• il y a 3 mois

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00:007h42, vous avez choisi France Bleu Saint-Etienne Noir. Toujours pas de fumée blanche pour désigner le nouveau locataire de Matigny.
00:07En revanche, on connaît le successeur de Laurent Wauquiez à la région de tout ça. On en parle avec notre invité David Valverde.
00:12Bonjour Yohann César. Bonjour.
00:14Patron du Parti Socialiste dans la Loire, l'espoir d'un premier ministre de gauche, c'est terminé ?
00:19Oui, on sait déjà depuis un bout de temps, puisque Emmanuel Macron a balayé la proposition du nouveau Front Populaire Lucie Castex.
00:27Mais on a l'impression que cette affaire, c'est un peu l'histoire sans fin. On est partagé un peu entre le vaudeville et le tragique comique.
00:34Et puis aussi un peu de colère dans ce que j'ai entendu hier soir en tant que militant de gauche, puisqu'il y avait une proposition qui était faite.
00:40Bon, ce n'était pas la nôtre. La proposition de Xavier Bertrand en premier ministre, évidemment, on ne soutient pas cette candidature.
00:45Mais c'est Marine Le Pen qui a usé de son droit de veto sur Xavier Bertrand. Et ça veut dire quoi ?
00:51Ça veut dire que c'est elle, maintenant, l'arbitre de la nomination du premier ministre. C'est assez grave, puisqu'on avait fait front républicain avec le Bloc central
00:59pour empêcher, justement, Marine Le Pen et Jonathan Madela d'arriver au pouvoir. Et on se rend compte qu'aujourd'hui,
01:05Macron recherche à avoir la bienveillance de Marine Le Pen, ce qui est grave pour notre démocratie.
01:10Aujourd'hui, pour la gauche, pour le nouveau Front Populaire, il faut sauver les meubles et il faut accepter de très gros compromis ?
01:16Je crois qu'il n'y a pas de compromis. Les électeurs ont placé le nouveau Front Populaire en tête.
01:22Ils veulent l'abrogation de la réforme des retraites, une augmentation des salaires, mieux vivre, en finir, tourner la page du macronisme.
01:30Si Emmanuel Macron avait pris ses responsabilités, il aurait simplement nommé Lucie Castex en tant que premier ministre.
01:37Et puis, il aurait demandé à son ancienne majorité de ne pas voter la censure. Et nous aurions aujourd'hui une première ministre
01:43qui ferait des propositions, texte par texte, où il y aurait évidemment le droit d'amendement à l'Assemblée Nationale.
01:49Mais nous pourrions discuter de l'abrogation de la réforme des retraites, de l'augmentation des salaires, de l'investissement dans les services publics.
01:55La gauche n'a pas fait d'erreur dans cette séquence politique qui dure depuis deux mois maintenant ?
01:59Regardez, on nous a demandé, début juillet, un nom. On nous a demandé de proposer quelqu'un. En une semaine, nous avons proposé Lucie Castex.
02:07Là, ça va faire plus de 50 jours qu'Emmanuel Macron tourne autour du pot pour nous proposer un premier ministre.
02:14On nous a demandé un programme. Nous avons été la seule coalition à se présenter à l'élection législative avec un programme politique.
02:21Ce n'était pas le cas de la Macronie, ni le cas des Républicains et encore moins du Rassemblement National.
02:26Nous avons un programme, nous avons une candidate, nous avons une feuille de route. Nous sommes la seule coalition à proposer cela.
02:31Donc non, pour moi, pas de fausse route, pas d'improvisation en tout cas dans ce que nous avons pu faire ces dernières semaines.
02:37Sera le bol que vous exprimez ce matin sur France Bleue-Saint-Etienne Noire ?
02:40Est-ce qu'il pourrait amener le Parti Socialiste à manifester samedi aux côtés de la France Insoumise ?
02:44Aux côtés aussi des écologistes stéphanois qui ont dit qu'ils allaient participer au rassemblement au Clapier à 16h samedi ?
02:49Nous n'appelons pas à l'organisation de ces manifestations. Ce sont les organisations de jeunesse et étudiantes qui le font.
02:55Et nous, nous avons dit à nos camarades que s'ils souhaitent participer aux manifestations, celles du Clapier par exemple à Saint-Etienne, ils peuvent le faire sans aucun problème.
03:02Vous vous y serez en tant qu'élu ?
03:04Oui, j'y serai en fin de journée, oui bien sûr.
03:06Vous êtes également élu à la région. On va aborder ce dossier-là également.
03:09Il n'y a plus de suspense cette fois-ci à la région. Le maire les Républicains de Moutiers, Fabrice Panoukouk, va devenir le nouveau président.
03:15Le faiseur de roi là, c'est Laurent Wauquiez qui a démissionné de la présidence, qui va rester conseiller régional.
03:21Est-ce que cette autre personnalité à la tête de la région va apaiser le fonctionnement d'Auvergne-en-Alpes ?
03:27C'est tout ce qu'on espère, d'avoir enfin un président de la région qui soit tourné vers les compétences de notre collectivité,
03:35que ce soit les lycées, les transports et la formation professionnelle,
03:38qui soit davantage attaché à réduire les fractures provoquées par Laurent Wauquiez plutôt qu'à son image personnelle.
03:44Donc nous verrons aujourd'hui s'il trace une première feuille de route de ces trois années et demie de mandat qu'il reste à la région.
03:51Nous, nous avons aussi des propositions à faire. On aimerait enfin faire de la vraie politique, proposition contre proposition,
03:58puisqu'avec Laurent Wauquiez, nous sommes plus devenus des experts en droit administratif et judiciaire que des opposants qui viennent dire
04:05« Ecoutez, nous on a ces propositions-là à faire. Est-ce qu'on peut en débattre ? Est-ce qu'on peut avancer dans l'intérêt de nos territoires ? »
04:10Vous faites référence aux différentes poursuites en justice qui visent Laurent Wauquiez.
04:15Fabrice Pannecouc, vous avez un mot sur lui. Vous le connaissez, spécialiste d'agriculture.
04:19Comment vous le jugez s'il devient président cet après-midi ?
04:22Il est davantage spécialiste des territoires de montagne et des espaces vaellens, puisqu'il est de Savoie.
04:26C'était son ancienne délégation. C'était assez récent qu'il était à l'agriculture depuis le départ de Jean-Pierre Tête.
04:32On le connaît peu. Ce n'est pas quelqu'un qui s'exprime régulièrement à la tête de l'exécutif.
04:37Nous pensions sincèrement que ça allait être Mme Stéphanie Pernot, première vice-présidente,
04:42qui devait, dans une logique institutionnelle, prendre la place de Laurent Wauquiez.
04:46Donc ça a été une surprise et aussi un désaveu pour elle qui a quand même fait tout le travail
04:52quand Laurent Wauquiez était absent et il était souvent à la région.
04:55Vous craignez qu'il ne soit qu'une marionnette, Fabrice Pannecouc, au service encore de Laurent Wauquiez.
05:01C'est en tout cas comme ça que vous présentez la politique de l'ancien président de la région ?
05:06On n'espère pas parce que j'ai travaillé sur la commune du Puy-en-Volay,
05:10donc j'ai vu comment ça s'est passé d'avoir un maire qui était aux ordres de Laurent Wauquiez.
05:14Donc j'espère simplement que ce nouveau président pourra travailler en toute autonomie,
05:19pourra prendre des décisions avec son exécutif, écouter la majorité
05:22et ne pas écouter le député de Paris, Laurent Wauquiez.
05:25La gauche présente un candidat ?
05:27Oui, c'est la première fois qu'on présente un candidat unique face à la droite.
05:31Ce sera Maxime Meyer, conseiller régional Européologie des Verts de l'Inde.
05:36Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin, Yohann César, patron du Parti Socialiste dans la Loire.
05:40On vous laisse prendre le train en direction de la région pour l'élection d'un nouveau président
05:44qui sera donc, sauf énorme surprise, mais elle a l'air de moutiller Fabrice Pannecouc.
05:49Merci et bonne journée.
05:50Merci.

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