[#Reportage] CEMAC: cacophonie autour d’un supposé défaut de paiement du Congo sur le marché des titres publics
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00:00Dans un document exclusif consulté par nos confrères décomattants, il y a bientôt une
00:04semaine, le Trésor public congolais confirmait avoir manqué deux paiements sur sa dette
00:09fin août et prévoyait, dans le même temps, de réitérer ce défaut de paiement la semaine
00:14suivante.
00:15Le lendemain, le ministre de l'économie congolais, Jean-Baptiste Ondaye, évoquait
00:20un défaut de paiement dû à un dysfonctionnement technique qui peut survenir dans le fonctionnement
00:25quotidien des services financiers.
00:27Une situation quasi similaire à celle qu'a connue le Gabon il y a quelques mois et qui
00:32interroge sur la gouvernance dans ces deux pays.
00:35Les marchés des titres publics en zone CIMAC jouent un rôle primordial dans l'économie
00:39de la région.
00:40Ils permettent au gouvernement des pays de la zone CIMAC de lever des fonds pour financer
00:44leurs projets et leurs besoins budgétaires, à l'image de la cinquantaine de milliards
00:48de francs CFA additionnels dont aura besoin l'administration gabonaise d'ici la fin
00:54de l'année.
00:55A la preuve de leur importance croissante, les six pays de la zone CIMAC recherchent
00:58en ce troisième trimestre 2024 pas moins de 1133 milliards de francs CFA.
01:03Cependant, pour répondre à de tels besoins, l'ensemble des six pays doivent s'accorder
01:08à rimer leur politique budgétaire et stratégique pour éviter toute tension de trésorerie
01:13capable d'entraîner des défauts de paiement qui, eux, sont capables d'entretenir les
01:17inquiétudes du marché vis-à-vis des émetteurs publics.
01:20C'était d'ailleurs le cas du Congo-Brasaville la semaine écoulée.
01:23Entre défauts de paiement reconnus par le trésor public et dysfonctionnement technique
01:28qui peut survenir dans le fonctionnement quotidien des services financiers évoqués par le ministre
01:33de l'économie, une cacophonie aux conséquences non négligeables s'est instaurée.
01:38Résultat de cette cacophonie, le Congo qui concentre 34,9% de l'encours global des titres
01:43en circulation au 31 mars 2024, faisant de lui l'émetteur de références sur ce marché
01:49devant le Gabon et le Cameroun, a créé un climat de suspicion entraînant au passage
01:55un refroidissement des ardeurs des investisseurs régionaux sur le marché des titres publics,
02:00comme indiqué par nos confrères des comédiens.
02:03Entre mises en cause des mécanismes de sûreté mises en place par la Banque centrale pour
02:07assurer les remboursements qui elles-mêmes s'interrogent d'ailleurs sur les stratégies
02:12payées de ces membres et nécessité d'adopter des mesures correctives pour inverser la courbe
02:16de repli des investisseurs, c'est donc toute la CIMAC qui tremble après cet épisode.