• il y a 15 ans
Perdu dans la province du Hainaut, à quelques kilomètres de la capitale, un petit village au doux nom de Silly a accueilli, dans son école champêtre, une dizaine de joyeux perturbateurs armés de caméras, perches, réflecteurs et projecteurs. La belle salle de gymnastique nichée dans la tourelle de l'aile gauche du bâtiment s'est transformée, le temps d'une journée de tournage, en décor d'une des scènes-clé du court métrage Mal de mère. Ce projet, mené par l'asbl Loupiote et orchestré par Véronique Dahout et Christophe Istace, est l'aboutissement d'une longue réflexion sur l'éducation à l'image. Cette association, active dans le milieu scolaire, a reÁu une aide pour réaliser un film écrit par des enfants et les mettant en scène, l'histoire de trois jeunes vivant la séparation de leurs parents sur fond de schisme linguistico culturel. Un deuxième film a également été réalisé pour expliquer chaque étape et chaque poste de la réalisation. Les enfants acteurs racontent les difficultés du métier : recommencer 4 voir 5 si pas 6 fois la même séquence, ce qui signifie deux heures de tournage pour 30 secondes de film, tout en restant concentrés pendant ces deux heures sous peine de les voir se rallonger si le réalisateur n'est pas satisfait ! Le glamour perd un peu de son éclat, mais au profit d'une compréhension active du cinéma. Démystifier le 7ème art, décortiquer chaque image créée, tout en recherchant le plaisir de l'implication et de la compréhension des jeunes spectateurs, tel est le défi que prétend relever cette association, tout comme les cinéastes et les professionnels du cinéma belge francophone, auquel nous joignons notre soutien et notre action.
http://www.cinergie.be/article.php?action=display&id=736

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