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NewsTranscription
00:00Des socialistes qui ont donc fermé la porte à une entrée dans le gouvernement Barnier.
00:04Je pense à Carole Delga, notamment, qu'il a annoncé cette semaine, ou encore à Karim Bouamrane.
00:09Qu'en avez-vous pensé ?
00:10Écoute, ça y est, je pense que c'est la logique même.
00:12Aucun d'entre nous ne peut aller cautionner un gouvernement qui, en réalité,
00:18est un gouvernement qui vit sous la tutelle de l'extrême droite,
00:21et où l'on observe jour après jour les clins d'oeil appuyés qui sont faits par l'extrême droite.
00:27Donc, après avoir bâti le Front populaire, constitué le Front républicain,
00:33il y a une forme de cohérence à observer.
00:35Cette cohérence, c'est évidemment de ne pas participer à un gouvernement qui,
00:39à l'évidence, a choisi de placer la barre à droite
00:44à un moment où les Français ont placé en tête la gauche.
00:46Alors, parce que eux, néanmoins, soutenaient, je le disais,
00:49votre ancien camarade du Parti socialiste, Bernard Cazeneuve, contrairement à vous,
00:53est-ce que vous n'avez pas été un peu obtus sur ce nom définitif ?
00:56Est-ce que, finalement, vous n'auriez pas préféré un Cazeneuve à un Barnier, au final ?
01:00D'abord, arrêtons de laisser prospérer cette fable.
01:04Bernard Cazeneuve n'a jamais été envisagé par le chef de l'État.
01:07Et ce que le Parti socialiste a dit, il a dit que nous jugerions non pas qui, mais quoi.
01:13Et donc, que nous jugerions en fonction de ce qu'étaient les engagements pris
01:17par le futur Premier ministre, et notamment l'approbation de la réforme des retraites,
01:22l'augmentation des salaires, faire en sorte que les services publics
01:25puissent à nouveau être remis en état, alors même que l'on observe,
01:30en cette rentrée scolaire, le nombre d'enseignants qui manque,
01:33nos hôpitaux qui, pendant l'été, ont fermé les services d'urgence.
01:37Bref, toutes ces urgences-là, elles nécessitent d'être prises en charge.
01:41Et donc, la question n'est pas tellement de savoir qui, mais de savoir pourquoi faire.
01:44Et au moment où nous nous parlons, nous voyons bien que le cap donné par le chef de l'État,
01:49cette, non pas cohabitation, mais cette coexistence entre Michel Barnier,
01:55qui appartient aux Républicains, et la coalition qui a soutenu le chef de l'État jusqu'ici,
02:02ne conduit pas à une politique que nous pouvons soutenir. C'est aussi simple que ça.
02:06Mais on voit quand même que votre parti, le Parti socialiste, s'en trouve relativement divisé.
02:11Il y a des membres qui continuent de vous réclamer de libérer les socialistes de la tutelle insoumise.
02:15Je lisais dans West France également cette interview du maire PS de Saint-Nazaire,
02:18qui vous dit que vous êtes le faux soyeur de la gauche.
02:21Comment tenez-vous vos rangs aujourd'hui, Olivier Faure ?
02:23Écoutez, il y a toujours, dans les phases qui précèdent un congrès,
02:27des mots qui sont toujours un peu excessifs, pour ne pas dire davantage.
02:32Mais la réalité, chacun la connaît, si il n'y avait pas eu d'accord,
02:36s'il n'y avait pas eu de front populaire, aujourd'hui ce serait l'extrême-droite qui serait en train de gouverner.
02:41Et donc, je n'ai aucun regret, je l'assume parfaitement.
02:45Et donc, que celles et ceux qui ont des solutions à proposer les fassent connaître,
02:50et ensuite nous en discuterons.
02:51Mais pour l'instant, ce que je vois, c'est qu'il y a beaucoup de mots qui sont échangés,
02:55mais peu de propositions qui sont mises sur la table.