Chaque jour, Jean-Luc Lemoine vous offre une session de rattrapage de tout ce qu'il ne fallait pas manquer dans les médias.
Retrouvez "La session de rattrapage" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-session-de-rattrapage
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00:009h30 11h sur Europe 1, Culture Média, Thomas Hill et bien sûr on démarre cette émission avec la session de rattrapage de Jean-Luc Lemoyne
00:07et Jean-Luc nous recevons donc Michel Deniseau, ça doit vous faire quelque chose quand même non ?
00:12Bah comment ? Michel Deniseau, une légende des médias qui a côtoyé les plus grands, un des seuls à pouvoir dire des choses comme ça.
00:18Ah j'ai eu un petit problème avec Pompidou, le président Pompidou.
00:22Quand tu ne peux te vencer d'avoir eu une embrouille avec Georges Pompidou, c'est que t'es là depuis un petit moment.
00:30Il n'y a que Michel Drucker qui fait mieux avec son clash avec Clémenceau.
00:34On a failli connaître Napoléon.
00:37Michel a eu plusieurs vies mais pour moi évidemment qu'il suit un supporter de toujours du PSG, c'est d'abord le président de Paris que je vois.
00:44Mais je vous rassure Michel, je ne vais pas vous embêter avec ça, vous devez en avoir ras-le-bol.
00:48Non, en fait on en parle plus que de la télévision quand on croise des gens.
00:53Ce que m'avait dit Bernard Tapie vers la fin de sa vie, on se parlait de temps en temps et il m'avait dit que tu peux avoir interviewé la terre entière.
01:01On te parlera d'abord du PSG que de l'interview que tu as fait de Pierre-Paul Jacques.
01:06Je ne me compare pas à lui mais comme moi on parle de l'OM avant tout ce que j'ai fait.
01:10Donc c'est vrai que le foot marque beaucoup parce que donne des émotions plus fortes que ce qu'on fait à la télé.
01:14Mais moi comme je ne veux pas vous indisposer, je vais arrêter là.
01:18Michel Deniseau, ce sont des émissions inoubliables comme par exemple mon Zenith à moi avec ce générique inoubliable.
01:24Ils sont joueurs à la régie, je ne m'y attendais pas du tout.
01:28Michel, vous êtes aussi le créateur et présentateur de La Grande Famille ou de Télé Dimanche sur Canal.
01:32Et on va écouter ce passage où dans le brouhaha du studio, on vous entend clairement dans le fond.
01:39Michel, toujours la petite attention qui fait plaisir.
01:42Michel qui a commenté le premier match du championnat de France diffusé à la télé.
01:46Enfin oui, c'était sur Canal+, en 1984, je crois que c'était Nantes-Monaco.
01:51Et vous étiez avec le président de la Ligue, Jean Sadoul.
01:54Et c'est rare, pour une fois, ce n'était pas très clair ce que vous disiez.
01:57Je vous remercie beaucoup Monsieur le Président de nous avoir donné ce petit plus.
02:00Car je crois qu'on n'avait jamais vu un match de championnat en direct en France et ce n'est pas le premier.
02:04Ce ne sera pas le premier.
02:06Pardon Michel, mais vous pouvez vous reprendre, si c'est le premier, normalement c'est définitif.
02:09Ça ne peut plus changer.
02:10C'est ce que m'avait dit un jour Gad Elmaleh quand j'ai démarré Le Grand Journal.
02:14Il était parrain du premier numéro.
02:17On démarrait et il me dit « je suis venu parce que j'ai regardé hier, c'était très bien ».
02:22Michel Nizot, c'est une légende du journalisme, une référence.
02:25Mais est-ce que c'est un exemple pour les jeunes ?
02:27Franchement, je ne sais pas.
02:28Pour Brut, vous racontiez comment vous avez présenté votre premier JT.
02:32J'ai présenté sur un bureau, de façon très classique.
02:36Et j'avais mis un verre avec des martinis dans le tiroir.
02:40Entre les sujets, je buvais un coup à chaque fois.
02:43C'est en voyant cette vidéo que Julien Pichenay a décidé de devenir journaliste.
02:47Je me suis dit « ça a l'air pas mal ».
02:49Grâce à son métier, Michel a rencontré ou fréquenté des gens qu'on rêverait tous le croiser un jour.
02:54Robert De Niro, Prince, Michel Polnareff, Mike Tyson.
02:57Ou plus récemment, Adi Baddavi, sur la chaîne Bismarck, pour son grand entretien.
03:01Bonjour Adi Baddavi.
03:03Bonjour.
03:04Rapide par bruit, c'est comme son nom l'indique.
03:06C'est ça.
03:07Absolument.
03:08C'est un des leaders aujourd'hui du marché du vitrage automobile.
03:14Personne ne le sait, mais la vraie façon de Michel de Nizot, c'est pas le foot, c'est les pare-brises.
03:19Retrouvez d'ailleurs bientôt en librairie son nouveau livre « Les essuies glaces, mon jardin secret ».
03:25Michel, c'est aussi un style d'interview, jamais de fioritures, des questions ciselées qui vont à l'essentiel.
03:29Là par exemple, vous étiez face à Josiane Balasco.
03:31Est-ce que le dicton « femme à lunettes, femme à quéquette » est vrai ?
03:37Oui, c'était une autre époque.
03:38C'est ciselé.
03:39Michel, est-ce que vous poseriez cette question aujourd'hui à Sandrine Rousseau ?
03:42Et si oui, où souhaitez-vous être inhumée ?
03:46C'est une bonne question la deuxième, mais la première, pourquoi pas ?
03:51Ça dépend du ton de l'entretien.
03:54Avant, faut pas que ça arrive comme ça.
03:56Non, c'est ça.
03:57Faut que ça soit amené.
03:58Pour vraiment créer un climat.
04:00Car Michel a tout osé au nom de l'information du public,
04:03quitte à poser parfois des questions que personne ne se posait.
04:05Là, il était avec la comédienne Alice Saprich.
04:08Alice Saprich, peut-on parler de votre vie sexuelle ?
04:12Ah, il me faut beaucoup de temps.
04:15Pour y réfléchir ou pour en parler ?
04:17Ah mais non, c'est pas le dernier point de punchline, Michel.
04:20Vous avez bien sûr été à la tête du mythique Grand Journal
04:22où vous receviez quotidiennement les plus grands artistes.
04:24Et vous avez avoué, chez Eric Dussart, que la dernière année,
04:27pour éviter de voir tous les films des invités, vous aviez une feinte.
04:30Vous aviez une projection privée.
04:32Et je vous laisse raconter la suite.
04:33Et je m'en allais à la moitié.
04:35Et je commençais l'interview des acteurs et des actrices, les yeux dans les yeux,
04:38en détaillant extrêmement la moitié du film.
04:41Et je disais, on raconte la suite, et il me disait non, jamais.
04:44Ah, c'est beau.
04:46C'est très bien de voir que la moitié des films,
04:47mais du coup, Michel est quand même le seul à croire que Titanic se termine bien.
04:51Mais confidence pour confidence, Thomas fait pareil avec ses invités.
04:54Mais lui, il peut juste décrire le générique de début.
04:57Vous aviez aussi une feinte quand vous trouviez quelque chose de mauvais.
04:59On ne peut pas, en télé, inviter des artistes et leur dire que le film est mauvais.
05:03J'avais un mot passe-partout.
05:05Toute mon équipe savait que c'était un film réussi.
05:08Michel, je vous aime beaucoup.
05:09Alors, quoi qu'il arrive, je ne veux pas savoir ce que vous avez pensé de cette rubrique.
05:11Surtout si vous l'avez trouvée très réussie.
05:14C'était très réussi, non ?
05:15Elle est inqualifiable.