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00:00normalement qu'on entend les cloches trois fois. À notre
00:03baptême, à notre mariage, puis à notre mort. Ça fait que là,
00:06il n'y aura pas de service à Saint-François.
00:09C'est la gorge nouée que des fidèles devront tourner la page.
00:12Ces lieux de culte rappellent des souvenirs heureux.
00:15Ma fille est venue mourir à Saint-François là aussi.
00:18J'ai été baptisée là, je me suis mariée là.
00:21C'était le lieu où on célébrait les passages de la vie.
00:24La fabrique passe à une vitesse supérieure. Des objets à
00:27l'intérieur de l'église seront donnés ou vendus. C'est le cas
00:30notamment de l'orgue de l'église de Saint-Ludger, où une
00:33dernière messe sera célébrée.
00:35Pour venir regarder encore ce lieu-là et pour peut-être
00:38avoir la chance de recueillir quelques objets. C'est tout
00:41simplement symbolique.
00:42Je dis regarde, on veut ramener quelque chose.
00:45Certaines reliques seront aussi rapatriées vers d'autres lieux
00:49de culte.
00:50Les saints patrons de l'église, on va aussi rapporter les pierres
00:53d'hôtels. Vous savez, chaque hôtel, il y a une pierre où il
00:56y a une pierre.
00:58C'est un peu comme un sanctuaire.
01:00L'abbé Régis Pellerin procédera ensuite à la désacralisation
01:03des deux bâtiments, les 15 et 28 septembre.
01:06À travers un rituel qu'on fait à l'église, bien de dire que
01:09cette église-là va devenir maintenant profane. Ça veut dire
01:12aussi qu'on prend en note tout ce qui a été vécu là.
01:15Une cérémonie qui risque d'être émotive pour les paroissiens.
01:18Ça fait 67 ans que je suis ici.
01:20Ça nous fait de quoi perdre notre église. Puis il y avait
01:23peut-être des choses qu'on va peut-être vouloir garder.
01:26Mais qu'on pâtisse.
01:28Moi, ça ne me fait pas grand-chose, moi que bien.
01:30Je souhaite le mieux possible à tout le monde.
01:32La fabrique souhaite avant tout garder une vocation qui
01:35valorisera le caractère patrimonial des lieux. On
01:38connaîtra sous peu l'identité du promoteur.