidents, on en a vécu, ou ces refus d'obtempérer,
00:18:08qui impliquent des individus, en règle générale,
00:18:10très défavorablement connus des services de police
00:18:13et qui conduisent des véhicules immatriculés en Pologne.
00:18:15On les connaît bien, on les voit régulièrement,
00:18:17ces grosses berlines immatriculées en Pologne.
00:18:20On va regarder les précisions de Dunia Tengourg
00:18:22et on continue à parler de la problématique de ces refus d'obtempérer.
00:18:27Immatriculés et loués en Pologne,
00:18:29de nombreuses voitures de luxe font la une de l'actualité,
00:18:32impliquées dans de nombreux délits.
00:18:34C'est des véhicules qui se retrouvent dans des quartiers, dans des cités,
00:18:37et c'est prêté à tout le monde, c'est le véhicule de tout le monde.
00:18:41C'est peut-être des véhicules qui servent aussi pour transporter
00:18:45ou blanchir de l'argent, pour transporter de la drogue,
00:18:47pour faire des go-fasts,
00:18:49et pour rendre ou prêter, rendre service dans la cité,
00:18:52c'est des véhicules qui sont prêtés à des gamins qui n'ont même pas le permis.
00:18:56Selon ce responsable syndical des cadres de la sécurité intérieure,
00:18:59la sous-location de véhicules originaires de Pologne
00:19:02serait très lucrative pour les réseaux de banditisme.
00:19:05On peut parler de mafia et de bandits
00:19:09qui montent des sociétés écrans,
00:19:12des sociétés de location de véhicules en France
00:19:15et qui soulouent les véhicules à des sociétés existantes
00:19:20qui ont une base légale au niveau de la Pologne.
00:19:22Pour les syndicats policiers, certaines solutions existent,
00:19:25telles que la saisie administrative du véhicule
00:19:28en cas d'absence de contrat de location.
00:19:30Mais pour endiguer le phénomène,
00:19:32ils sont nombreux à demander une meilleure coordination
00:19:34entre l'État français et l'État polonais,
00:19:36ainsi qu'une coopération internationale.
00:19:39Cette question de la coopération, on va y revenir,
00:19:41bien évidemment Jonathan Cixous,
00:19:42on peut le rappeler que le véhicule qui a été accidenté
00:19:46lors de la mort de Liliane Dejean dans l'affaire de Grenoble,
00:19:49on y reviendra tout à l'heure,
00:19:51lui aussi était immatriculé en Pologne.
00:19:52Ça fait écho tout de même à cette préméditation
00:19:55dont nous parlait Redabelage il y a quelques instants,
00:19:57c'est-à-dire que ces bandits, avec ces véhicules-là,
00:20:00ces bolides-là, ils savent très bien qu'ils peuvent aussi
00:20:02faire un refus d'obtempérer, on ne les retrouve pas derrière.
00:20:04C'est pour ça d'ailleurs que depuis quelques années,
00:20:07la police nationale et la gendarmerie
00:20:09ont des véhicules de plus en plus puissants.
00:20:11C'était une demande très ancienne pour justement
00:20:14tenter de prendre en fuite ce type d'individus.
00:20:19Mais bien évidemment, leurs véhicules restent et demeurent
00:20:22bien plus puissants que ceux des autorités françaises.
00:20:26Et on a vu qu'à Rony, même la voiture a été brûlée,
00:20:28donc il y avait vraiment quelque chose après l'accident,
00:20:30donc il y avait vraiment une volonté de dissimuler
00:20:33toute trace pour une enquête à venir.
00:20:37Il y a la piste clairement du monde criminel,
00:20:41me semble-t-il, c'est une évidence, du trafic de drogue
00:20:44et des trafics autres en tous genres.
00:20:46Mais pour rejoindre ce que vous disiez tout à l'heure,
00:20:47il y a effectivement une mentalité,
00:20:48il y a un état d'esprit général.
00:20:50Parce que tous les gens qui refusent d'obtempérer
00:20:52ne sont pas tous des dealers ou des trafiquants de je ne sais quoi.
00:20:57Souvenez-vous, il y a quelques mois,
00:21:00quand la mère de Naël a marqué le premier anniversaire
00:21:03de la mort de son fils, elle a pris la parole et elle a dit
00:21:06qui dans sa vie n'a jamais commis un refus d'obtempérer ?
00:21:10C'est vrai, on se souvient de cette phrase qui avait marqué.
00:21:12C'était devant les caméras de toute la France.
00:21:15Ça prouve sans ambiguïté aucune qu'on peut effectivement accroire
00:21:20cette dame et d'autres que si la police vous demande
00:21:22de vous arrêter, vous n'avez pas à vous arrêter,
00:21:25même si on pointe sur vous une arme à feu.
00:21:27C'est assez dramatique comme constat, mais on le voit.
00:21:31Et puis dans cet état d'esprit, même si les peines sont prononcées,
00:21:37il y a encore une fois, je crois, une sorte d'impunité.
00:21:41On peut continuer.
00:21:42Regardez mardi soir ce qui s'est passé dans l'Essonne.
00:21:44Il y a un rappeur qui s'appelle Cobalade qui est rentré
00:21:48en collision, lui-même était au volant d'une grosse cylindrée,
00:21:53la sienne, et en sortant d'une bretelle d'autoroute,
00:21:56il est rentré de plein fouet dans un camion.
00:21:58Il a tué le passager qui était à ses côtés et blessé
00:22:00la passagère qui était derrière.
00:22:02Il était positif à diverses substances, etc.
00:22:05Et il se trouve, j'ai appris qu'il avait été en 2020
00:22:08condamné pour des accidents de la route à Marseille,
00:22:11qu'il avait fait 140 heures de travail d'intérêt général,
00:22:14qu'il avait eu son permis simplement suspendu
00:22:17et il a pu reprendre un volant de façon tout à fait légalement.
00:22:21Peut-être qu'effectivement, pour enrayer ce phénomène,
00:22:25il faudrait suspendre les permis de conduire
00:22:27dans certains cas définitivement.
00:22:29Mais malheureusement, là aussi, on voit que quelqu'un
00:22:30qui veut prendre le volant avec ou sans permis,
00:22:32il le prendra quand même.
00:22:33Et ces fameux véhicules, ces fameux bolides immatriculés
00:22:36en Pologne, finalement, s'inscrivent aussi
00:22:39dans cet état d'esprit que nous venons de décrire, Mathieu Hoque.
00:22:42Ça pose aussi la question de la coopération
00:22:44avec les pays européens sur ce sujet.
00:22:47On le rappelle, la Pologne qui ne coopère pas finalement
00:22:49avec la France, là aussi, ça peut interroger.
00:22:51Il y a peut-être un volet diplomatique à creuser.
00:22:53Oui, tout à fait, au niveau européen et même extra-européen,
00:22:56parce qu'en fait, quand on voit sur les grosses cylindrées
00:22:58effectivement en Pologne, mais on a aussi les mêmes sujets,
00:23:00les routes de la drogue qui partent du Maroc,
00:23:02qui remontent par l'Espagne et qui arrivent ensuite en France
00:23:05jusqu'en Ile-de-France et jusqu'aux Pays-Bas,
00:23:09notamment, qui sont les deux pays où il y a le plus de consommation
00:23:12de drogue par habitant.
00:23:13La réalité aujourd'hui que l'on voit actuellement
00:23:15sur l'organisation du trafic de drogue, notamment,
00:23:18c'est qu'il y a une impuissance publique caractérisée
00:23:20au niveau européen, c'est-à-dire que les pays européens
00:23:23ne se sont pas saisis pleinement du sujet.
00:23:26C'est-à-dire qu'il n'y a pas aujourd'hui de politique diplomatique
00:23:28volontariste à l'encontre des pays de départ,
00:23:31des pays des foyers de production de la drogue.
00:23:33Je pense notamment aux pays d'Amérique latine,
00:23:35mais également aux pays du Maghreb, notamment le Maroc en premier lieu
00:23:38et même les pays au Moyen-Orient avec l'Iran, etc.
00:23:41où il y a le trafic d'opium.
00:23:43Et puis, dans un second temps, il y a un manque de coopération
00:23:45et il y a un manque aussi de responsabilité des pays européens
00:23:48au sein de l'Union européenne.
00:23:50C'est-à-dire qu'aujourd'hui, l'Union européenne,
00:23:51elle impose la répartition des migrants à un pays comme la Pologne
00:23:55ou un pays comme l'Hombrie alors qu'ils n'en veulent pas,
00:23:57ce qui est quelque chose qui est aberrant d'un point de vue démocratique
00:24:00pour les Polonais ou les Hongrois.
00:24:01Mais par contre, on est incapable de leur dire que vous,
00:24:05en ne régissant pas la criminalité urbaine dans vos pays,
00:24:09elle a des effets sur nous.
00:24:11Donc à un moment donné, il faut que l'Europe change de doctrine.
00:24:13Il faut qu'elle, justement, s'applique la doctrine
00:24:15d'affecter les pays européens qui font nourrir le trafic
00:24:19et la criminalité en Europe.
00:24:21On les sanctionne, parce que c'est le cas.
00:24:22Mais par contre, sur la politique migratoire,
00:24:24il n'y a pas de raison d'imposer des migrants à des gens qui n'en veulent pas.
00:24:27Est-ce qu'il faut d'ailleurs un ministère de l'immigration ?
00:24:30C'est la question qui se pose.
00:24:32Alors, ça a été démenti par Michel Barnier.
00:24:33On va parler politique dans cette deuxième partie Punchline Weekend.
00:24:37Et puis, on reviendra avant tout sur le maire de Grenoble, Eric Piolle,
00:24:41qui est dans le viseur notamment d'une députée de l'ISER.
00:24:44On en parle tout de suite sur CNews.
00:24:51Et de retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:24:53Bienvenue si vous nous rejoignez.
00:24:54Nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour vous accompagner
00:24:57pour décrypter l'actualité cet après-midi.
00:24:59Anne Coffinier, Vincent Roy, Jonathan Cixous et Mathieu Hoque.
00:25:04Dans un instant, on va s'intéresser à la situation à Grenoble,
00:25:06particulièrement à la situation du maire de Grenoble.
00:25:09Mais avant, nous faisons un point sur les dernières actualités.
00:25:12Avec vous, mon cher Adrien Spiteri.
00:25:18À Toulouse, un ancien animateur de centre de loisirs
00:25:21a été condamné à sept ans de prison hier
00:25:23pour des agressions sexuelles sur des élèves mineurs,
00:25:26mais aussi pour avoir pris des photos et vidéos
00:25:28de dizaines d'enfants dénudés.
00:25:30Le parquet avait requis dix ans de prison.
00:25:33Cinq ans après son lancement,
00:25:34le service national universel est-il une réussite ?
00:25:37Pas vraiment, selon un rapport de la Cour des comptes
00:25:39qui dresse un bilan très sévère de ce dispositif mis en place en 2019.
00:25:43La Cour pointe du doigt un manque de mixité sociale
00:25:46et des coûts trop importants.
00:25:48Et puis la Russie et l'Ukraine annoncent avoir procédé
00:25:50à l'échange de 206 prisonniers,
00:25:52parmi eux des soldats russes capturés lors de l'offensive
00:25:54ukrainienne dans la région de Kursk.
00:25:56Dans le même temps, le Kremlin affirme s'être emparé
00:25:59d'un village dans la région de Donetsk.
00:26:02Merci beaucoup, mon cher Adrien.
00:26:03Adrien Spiteri, que nous retrouverons à 18h.
00:26:06Un hommage sera organisé demain à Lilian Dejean,
00:26:10agent de propreté, souvenez-vous, tué par balle à Grenoble
00:26:14dimanche dernier en tentant d'arrêter l'auteur
00:26:17d'un accident de la circulation.
00:26:18Alors, je vous le rappelle, l'auteur des tirs
00:26:20venait lui de percuter avec son véhicule une autre voiture,
00:26:24voiture qui était arrêtée à un feu rouge et prenait la fuite.
00:26:27Le suspect, qui est toujours en cavale en cette fin de semaine.
00:26:31Ce n'est pas la première fois que la ville de Grenoble fait la une
00:26:34de l'actualité après un drame lié à la criminalité.
00:26:37Alors, depuis une semaine, il est vrai que le maire de la ville,
00:26:39Éric Piolle, est fortement critiqué pour son inaction
00:26:44face à l'insécurité dans sa commune.
00:26:46Dans ce contexte, la députée d'Isère, Anan Mansouri,
00:26:50a annoncé saisir le procureur de la République pour dénoncer
00:26:53cette inaction face à l'inaction d'Éric Piolle contre l'insécurité.
00:26:57Je saisis le procureur de la République.
00:26:58Je refuse de voir la ville de Grenoble,
00:26:59chef lieu de notre département, sombrer plus longtemps dans la drogue,
00:27:03dans la violence.
00:27:04La Chicago française, c'est vrai que c'est comme ça que nous appelons
00:27:07aujourd'hui Grenoble, ce n'est pas une fatalité.
00:27:09Alors, refus d'installation de vidéosurveillance ou encore refus
00:27:12d'armer la police municipale parce que, je le cite,
00:27:15Éric Piolle, armer notre police municipale, c'est les exposer
00:27:18à des missions qui ne sont pas les leurs et à des risques
00:27:20que je ne suis pas prêt à prendre pour eux.
00:27:23Eh bien, tout cela fait qu'aujourd'hui, c'est l'incompréhension
00:27:26autour de l'inaction d'Éric Piolle face à l'insécurité.
00:27:30On va écouter un représentant des policiers municipaux
00:27:33et puis on en parle ensuite.
00:27:35Un policier, quel qu'il soit, national, gendarme,
00:27:39policier municipal, doit être armé.
00:27:41Notre corps de métier, c'est la voie publique.
00:27:44Donc, un policier doit être armé.
00:27:46Déjà, pourquoi on équipe des agents, comme on le voit
00:27:50sur vos images, de gilets pare-balles ?
00:27:53Donc, qui dit gilets pare-balles, c'est qu'il y a un risque
00:27:57énorme pour la sécurité des agents.
00:27:59Donc, c'est déjà avoué qu'il y a de l'insécurité.
00:28:04Il y a un risque d'armement, d'être blessé par arme à feu.
00:28:07Alex Mazier, vous l'aurez compris, qui revenait justement
00:28:09sur cette déclaration d'Éric Piolle, qui refuse,
00:28:11Mathioc, d'armer sa police municipale.
00:28:15Cette ville gangrénée par la violence, le Chicago français,
00:28:19quelle responsabilité il a, selon vous, le maire de la commune ?
00:28:22Il a une responsabilité manifeste dans l'insécurité de sa ville.
00:28:24Parce qu'il faut le rappeler, les maires ont, même si la sécurité
00:28:29est une compétence régalienne qui relève du ministère de l'Intérieur,
00:28:32en effet, les maires ont tous des pouvoirs de police.
00:28:34Il y a 83% des Français qui vivent aujourd'hui dans une ville
00:28:38où il y a une police municipale.
00:28:39Donc, le maire doit prendre en compte les enjeux de sécurité.
00:28:43Le maire de Grenoble a refusé l'installation de vidéosurveillance,
00:28:47alors qu'on sait très bien que ça fait baisser l'insécurité,
00:28:50notamment dans les centres-villes et les territoires proches du centre-ville,
00:28:54alors même que c'est la région qui finance les dispositifs.
00:28:57Donc, c'est-à-dire qu'on lui demande, on lui propose des solutions.
00:29:00Donc, il n'a même pas besoin de payer.
00:29:02Il n'a pas besoin de payer pour ces solutions-là.
00:29:04Et pourtant, il refuse. Pourquoi ?
00:29:05Parce qu'Éric Piolle est le symbole de maires qui ont une culture
00:29:10d'irresponsabilité d'un point de vue politique,
00:29:12qui sont des escrocs d'un point de vue sécuritaire,
00:29:14puisqu'ils ne veulent pas aujourd'hui résoudre les problèmes de sécurité.
00:29:17Ils préfèrent d'autres sujets.
00:29:18Ça, c'est leur réalité.
00:29:20Or, aujourd'hui, ce que l'on voit, c'est que toutes les villes de gauche
00:29:22qui ont basculé à gauche, soit en 2014, soit en 2020,
00:29:27notamment lors des dernières municipales,
00:29:30notamment avec les exécutifs écologistes,
00:29:33sont aujourd'hui en proie à une explosion massive de l'insécurité.
00:29:36Je pense notamment à Nantes, par exemple, qu'on qualifiait en 2008
00:29:40comme étant la ville de tous les possibles
00:29:42et la ville la plus agréable de France.
00:29:43Aujourd'hui, c'est un véritable coupe-gorge.
00:29:45Que ce soit dans les territoires perdus de la République,
00:29:49mais également dans les centres-villes ou même dans les quartiers pavillonnaires.
00:29:53Aujourd'hui, il y a une insécurité globale dans la ville de Nantes.
00:29:55On peut multiplier les exemples avec Strasbourg, Lyon, Marseille, etc.
00:30:00Les maires de gauche aujourd'hui ont une véritable responsabilité
00:30:03dans l'insécurité de leur ville et devront être sanctionnés
00:30:07aux élections municipales de 2026,
00:30:08par cas les Français veulent plus de sécurité.
00:30:10Mais en tout cas, Anne Coffigny, on peut le rappeler,
00:30:11le maire, c'est le premier magistrat de la ville.
00:30:13Il a la qualité d'officier de police judiciaire, d'OPJ.
00:30:16Est-ce que vous comprenez cette députée de l'ISER ?
00:30:18Finalement, est-ce que cela va faire avancer les choses,
00:30:20déposer plainte, de faire un signalement auprès du procureur de la République ?
00:30:25Vous y voyez une nécessité, un coût politique ?
00:30:27Comment est-ce que vous décryptez tout cela ?
00:30:29C'est certainement un coût politique, mais ça peut être utile.
00:30:32Il me semble qu'il y a un vrai problème avec l'approche de gauche, si on veut,
00:30:36mais surtout écologiste, des questions de sécurité.
00:30:39Jusqu'à peu près dans les années 2011,
00:30:41puisque c'est là qu'il y a eu un rapport qui est encore public,
00:30:43fait par la commission des écologistes.
00:30:46Jusqu'en 2011, à peu près, ils ne voulaient pas s'emparer,
00:30:49comme vous disiez, Mathieu, des sujets de sécurité.
00:30:51C'est un sujet fasciste.
00:30:53Ce n'est pas dans leur logiciel, c'est considéré comme étant un sujet...
00:30:57Voilà, c'est un sujet de conflictualité.
00:30:59Ils considèrent que c'est un faux sujet.
00:31:01Mais depuis 2011, ils sont quand même emparés du sujet,
00:31:04mais avec un prisme qui est un prisme qui donne la solution,
00:31:07d'abord dans la réinsertion, prévention, réinsertion.
00:31:12Et ils veulent traiter avant tout le milieu,
00:31:14le contexte économique, le contexte social,
00:31:16plus que strictement la question de la délinquance.
00:31:21Donc, c'est toujours cette idée que si on a une belle ville
00:31:23avec beaucoup de moyens, beaucoup d'opportunités,
00:31:25beaucoup de dépenses publiques,
00:31:27alors la sécurité va s'établir ipso facto.
00:31:30On a la preuve que ce n'est pas le cas.
00:31:33Et on peut se souvenir aussi, à Grenoble,
00:31:34je ne sais pas si vous vous souvenez de cette pièce de théâtre.
00:31:36Elle avait été annulée, d'ailleurs.
00:31:37On avait vu cette affiche.
00:31:39Comment vivre avec des dealers en bas de chez soi ?
00:31:41Donc, ça dit quelque chose aussi de l'état d'esprit
00:31:43de ces maires écologistes.
00:31:45Comment expliquer ce logiciel ?
00:31:46Puisque c'était le maire de Lyon qui en avait appelé à l'État.
00:31:50La maire de Nantes aussi, qui avait demandé des CRS,
00:31:53la police nationale, pour venir finalement mettre un peu d'ordre.
00:31:57En revanche, ils ne le font pas avec leur police municipale.
00:32:00Ils ne les arment pas.
00:32:01Ils n'essayent pas, justement, à leur niveau,
00:32:04de contrer cette insécurité.
00:32:05Vous le comprenez comment ?
00:32:06Je le comprends par une explication relativement simple,
00:32:10me semble-t-il.
00:32:11C'est qu'on a affaire, dans ces villes, à des doctrinaires.
00:32:13Et le réel ne tient pas face à leur doctrine,
00:32:17qui sera de toute façon plus forte, selon eux, que le réel.
00:32:21C'est une doctrine totalement hors sol.
00:32:23Et ils préfèrent escamoter le réel,
00:32:26l'effacer de leur logiciel, comme on dit,
00:32:29plutôt que de modifier leur perception.
00:32:33Peut-être que c'est un coup politique que fait la députée de l'Isère,
00:32:36mais je trouve ça intéressant parce que, justement,
00:32:38ça met cet élu de la République face à ses responsabilités.
00:32:42Ensuite, ce sera intéressant de voir si la plainte est reçue ou pas.
00:32:46Et la justice étant rendue au nom du peuple français,
00:32:48ce sera intéressant de voir comment cette justice pourrait accepter
00:32:52de juger de la responsabilité ou non prise de responsabilité de ce maire.
00:32:57Mathieu disait que ces personnes pourraient, de toute façon,
00:33:01être sanctionnées, les élus, dans les urnes.
00:33:03Dans le cas d'Éric Piolle, il a été élu en 2014 et réélu.
00:33:06Ça fait plus d'ans.
00:33:07Exactement.
00:33:08C'est-à-dire qu'il n'a jamais changé de doctrine.
00:33:10Il a toujours été contre et il a été élu sur ça.
00:33:12Donc, on a, bien sûr, que vous avez passé ces derniers jours
00:33:16des témoignages de Grenoblois qui n'en peuvent plus de vivre dans le Bronx.
00:33:19Mais ce n'est pas, me semble-t-il, vu qu'il a été élu et réélu,
00:33:25la majorité des Grenoblois qui pensent ça.
00:33:28Et je pense qu'il y a aussi la doctrine et ses doctrinaires
00:33:31absolument épouvantables dans les grandes villes qui ont été citées.
00:33:34Il faut peut-être, d'une certaine façon, dans un autre domaine,
00:33:37responsabiliser les personnes, les citoyens qui mettent en poste
00:33:41ce type d'individus. On n'en parle jamais.
00:33:44Je ne suis pas arrivé tout seul.
00:33:45Mais c'est vrai, je suis à 100% d'accord avec...
00:33:47À soi, sans aucun pourcent, d'ailleurs.
00:33:48Tout ce qui est réélu.
00:33:49Après, ils ont été réélus dans des conditions particulières
00:33:51avec un fort taux d'abstention.
00:33:52Oui, mais si on en a ras-le-bol, on vote contre eux.
00:33:57Alors, je précise que nous avons contacté la mairie de Grenoble,
00:33:59effectivement, pour avoir une réaction après cette plainte
00:34:02déposée par Adnan Mansour.
00:34:03Pour le moment, nous n'avons pas eu de réponse.
00:34:05Donc, bien évidemment, si la mairie de Grenoble veut s'exprimer,
00:34:08ils sont les bienvenus sur notre plateau.
00:34:10Vincent Roy.
00:34:11Non, je suis absolument d'accord.
00:34:12J'allais dire exactement la même chose que Jonathan,
00:34:16c'est-à-dire que ces gens ont été réélus.
00:34:18Peut-être le seront-ils à nouveau dans l'avenir.
00:34:21On n'est pas à l'abri d'une mauvaise nouvelle.
00:34:24Enfin, en tous les cas, il faut mettre aussi, je crois,
00:34:26les grenoblois devant leurs responsabilités.
00:34:28C'est à eux aussi de dire la situation nous paraît
00:34:31aujourd'hui insupportable, invivable, etc.
00:34:35Nous vivons effectivement dans des conditions d'insécurité
00:34:38qui ne sont plus tolérables.
00:34:40Et nous allons taper du poing sur la table de manière
00:34:42à ce que les choses changent.
00:34:44Il faut quand même que les habitants, ce sont eux qui ont mis
00:34:47le maire à la tête de cette mairie.
00:34:50Et c'est à eux aussi à se manifester.
00:34:52Et nous entendions le ras-le-bol des agents de la municipalité.
00:34:55Je vous le rappelle, il y aura un hommage demain
00:34:56organisé à Lilian Dejean à Grenoble.
00:34:59Ce sera à suivre en direct sur notre antenne.
00:35:01Nous y reviendrons largement, bien évidemment.
00:35:04Nous parlons de sécurité.
00:35:05Vous le savez, la sécurité, c'est une demande des Français,
00:35:08une priorité, même après le pouvoir d'achat.
00:35:11Est-ce que le futur gouvernement arrivera à répondre
00:35:14à cette attente ?
00:35:15Puisque vous le savez, la France attend ses prochains ministres.
00:35:19La semaine prochaine, nous serons fixés, cette fois, visiblement.
00:35:22En attendant, il y a cette réalité.
00:35:24Le gouvernement Barnier sera mis en difficulté par les oppositions.
00:35:28Le Rassemblement national, lui, maintient la pression.
00:35:31Il votera la censure si le gouvernement de Michel Barnier
00:35:34décide d'une hausse d'impôts.
00:35:36Voilà ce qui a été déclaré ces derniers jours.
00:35:38Toujours est-il que Marine Le Pen, elle,
00:35:39elle souhaite que cette nouvelle mandature
00:35:41soit la plus courte possible.
00:35:43On va l'écouter.
00:35:44On se retrouve dans un système où c'est celui qui a fait
00:35:47le moins de voix qui est chargé de constituer un gouvernement.
00:35:55Vous voyez bien qu'à l'évidence, ça ne peut pas tenir.
00:35:59Et que les alliances qui pourraient s'effectuer demain
00:36:03entre les différents groupes seraient évidemment des magouilles,
00:36:10des manoeuvres dans lesquelles l'intérêt général du peuple
00:36:15serait évidemment évacué.
00:36:17Donc espérons que cette mandature soit la plus courte possible.
00:36:22La Constitution interdit de dissoudre avant un an.
00:36:26Il reste dix mois et moi, je suis convaincu qu'il y aura,
00:36:30à l'issue de ces dix mois, au printemps ou à l'automne,
00:36:34des nouvelles élections législatives.
00:36:36Et encore une fois, je les appelle de mes voeux,
00:36:39avec bien entendu l'exigence exprimée par Jordan.
00:36:43Vincent Roy, effectivement, il faut s'attendre à ce que
00:36:45l'intérêt général soit évacué pour reprendre les mots de Marine Le Pen.
00:36:47C'est-à-dire qu'on va assister à plusieurs mois de magouilles,
00:36:50on va assister à des manoeuvres, à de la politique politicienne.
00:36:54Au fond, rien ne va changer.
00:36:56Et la seule solution de sortir de tout cela, de sortir de cette crise,
00:36:58c'est la dissolution ?
00:36:59Elle a subi ce qu'on a appelé le front républicain,
00:37:02donc elle n'est pas là pour faire des cadeaux.
00:37:04Marine Le Pen, elle poursuit sa route, c'est droit devant.
00:37:08Ce que j'entends de Marine Le Pen me paraît
00:37:12tout à fait cohérent.
00:37:13Elle est en grande cohérence par rapport à ce qu'elle a toujours été.
00:37:17Vraiment, c'est très net.
00:37:18Voilà, elle dit attention et elle est persuadée, d'ailleurs,
00:37:22que si une nouvelle législature se mettait en place,
00:37:25peut-être aurait-elle encore aujourd'hui davantage de sièges.
00:37:28Donc, elle ne craint rien.
00:37:29Et puis, elle parle des magouilles qui ont été,
00:37:32écoutez, appelées ça comme vous voulez.
00:37:35Mais enfin, ça ressemble de près ou de loin à cela.
00:37:38Donc, elle a raison de dire cela.
00:37:39Alors, après, dans le timing, c'est excellent dans le timing.
00:37:43Monsieur Barnier n'a pas encore mis en place son gouvernement.
00:37:48Ça va venir la semaine prochaine.
00:37:49Elle le prévient, elle dit faites très attention à ce que vous allez faire,
00:37:52parce que je ne vais rien céder.
00:37:54Et de toute façon, semble-t-elle lui dire,
00:37:57ça, c'est de l'infra-discours, vous avez besoin de moi.
00:38:00Oui, et mathématiquement, vous avez besoin de moi.
00:38:04Donc, elle lui dit, soyez extrêmement prudents
00:38:09sur les mesures que vous allez prendre,
00:38:11les gens que vous allez nommer.
00:38:12Et vous, ça ne vous aurait pas échappé.
00:38:14Vous aurez noté qu'elle ne désire pas, dans aucun cas,
00:38:18évidemment, participer de ce gouvernement.
00:38:21Mathématiquement, Jonathan Cixous,
00:38:23les Français ont voté majoritairement pour le Rassemblement national
00:38:26lors des élections législatives.
00:38:27Et Marine Le Pen souligne qu'effectivement,
00:38:29aujourd'hui, nous nous retrouvons avec un gouvernement
00:38:32qui sera constitué du parti qui a fait le moins de voix.
00:38:37Comment est-ce que vous l'expliquez ?
00:38:38Vous parleriez de magouille, de déni de démocratie.
00:38:42Voilà, on arrive à la fin d'un système.
00:38:44Quelle est votre réflexion ?
00:38:46Je l'explique, ça me paraît une évidence.
00:38:49C'est-à-dire que ceux qui auraient pu le composer, ce gouvernement,
00:38:52c'est-à-dire l'alliance de gauche, s'est montré tellement intraitable
00:38:56et incapable, c'est même pas incapable, à refuser l'idée même
00:39:00d'une ouverture, de modérer sa ligne politique.
00:39:04Ça aurait pu, effectivement, au nom des résultats du Front républicain,
00:39:09ça aurait pu être un message cohérent, que ce soit une coalition de gauche
00:39:13qui s'ouvre, pourquoi pas à des Macron compatibles ou des LR compatibles,
00:39:17à une coalition gouvernementale avec un noyau de gauche.
00:39:23Ça aurait été une interprétation logique des résultats.
00:39:27On a vu la raideur foudroyante du grand chef Mélenchon,
00:39:32qui a dit qu'il appliquera notre programme et tout notre programme et rien d'autre.
00:39:35Évidemment, tout le monde fuit.
00:39:37Et qui reste-t-il ?
00:39:38Eh bien, c'est cette coalition surprise qui va apparaître.
00:39:44Marine Le Pen, elle, elle a effectivement parfaitement raison dans son propos.
00:39:48Elle est le premier parti de France.
00:39:49Elle est le premier parti représenté à l'Assemblée nationale.
00:39:52Et Magouille ou pas Magouille, par un tour de passe-passe magique en tout cas,
00:39:56au nom de ce front républicain, le RN n'a aucun poste à l'Assemblée nationale.
00:40:00Ça, c'est du jamais vu.
00:40:01Elle n'a aucun président de commission, aucun...
00:40:05Enfin, il n'y a personne.
00:40:06Le premier parti représenté devant la représentation nationale
00:40:09n'a aucun directeur quelconque.
00:40:13C'est du jamais vu.
00:40:14Là où j'ai un doute sérieux,
00:40:16elle appelle à des législatives dans le cadre constitutionnel,
00:40:20c'est-à-dire dans dix mois maintenant.
00:40:22Je doute fort qu'il y ait un changement de mentalité chez les Français.
00:40:25Et dans dix mois, un appel au front républicain.
00:40:28Dans dix mois, je pense qu'il pourrait faire les mêmes ravages qu'il a fait il y a deux mois.
00:40:31Alors ça, de ce point de vue, je ne suis pas si sûr.
00:40:35Et c'est peut-être là-dessus que Marine Le Pen se compte précisément.
00:40:42C'est que peut-être elle se dit non, le front républicain, ça a marché là.
00:40:49Il n'est pas sûr que ça remarche.
00:40:50Je pense que c'est ce qu'il y a dans sa tête en tous les cas.
00:40:52C'est un pari qui est risqué.
00:40:53C'est un pari qui est risqué.
00:40:54Oui, mais la politique, c'est le risque.
00:40:55Oui, tout à fait.
00:40:56Mais quand on regarde aujourd'hui ce qu'a fait le Rassemblement national,
00:40:58notamment depuis 2015, où il y a eu vraiment l'ordre régional de 2015,
00:41:02c'était véritablement l'avènement du front républicain où il a été le plus important.
00:41:06Ou par exemple, on en a vu dans certaines régions,
00:41:09Marine Le Pen arriver en tête en Haute-France avec 40 % des voix.
00:41:13Marion Maréchal Le Pen à faire 42, 44 % je crois de mémoire dès le premier tour
00:41:18et pourtant ne pas avoir d'exécutif régional.
00:41:20Et c'était pareil pour Florent Philippot dans le Grand Est.
00:41:22Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, on peut être pour ou contre,
00:41:25mais les Français estiment qu'ils ne veulent pas donner les clés d'un exécutif
00:41:30au Rassemblement national.
00:41:31Alors, ça s'explique pour plein de raisons.
00:41:32Ça s'explique parce qu'effectivement, il y a peut-être un doute sur la crédibilité
00:41:36gouvernementale ou à la crédibilité sur les missions liées à un exécutif,
00:41:40qu'il soit local ou national par rapport au Rassemblement national.
00:41:43Il y a peut-être également un doute sur une partie de la ligne politique,
00:41:47notamment sur les questions économiques.
00:41:48Il faut en tout cas constater que les Français pensent cela.
00:41:50Ensuite, je souscris à ce qu'a dit Jonathan,
00:41:52c'est-à-dire que le Front républicain, dans les prochains mois,
00:41:54si par camarade Le Pen qui a déjà appelé à une dissolution,
00:41:57parce qu'il faut rappeler que le Rassemblement national a fait campagne
00:42:00aux Européennes pour une dissolution en cas, justement, de défaites cinglantes
00:42:04de la part de la majorité présidentielle, c'est ce qui a eu lieu.
00:42:06Donc, on ne peut pas aujourd'hui se plaindre des conséquences néfastes
00:42:09de la dissolution alors même qu'on l'a appelé de nos voeux il y a moins de six mois.
00:42:13Et Anne Coffini, et peut-être pour conclure,
00:42:15on peut rappeler qu'Emmanuel Macron lui souhaite des compromis.
00:42:17C'est ce qu'il a dit au Havre.
00:42:18Il était aux côtés d'Edouard Philippe, des compromis.
00:42:21Oui, il n'a pas le choix, c'est une évidence, mais ça sent un petit peu délicat.
00:42:24Moi, je trouve que Marine Le Pen boit du petit lait et c'est impressionnant.
00:42:29Imaginez cette femme dont on disait, oui, est-ce qu'elle est vraiment prête ?
00:42:33Est-ce qu'elle est à la hauteur ? Est-ce qu'elle veut vraiment le pouvoir ?
00:42:36Et là, c'est elle qui tire les ficelles, c'est elle qui est maître des horloges.
00:42:40Et à côté de ça, le président de la République, il a l'air un peu perdu,
00:42:43pas très crédible.
00:42:44Et elle, elle est là avec une sorte de figure, finalement, quasi sénatoriale.
00:42:49Et oui, effectivement, elle a des postes clés à l'Assemblée nationale.
00:42:53Mais pour sa stratégie, finalement, ce n'est pas plus mal.
00:42:56Elle ne va pas se retrouver mouillée dans toutes ces petites salades.
00:42:58Elle a le temps de s'organiser pendant un an ou deux.
00:43:00Elle met la pression en disant, attention, je vous surveille.
00:43:04Et puis d'ailleurs, dans un an, c'est fin du jeu.
00:43:06C'est royal.
00:43:07Et ça se voit d'ailleurs dans sa gestuelle physique.
00:43:10Elle est royale.
00:43:11En tout cas, une question grave.
00:43:13Juste une dernière chose.
00:43:14Rapidement, on peut parler d'un autre sujet.
00:43:16Elle a appelé à une dissolution.
00:43:20Et vous avez raison de le noter.
00:43:22Le calcul n'est pas mauvais.
00:43:23Elle avait 89 députés.
00:43:25Elle en a 123.
00:43:26Donc, je la trouve étonnamment, enfin, étonnamment, non, je la trouve très cohérente.
00:43:32Et dire cela ne veut pas dire que je la rend responsable de la dissolution.
00:43:35La dissolution, le chaos politique a été provoqué par le chef de l'État.
00:43:38Une question grave à présent.
00:43:40Les termes utilisés par Michel Barnier pour parler de l'immigration.
00:43:43Alors, les Français attendent des mesures concrètes.
00:43:45Et sans aucun doute, le RN va mettre la pression sur le gouvernement sur cette question là encore.
00:43:51Faut-il s'inspirer de nos voisins européens ?
00:43:53Faut-il un ministère de l'immigration ?
00:43:56Je vous pose la question dans un instant.
00:43:57Mais toujours est-il qu'en Italie, le nombre de migrants a baissé de 65% par rapport à 2023.
00:44:03C'est le ministère de l'Intérieur italien qui nous dit ça.
00:44:05Grâce notamment à une stratégie dissuasive, les accords avec les pays transitent.
00:44:09Sa conséquence, directe en France, à la frontière franco-italienne.
00:44:14Les migrants, c'est un fait, sont de moins en moins nombreux.
00:44:16On regarde ce reportage de Franck Triviaux et Adrien Spiteri.
00:44:21Sur les quais de la gare de Menton, la présence policière est quotidienne.
00:44:25L'une des missions de ces agents, lutter contre l'immigration clandestine.
00:44:31Mais depuis quelques mois, les habitants de la ville font le même constat.
00:44:35Sur Menton, il y a de moins en moins de migrants.
00:44:37Il y en a moins, oui. Il y en a moins.
00:44:39Nettement moins.
00:44:40Pourtant, la ville située à la frontière franco-italienne
00:44:44est depuis de nombreuses années soumise à une forte pression migratoire.
00:44:47On avait un flot quasi quotidien à un moment donné en provenance de Lampedusa
00:44:53qui est forcément passé par cette frontière, qui est une frontière assez accessible.
00:44:58Alors comment expliquer un tel changement ?
00:45:00La réponse se trouve côté italien, où le nombre de migrants a baissé de 65% en Inde.
00:45:07On a des autorités italiennes qui ont fait clairement pression sur leurs homologues tunisiens
00:45:12en leur demandant de faire des contrôles stricts au départ de la Tunisie, bien sûr,
00:45:17avec de facto, et c'est le corollaire, moins d'immigrés,
00:45:21moins de migrants plus exactement, sur le sol italien.
00:45:24Conséquence de cette stratégie, les migrants changent de route
00:45:28et passent désormais par d'autres pays, comme l'Espagne ou la Grèce.
00:45:33Nous constatons, Mathieu, qu'effectivement, ces derniers temps,
00:45:35que nos voisins européens prennent des mesures, mesures très concrètes.
00:45:38On le voit avec ces accords italiens avec la Tunisie.
00:45:41On peut citer également la Suède qui s'interroge.
00:45:43Est-ce qu'il faut donner 30 000 euros aux personnes qui sont au chômage,
00:45:48aux personnes migrantes qui sont au chômage pour retourner chez elles ?
00:45:50On voit aussi l'Allemagne qui durcit le ton avec des contrôles aux frontières.
00:45:54Pour le moment, en France, pas de mesures très concrètes comme celle-ci.
00:45:58On devrait s'inspirer de nos voisins ?
00:46:00Oui, tout à fait.
00:46:01Le bilan de notre politique migratoire, aujourd'hui,
00:46:03appelle les pouvoirs publics à devoir s'inspirer de ce qui se fait ailleurs.
00:46:06Notamment, je pense beaucoup aux pays anglo-saxons,
00:46:10que ce soit les États-Unis, mais également l'Australie, notamment.
00:46:13C'est-à-dire que quand on regarde les modèles migratoires de ces pays-là,
00:46:16on s'aperçoit deux choses, notamment si on prend juste la question illégale.
00:46:20C'est-à-dire que, déjà, le premier point, c'est que les pompes aspirantes
00:46:23de l'immigration sont réduites,
00:46:27puisque les facteurs d'attractivité pour un migrant,
00:46:30pour que cette personne-là puisse migrer vers le pays,
00:46:32font qu'aujourd'hui, aux États-Unis, c'est l'administration Biden
00:46:38qui a interdit toute naturalisation, toute régularisation
00:46:43à quelqu'un qui franchit la frontière américaine de manière illégale.
00:46:47C'est quelque chose, aujourd'hui, qui ne vient pas en France.
00:46:49C'est-à-dire qu'en France, un migrant clandestin arrive, s'installe,
00:46:53et ensuite, il a toutes les chances du monde,
00:46:55et il peut le penser, aujourd'hui, qu'il va être régularisé,
00:46:58voire même, dans les années qui suivront, naturalisé,
00:47:01puisqu'on n'a pas de séjour irrégulier, aujourd'hui, de clandestin.
00:47:05Ça, c'est le premier élément, c'est un élément de droit.
00:47:07Le deuxième point, c'est les conditions d'accueil,
00:47:10et notamment les conditions économiques d'accueil.
00:47:11C'est-à-dire que, dès lors que vous réduisez la politique sociale
00:47:15à l'égard des migrants, on voit bien que ces pays-là réduisent l'immigration.
00:47:19Et puis, le troisième point, c'est la protection des frontières.
00:47:21Et quand on voit aujourd'hui ce que fait l'Australie, un blocus naval,
00:47:24je pense qu'il serait important que les pays européens,
00:47:27notamment les pays d'Europe du Sud, puissent se mettre d'accord
00:47:30avec l'Italie, la Grèce, l'Espagne et la France,
00:47:33pour mettre en place un blocus naval maritime,
00:47:35pour éviter que les migrants arrivent.
00:47:38Puisqu'aujourd'hui, effectivement, les migrants arrivent moins en Italie,
00:47:40mais on voit bien que c'est l'Espagne, aujourd'hui, qui l'a trinqué,
00:47:43et puis la Grèce, et puis, avec aujourd'hui l'espace Schengen,
00:47:46dans tous les cas, les migrants vont retourner dans un pays européen.
00:47:48Mais nous constatons qu'il y a des mesures à prendre,
00:47:50des mesures très concrètes, Jonathan Cixous.
00:47:53Est-ce que pour porter ces mesures, au fond, un ministère de l'immigration ?
00:47:57Puisque, je le rappelle, rumeur démentie par le cabinet de Michel Barnier,
00:48:01en tout cas, l'idée a ressurgi ces derniers jours.
00:48:04Est-ce que cela pourrait changer les choses ?
00:48:06Ou est-ce que nous serions, au fond, davantage dans un affichage politique ?
00:48:09Pourquoi pas un ministère de l'immigration ?
00:48:12Ce qui permettrait de désengorger des services d'un ministère de l'intérieur
00:48:15et de pouvoir avoir des services consacrés à des questions très précises
00:48:19et d'avoir un personnel ministériel ainsi employé à cette fin.
00:48:24Mais il y a un autre point, et cette affaire est pour moi un révélateur incroyable
00:48:28d'une autre situation dans laquelle nous sommes.
00:48:31Pourquoi ça marche en Italie ?
00:48:32Parce que Georgia Meloni a de très bons rapports.
00:48:34Souvenez-vous de ce qu'on a dit lors de son élection, c'est épouvantable.
00:48:37Elle a d'excellents rapports avec les dirigeants nord-africains.
00:48:40Elle est allée sur place elle-même.
00:48:44Emmanuel Macron est personnel non grata partout en Afrique du Nord.
00:48:47Le récent soutien au Maroc pour le Sahara occidental ne va pas changer grand-chose
00:48:53puisque le Maroc n'est pas une voie de passage, un couloir de transition.
00:48:58On pense à l'Algérie où les relations sous-diplomatiques sont exécrables.
00:49:01Et ça révèle quoi ?
00:49:02Ça révèle l'état de notre diplomatie qui a été totalement ratiboisée
00:49:06sous les deux mandats d'Emmanuel Macron.
00:49:09Alors que tout le monde vous dira que, effectivement,
00:49:13et c'est la méthode employée avec succès par Georgia Meloni,
00:49:17il faut avoir de bons rapports avec les pays d'où partent les émigrés.
00:49:23Et ensuite, on peut travailler à nos frontières.
00:49:26Si il y a un ministère de l'immigration dans le prochain gouvernement,
00:49:33il faut qu'il y ait un super ministre aux affaires étrangères
00:49:37pour qu'ensuite, ensemble, main dans la main,
00:49:39ils puissent aller voir ces pays exportateurs de migrants
00:49:43et ensuite, là, pouvoir espérer des résultats concrets.
00:49:47– Elle est là la clé.
00:49:48– Elle est en train de parler de Gérald Darmanin.
00:49:49– Elle est là la clé.
00:49:50– Oui, elle est là.
00:49:51– C'est le problème diplomatique.
00:49:52– Mais en fait, le problème n'est pas tant cette question du ministère de l'immigration.
00:49:58Un ministère d'immigration, oui, mais pour y mener, quelle politique ?
00:50:03C'est ça la question.
00:50:04Or, pour l'instant, M. Barnier ne donne pas de signe.
00:50:07Il dit qu'avec l'immigration, il ne faut pas être…
00:50:11il faut une immigration, enfin, on va traiter cette question de manière humaine.
00:50:15On n'imagine pas autrement ce qu'il aurait pu dire d'autre.
00:50:17On va traiter cette question de manière inhumaine.
00:50:20Ça ne veut rien dire, cette formule, absolument rien.
00:50:23Ça ne présage en rien d'une politique de monnaie.
00:50:25Attendons de voir, mais de toute façon, il va falloir faire quelque chose.
00:50:29Sinon, M. Barnier, ces messieurs du centre, ceux de l'hypercentre,
00:50:35ceux de la gauche, ceux de tout ce que vous voulez,
00:50:37vont voir mécaniquement monter encore le Rassemblement national.
00:50:42C'est une évidence et sur ces questions-là de sécurité et d'immigration
00:50:46que les voies du Rassemblement national font floresce.
00:50:50Nous serons fixés sur notre prochain ministre des Affaires étrangères.
00:50:54Ce sera normalement la semaine prochaine.
00:50:55On marque une très courte pause.
00:50:57Dans cinq jours.
00:50:57Il y a sept jours dans une semaine.
00:50:58Il y a sept jours dans…
00:50:59Ah oui, je croyais que vous nous annonciez un scoop.
00:51:01Non, il y a sept jours dans une semaine, ce n'est pas un scoop, ça.
00:51:04Je le savais, quoique.
00:51:07On marque une très courte pause, on revient dans un instant.
00:51:10On va revenir sur cette affaire absolument terrible, sidérante,
00:51:14qui vous soulève le cœur, l'affaire des viols de Mazan.
00:51:18Dans un instant.
00:51:18Restez avec nous sur CNews.
00:51:19A tout de suite.
00:51:25Bonsoir à tous, chers amis.
00:51:26Très heureux de vous retrouver dans Punchline Weekend.
00:51:28Nous sommes ensemble jusqu'à 19h au sommaire de l'émission.
00:51:32Ce soir, c'est Rassemblement.
00:51:34Aujourd'hui, en soutien à Gisèle Pellicot, victime d'une affaire absolument insoutenable.
00:51:3951 hommes dont son mari sont jugés à Avignon pour l'avoir violée inconsciente au domicile du couple.
00:51:45Et une vidéo publiée aujourd'hui, celle de l'arrestation de son mari Dominique Pellicot.
00:51:51Nous en parlons dans un instant.
00:51:53Ce témoignage également ce soir, celui de Marzié Amidi.
00:51:56Elle est afghane, elle est réfugiée en France depuis trois ans.
00:51:58Elle a fui le régime des talibans, sauf qu'elle est à nouveau menacée en France
00:52:03car elle s'est exprimée sur le sort des femmes afghanes.
00:52:06Alors, comment est-ce possible dans le pays des droits de l'homme ?
00:52:08On en parle dans Punchline Week-end.
00:52:11Il y a-t-il un deux-poids-deux-mesures concernant le référencement des offres du pass culture ?
00:52:16La fête de l'humain, on le sait, événement très politique qui se déroule ce week-end,
00:52:19est éligible à ce pass culture.
00:52:22Et cela interroge lorsque nous savons que la comédie musicale Bernadette de Lourdes,
00:52:26elle, avait été exclue.
00:52:28Et le producteur du spectacle, Bernadette de Lourdes, il est très remonté ce soir.
00:52:32Il sera d'ailleurs en liaison avec nous à 18h30
00:52:35pour vous accompagner jusqu'à 19h.
00:52:38Anne Coffinier est avec nous, ma chère Anne, bonsoir.
00:52:41Entrepreneur sociale, experte en éducation à vos côtés.
00:52:44Vincent Roy, journaliste, il revient de vacances.
00:52:46Il est en pleine forme, mon cher Vincent, ce soir.
00:52:48Personne ne le savait, c'est tout de suite évident.
00:52:51Bon ben, merci Olivier.
00:52:53Jonathan Cixous, bonsoir mon cher Jonathan.
00:52:56Mathieu, qui est également avec nous, secrétaire général, le millénaire.
00:52:59Dans un instant, nous allons revenir sur cette terrible affaire des viols de Mazan.
00:53:03Mais avant, un point sur les dernières actualités.
00:53:05Il est 18h, passé de une minute.
00:53:07Adrien Spiteri est là, bonsoir mon cher Adrien.
00:53:12Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:53:13La précarité augmente en France.
00:53:15C'est le constat fait par le secours populaire dans son baromètre annuel.
00:53:19Selon cette étude, plus de 30% des Français assurent se priver de nourriture par manque de moyens.
00:53:2443% disent ne pas chauffer leur logement quand il fait froid.
00:53:28Quatre personnes ont perdu la vie en Roumanie après des inondations
00:53:31provoquées par de fortes pluies et le passage du cyclone Boris ces dernières heures.
00:53:36Dans plusieurs villes du pays, des dizaines de maisons ont été submergées par les eaux.
00:53:40De nombreuses manifestations culturelles ont été annulées.
00:53:44Et puis la braderie de Lille a démarré ce matin,
00:53:46deux semaines plus tard que d'habitude en raison des Jeux paralympiques.
00:53:495500 exposants sont attendus.
00:53:51La braderie est l'un des plus grands marchés opus d'Europe.
00:53:54Il attire chaque année près de 2,5 millions de visiteurs.
00:53:58Merci beaucoup mon cher Adrien.
00:54:00Adrien Spiteri, nous vous retrouvons avec plaisir à 18h30.
00:54:03A la une de l'actualité également ce soir,
00:54:06ces rassemblements partout en France qui ont eu lieu cet après-midi en soutien à Gisèle Pellicot
00:54:11pour saluer son courage.
00:54:13Gisèle Pellicot, vous le savez, victime d'une affaire absolument sidérante,
00:54:16affaire absolument terrible.
00:54:1851 hommes dont son mari sont jugés à Avignon pour l'avoir violée inconsciente au domicile du couple.
00:54:24Le français qui a été suspendu d'ailleurs cette semaine car son mari, l'auteur présumé malade,
00:54:29n'a pas pu comparaître le procès qui devrait reprendre lundi.
00:54:33Mathilde Ibanez en tout cas était présente aujourd'hui pour ce rassemblement de soutien à Paris.
00:54:38C'est ici Place de la République, une mobilisation forte en solidarité avec Gisèle Pellicot
00:54:44mais également toutes les femmes victimes de viols ou de tentatives de viols.
00:54:48C'est tenu ici, beaucoup de femmes, d'hommes.
00:54:51Un soutien rempli d'émotions partagées entre de la colère, de l'indignation et du dégoût.
00:54:58On a pu lire sur des panneaux que la honte change de camp notre corps, notre accord.
00:55:04Plusieurs prises de paroles fortes ont eu lieu de syndicats, d'associations, de collectifs féministes
00:55:10mais aussi de journalistes.
00:55:12Je vous propose d'écouter.
00:55:14Je suis là pour porter la parole des victimes, pour leur dire qu'on les entend, qu'on va se battre pour elles,
00:55:22que l'impunité des hommes c'est fini.
00:55:24Je pense que cette histoire illustre bien à quel point les femmes ne sont pas entendues,
00:55:28à quel point elles ne sont pas défendues.
00:55:31Je trouve ça absolument ignoble ce qu'elle a vécu.
00:55:34Je suis absolument terrifiée parce que si ça peut arriver dans un cercle si privé
00:55:39pendant des années et que personne ne s'en rende compte, c'est juste complètement terrifiant.
00:55:44Des milliers de personnes sont venues pour rendre hommage, applaudir le courage de Gisèle Pellicot,
00:55:50victime de viols commis par des inconnus pendant dix ans avec la complicité de son mari.
00:55:56Entre chaque prise de parole, on a pu entendre des slogans.
00:56:00« Violeur, on te voit. Victime, on te croit. »
00:56:03Ou encore « On est toutes Gisèle », une mobilisation importante
00:56:07où toutes les générations et sexes ont été réunies.
00:56:11Rappelons-le à Anne Coffinier, Gisèle Pellicot qui s'est opposée au huis clos
00:56:16pour que cette honte change de camp.
00:56:19Quelle douleur pour cette femme ? C'est absolument terrible, inimaginable cette affaire aujourd'hui.
00:56:24C'est sûr que ça dépasse par le nombre de personnes impliquées, la durée de ses vies subies.
00:56:30Ça dépasse tout ce qu'on conçoit. C'est hors toute proportion.
00:56:37Cette femme est d'un courage et d'une résilience extrêmes.
00:56:42Je pense que c'est important aussi de rendre hommage au vigile qui a permis
00:56:46d'appréhender son mari parce qu'il a fait preuve d'énormément de sens et de responsabilité.
00:56:52Il a été très proactif. C'est beaucoup plus simple pour un vigile de laisser faire que d'agir.
00:56:57On va y revenir, Anne Coffinier. Je voulais tout de même vous poser cette question
00:57:01puisqu'il y a la philosophe Camille Froidefaux-Métry qui a publié une tribune
00:57:05qui a été relayée pas mal ces derniers jours.
00:57:08Elle parle du procès non seulement des bourreaux de Gisèle
00:57:11mais aussi celui d'une société imprégnée de la culture du viol.
00:57:15Elle parle du procès du patriarcat dans tous ses rouages. Est-ce que c'est le cas ?
00:57:20Ce terme de patriarcat, il est très à la mode et c'est une espèce d'outil de guerre des sexes,
00:57:27les hommes contre les femmes. Je pense qu'il ne faut pas rentrer là-dedans
00:57:30sinon on va tout enflammer et créer des relations absolument impossibles
00:57:34entre les femmes et les hommes. On ne va rien y gagner. Personne ne va rien y gagner.
00:57:38Par contre, il y a beaucoup de lâchetés. Il y a beaucoup de gens en général qui ne veulent pas voir.
00:57:43Or, il y a des signes souvent dans les choses. Je suis sûre que dans cette affaire,
00:57:46on va découvrir plein de gens qui avaient des bribes et qui n'ont rien fait
00:57:49parce que ce n'est pas leur affaire. Et ça, ça doit changer.
00:57:52Parce qu'une femme, c'est plus fragile. C'est beaucoup plus fragile à ce type de choses.
00:57:56Et donc, s'il n'y a pas une culture globale, ça passe par l'éducation.
00:58:00Il faut que nous, parents, nous éduquions nos garçons à respecter les femmes,
00:58:05à en comprendre aussi le caractère fragile. Il faut faire attention.
00:58:10Fragile, je m'entends. Ce n'est pas plus fragile que ce qu'on veut.
00:58:13Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a une attention à faire, à apporter aux femmes.
00:58:17Et ça passe par l'éducation. Je pense que c'est très important, l'éducation de nos propres enfants.
00:58:22Et puis, globalement, il faut qu'on n'accepte plus les formes de lâchetés,
00:58:26les formes de désintégration. Ce n'est pas mon affaire. Non, c'est notre affaire.
00:58:29La sécurité de tous, elle passe aussi par le fait de se sentir responsable.
00:58:33Et c'est pour ça que je tiens à remercier et dire ma gratitude envers ce vigile
00:58:38qui s'est senti concerné.
00:58:40Nous allons voir justement cette vidéo qui a été publiée aujourd'hui par Paris Match.
00:58:44Effectivement, c'est grâce à ce vigile, c'est lui qui repère Dominique Pellicot
00:58:48en train de filmer sous les jupes des clientes le 12 septembre 2020.
00:58:52C'était dans un supermarché de Carpentras.
00:58:54Et effectivement, c'est à partir de ce moment-là, grâce à la réaction de ce vigile,
00:58:58qu'ensuite les enquêteurs vont pouvoir se pencher sur le cas de Dominique Pellicot.
00:59:03Regardez cette vidéo.
00:59:06Il prend des bonnes prises de vue, votre téléphone.
00:59:08Il est en train de filmer sous votre robe.
00:59:10Non, non, non.
00:59:11Si, si, si, vous portez plainte.
00:59:12Il est en train de filmer sous votre robe, le téléphone, comme ça, à l'instant.
00:59:15Vous portez plainte.
00:59:17C'est vrai ?
00:59:19Je suis là pour rigoler, on le suit à la caméra, ça fait 4 ans.
00:59:21Allez, police, police direct.
00:59:23Vous restez là, vous, ne bougez pas.
00:59:25Madame, je compte sur vous, vous portez plainte.
00:59:28Il est en train de filmer sous votre robe.
00:59:31Allez, police, tu me les appelles maintenant.
00:59:34Et les autres clients, putain, il aurait fallu les retrouver.
00:59:36Il y en a 3 autres.
00:59:38Vous êtes un gros dégueulasse, vous, en fait.
00:59:40Vous êtes un gros dégueulasse.
00:59:44Vous avez de la chance, je vous jure, c'est ma mère, je vous arrache la tête.
00:59:46On va les attendre en salle d'intervention.
00:59:48Madame, comment on va faire, là ?
00:59:53Je vais vous laisser finir vos courses.
00:59:55Je prends vos coordonnées.
00:59:56Je vous rappelle dès que la police arrive pour le dépôt de plainte.
00:59:59Parce que là, il faut aller jusqu'au bout.
01:00:01Les comportements comme ça, c'est...
01:00:03Là, il n'a pas pu passer les vidéos.
01:00:05Je l'ai confisqué, le téléphone.
01:00:07C'est la 3e fois qu'il le fait avec les dames.
01:00:09Parce que malheureusement, on n'a que vous pour le flagrant délit.
01:00:11Les autres clients, on a attendu que ça soit confirmé.
01:00:13C'est bon.
01:00:15À de suite, madame. Encore désolé pour ce qui se passe.
01:00:17Allez, vous venez avec moi.
01:00:19Vincent Roy, elle est importante, cette vidéo, effectivement.
01:00:22Puisque, je le répète, c'est grâce à ce vigile que l'enquête a pu démarrer.
01:00:25Donc, ça dit aussi quelque chose.
01:00:27Anne Coffinier le disait.
01:00:29Il montre un exemple, finalement, de ce qu'il faut faire.
01:00:31C'est-à-dire réagir.
01:00:33Puisqu'aujourd'hui, beaucoup ont tendance à regarder leurs chaussures
01:00:35quand ils se passent quelque chose.
01:00:37Là, le vigile, il y va. Il est formidable.
01:00:39Il est vraiment formidable.
01:00:41Il n'y a rien à dire. Il est formidable.
01:00:43D'abord, il est profondément outré
01:00:45par ce qui se passe.
01:00:47Je note également...
01:00:49Alors, je le répète.
01:00:51Ce vigile est absolument exceptionnel.
01:00:53Deux, je note le silence de Pénicaud.
01:00:55Qui ne dit rien.
01:00:57Il est interdit, si j'ose dire.
01:00:59Alors qu'il vient de faire, précisément, des choses totalement interdites et proscrites.
01:01:01Mais là, il est interdit.
01:01:03Il n'y a pas un son qui ne sort de sa bouche.
01:01:05On le voit comme prostré, d'une certaine manière.
01:01:07Et, finalement,
01:01:09comme s'il y avait là
01:01:11un retour au réel,
01:01:13d'une certaine façon.
01:01:15Et que là, il se disait, ça y est.
01:01:17Alors, après, on va découvrir tout ce qu'il y avait.
01:01:19Et sur son disque dur, et sur son téléphone, etc.
01:01:21Mais la scène,
01:01:23la scène est absolument étonnante.
01:01:25Et on voit combien ce vigile
01:01:27est heurté
01:01:29dans ses convictions, même.
01:01:31C'est la raison pour laquelle
01:01:33je voudrais revenir une toute petite seconde
01:01:35sur ce rassemblement
01:01:37et ces rassemblements.
01:01:39Je vais faire
01:01:41de l'ironie, mais il faut la mettre entre parenthèses.
01:01:43On n'a jamais été une société aussi
01:01:45divisée que depuis quelques années.
01:01:47Et depuis quelques années, on n'a jamais autant
01:01:49vu de rassemblements.
01:01:51Donc, je me méfie de ces rassemblements.
01:01:53Si ce sont des rassemblements
01:01:55purs, si j'ose dire,
01:01:57en soutien à Mme Pellicot,
01:01:59on les comprend.
01:02:01Si ce sont des rassemblements...
01:02:03Pour s'emparer de l'affaire, pour dénoncer le patriarcat,
01:02:05c'est autre chose.
01:02:07Et contre le patriarcat, et contre...
01:02:09Non, il faut le dire, tous les hommes
01:02:11ne sont pas des violeurs.
01:02:13Il ne faut pas assimiler les hommes
01:02:15à des violeurs.
01:02:17Je sais que ça a été beaucoup dit,
01:02:19notamment à une certaine époque,
01:02:21par les néo-féministes
01:02:23en vue.
01:02:25Il faut arrêter
01:02:27de penser des choses comme ça.
01:02:29Que la parole se libère encore une fois, c'est très bien.
01:02:31Mais on observe aussi que le néo-féminisme
01:02:33à l'œuvre débonde.
01:02:35Donc, de tout cela,
01:02:37méfions-nous, soyons prudents.
01:02:39Mais soutenir
01:02:41Mme Pellicot, sa capacité
01:02:43à la résilience, etc.,
01:02:45ne fait aucun doute.
01:02:47Et la question, Mathieu, de l'éducation,
01:02:49c'est important de souligner par Anne Coffinier,
01:02:51puisque ce vigile, s'il réagit,
01:02:53c'est qu'il a eu une éducation.
01:02:55C'est qu'il sait où sont les barrières.
01:02:57C'est qu'il sait qu'on ne fait pas ça aux femmes.
01:02:59Et cela, ça s'apprend, nous tous, autour de ce plateau.
01:03:01Je me souviens de ma mère, de mes soeurs
01:03:03qui m'ont appris.
01:03:05Et c'est aussi ce que révèle cette affaire.
01:03:07C'est-à-dire que c'est inimaginable
01:03:09de voir ces hommes faire de telles
01:03:11atrocités sur une femme droguée.
01:03:13C'est inimaginable.
01:03:15Bien sûr, on est passé un cran
01:03:17à un degré de l'horreur et on est là en face
01:03:19de barbares. Et c'est bien le problème
01:03:21qu'on dénonce à longueur de temps
01:03:23sur ce type d'affaires.
01:03:25C'est-à-dire qu'on est face à une barbarisation
01:03:27de la société avec des gens qui font des choses
01:03:29qui sont de plus en plus horribles et de plus en plus
01:03:31indicibles. Ensuite, après, moi, ce qui me marque
01:03:33beaucoup dans la vidéo, et je trouve
01:03:35qu'il est important, c'est qu'il fait tout de suite
01:03:37le lien, et c'est là aussi la question de l'éducation,
01:03:39entre ce qu'il vient de voir et la police.
01:03:41Or, ce qui est...
01:03:43Je reviens sur ce qu'a dit Vincent, qui est intéressant,
01:03:45c'est qu'il y a des gens, notamment une partie des
01:03:47certaines prétendues féministes qui insultent la police
01:03:49à longueur de temps, il faut quand même rappeler
01:03:51que la police a fait énormément de travail
01:03:53sur elle-même, notamment en termes de formation,
01:03:55pour pouvoir recueillir la parole, recueillir la plainte.
01:03:57Je prends un exemple et un chiffre qui est marquant,
01:03:59c'est qu'en fait, quand on regarde l'enquête
01:04:01Nous Tout, une association à collectifs féministes,
01:04:03qui disait qu'en 2017, il y avait seulement 35%
01:04:05des femmes qui se sentaient bien écoutées,
01:04:07bien accueillies au commissariat, aujourd'hui,
01:04:09on est à quasiment 65-70%.
01:04:11Il y a eu un réel effort, effectivement,
01:04:13pour que la police se vigile, mais également
01:04:15les policiers qui vont ensuite recueillir la plainte
01:04:17et faire leur travail d'investigation
01:04:19pour pouvoir rompre avec cette culture
01:04:21d'impunité qui existe, malheureusement, dans notre pays.
01:04:23Peut-être, pour conclure, effectivement,
01:04:25les enquêteurs qui ont fait preuve d'une grande pugnacité,
01:04:27une affaire qui dépasse
01:04:29nos frontières aujourd'hui, Jonathan Cixous,
01:04:31puisque même la presse étrangère
01:04:33s'en empare aujourd'hui,
01:04:35puisque aussi, ce qui est incompréhensible,
01:04:37c'est le mal, le mal profond,
01:04:39il n'a pas de visage, c'est-à-dire que sur les
01:04:4151 accusés, ce sont
01:04:43des gens, finalement, que vous croisez
01:04:45dans la rue, des gens normaux,
01:04:47si je puis dire. Et c'est ça aussi
01:04:49qui heurte. Et qui, vraisemblablement,
01:04:51pour beaucoup, ont reçu une bonne éducation.
01:04:53Parce que sur la cinquantaine de profils
01:04:55qui nous ont été dévoilés
01:04:57dans la presse, vous avez
01:04:59des milieux sociaux professionnels
01:05:01C'est SP+, comme on dit.
01:05:03C'est ça qui est aussi
01:05:05très troublant, d'avoir
01:05:07de tels profils
01:05:09dans ces affaires,
01:05:11parce qu'un imaginaire commun
01:05:13voudrait croire que c'est vraiment
01:05:15parce qu'on est un marginal totalement
01:05:17défasé, que seul
01:05:19ce type d'individu pourrait se livrer
01:05:21à ces atrocités. Eh bien, non.
01:05:23Et je pense que c'est aussi ça
01:05:25qui choque
01:05:27beaucoup, c'est que
01:05:29on sort d'une vision
01:05:31rousseauiste, ben non, l'homme, il n'est pas forcément
01:05:33bon, et il peut être bon
01:05:35parfois, et très mauvais aussi.
01:05:37Et c'est là où ça appuie
01:05:39sur des ressorts très particuliers
01:05:41de l'âme humaine, qui font que l'homme est homme,
01:05:43et pas table ou chaise, et
01:05:45c'est tout ça qu'il faut.
01:05:49C'est des sujets très complexes, très compliqués,
01:05:51mais tellement enrichissants
01:05:53que c'est à la lumière de ce type de drame
01:05:55et encore une fois, le courage de Mme Pellicot
01:05:57est remarquable, parce qu'il permet de mettre tout ça
01:05:59sur la table, eh bien,
01:06:01la société ne va pas résoudre le problème,
01:06:03mais au moins, en débattre, en parler,
01:06:05et pouvoir éduquer
01:06:07à la vie intelligente,
01:06:09c'est à la faveur
01:06:11de ce type de drame que cela pourrait amener.
01:06:13Anne Coffiniez, vous vouliez apporter un éclairage
01:06:15supplémentaire, peut-être, pour conclure ?
01:06:17Oui, moi, je le trouve extraordinairement
01:06:19choquant, l'attitude, bien sûr,
01:06:21ils sont payés pour ça, mais l'attitude
01:06:23des avocats, donc
01:06:25des agresseurs de cette femme,
01:06:27puisqu'ils disent, finalement, il n'y a pas de viol,
01:06:29puisqu'il n'y avait pas d'intention de violer.
01:06:31Et ils font une lecture très axée, bien sûr,
01:06:33sur le droit tel qu'il est en France,
01:06:35en expliquant bien, attention, on n'est pas aux Etats-Unis,
01:06:37donc on n'a pas besoin d'expliquer qui a un consentement,
01:06:39on n'a pas besoin de formaliser ce consentement,
01:06:41donc cette brave dame, elle dormait,
01:06:43et donc, après tout, il n'y a rien, ils n'étaient pas supposés savoir.
01:06:45Il arrive un moment où il y a
01:06:47une telle disjonction entre ce qu'on ressent
01:06:49chacun comme étant la justice
01:06:51et ces espèces d'argues
01:06:53si juridiques immondes,
01:06:55que ça dessert notre confiance
01:06:57en la justice, et ça ne devrait pas avoir lieu
01:06:59ce type d'argumentation
01:07:01de la part des avocats.
01:07:03Je trouve que c'est vraiment minable, excusez-moi le terme.
01:07:05Et en tout cas, une affaire bouleversante
01:07:07que nous suivons, bien évidemment,
01:07:09qui interpelle, et nous aurons,
01:07:11au fur et à mesure de ce procès,
01:07:13des éléments de réponse, bien évidemment.
01:07:15Je souhaitais également vous entendre sur ce témoignage.
01:07:17Celui de Marzia Amidi,
01:07:19elle est afghane, elle est réfugiée en France
01:07:21depuis, maintenant, trois ans,
01:07:23et elle a fui le régime des talibans,
01:07:25qui muselait sa parole,
01:07:27qui lui interdisait d'être libre, comme elle le voulait.
01:07:29Sauf qu'elle est arrivée en France,
01:07:31et bien, elle est à nouveau menacée,
01:07:33car elle s'est exprimée sur le sort des famas ghan.
01:07:35Elle est menacée ici, chez nous.
01:07:37Elle a besoin d'une protection policière.
01:07:39On voit les précisions d'Yel Benhamou
01:07:41et Jean-Laurent Constantini.
01:07:43On en parle ensuite.
01:07:45Marzia Amidi nous a donné rendez-vous
01:07:47dans un lieu neutre, dans les bureaux de son avocat.
01:07:49Durant toute l'interview,
01:07:51il y a un policier à ses côtés.
01:07:53Cette afghane de 21 ans est sous escorte
01:07:55policière depuis qu'elle a publié
01:07:57une vidéo sur les réseaux sociaux, fin août.
01:08:01Je vous invite à me rejoindre avec ce hashtag.
01:08:03Laissez-nous exister pour défendre
01:08:05les femmes afghanes et être
01:08:07les voix de celles qui n'en ont pas.
01:08:09Depuis cette prise de parole,
01:08:11où elle dénonce le régime des talibans
01:08:13qui restreint de plus en plus les droits des femmes afghanes,
01:08:15elle est menacée de mort, de viol.
01:08:17Ils m'envoient des photos
01:08:19de leur pénis sur Instagram,
01:08:21et ils me disent, je vais te violer
01:08:23très lentement.
01:08:25C'est dur pour moi de raconter les détails.
01:08:27C'est violent.
01:08:29Elle a reçu plus de 3000 messages d'insultes
01:08:31en l'espace de quelques jours,
01:08:33un cyber harcèlement venu du monde entier
01:08:35et aussi d'internautes français.
01:08:37Ça veut dire qu'on n'est pas dans un pays sûr.
01:08:39Ils sont partout autour de nous.
01:08:41Parce que je dénonce un groupe de terroristes,
01:08:43parce que je suis du bon côté de l'histoire,
01:08:45ils veulent me tuer.
01:08:47Cette championne de taekwondo
01:08:49qui a fui le régime des talibans il y a 3 ans
01:08:51pour trouver refuge en France,
01:08:53ne peut jamais dormir au même endroit.
01:08:55C'est mon combat,
01:08:57et je dois défendre les Afghanes.
01:08:59Mais pour moi, c'est très difficile.
01:09:01Il est temps que la France et les féministes
01:09:03prennent ma défense, car j'ai besoin
01:09:05de me sentir à nouveau en sécurité.
01:09:07Sa carrière sportive
01:09:09est mise en suspens pour l'instant.
01:09:11Elle souhaite au plus vite reprendre ses entraînements
01:09:13et participer aux prochains Jeux olympiques.
01:09:17Il y a une autre phrase terrible,
01:09:19Vincent Roy de Marzia Hamidi,
01:09:21« En Afghanistan, certains se battaient
01:09:23pour éradiquer le terrorisme.
01:09:25Ici, en France, certains se battent
01:09:27pour le faire venir. »
01:09:29C'est absolument choquant
01:09:31de l'entendre dire
01:09:33« Que font les féministes ?
01:09:35Que fait la France ? »
01:09:37Ce qu'elle dit
01:09:39est la stricte vérité.
01:09:41Elle dit cela,
01:09:43et elle dit aussi
01:09:45que les féministes françaises
01:09:47sont toujours proactives
01:09:49dans un certain nombre de cas.
01:09:51Là, leur silence
01:09:53n'est absolument pas tant.
01:09:55Donc,
01:09:57elle nous montre
01:09:59les failles d'une société
01:10:01qui, de ce point de vue,
01:10:03manque cruellement
01:10:05de courage.
01:10:07Elle, elle n'en manque pas.
01:10:09Nous, nous en manquons.
01:10:11On manque de courage. Nous sommes les pays des droits de l'homme.
01:10:13Je le disais tout à l'heure. C'est pour ça que c'est incompréhensible.
01:10:15Quand vous arrivez dans un pays,
01:10:17où la liberté s'y trouve,
01:10:19vous vous retrouvez à nouveau
01:10:21sous protection policière.
01:10:23C'est une situation effrayante
01:10:25qui illustre que la France
01:10:27ne connaît plus
01:10:29des territoires perdus de la République,
01:10:31mais une République perdue tout court.
01:10:33C'est effrayant de voir
01:10:35le silence
01:10:37des uns et des autres.
01:10:39Le fait aussi
01:10:41qu'on a l'impression que c'est une pieuvre
01:10:43tentaculaire et qu'on ne peut rien y faire.
01:10:45C'est quasiment une certaine fatalité.
01:10:47En écoutant son témoignage,
01:10:49j'ai pensé à un jeune écrivain
01:10:51qui s'appelle Omar Youssef Souleymane
01:10:53qui a quitté la Syrie en 2012.
01:10:55Il ne parlait pas un mot de français.
01:10:57Aujourd'hui, il est naturalisé français.
01:10:59Il a écrit de très beaux livres
01:11:01sur son arrivée en France, la façon dont il a appris le français,
01:11:03aimé la France.
01:11:05Ce qu'il a marqué, c'est qu'il a retrouvé
01:11:07en France, dans la banlieue parisienne
01:11:09où il habite, ce qu'il avait quitté en Syrie,
01:11:11c'est-à-dire des femmes voilées, c'est-à-dire la pression
01:11:13des imams, c'est-à-dire tout ce
01:11:15qu'il avait vraiment motivé,
01:11:17outre la guerre
01:11:19à l'époque,
01:11:21cette pression islamique,
01:11:23une société islamique
01:11:25qui se développe
01:11:27en toute sérénité
01:11:29dans des grandes villes de France.
01:11:31Son témoignage,
01:11:33ses témoignages, parce qu'il dit ça
01:11:35à longueur de livres, est particulièrement
01:11:37éclairant.
01:11:39Je note également
01:11:41pour cette pauvre femme afghane
01:11:43qu'on a eu à commenter
01:11:45il y a quelques jours, d'autres conséquences
01:11:47de l'immigration afghane en France,
01:11:49ce sont les règles hyper violentes
01:11:51dans le quartier Marc-Lormois,
01:11:53dans le 18ème arrondissement.
01:11:55Vous savez que
01:11:57quand vous êtes afghan, il y a une automaticité
01:11:59quand vous demandez
01:12:01la protection française,
01:12:03on vous l'accorde automatiquement.
01:12:05Et on voit qu'il y a une rupture
01:12:07de contrats, il y a une rupture de contrats
01:12:09moral et social entre le pays d'accueil
01:12:11et le nouvel arrivé
01:12:13qui ne respecte aucunement ses mœurs,
01:12:15qui ne cherche même pas
01:12:17à chercher protection
01:12:19avec les mœurs du pays d'accueil.
01:12:21Et d'un côté, vous avez cette
01:12:23femme afghane, réfugiée en France
01:12:25qui vit sous protection policière,
01:12:27ce qui devrait nous
01:12:29scandaliser tous.
01:12:31Et d'un autre côté, vous avez ces mecs
01:12:33afghans qui, eux, s'attaquent à coups
01:12:35de barres de fer dans la rue et qui sont
01:12:37absolument pas inquiétés.
01:12:39C'est la lâcheté de nos politiques, Mathieu.
01:12:41C'est la conséquence de cette lâcheté
01:12:43depuis des décennies.
01:12:45Vous avez parlé de pays des droits de l'homme.
01:12:47Le pays des droits de l'homme est devenu, malheureusement,
01:12:49un pays qui se soumet, et qui se soumet notamment
01:12:51au desiderata des derniers arrivés
01:12:53parce qu'on a appliqué
01:12:55ce qu'on appelle dans l'éducation nationale,
01:12:57mais qui est globalement transverse
01:12:59à l'ensemble des politiques publiques, la doctrine du
01:13:01pas de conflit, pas de vague. Dès lors qu'il y a
01:13:03un problème qui est posé par
01:13:05une personne d'origine immigrée,
01:13:07en l'occurrence un afghan,
01:13:09on cherche à l'excuser,
01:13:11à atténuer les problèmes
01:13:13qu'il pose au pays, alors qu'il y a
01:13:15un contrat moral qui est passé entre
01:13:17l'État qui accueille et la personne
01:13:19qui arrive, qui doit épouser
01:13:21les cultures, s'assimiler. Aujourd'hui,
01:13:23on n'est plus dans cette doctrine-là parce qu'il y a
01:13:25des gens, et ça fait lien avec le sujet,
01:13:27des personnes, notamment des
01:13:29prétendus féministes, qui nient cela
01:13:31et qui choisissent leurs victimes.
01:13:33De fait, il y a les bonnes victimes
01:13:35d'un côté, celles qui sont les victimes
01:13:37du patriarcat occidental,
01:13:39le mal blanc, genre, cis, hétéro,
01:13:41normé, etc. Vous pouvez démultiplier
01:13:43les adjectifs. Et puis vous avez les mauvaises
01:13:45victimes, vous en avez reçu un certain nombre sur vos
01:13:47plateaux. Et ces victimes-là,
01:13:49c'est parce que leurs bourreaux
01:13:51seraient discriminés.
01:13:53Et donc, en fait, dans cette
01:13:55logique-là, dans ce logiciel politique-là,
01:13:57l'intersectionnalité des luttes, une personne discriminée
01:13:59ne peut pas avoir, ne peut pas provoquer
01:14:01une discrimination sur une autre personne.
01:14:03Or, la réalité du fait, et notamment
01:14:05de la délinquance sexuelle,
01:14:07non pas dans les familles, mais
01:14:09dans la rue, est majoritairement
01:14:11le fait d'étrangers.
01:14:12Pour conclure, Anne Coffinier, c'est vrai qu'en entendant
01:14:14ce témoignage, on voit qu'elle est seule
01:14:16face à ces minoisses. On entend aussi cette
01:14:18solitude, ce manque de soutien,
01:14:20cette lâcheté, au fond, aussi,
01:14:22peut-être, de la France, et peut-être
01:14:24nous aussi les premiers.
01:14:27Ce qui est certain, c'est que
01:14:29les féministes qui se prétendent
01:14:31telles sont, en général, pas
01:14:33très souvent là pour
01:14:35s'élever lorsque les femmes
01:14:37sont agressées
01:14:39dans un contexte
01:14:41d'islamisme.
01:14:43Les personnes qui sont là dans ce contexte,
01:14:45il n'y a pas grand monde qui est là dans un contexte
01:14:47d'islamisme. Quand vous avez,
01:14:49c'est une parenthèse,
01:14:51mais enfin, tout est lié, quand vous avez
01:14:53quelqu'un qui, dans Paris,
01:14:55dit, il faut
01:14:57faire l'intifada dans Paris,
01:14:59est-ce que vous êtes derrière moi, etc.,
01:15:01le silence du recteur
01:15:03de la Grande Mosquée est assourdissant.
01:15:05On aura, nous aurons l'occasion d'en
01:15:07reparler, dans un instant,
01:15:09un sujet un peu plus léger,
01:15:11quoique agaçant, nous le verrons,
01:15:13et qui va vous plaire,
01:15:15mon cher Vincent Roy, on vous emmène à la fête de l'humain.
01:15:17Je connais bien, je connais bien
01:15:19la fête de l'humain, je peux vous en parler salvement.
01:15:21Dans un instant, on a hâte. Restez avec nous
01:15:23sur CNews, à tout de suite.
01:15:27Et de retour sur le plateau
01:15:29de Punchline Weekend, chers amis, bienvenue,
01:15:31si vous nous rejoignez, pour cette dernière partie,
01:15:33pour vous accompagner en plateau,
01:15:35Anne Coffinier, Vincent Roy,
01:15:37Mathioc, et Jonathan Cixous.
01:15:39Dans un instant, nous allons nous intéresser
01:15:41au Passe Culture. Vous allez voir
01:15:43pourquoi la colère du producteur
01:15:45de la comédie musicale, Bernadette
01:15:47Delourde, il sera en liaison avec nous, et il nous dira
01:15:49pourquoi il est en colère cet après-midi.
01:15:51Mais avant, on fait un point sur les toutes dernières
01:15:53actualités. Il est 18h30, Adrien
01:15:55Piterri, c'est à vous.
01:15:59Faire durer le plaisir des Jeux de Paris
01:16:012024, c'est l'objectif de la parade
01:16:03qui a lieu en ce moment même sur les Champs-Elysées.
01:16:05Entre 8 000 et 10 000
01:16:07personnes défilent, parmi elles des
01:16:09athlètes évidemment, mais aussi des bénévoles et des
01:16:11membres du comité d'organisation.
01:16:13Emmanuel Macron remet également des décorations
01:16:15aux sportifs sur la place
01:16:17de l'étoile. La situation politique
01:16:19ne peut pas tenir, ce sont les mots de
01:16:21Marine Le Pen à l'occasion de sa rentrée politique
01:16:23à Fréjus. La chef du groupe RN
01:16:25à l'Assemblée souhaite une nouvelle dissolution
01:16:27en 2025, dans 10 mois.
01:16:29Espérons que cette mandature soit la plus
01:16:31courte possible, a-t-elle déclaré.
01:16:33Et puis un ancien animateur de
01:16:35Centre de loisirs à Toulouse a été condamné
01:16:37à 7 ans de prison hier, pour des
01:16:39agressions sexuelles sur des élèves mineurs,
01:16:41mais aussi pour avoir pris des photos
01:16:43et des vidéos de dizaines d'enfants dénudés.
01:16:45Le parquet avait requis 10 ans
01:16:47de prison à son rencontre.
01:16:49Merci beaucoup mon cher Adrien.
01:16:51On vous retrouve tout à l'heure pour un nouveau point complet
01:16:53sur l'actualité. Vous le savez,
01:16:55ou vous ne le savez peut-être pas d'ailleurs, mais je vais vous l'apprendre,
01:16:57c'est la fête de l'UMA ce week-end.
01:16:59Jean-Luc Mélenchon qui doit d'ailleurs prendre
01:17:01la parole d'ici quelques minutes.
01:17:03Mais nous nous interrogeons, y a-t-il
01:17:05de poids de mesure concernant le
01:17:07référencement des offres du pass culture ?
01:17:09Si vous ne savez pas ce que c'est que le pass culture,
01:17:11c'est ce dispositif voulu
01:17:13par Emmanuel Macron pour faciliter
01:17:15l'accès à la culture aux jeunes de moins
01:17:17de 18 ans. Concrètement c'est quoi ? C'est
01:17:19un pass 300 euros dessus pour
01:17:21permettre aux jeunes de découvrir,
01:17:23de réserver des propositions culturelles.
01:17:25Sauf que nous pouvons nous interroger
01:17:27sur les propositions validées,
01:17:29sur les propositions proposées. Puisque vous le voyez
01:17:31actuellement à l'antenne,
01:17:33la fête de l'UMA est éligible au pass culture.
01:17:35On connaît la tonalité
01:17:37de cet événement, très politique,
01:17:39idéologique aussi, lorsque nous
01:17:41voyons les invités. Il n'y a pas que des concerts.
01:17:43Et ça interroge aussi
01:17:45lorsque nous savons que la comédie musicale
01:17:47de Bernadette de Lourdes, elle, avait été
01:17:49exclue du pass culture.
01:17:51Le rectorat de Versailles avait estimé que
01:17:53le respect de la charte de la laïcité
01:17:55posait question. Alors
01:17:57les producteurs du spectacle disent que c'est avant tout
01:17:59un spectacle historique qui raconte
01:18:01l'histoire de Bernadette de Lourdes. Toujours est-il
01:18:03que ce soir, le producteur du spectacle
01:18:05de Bernadette de Lourdes est très
01:18:07en colère et il est en liaison avec nous.
01:18:09Roberto Suallo,
01:18:11bonsoir. Merci d'avoir accepté
01:18:13notre invitation. Je vous le
01:18:15disais, en observant les réseaux sociaux
01:18:17cet après-midi, nous avons vu
01:18:19votre incompréhension, surtout
01:18:21votre colère vis-à-vis
01:18:23de ce pass. Vous avez
01:18:25été exclu avec votre comédie musicale.
01:18:27Ce n'est pas le cas de la fête de Luma.
01:18:29Quelle est votre réaction ce soir ?
01:18:31Alors déjà, je n'ai rien contre la fête
01:18:33de Luma, notamment sur la partie musicale.
01:18:35J'ai même des amis qui s'y produisent ce
01:18:37week-end. En fait, ce matin, quand j'ai reçu
01:18:39quelques messages me disant que...
01:18:41Alors, est-ce que tu sais que la fête de Luma
01:18:43est éligible au Passe Culture ?
01:18:45Ça m'a vraiment estomaqué.
01:18:47Parce que je viens de passer une année
01:18:49où on a dû
01:18:51scouper de 10 à 15 000
01:18:53jeunes spectateurs pour
01:18:55Berthe Nendez de Lourdes parce que
01:18:57effectivement, le rectorat
01:18:59de Versailles nous a refusé
01:19:01l'accès groupé du
01:19:03Passe Culture. C'est l'offre à d'âge.
01:19:05Et celles et ceux qui ont
01:19:07vu le spectacle, qui connaissent cette oeuvre...
01:19:09Alors moi, je suis catholique, mais c'est pas
01:19:11du tout un spectacle de l'église
01:19:13pour l'église. C'est un récit historique
01:19:15qui est parti des procès-verbaux.
01:19:17Il y a quelques mois, lorsqu'on a fait la demande
01:19:19de ce Passe Culture pour permettre
01:19:21aux jeunes de venir en groupe,
01:19:23déjà, on n'a pas eu de réponse tout de suite.
01:19:25On a dû vraiment se manifester plein de fois
01:19:27pour avoir un retour. Et quand on a
01:19:29reçu ce retour, effectivement,
01:19:31on nous a dit que vous n'êtes pas éligibles puisqu'on se pose
01:19:33des questions quant à la laïcité
01:19:35autour de ce spectacle.
01:19:37Alors, évidemment, quand d'un seul coup
01:19:39on apprend que ce spectacle,
01:19:41lui, est éligible, c'est pas tant
01:19:43sur la partie concert,
01:19:45s'il n'y avait que ça. Mais ces gamins
01:19:47de 15 à 18 ans, qui ont, comme vous l'avez
01:19:49dit, un budget
01:19:51pour pouvoir s'acheter des places
01:19:53des bouquins, des places de concert, des bandes dessinées,
01:19:55là, ont dû, donc,
01:19:57acheter,
01:19:59s'offrir des places de concert,
01:20:01mais c'est pas un concert comme un autre.
01:20:03C'est-à-dire qu'on ne va pas directement
01:20:05dans l'enceinte du concert. Là, on arrive
01:20:07dans une ambiance hautement politisée,
01:20:09avec des conférences,
01:20:11des manifestations
01:20:13de tous genres, des prospectus qui sont
01:20:15distribués, et donc,
01:20:17là, quand même, le pass culture,
01:20:19il faut rappeler que ce dispositif qui est incroyable,
01:20:21c'est de l'argent public.
01:20:23Donc, d'un côté, vous avez un spectacle
01:20:25qui fait vivre directement
01:20:27130 personnes,
01:20:29qui fait vivre indirectement 300 personnes,
01:20:31qui a réuni 400 000 spectateurs
01:20:33qui partent à l'étranger, qui, lui,
01:20:35a dû se priver
01:20:37de 15 000 spectateurs. Alors, c'est pas tant
01:20:39les revenus qui me dérangeaient dans cette histoire-là.
01:20:41C'est de ne pas permettre à des jeunes
01:20:43d'avoir accès à la culture,
01:20:45et de savoir que dans son bureau,
01:20:47quelqu'un ou une commission... Alors, au début, j'étais un peu naïf.
01:20:49Je pensais que c'était un stagiaire.
01:20:51Je me suis dit, puisqu'on fait une demande en ligne,
01:20:53on n'écrit pas grand-chose,
01:20:55je me suis dit, bon, c'est quelqu'un
01:20:57qui a dû voir
01:20:59l'intitulé, qui s'est dit...
01:21:01Alors, je trouvais des excuses, et en fait, en réfléchissant,
01:21:03en me disant que c'est inexcusable,
01:21:05il y a une commission qui a décidé
01:21:07qu'un contenu n'était pas
01:21:09éligible
01:21:11au pass culture.
01:21:13Donc, vous avez de bons et de mauvais contenus.
01:21:15– Pardonnez-moi de vous couper la parole,
01:21:17Roberto, au-dessus en l'eau. Effectivement.
01:21:19Alors, moi, j'ai cherché tout l'après-midi
01:21:21pour savoir qui, effectivement,
01:21:23validait telle ou telle proposition culturelle.
01:21:25À qui est-ce que vous devez
01:21:27vous adresser ? Quelles ont été
01:21:29les démarches que vous avez
01:21:31dû faire pour proposer
01:21:33l'accès aux jeunes, avec le
01:21:35pass culture, à votre spectacle, qui a été
01:21:37refusé ? – Comme je vous l'indiquais,
01:21:39c'est tout simple, vous allez sur un site internet,
01:21:41vous faites votre demande, vous ne pouvez
01:21:43même pas argumenter, c'est-à-dire que vous avez
01:21:45l'intitulé, vous résumez un peu
01:21:47le spectacle, et nous, on imaginait que
01:21:49derrière, puisqu'on ne nous demande pas grand-chose,
01:21:51il y a des personnes qui vont se renseigner.
01:21:53L'aide de Lourdes, c'est des tas d'articles,
01:21:553 pages dans le monde, le Los Angeles Times,
01:21:57tout le monde parle d'une œuvre
01:21:59théorique forte, vraiment
01:22:01sans prétention, et là,
01:22:03on nous a dit non, vous n'êtes pas éligible.
01:22:05Après, on a fait un recours
01:22:07quand même, et on n'a toujours pas la réponse
01:22:09de ce recours, et on n'aura toujours pas
01:22:11de réponse, on le sait.
01:22:13Moi, j'imagine un peu la tête
01:22:15de, par exemple,
01:22:17de quelqu'un qui aurait écrit un bouquin
01:22:19qui s'appelle Lourdes, en l'occurrence, c'était
01:22:21Émile Zola, c'est un pamphlet
01:22:23contre Lourdes, mais
01:22:25il n'aurait peut-être pas été éligible
01:22:27non plus
01:22:29à l'offre culture du
01:22:31passe, parce qu'il s'appelait Lourdes.
01:22:33Non, ça pose vraiment beaucoup de questions.
01:22:35– Mais cette atteinte à la laïcité, elle a été argumentée,
01:22:37parce que moi, je l'ai vue, ce spectacle
01:22:39Bernadette de Lourdes, je ne l'ai pas vue à titre
01:22:41personnel, c'est un langage que moi, d'atteinte
01:22:43à la laïcité, j'ai vu un spectacle historique
01:22:45avec des, effectivement, et des paroles
01:22:47à partir des procès-verbaux.
01:22:49Voilà comment m'avait été vendu
01:22:51le spectacle, j'ai été le voir, je n'ai pas ressenti
01:22:53d'atteinte à la laïcité, c'est un langage que moi,
01:22:55je le rappelle, mais néanmoins, est-ce qu'on a argumenté
01:22:57effectivement, cette atteinte
01:22:59à la laïcité ?
01:23:01– Non, d'où le danger, c'est-à-dire que vous avez des gens
01:23:03qui décident pour vous,
01:23:05si vous pouvez lire un bouquin,
01:23:07ce bouquin-là, en tout cas, on vous le finance,
01:23:09si vous pouvez regarder
01:23:11ce film-là, si vous pouvez regarder
01:23:13cette chaîne de télévision-là, non,
01:23:15franchement, ça va trop loin, et vous avez
01:23:17dit tout à l'heure, un thème plus léger, non,
01:23:19c'est dramatique, dans une société,
01:23:21dans une démocratie comme la nôtre,
01:23:23moi, je ne faisais pas de politique,
01:23:25ça ne m'intéresse pas, ce n'est pas mon sujet, je suis producteur
01:23:27de spectacles, mais comment ?
01:23:29Je sais ce qu'il y a derrière, c'est les deux écoles,
01:23:31en fait, quand on parle de Bernadette
01:23:33Delourde, je pense que du côté
01:23:35du rectorat de Versailles, on s'est dit
01:23:37ok, ce sont les écoles catholiques,
01:23:39l'enseignement catholique qui va
01:23:41en priorité faire la demande
01:23:43de ce pass,
01:23:45c'est exactement ça, mais là aussi, c'est totalement,
01:23:47permettez-moi de dire ça, c'est totalement
01:23:49débile, on a eu des séances à Paris,
01:23:51la première séance, c'était avec 4000
01:23:53gamins d'école publique,
01:23:55la plupart de ces gamins venaient du 93,
01:23:57du quartier un peu difficile, tout ça,
01:23:59vous pensez que, franchement,
01:24:01l'école catho, aujourd'hui, ressemble
01:24:03à celle que l'on imaginait, ou
01:24:05celle du début du XXe siècle, au XIXe
01:24:07siècle, et c'est tellement injuste,
01:24:09parce que l'histoire de cette petite Bernadette
01:24:11que vous avez vue, c'est ce qu'on dit,
01:24:13c'est ce qu'on appelle, on en parlait la semaine dernière,
01:24:15la France d'en bas, c'est la
01:24:17plus petite, la plus malade dans la famille la plus
01:24:19pauvre, et quand les gamins voient ce spectacle,
01:24:21ça donne tellement d'espoir, c'est-à-dire qu'on
01:24:23peut être jeune, malade, et être sur
01:24:25le papier le dernier, et avoir
01:24:27un destin pour soi et les autres, mais
01:24:29là, il y a quelque chose d'opaque, avec
01:24:31notre argent, ce sont vos impôts,
01:24:33ce sont mes impôts,
01:24:35il y a des gamins qui se baladent à la fête
01:24:37de l'Huma, aujourd'hui, qui sont
01:24:39peut-être aussi allés parce qu'ils
01:24:41ne payaient pas leur place,
01:24:43et d'un seul coup, qui vont se retrouver dans un environnement
01:24:45hautement politisé, avec
01:24:47notre argent, ça, ce n'est pas
01:24:49possible, ce n'est plus possible. – Merci beaucoup
01:24:51Roberto Ciuerlo d'avoir
01:24:53accepté notre invitation, on entend
01:24:55votre cri de colère, ce soir,
01:24:57votre incompréhension, effectivement,
01:24:59ce n'est pas léger, je voulais
01:25:01vous lire, Vincent Roy,
01:25:03puisque, hors antenne, nous parlions, vous connaissez
01:25:05la fête de l'Huma, le Coffinier d'ailleurs
01:25:07vous avez été, voilà ce qu'on
01:25:09lit, sur le site du
01:25:11Passe Culture, parlant
01:25:13de la fête de l'Huma, un événement culturel,
01:25:15politique et populaire, organisé chaque année
01:25:17par le groupe de presse L'Humanité, où la culture est prise
01:25:19en son sens large, avec non seulement plus
01:25:21de 50 grands concerts, mais également plusieurs expositions
01:25:23d'art, du cinéma, de l'art de rue,
01:25:25du théâtre, et même un grand
01:25:27village du livre, est-ce que
01:25:29vous reconnaissez la fête
01:25:31de l'Huma dans cette définition ? – Oui,
01:25:33oui, c'est vrai,
01:25:35c'est vrai, il y a un grand village
01:25:37du livre, oui, alors il faut, après,
01:25:39il s'agit de voir les livres
01:25:41qu'on peut y acheter. – J'ai acheté
01:25:43tous les nids, moi, là-bas. – Vous avez acheté
01:25:45tous les nids, là-bas. – J'ai acheté tous les nids.
01:25:47– Mais il y a effectivement un
01:25:49grand village du livre, écoutez, il ne faut pas se mentir,
01:25:51cette fête de l'Huma, elle est totalement
01:25:53orientée, évidemment,
01:25:55enfin, je n'apprends rien
01:25:57à personne, elle est orientée
01:25:59politiquement,
01:26:01très à gauche, c'est-à-dire qu'elle couvre
01:26:03tous les segments de la gauche,
01:26:05et notamment, évidemment, la culture
01:26:07du parti communiste français,
01:26:09ou à tout le moins, ce qu'il en reste.
01:26:11– En effet, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce n'est pas ce culture,
01:26:13lorsque vous rentrez, vous avez accès
01:26:15à la fois aux concerts, à la fois
01:26:17à ces… – À l'alcool,
01:26:19à l'alcool, ce qui est quand même un problème
01:26:21pour les jeunes. – À l'alcool, exactement.
01:26:23– Bien sûr, à la fête de l'Huma. – Et aux meetings de Jean-Luc Mélenchon
01:26:25en ce moment même, enfin voilà, il faut bien le comprendre.
01:26:27– Alors vous faites ce que vous voulez, c'est-à-dire que
01:26:29pendant les trois jours, vous avez
01:26:31les concerts le soir, quelques concerts l'après-midi,
01:26:33mais les très importants, c'est le
01:26:35soir, et
01:26:37effectivement, vous avez tous
01:26:39les discours, celui de Jean-Luc Mélenchon,
01:26:41mais les autres, je sais qu'Olivier Faure y allait
01:26:43aujourd'hui à 14h,
01:26:45voilà, vous avez droit
01:26:47à tout le panel, et vous allez évidemment,
01:26:49à l'heure que vous voulez, vous n'avez pas besoin de rentrer,
01:26:51voilà, si vous ne voulez voir que les concerts, vous n'allez voir que les concerts,
01:26:53mais ce producteur a raison de
01:26:55rappeler qu'avant d'accéder à la
01:26:57grande scène, et puis à la plus petite
01:26:59scène, et bien vous passez à travers
01:27:01tous les stands qui sont
01:27:03constitués des différentes fédérations du Parti
01:27:05communiste français. – Question de fond, je l'attends,
01:27:07c'est ce que Roberto Cirlo le rappelait, ce sont nos impôts
01:27:09au space culture, alors effectivement, c'est une bonne chose
01:27:11pour faire découvrir des expositions
01:27:13à des jeunes, avoir accès à la culture,
01:27:15là, nous nous interrogeons, effectivement, pourquoi
01:27:17d'un côté, on peut aller à la fête de l'Huma,
01:27:19et de l'autre, on ne peut pas aller voir
01:27:21la comédie musicale Bernadette Delourde, qui est un
01:27:23spectacle historique, voilà,
01:27:25il n'y a pas de prosélytisme
01:27:27dans ce spectacle-là,
01:27:29et ça m'a l'air tout à fait
01:27:31opaque, cette prise de décision.
01:27:33– Pour le moment, elle l'est opaque, puisque nous n'avons
01:27:35pas d'explication officielle, c'est le ministère
01:27:37de la Culture, normalement, qui
01:27:39prend ce type de décision. – En tout cas, elle n'est pas
01:27:41argumentée, visiblement, d'après ce que disait le producteur.
01:27:43– Pour le moment, ce n'est pas du tout, puisqu'on l'aurait
01:27:45appris de la bouche du producteur,
01:27:47qui n'en est pas informé.
01:27:49Je voulais rebondir sur une chose, parce que vous parliez
01:27:51du stand des livres à la fête
01:27:53de l'Huma, il y a un domaine dans l'édition
01:27:55qui a fait un bon spectaculaire
01:27:57depuis 2017, et l'instauration du
01:27:59space culture, c'est les mangas,
01:28:01les bandes dessinées asiatiques,
01:28:03donc la diffusion
01:28:05de la culture, et de la culture
01:28:07française en particulier,
01:28:09n'y a pas connu un
01:28:11développement considérable. Je lis
01:28:13sur le site du pass culture,
01:28:15qu'il est né de la
01:28:17volonté de mettre à la disposition
01:28:19des jeunes,
01:28:21pour favoriser l'accès à la culture,
01:28:23afin de renforcer et diversifier
01:28:25les pratiques culturelles, en révélant
01:28:27la richesse culturelle des territoires.
01:28:29Si une classe a envie de
01:28:31s'intéresser au contrefort
01:28:33des Pyrénées, difficile de faire l'impasse
01:28:35sur l'avenir de Lourdes, et si vous vous intéressez
01:28:37à Lourdes, vous ne pouvez pas faire
01:28:39l'impasse, pour le coup, sur son sanctuaire.
01:28:41Donc,
01:28:43effectivement,
01:28:45et comme l'a dit le producteur, des classes entières
01:28:47sont venues voir ce spectacle.
01:28:49Moi j'ai le souvenir, il y a quelques
01:28:51décennies de ça, des spectacles de Robert Hossein,
01:28:53des grands shows, notamment sur la vie de Jésus,
01:28:55qui avait un succès populaire
01:28:57considérable, et ça n'était pas du prosélytisme,
01:28:59c'était
01:29:01mettre des figures,
01:29:03et là en plus, c'est le cas avec Bernadette
01:29:05de Lourdes, puisque c'est donc
01:29:07des documents écrits,
01:29:09des procès verbaux.
01:29:11Voilà, je cherche les minutes,
01:29:13les minutes du procès.
01:29:15On est davantage, si vous voulez, sur un éclairage
01:29:17historique de personnages qui ont
01:29:19existé, et non pas sur
01:29:21du prosélytisme,
01:29:24tel que peut très bien le faire le Parti Communiste.
01:29:26Et des millions et des millions de pèlerins qui viennent
01:29:28à Lourdes aussi, il y a cet aspect
01:29:30également touristique, c'est peut-être moins le cas pour
01:29:32la fête de l'Huma. Avant de vous entendre
01:29:34Anne Coffinier,
01:29:36alors j'ai trouvé cet arrêté du 6 novembre 2021
01:29:38relatif à l'extension du pass culture,
01:29:40il est dit que le référencement
01:29:42des événements est décidé par une commission régionale
01:29:44de référencement à Dage,
01:29:46qui est chargée de vérifier que les candidats sont à même
01:29:48de présenter une offre correspondant aux attendus
01:29:50pédagogiques, éducatifs, artistiques
01:29:52et culturels des actions à mener.
01:29:54Alors là c'est dans le cadre scolaire, donc il y a une différence.
01:29:56Le pass collectif,
01:29:58et également le pass individuel.
01:30:00Là nous sommes dans le cadre du pass individuel,
01:30:02les demandes de référencement sont partées devant
01:30:04la commission de la région académique où est
01:30:06démissilé le siège social de l'offreur.
01:30:08Toujours est-il qu'il y a une commission qui se réunit.
01:30:10C'est l'argent public,
01:30:12il devrait pouvoir motiver leurs décisions.
01:30:14C'est là aussi où on ne comprend pas bien.
01:30:16Ce qui est tout à fait intéressant
01:30:18dans cette affaire, c'est qu'on voit bien
01:30:20ce qui a motivé le rectorat,
01:30:22c'est une logique de laïcité d'évitement.
01:30:24On évite tout ce qui a
01:30:26un point de contact
01:30:28avec la religion, et surtout la religion catholique.
01:30:30Alors,
01:30:32au même moment,
01:30:34on considère que Bernadette Soubirous,
01:30:36c'est pas possible, c'est trop religieux comme thème,
01:30:38même s'il y a une dimension historique, régionaliste,
01:30:40tout ce qu'on veut, au même moment
01:30:42on a Thomas Joly qui explique
01:30:44dans les tribunes des différents journaux
01:30:46que s'il a mis à l'honneur Jeanne d'Arc,
01:30:48alors là on se dit quand même
01:30:50Jeanne d'Arc, c'est quand même bien religieux,
01:30:52même si ça a été le héros
01:30:54de la République, la héroïne de la République
01:30:56très longtemps. Non, c'est parce qu'elle était
01:30:58un exemple, elle était une des plus
01:31:00grandes travesties de l'histoire.
01:31:02Donc en fait,
01:31:04on ne peut évoquer un personnage
01:31:06religieux
01:31:08que s'il incarne une des
01:31:10tendances, des choses qui sont valorisées
01:31:12aujourd'hui. C'est qu'en tant
01:31:14qu'elle aurait été travestie, alors excusez-moi,
01:31:16on voit très bien dans l'histoire, elle n'a pas été
01:31:18travestie du tout, il fallait
01:31:20chevaucher, donc elle avait des pantalons, et ensuite
01:31:22quand elle a été harcelée, probablement fait l'objet
01:31:24de tentatives de viol ou de viol en
01:31:26prison, elle a expliqué qu'elle remettait
01:31:28ses habits d'homme pour se protéger
01:31:30contre ses geôliers qui cherchaient à la violer.
01:31:32Donc le travestissement, en tout cas
01:31:34il n'était pas très volontaire, il était
01:31:36adaptatif à la situation.
01:31:38Donc c'est quand même effrayant
01:31:40le deux poids deux mesures,
01:31:42on a d'un côté une personnalité
01:31:44historique, religieuse,
01:31:46et mon Dieu, quelle horreur,
01:31:48oh là là, c'est horrible, on va parler de Dieu.
01:31:50Mais oui,
01:31:52ça fait partie des sujets, en philo,
01:31:54on étudie Dieu, en histoire, on étudie
01:31:56le christianisme, c'est la culture,
01:31:58c'est le sujet, et puis de toute manière il y a une dimension spirituelle
01:32:00dans tout être, c'est pas un drame,
01:32:02c'est pas un problème. Donc on évite,
01:32:04et de l'autre côté, alors on nous sort Jeanne d'Arc
01:32:06à moitié dans l'eau, parmi les personnages
01:32:08qui étaient dans l'eau pour ponctuer
01:32:10la... bref, on nous met Jeanne d'Arc
01:32:12à moitié dans l'eau, mais elle n'a le droit d'être là
01:32:14que parce que c'est une
01:32:16incarnation d'une des plus grandes travesties
01:32:18de l'histoire.
01:32:20Alors dans le même temps, Thomas Joly,
01:32:22dans le dernier papier, puisque vous citez ce papier,
01:32:24dit aussi que
01:32:26tout ça est très politique, enfin il l'avoue.
01:32:28Il dit que c'est très politique, que les questions de fluidité de genre
01:32:30ne sont pas nouvelles, ce qui est vrai.
01:32:32En fait, de là à voir Jeanne d'Arc
01:32:34comme un exemple de travestissement...
01:32:36Il y a le travail de Léon à ce moment-là.
01:32:38C'est quand même extraordinaire
01:32:40de voir,
01:32:42alors même que le président de la République a dit
01:32:44de manière très à droite,
01:32:46d'ailleurs, comme toujours, a dit en Algérie qu'il n'y avait pas
01:32:48de culture française, a priori.
01:32:50Le ministère de la Culture, c'est bien
01:32:52dans quel camp penche
01:32:54la culture française. Il y a bien une culture
01:32:56française puisque un passe
01:32:58lui-même la sanctionne, d'une certaine façon.
01:33:00Un passe la dirige.
01:33:02On va peut-être entendre Philippe Levillier dans un instant justement
01:33:04qui s'exprimait sur cette culture française
01:33:06avec, eh bien on revient aux Jeux
01:33:08Olympiques et cette cérémonie d'ouverture
01:33:10qui a été vendue comme étant l'antipuis du fou.
01:33:12Il a répondu d'ailleurs un petit peu dans le sens
01:33:14de ce que vous venez de dire Anne Coffinier. On va essayer de l'entendre
01:33:16pour clore cette émission. Mais avant, pardonnez-moi
01:33:18Mathieu. Non mais d'un mot, effectivement,
01:33:20sur ce que vous venez de dire. Quand vous regardez
01:33:22qui a pris la décision, en règle générale,
01:33:24l'administration, c'est toujours de la même façon.
01:33:26C'est-à-dire que ce sont les financeurs,
01:33:28donc les différentes administrations qui financent le dispositif
01:33:30qui se rejoignent dans le cadre d'une commission.
01:33:32Donc on peut supposer
01:33:34que la commission aujourd'hui est au niveau national
01:33:36et de référencement.
01:33:38Elle est composée de gens qui sont au ministère
01:33:40de l'éducation nationale, puisque le ministère de l'éducation nationale
01:33:42représente un quart du budget,
01:33:44et puis des gens qui sont au ministère de la culture.
01:33:46Et dans les deux cas, on le sait, on connaît l'idéologie
01:33:48de ces gens dans ce type d'administration.
01:33:50Ils pratiquent ce qu'on appelle le deux poids, deux mesures.
01:33:52Ils sont capables de distinguer,
01:33:54de différencier
01:33:56le motif politique
01:33:58d'aller à la fête de l'humanité d'un motif
01:34:00culturel, ce qu'on peut comprendre tout à fait.
01:34:02Mais ils seraient incapables de différencier
01:34:04le motif religieux
01:34:06du motif, justement, culturel
01:34:08que peut représenter, effectivement,
01:34:10le spectacle dont vous venez de parler.
01:34:12Ça s'appelle, je pense,
01:34:14la haine de soi. C'est-à-dire qu'en fait,
01:34:16ces gens-là, quand ils ont un prisme,
01:34:18ils ont une lecture de la politique
01:34:20culturelle qui pratique la haine de soi. C'est-à-dire qu'en fait,
01:34:22ils ne veulent pas traiter
01:34:24l'histoire de France dans sa globalité,
01:34:26et notamment le caractère, effectivement, lié
01:34:28aux points de contact religieux qui sont
01:34:30naturels. Jeanne d'Arc, c'est un personnage religieux,
01:34:32certes, mais c'est un personnage qui est politique, évidemment.
01:34:34Pour clore cette émission, je vous propose d'écouter
01:34:36Philippe Devilliers, qui s'exprimait hier
01:34:38dans son émission face à Devilliers.
01:34:40Justement, il évoquait cette cérémonie d'ouverture
01:34:42des Jeux olympiques. Et puis,
01:34:44tous les reproches qui ont été faits, on l'écoute.
01:34:52Alors, nous avons un problème
01:34:54technique. Je ne sais pas si on va pouvoir l'entendre.
01:34:56En tout cas, vous pouvez revoir l'émission
01:34:58sur notre site cnews.fr.
01:35:00Toujours est-il, Jonathan Cixous,
01:35:02le mot de la fin, le pass culture qui est présenté
01:35:04sur le site officiel du gouvernement comme une mission
01:35:06d'intérêt général, dont c'est partie prenante
01:35:08le ministère de la Culture et la Caisse des dépôts
01:35:10par le biais de son activité, Banque des
01:35:12Territoires, qui en assure la gestion
01:35:14et le développement. Mais la question, c'est
01:35:16les contenus ultra-politisés, embrigadant
01:35:18comme la fête de l'Huma. On peut le dire, c'est le cas.
01:35:20Il y a Rima Hassan qui est présente cet après-midi.
01:35:22Sans le dire. Sans le dire
01:35:24aux enfants, aux mineurs. Voilà, ce n'est pas présenté comme
01:35:26tel, en tout cas, lorsque l'on va sur le
01:35:28site du pass culture. Il n'y a pas tous ces éléments-là.
01:35:30Maintenant que vous avez levé le sujet,
01:35:32si je puis dire, je serais très intéressé
01:35:34de savoir combien d'entrées ont eu lieu
01:35:36ce week-end à la fête de l'Huma, grâce
01:35:38au pass culture. Ça permettrait de voir
01:35:40la proportion
01:35:42de jeunes
01:35:44étudiants qui ont utilisé
01:35:46ce pass-là
01:35:48pour pouvoir profiter de la fête de l'Huma.
01:35:50Ça permettrait de voir ceux qui sont
01:35:52politisés et ceux qui ne le sont pas.
01:35:54Et ça serait très intéressant, effectivement. On va essayer
01:35:56de faire le décompte.
01:35:58De demander au PC le décompte de sa caisse.
01:36:00Il faudrait aussi
01:36:02que des fêtes similaires,
01:36:04qui ont les mêmes éléments. Je pense, par exemple,
01:36:06à la fête de l'Iliade. Il y a un point
01:36:08boisson, un point merguez, un point bouquin,
01:36:10un point colloque. Il y a absolument les mêmes
01:36:12éléments. Au concert, peut-être qu'il n'y en a pas,
01:36:14mais il faut rajouter ça. Ça serait bien
01:36:16que, par exemple, l'Iliade dépose
01:36:18une demande au titre du pass culture pour
01:36:20voir ce qu'il aurait répondu. Allez, on va
01:36:22suivre tout ça de très près. C'est votre rendez-vous du samedi
01:36:24soir. Dans un instant, il est déjà prêt. Dans les
01:36:26starting blocks, Mathieu Bocoté face à
01:36:28le tour orchestré par Eliott Deval,
01:36:30en compagnie d'Arthur de Vatrigan.
01:36:32Pour ma part, je vous retrouve à 22h
01:36:34pour 100% politique. Excellente soirée
01:36:36sur notre antenne. C'était un plaisir
01:36:38une nouvelle fois de vous entendre.
01:36:40A très vite, chers amis.

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