Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l'Éducation nationale, est l'invité de Zacharie Legros dans "BFM Radio Soir" ce mercredi.
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00:00— Vous écrivez cette dissolution à une inspiration irrationnelle, un tempo hasardeux, des conséquences graves. Emmanuel Macron a eu tort de dissoudre, selon vous ?
00:09— Ah oui, ça, c'est certain. Mais je pense que chacun le voit. Donc c'est presque un lieu commun de le dire. Mais...
00:16— Maintenant qu'il y a les conséquences, d'accord. Mais au moment de l'acte, c'était déjà une mauvaise idée.
00:20— Beaucoup de choses peuvent faire l'objet d'approbations ou de désapprobations dans la vie politique. Mais c'est pas le cas de cela.
00:28Là, on ne voit pas les arguments pour le faire. Et c'est pas un jugement à postériori. Sur le moment même, il y avait quelque chose
00:34de très incompréhensible dans ce qui s'est passé. Pour ma part, je pensais qu'il y aurait une dissolution en 2024. C'est quelque chose que je disais
00:42avant le 9 juin. Mais je l'imaginais postérieure aux Jeux olympiques et comme le résultat d'un conflit institutionnel, ce à quoi sert une dissolution.
00:51La dissolution ne doit pas venir ex nihilo comme ça. Elle doit... Et certainement moins encore pour demander de faire de nouvelles élections
00:59un soir d'élection, si vous voulez. C'est vraiment... Ça obéit à une certaine grammaire que l'on comprend quand on regarde bien
01:07l'histoire constitutionnelle française et même d'ailleurs l'histoire constitutionnelle des régimes parlementaires européens.
01:13Donc il faut... C'est évidemment une erreur. Et aujourd'hui, il faut passer à autre chose, si je puis dire. C'est une façon de parler.
01:22Mais en tout cas, les conséquences sont graves. Et il faut sortir par le haut. C'est une meilleure expression que passer à autre chose.
01:28Sortir par le haut de la crise dans laquelle ça nous a plongé.