• il y a 2 mois
Dimanche 1er septembre avait lieu un rassemblement de supporters des Girondins de Bordeaux.
« Tous à Lescure » est né durant l’été et impulsé par deux amoureux du club au scapulaire : Jérémy Berrié & Djino Forté.
Leur but : rassembler et fédérer les amoureux du club derrière un message clair, le départ de l’actuel propriétaire, Gérard Lopez.
Résultat, du maire aux groupes de supporters ultras, il y avait du monde à Lescure dimanche après-midi.

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Transcription
00:00C'est un dimanche presque comme les autres, en cette veille de rentrée scolaire et après
00:07un nouvel été compliqué, les supporters des Girondins de Bordeaux ont décidé de
00:11se retrouver.
00:12L'appel est venu de deux amoureux du club, Gino Forte et Jérémie Berlier ont brisé
00:17la glace pour impulser un mouvement, la lutte du peuple Girondin pour sauver un club en
00:22perdition est au bord du gouffre.
00:25Avec Gino, qui sommes rattachés à aucun groupe de supporters, on n'a aucune étiquette,
00:30en mi-selle de passionnés, on a dit qu'il fallait faire quelque chose.
00:33Il y a eu un premier rassemblement que j'avais fait tout seul le 30 juillet dernier où ça
00:37a été fait en très peu de temps, en 3-4 jours, et les gens m'ont suivi.
00:41Et là, avec Gino, on voulait faire quelque chose de plus consistant, quelque chose de
00:45plus grand.
00:46Et les gens ont sûrement, je pense, vu l'engouement sur les réseaux sociaux, répondu au rendez-vous.
00:50Je pense qu'il y aura du monde, on a eu beaucoup de soutien.
00:53On a estimé des chiffres avec l'organisation, au niveau de la police notamment, donc on
00:58pense qu'on sera grosso modo entre 500 et 1000, on verra si c'est plus ou moins.
01:03Dans tous les cas, tant que les gens sont convaincus de ce qu'ils viennent apporter
01:06comme message, moi c'est ce qui m'importe.
01:08Maintenu sportivement en Ligue 2 fin mai, le FCGB s'est retrouvé épinglé par le
01:13gendarme financier du football français.
01:15D'abord rétrogradé en national, la direction actuelle a choisi de renoncer au statut pro.
01:21De facto, c'est la Nationale 2 qui attend finalement le club au scapulaire.
01:25Malgré les recours nombreux, le club est placé en redressement judiciaire, avec des
01:29dettes évaluées à 118 millions d'euros.
01:32Si des repreneurs semblent se présenter, rien n'a changé, Gérard Lopez est toujours
01:37le propriétaire d'un club où il est rarement présent physiquement, de quoi fédérer tous
01:42les amoureux des Girondins de Bordeaux, 6 fois champion de France, contre lui.
01:51Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez, Gérard Lopez
02:21Il y a eu un engouement qui s'est fait sur les réseaux et je suis supporter depuis 20 ans voire plus maintenant et je me suis senti, je ne sais pas, encore plus supporter que jamais à soutenir le club et de venir aujourd'hui pour dire au revoir à la direction qui est là, en place.
02:39On va dire qu'il n'est pas forcément connu pour avoir maintenu les clubs financièrement parlant et que notamment dans la communication etc. Il n'est pas sur le terrain, il est peu présent donc je pense que des acteurs locaux seront peut-être plus à même de donner l'esprit girondin au club.
02:59Je suis le club depuis l'âge de 5-6 ans. Je suis au sud, au stade, que ce soit à l'Escure ou à Galice, j'ai toujours été fidèle au sud et c'est vrai que de voir les Girondins dans cet état après ces années de gloire, ça fait mal au cœur.
03:17Mais on voit qu'on a quand même un socle de supporters toujours présent et que quoi qu'il arrive, on peut être même en régional, on aura toujours les supporters bordelais présents et on ne lâchera pas jusqu'à la mort, c'est dans nos tripes.
03:31Plus d'un millier de supporters sont bel et bien là, dont le maire de Bordeaux, Pierre Urmic. Il a fait le déplacement et est resté plus de deux heures pour prendre la température. Lui que l'on sait, très impliqué dans le dossier des Girondins de Bordeaux.
03:54Si je suis là, c'est parce que les organisateurs de la manifestation m'ont dit, écoutez monsieur le maire, on serait content que vous soyez là. Je n'ai pas forcément que des amis dans les gens qui sont là, mais quand vous êtes maire, il faut aussi être capable d'affronter quelques intempéries.
04:09J'en sais rien, j'ai des positions un peu tranchées sur le football qui ne sont pas forcément partagées par tout le monde, mais je tenais quand même à être là au moment où, je crois, tous ceux qui, à leur façon, à leur niveau, veulent sauver le club du Girondins, je veux leur dire que je suis dans le même état d'esprit qu'eux.
04:28Signe de la diversité, d'autres élus aussi se sont montrés dans l'opposition, juste pour leur amour, les Girondins de Bordeaux.
04:35Moi, j'ai vécu la grande époque des Girondins, d'une certaine manière, avec Bernard Lacombe, Alain Giresse, Baptiston, Trésor, j'étais au stade à ce moment-là. Après, il y a eu celle de Lilian, Wiltord, Feidouno, Ramé.
04:46Donc, ce n'est pas possible que ça puisse disparaître complètement. Mais comme d'autres endroits, dans d'autres pays, il y a ce phénomène d'attachement historique.
04:53Mais ce qu'on peut reprocher justement à Des Lopez et même à M6 et compagnie, c'est d'avoir effacé cette histoire-là, d'avoir renié cette histoire-là, d'en faire leur objet et de le voler à la population et à ses supporters, c'est ça qui est terrible.
05:07Et là, on le paye cher. Et donc, le sentiment, c'est aussi un sentiment de gâchis énorme, mais parce qu'on n'a pas su collectivement s'en occuper avant. On les a laissés casser quelque chose, une machine.
05:18Et je pense que là, aujourd'hui, ce n'est pas trop tard, mais il y a du boulot pour rattraper tout ça.
05:24Sur beaucoup de lèvres présents au rassemblement, la lettre ouverte de Gérard Lopez sortie la veille fait réagir. Un long pavé avec un début de mea culpa, mais surtout réaffirmer que le propriétaire, c'est lui, entaquelant parfois les élus en place.
05:39Écoutez, moi, en tant que maire, je revendique le droit de recevoir tous les investisseurs qui me disent être intéressé. Après, ça marchera ou ça ne marchera pas, je n'en sais rien.
05:49Mais en tout cas, je continuerai à recevoir tous les investisseurs qui sonneront à la porte de la mairie et qui me diront monsieur le maire, on a besoin de vous.
05:59Après, il faut qu'ils soient naturellement sérieux et qu'ils puissent aligner les sommes suffisantes pour être des partenaires financiers sérieux.
06:08S'il est toujours compliqué de faire venir sur un week-end des joueurs ou anciens joueurs, certains personnages historiques ont pu faire passer des messages de la lettre de René Girard à la présence d'Assa Nannini, double champion de France dans les années 80.
06:29Chers amis supporters, ces quelques mots pour vous dire ma tristesse. J'ai passé 8 ans au Girondins, 8 ans riche en résultats, fier d'avoir fait partie de la meilleure équipe française de la décennie 80.
06:50J'ai suivi la décadence du club qui s'est enfoncé tristement dans les bas-fonds du foot français. Comment peut-on en arriver là ? Je comprends votre colère.
07:06Il faut reprendre le taureau par les cornes et rebâtir un club, une équipe digne de cette ville avec des gens qui font du bien au club. Je pense qu'il y a des gens très compétents prêts à s'investir pour ce grand club. Merci pour lui.
07:28J'ai une petite surprise aussi aujourd'hui. C'est un monsieur qui est plutôt discret, qui ne veut pas venir parler peut-être, mais j'aimerais qu'on puisse se lever tous ensemble et accueillir quelqu'un qui a été double champion de France avec l'équipe, qui a été dans les années 80 un des joueurs de l'équipe. C'est monsieur Assa Nannini qui est là aujourd'hui et je pense qu'on peut l'applaudir.
07:58Ça, c'est la transmission. Ce sont les Girondins de Bordeaux.
08:20Présents également les acteurs du mouvement Girondins Socios. Ils militent pour un investissement des supporters et des acteurs locaux, pour une réappropriation du club par sa base.
08:36Nous n'avons jamais connu une crise aussi grave. Et il ne faut pas se mentir, nous allons affronter encore bien des épreuves. Et si nous voulons nous y préparer, c'est tous ensemble qu'il faut s'unir.
08:48Quand on dit nous, c'est nous les supporters de France, de Bordeaux, de Gironde, mais aussi des étrangers, comme en témoignent les dizaines de pays qui ont rejoint notre mouvement, aujourd'hui qui représentent en 10 jours plus de 2600 supporters.
09:00Socios et Bastia ont participé au sauvetage de leur club grâce à leurs propres mouvements sociaux. Ils sont maintenant au capital de leur propre club. C'est le cas aussi de Guingamp ou de Rouen par exemple.
09:18Nous souhaitons qu'un jour les Socios aient une puissance similaire à ce que nous pouvons connaître à Barcelone, au Real ou au Bayerne où on compte plus de 300 000 Socios. Ils se sont formés il y a plusieurs décennies. A nous aujourd'hui de commencer l'histoire qu'ils ont bâtie il y a près d'un demi-siècle.
09:37Nous sommes tous solidaires et réunis au sein d'une même fédération française, la fédération des Socios de France. C'est tous ensemble, ici à Bordeaux, mais aussi toute la France qui nous accompagne et nous sommes aidés depuis des mois et des années par l'ensemble des clubs qui ont fait ces démarches-là.
09:52Ils nous ont montré que c'était possible, à nous de faire le bon choix aujourd'hui. Nous pouvons faire le choix de répéter inlassablement les mêmes erreurs et attendre un Messie qui n'arrivera jamais ou bien faire le choix de prendre notre destin en main et c'est maintenant que tout se joue. Merci et allez Bordeaux, avant, aujourd'hui et demain !
10:11On a bien envie que les supporters et puis même y compris les habitants se réapproprient le club et donc ça pose le problème de retrouver un club associatif en dehors des logiques entrepreneuriales et puis que ce soit un club démocratique avec des décisions collectives entre les mains de la population, de la ville, de ses supporters, des fans.
10:30Et donc ça pose le problème, comme dans plein de secteurs économiques, d'une réappropriation démocratique, populaire et donc moi je soutiens tout à fait ce projet-là et je me retrouve dans cette revendication-là, y compris dans la revendication de dégager Lopez et tous les affaires du style Lopez.
10:45D'ailleurs, j'étais le seul à la Métropole, il y a trois ans, puisque je suis élu au conseil Métropole, à voter contre l'arrivée de Lopez en pensant déjà que c'était un problème et qu'il n'allait rien arranger du tout.
11:00Bien loin des 500 personnes au départ espérées, ils étaient environ 1500 au final à se rassembler un dimanche après-midi.
11:10Très peu de pluie, une météo clémente a permis donc aux supporters de divers horizons de se rassembler.
11:15Une véritable fierté pour les organisateurs, convaincus de la nécessité de cette journée et forcément heureux du résultat.
11:24Il y a un sentiment de fierté, d'appartenance aussi au même club et que ce club ne peut pas être abandonné en fait.
11:30Il y avait déjà une belle marche des Ultramarines hier pour accueillir les joueurs au stade, il faut le souligner.
11:35Et aujourd'hui, grâce à d'autres associations de supporters, comme le Northgate, le COP33, les Irréductibles, beaucoup de gens et l'appel aussi à tout ce peuple marin et blanc qui est venu en masse, je trouve qu'on a eu vraiment une belle manifestation.
11:54Un après-midi à part, comme une parenthèse enchantée, dans une ville de Bordeaux longtemps silencieuse.
12:00Les lignes semblent bouger mais le chapitre actuel du club au scapulaire est très loin d'être refermé.
12:06Seule certitude, le peuple girondin ne veut plus de Gérard Lopez et Gérard Lopez, lui, ne veut toujours pas partir.

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