Jazzed de Anton Setola

  • il y a 15 ans
En compétition nationale au Festival du Court Métrage de Bruxelles et bientôt à Annecy, Jazzed, découvert à Anima, nous a semblé le film le plus abouti et a donc emporté, en même temps que nos cœurs, l’humble prix Cinergie. Véritable expérience cinématographique, ce petit film de sept minutes nous plongeait dans un déluge d’images coulantes, vibrantes et pétillantes, un torrent de sensations, le tout glissé sur une trame narrative tout aussi malléable, élastique et envoûtante que les trilles de Coltrane. On en était donc sorti enthousiasmé… et interrogatif. Mais qui est donc Anton Setola ?
À peine arrivé à Cinergie, avec quelques minutes de retard, en nage, le voilà prié de s’expliquer et sur son prénom et sur son nom, qui, il nous rassure, n’a rien à voir avec la famille du mafieux italien. Arrivé tout droit de Gand, il a cherché son chemin, couru pour être à l’heure. Tandis qu’il reprend un peu son souffle, s’ébauche une discussion où, flamand oblige, on se tutoie tout de suite et on saute d’une langue à l’autre, l’interview s’ébauchant en franglish où on s’emmêle les pédales, revenant en arrière pour s’assurer qu’on a compris, et on n’a rien compris justement, repartant, bifurquant, et tout cela dans la joie et la bonne humeur, beaucoup de malentendus, de rires et d’humour. Mais non pas sans sérieux, car, le jeune réalisateur flamand, énergique, tendu et joyeux, envisage le cinéma comme une expérience esthétique et visuelle, avec beaucoup de profondeur.
http://www.cinergie.be/entrevue.php?action=display&id=743

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