Les chefs d'entreprise de l'Hérault sont invités à participer demain aux Rencontres des Entrepreneurs de France.
Une journée organisée chaque année par le MEDEF de l'Hérault, et destinée à prendre le pouls des entreprises et à échanger autour des questions d'actualité.
Une journée organisée chaque année par le MEDEF de l'Hérault, et destinée à prendre le pouls des entreprises et à échanger autour des questions d'actualité.
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00:00Jean-Marc Oluski, le président du MEDEF de l'héros, est notre invité.
00:03Bonjour Jean-Marc Oluski.
00:04Bonjour.
00:05Vous me disiez avant de rentrer dans ce studio que quand vous avez commencé à réfléchir
00:09à la journée de demain, à partir du mois de février-mars, vous aviez pensé un titulé
00:13« On chamboule tout ». Mais en fait, non, tout a été chamboulé entre-temps.
00:17Mais oui, ce n'était pas prévu « On chamboule tout », c'était dans l'idée d'expliquer
00:24à nos adhérents, parce qu'en fait le but c'est ça, c'est que nos adhérents se
00:26rencontrent, échangent et évaluent et évoluent dans l'entreprise de demain.
00:35Et l'idée de « On chamboule tout », c'est qu'il y a des évolutions nécessaires
00:38sur notamment la consommation, enfin voilà, on a des tas de conférences là-dessus avec
00:42des sociologues, des philosophes.
00:44Sauf qu'entre-temps, il y a eu une dissolution, deux mois sans gouvernement, un nouveau premier
00:50ministre, mais toujours pas de gouvernement.
00:51Mais toujours pas de gouvernement.
00:52Alors ça ne change rien à notre réunion, on va continuer à réfléchir, mais ce qu'on
00:56se dit quand même, et je crois que l'entrepreneur a l'instinct grégaire, et demain on va être
01:01nombreux à échanger autour de ça, ce qu'on se dit c'est que c'est compliqué.
01:04C'est-à-dire qu'en fait tous les entrepreneurs aujourd'hui, tous les chefs d'entreprise
01:08que j'ai rencontrés, que ce soit l'entrepreneur indépendant individuel qui a deux, trois
01:12salariés, que ce soit le grand patron de nos entreprises locales, ils sont tous dans
01:17la même dynamique.
01:18Ils se disent « Écoutez, pour l'instant je suis un peu déçu, déprimé, déconcerté
01:22» ça commence toujours par « dé » et puis ils me disent « Pour l'instant j'arrête,
01:26je bloque tout. »
01:27– Pardon Jean-Marc Oluski, mais tout le monde est comme ça, tout le monde se demande
01:30de quoi l'avenir va être fait.
01:32– Oui c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, mais sûrement que tout le monde est
01:35comme ça.
01:36– Mais dans le monde de l'entreprise…
01:37– Dans le monde de l'entreprise, nous on est obligés de prendre des décisions et
01:40sachez qu'en plus la qualité d'un chef d'entreprise c'est d'être optimiste.
01:43– Et d'anticiper.
01:44– Et d'anticiper.
01:45Alors le moral a un peu baissé, on reste optimiste, mais on se dit pour l'instant
01:49écoutez, on va bloquer les investissements, on va bloquer les emplois et ça va se traduire,
01:57vous verrez, ça va se traduire malheureusement dans la croissance du dernier trimestre qui
02:00est annoncée en baisse.
02:02– Donc ça, ça veut dire que c'est le deuxième effet qui se coule de la dissolution,
02:08certainement une économie française qui va tourner au ralenti, qui va souffrir d'une
02:13certaine forme de récession, même peut-être ?
02:15– Alors récession, je ne suis pas sûr, parce qu'heureusement, malgré tout, dans
02:18cet océan d'inquiétude, il y a eu les Jeux Olympiques, il faut s'en féliciter.
02:23– C'était une parenthèse.
02:24– C'est une belle parenthèse, et surtout c'est un apport de croissance, donc ça c'est
02:27important, mais malgré tout.
02:28Et on n'en a pas besoin, il ne vous a pas échappé, il y a eu le rapport Draghi qui
02:32est sorti hier entière, sur le décrochage de l'économie européenne par rapport à
02:35l'économie chinoise et l'économie américaine, donc on n'a pas besoin de ça, enfin on n'en
02:40a jamais besoin, mais là vraiment, on n'a pas besoin de ça.
02:43– Alors vous avez adressé une lettre à tous les entrepreneurs de l'ERO, je rappelle
02:46quand même que le MEDEF dans l'ERO, 82% de vos adhérents sont des TPE, PME de moins
02:52de 20 salariés, et que 80% des entreprises de plus de 250 salariés du département sont
02:58également adhérentes au MEDEF, ce n'est pas que les grosses…
03:01– Mais il faut tordre le cou à ça, arrêtez de dire que le MEDEF c'est le CAC 40, voilà
03:06ça c'est important.
03:07– Alors dans cette lettre notamment, vous dites que vous restez contre l'augmentation
03:10du SMIG, l'abrogation de la réforme des retraites ou l'augmentation massive des
03:14impôts, ça c'était dans le programme du nouveau Front Populaire, donc vous devez
03:17vous soulager, vous avez échappé à ça.
03:19– Alors on a échappé à ça, mais on ne sait pas à quelle sauce, si vous me permettez
03:22l'expression, on va être mangé.
03:23Aujourd'hui on reste, et c'est les chiffres, on reste parmi les pays avec les plus forts
03:30taux de prélèvements régulatoires, donc les impôts, on reste le pays au monde avec
03:35les plus fortes charges patronales en matière de salaire, donc en fait c'est clair qu'au
03:40jourd'hui on se dit, qu'est-ce qu'on peut, il y a un problème majeur, ce sont
03:44les finances publiques, donc il faudra aguerrer ce problème.
03:48– Mais avec un Premier ministre issu de la droite, Michel Barnier, on sait que ça n'a
03:51jamais été dans l'ADN de la droite l'augmentation des impôts, ça doit vous rassurer quand même
03:56quelque part.
03:57– Oui, ce qui me rassure, mais ce que j'entends, et je suis attentif comme vous à vos propos,
04:02il est sous surveillance, on parle de motion de censure, on parle de future dissolution,
04:07voilà, donc tant qu'effectivement on va écouter attentivement son discours de politique
04:14générale.
04:15– Comme tout le monde, il est tellement surveillé qu'il ne risque pas de se perdre
04:18Michel Barnier.
04:19– Quand il aura formé son gouvernement, on ne sait pas quand, on va écouter attentivement
04:22et on va voir ce qu'il dit, après aujourd'hui je pense que malheureusement on est dans une
04:27forme d'incertitude liée au fonctionnement de la 5ème République et que voilà.
04:32– Pour l'instant le souci il est plus politique qu'économique, c'est embêtant parce qu'on
04:37ne voit pas venir peut-être un rapport à la catastrophe.
04:41– Non mais en plus, il faut souligner un point aussi, c'est qu'on a eu une bonne
04:44nouvelle avec la baisse de l'inflation, la baisse de l'inflation et on ne s'y attendait
04:48pas, on avait prévu 2% à la fin de l'année, ça va être en dessous, les économiques,
04:52Banque de France, tout ça, je crois qu'ils sont 1,7, 1,8, donc c'était une bonne nouvelle,
04:57baisse des taux d'intérêt et donc économie plus facile, mais malheureusement effectivement
05:02la politique tient l'économie et c'est comme ça.
05:05– Ces rencontres des entrepreneurs de France est demain donc au domaine des Grands Chez
05:09à Mogliot avec modération, ce soir ça commence par un dîner et il y a beaucoup de politiques
05:14qui viennent, de députés, qui viennent de toute obédience, le MEDEF souhaite parler
05:22à tout le monde, on a le président du MEDEF, Patrick Martin, a lancé un front économique,
05:28vous voyez nous aussi on fait front et ce front économique c'est de parler aux parlementaires,
05:33et de leur expliquer effectivement la nécessité de l'économie et des entreprises.
05:38– Merci Jean-Marc Oluski, président du MEDEF de l'Hérault d'être venu d'ici matin,
05:41bonne journée à vous et bonne rencontre des entrepreneurs de France.
05:44– Merci beaucoup.