Équipe de France : La relation Griezmann-Deschamps, "il y a une grosse fissure", pointe Rothen

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La relation entre le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, et son vice-capitaine, Antoine Griezmann pose question. Le plateau de Rothen s'enflamme revient sur leur relation, qui semble "pas loin d'être terminée" selon Manu Petit.

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00:00— C'est peut-être pour ça que t'es à Marrakech. — Oui. — Ouais, pour avoir des bonnes idées là-dessus. — C'est ça.
00:06— Voilà.
00:07— La relation Griezmann-Deschamps, donc. C'est-elle cassée à l'euro ? Vous pouvez nous appeler au 3216 pour débattre.
00:12C'est une question qui se pose puisqu'on est en plein rassemblement des bleus après 7 euros en Allemagne,
00:16les bleus à fond de l'Italie vendredi. Griezmann, donc le chouchou de Deschamps pendant des années et des années, qui est devenu remplaçant pendant 7 euros,
00:24remplaçant lors de la demi-finale contre l'Espagne. Comment Deschamps va-t-il le récupérer ? Pour toi, Jérôme, c'est un vrai dossier à gérer.
00:30— Écoute, je vais pas te dire cassée. Fissurée, oui. Cassée, non. Pourquoi ? Parce que si elle était cassée,
00:37je pense qu'Antoine, avec toute l'expérience qu'il a, à 33 ans, il aurait fait rideau sur l'équipe de France,
00:45sachant que Didier Deschamps a prolongé... pas prolongé, mais a été confirmé encore pour 2 ans,
00:50certainement la dernière grande compétition d'Antoine à la Coupe du monde. Il aurait dit « Écoute, la cohabitation, c'est plus possible,
00:58parce que j'ai pas digéré ce qu'il m'a fait à l'euro. Le traitement que j'ai reçu de la part de Didier Deschamps,
01:05qui me semble injuste par rapport à la prestation d'ensemble et au collectif, et même prestation individuelle de certains joueurs,
01:15où t'as l'impression que c'est lui... que lui qui a payé les mauvaises prestations, dans un premier temps.
01:20Appelle-toi le match de la Pologne. L'équipe type L.A. est là. Le seul qui saute, c'est Antoine Griezmann.
01:26Et on se souvient de sa réaction quand il est rentré. On y était sur place, Jean-Louis.
01:30On a vu qu'avec Olivier Giroud, c'est le moins qu'on puisse dire, ils sont pas rentrés avec le bon état d'esprit.
01:34Et on a senti beaucoup d'animosité entre le sélectionneur et Antoine Griezmann, mais à juste titre, encore une fois.
01:40Donc c'est pour ça que je te dis qu'il y a une grosse fissure, et que c'est avec le temps, peut-être, l'épreuve de confiance de Didier Deschamps,
01:49que cette fissure va résorber, peut-être, peut-être, et qu'on n'en est pas à la cassure.
01:57Mais, attention, parce que la gestion de Didier avec ses joueurs cadres, en général, il a toujours fait un sans-faute là-dessus, c'est vrai.
02:06Il les a tellement protégés, surprotégés, à commencer par Antoine, parce que moi j'étais le premier, rappelle-toi,
02:13les discussions qu'on a pu avoir avec Duga ou avec Manu, il y a 2-3 ans, même avec Eric Dimecco,
02:19qui était souvent contre moi, les prestations étaient très, très moyennes, au bout d'un moment, d'Antoine Griezmann.
02:24C'était pas le même rôle qu'il avait en équipe de France, et même lui, il l'a reconnu avant l'Euro.
02:28Pas le même rôle, un rôle plus défensif avec l'équipe de France qu'il a avec l'Atlético Madrid, en quelque sorte.
02:33Et c'est pour ça que dans les stats, très souvent, il est moins buteur qu'à l'Atlético Madrid.
02:40Mais même ça, si tu veux, cette relation-là, il a tout fait valser, Didier Deschamps, à l'Euro.
02:46Donc c'est pour ça que je te dis qu'on est passé par là.
02:51Moi, je peux pas être dans la tête d'Antoine Griezmann, mais quel que soit le niveau,
02:55quelle que soit l'importance dans un groupe, on a tous des statuts, en un moment.
02:59— Mais qu'est-ce qu'il aurait pu faire ? Le laisser titulaire, même s'il était moins bon ?
03:04— Bah, aller jusqu'au bout des choses. Avec lui, il a toujours été dans ce sens-là.
03:07Et donc je pense qu'avant la compétition, avant l'Euro, jamais, jamais, vu la réaction d'Antoine, de toute façon,
03:14même lui était surpris, jamais Didier lui a dit « attention ! ».
03:18Écoute, aujourd'hui, le maillon fort de l'équipe, c'est Kylian Mbappé.
03:23Quoi qu'il se passe, lui, il sera sur le terrain. Par contre, tout le reste, si vous êtes pas bons, vous dégagez.
03:28Il a jamais eu ce discours-là avec lui, sinon il n'aurait pas cette attitude-là. On est d'accord, non ?
03:32Je sais pas ce que t'en penses, Manu et Duga, mais moi, à mon avis, la surprise, elle était là.
03:39Et les vacances ont dû être... Je pense que les oreilles de Didier ont dû siffler.
03:44Moi, je vais te dire une chose. Pardon, Manu, excuse-moi, tu peux y aller ?
03:46Vas-y.
03:47Moi, je pense que Deschamps, il a une énorme chance, déjà, d'avoir un joueur comme lui.
03:52Je parle de ce qu'il a dans les pieds et surtout ce qu'il a dans la tâte.
03:55Je pense que Griezmann, c'est un seigneur, voilà, parce qu'il a avalé des couleurs, Griezmann.
04:00Il y a eu le Capitana, déjà, dans un premier temps, où il a eu une toute petite réaction, vraiment.
04:05Il y en aurait beaucoup d'autres qui, à sa place, l'auraient beaucoup plus mal pris que lui.
04:11Et puis, il y a cet épisode, bien évidemment, à l'Euro, qui est resté en travers de la gorge de Griezmann.
04:17J'ajoute un truc du gars, quand même, dans les couleurs qu'il a avalées, c'est lors du retour de Benzema.
04:22Il s'est retrouvé dans l'ombre du duo Benzema-Bablé et il n'a jamais bronché.
04:25J'allais y venir exactement, donc... Non, mais je t'en prie.
04:29Mais c'est vrai qu'il y a eu quand même des épisodes, même si l'amour a été sincère, je pense, de la part de Didier Deschamps pour Griezmann.
04:36Je pense que ça a été son vrai leader. Il a adoré ce joueur.
04:39Il lui a fait confiance. Les yeux fermés, il n'y a aucun problème.
04:42Mais il y a eu des moments quand même un peu très difficiles entre les deux.
04:46Griezmann ne s'est jamais exprimé. Il a toujours été... Voilà, c'est le joueur modèle, c'est le coéquipier modèle.
04:52Moi, je trouve qu'il est toujours resté, par rapport à d'autres joueurs qui auraient pu la ramener, très, très calme.
04:57Donc, je pense que ça, c'est la grosse chance de Didier Deschamps, d'avoir un joueur comme ça.
05:02Après, est-ce que les choses vont s'améliorer ou pas ? Je n'en sais rien.
05:06Je pense que Griezmann a aussi envie que son équipe soit un petit peu plus orientée sur un jeu et vers un jeu un petit peu plus offensif.
05:14Donc, est-ce qu'il y aura cette discussion entre les deux ? Sincèrement, du fond du cœur, je l'espère.
05:19Parce que si c'est pour une nouvelle fois, avoir Griezmann et le trouver dans une position qui ne lui satisfait pas et qui ne lui permet pas de s'épanouir, je ne vois pas...
05:27Mais du gars, on ne sait même pas où il joue aujourd'hui.
05:29Pour les deux joueurs. Mais oui, c'est ça. Mais parce que les choses ne sont pas définies.
05:31Parce que le style de jeu de Deschamps n'est pas défini. Parce qu'on ne sait pas vers où il va aller.
05:36Il y a trop d'inconnus, il y a trop de nébuleuses aujourd'hui dans le management de Didier Deschamps et dans les résultats qui sont venus s'associer à ce management qui est parfois un peu bizarre.
05:46On ne comprend plus rien.
05:47C'est surtout très contradictoire de sa part, Didier, parce que quand tu dis le placement de Griezmann, on ne sait pas trop.
05:56Il savait avant, rassurez-moi, la Coupe du Monde, on l'a vu au Qatar.
06:00On savait qu'Antoine avait un rôle de milieu de terrain relayeur.
06:05Il s'est perdu un peu parce qu'il a donné les pouvoirs à Kylian Mbappé aussi.
06:09Donc, il y a des choses qui ont fait que Deschamps a un peu perdu le fil.
06:13Et on l'a senti. On l'a senti dans ses changements, dans sa sélection, de rappeler Kanté aussi.
06:18Il y a des choses que Deschamps a laissé transparaître, qui n'étaient pas le cas.
06:25On le sentait beaucoup plus fort dans ses décisions sur de lui.
06:28On sentait qu'il y avait quelque chose de très fort venant de la part de Didier Deschamps, une espèce de leadership très naturelle qui a été remis en question.
06:34Quand même, sur ces derniers mois, sur ces derniers matchs, on l'a senti quand même entre le coach et les joueurs.
06:41Quelque chose qui était un peu bizarre sur le terrain.
06:44Manu, moi, je vais répondre à la question directement.
06:47Moi, je pense que les choses ne sont pas loin d'être terminées.
06:50La relation est cassée pour toi ?
06:52Je pense qu'elle n'est pas loin d'être cassée.
06:54Elle ne l'est pas encore tout à fait dans la mesure où il a été rappelé par Deschamps.
06:57Et qu'il a accepté.
06:58Oui, mais je pense que c'est un dernier tour.
07:01En fait, c'est comme ça que je le vois.
07:03Pourquoi ? Parce qu'avant, je sais ce que tu penses et moi, je pense parce qu'on est pareil là-dessus.
07:13Je pense que, et tu l'as montré toi avec Jacques Santini, t'as arrêté la sélection.
07:18Je pense qu'il attend que des anciens disent d'eux-mêmes, j'arrête la sélection.
07:21Je crois que ça, ça fallicite les choses.
07:23Ou alors, s'il ne le fait pas, je pense que Didier prendra la décision.
07:26Peut-être qu'il sera bon, Antoine Griezmann.
07:28Mais en fait, sur quoi je me base ?
07:29Deschamps, attendez que Griezmann dise, j'arrête.
07:32Les anciens, quand ils prennent trop de poids, généralement, les entraîneurs attendent que ce soit eux qui prennent la décision.
07:37Comme ont fait Loris et Varane.
07:38Exactement.
07:38Plutôt que d'aller au clash au niveau médiatique.
07:40Est-ce qu'il attendait avec Olivier Giraud aussi ?
07:42Voilà, exactement.
07:43Donc, je pense qu'il attend ça.
07:44Il a dit publiquement que Loris et Varane, il aurait aimé qu'ils continuent.
07:47Non, mais arrête.
07:48C'est la politique, c'est la communication.
07:50Pourquoi je parle de ça ?
07:51Ils ont tous cité les problèmes qu'il y a eu ces deux dernières années entre Griezmann, depuis l'accoulement du Qatar d'ailleurs.
07:56Que ce soit le positionnement, que ce soit dans la communication également.
07:59Parce que tu me dis, il ne parle jamais.
08:01Il a comme envoyé un scud pendant l'euro en train de Griezmann.
08:04On part en disant que c'était chiant à regarder.
08:06Donc, certainement chiant avant l'euro.
08:07Ça, c'était avant l'euro.
08:08Et à la fin de l'euro, il a dit, je me sentais de mieux en mieux.
08:10J'ai fini sur l'euro.
08:11Mais en fait, sur quoi je me base pour dire ça ?
08:14C'est que déjà, il a 33 ans.
08:16Il n'est pas tout jeune.
08:17Ça fait deux ans qu'il ne connaît que des pépins physiques.
08:19On l'a vu, il était cramé à l'euro.
08:21C'était pas le seul, justement, sur une longue saison qu'il avait son club.
08:24Donc, à 33 ans, vu le positionnement qu'il a, je ne suis pas persuadé que ça donne
08:28des gages de garantie d'assurance, justement, auprès d'Isidre Deschamps.
08:31La deuxième chose, c'est qu'Isidre Deschamps, depuis qu'il y avait sa collègue
08:36Vertébrale, qui était là depuis une bonne dizaine d'années, qui l'a accompagné depuis
08:40ses débuts en tant que sélectionneur, lui faisait partie de ces leaders-là.
08:43Et ils lui ont donné, justement, de la crédibilité en gagnant des titres en allant
08:47loin dans pas mal de compétitions.
08:49Aujourd'hui, à cette époque-là, justement, Isidre Deschamps faisait toujours son équipe.
08:53Il mettait toujours Mbappé et il mettait à chaque fois Griezmann les premiers sur le
08:58terrain, et il faisait l'équipe autour sur le plan tactique.
09:01Là, il a trimbalé en permanence Griezmann depuis le Qatar, depuis la Commune du Qatar,
09:06dans différents positionnements, c'est-à-dire qu'il n'arrivait pas en priorité dans son
09:09schéma tactique.
09:10À chaque fois, c'était la pièce qui pouvait lui donner l'équilibre tactique qu'il souhaitait.
09:14Donc, il le baladait au détriment du joueur.
09:18– Ça, Manu, ça s'est senti que pendant l'Euro, parce que là où je ne suis pas
09:20d'accord avec toi, c'est qu'à la Coupe du Monde et après la Coupe du Monde, Griezmann,
09:24on savait qu'il était dans les trois du milieu.
09:25– On est d'accord, mais quand je vois l'utilisation qu'il en a faite dans l'Euro, un coup,
09:29c'est lié droit, un coup, c'est derrière l'attaquant de pointe, un coup, c'est en
09:33relayer.
09:34– C'est sur le banc.
09:35– Et quand je vois, finalement, le coup pré-tombé, il a fini sur le banc contre la
09:38Pologne, alors qu'il n'a jamais été sur le banc avec Isidre Deschamps.
09:42Donc, tout ça me laisse à penser qu'il n'est plus dans la priorité dans l'esprit
09:46de Deschamps.
09:47Voilà.
09:48– Oui, en fait, moi, je vais aller plus loin.
09:49– Il ne faut pas avoir peur des mots non plus.
09:51Il a un peu humilié quand même, c'était un peu une humiliation.
09:55Il a la chance que ce soit Griezmann et que Griezmann ait accédé à ce débat.
10:00– Jérôme, c'est pire.
10:01Jérôme, c'est pire.
10:02– Jérôme, c'est pire, oui.
10:03– Parce que moi, je vais te dire, Duga, et encore une fois, je ne vais pas parler à
10:06votre place.
10:07Moi, je vais parler juste pour moi.
10:08Je ne suis pas Antoine Griezmann.
10:09Attention, n'allez pas me faire la comparaison ni rien.
10:12Mais j'avais mon égo, et je pense que tous les joueurs de foot ont un égo un peu surdimensionné.
10:19– Il aurait vu ta langue au 3ème, il aurait été énervé.
10:23– Moi, Didier Deschamps, il me fait ça, mais c'est rideau.
10:27À 33 ans, c'est rideau.
10:29C'est fini.
10:30– Oui, mais peut-être qu'il attend justement qu'il prenne la décision.
10:31– Et je suis persuadé que Christophe Dugarry ou Manu Petit, qui sont là, ça aurait été
10:36la même chose.
10:38– Sans ça, tu aurais envie de devancer l'entraîneur, tu lui dis, c'est bon, j'arrête.
10:41– Mais c'est pour ça.
10:42Parce qu'aujourd'hui, en fait, là où il est fort, Antoine, c'est qu'il a réussi
10:47quand même à faire peut-être son autocritique, à redescendre un peu.
10:50Parce que j'imagine, quand je te dis que les oreilles de Didier Deschamps ont sifflé
10:53pendant les vacances, imagine juste après l'Euro, quand il se retrouve avec la famille
10:57en vacances.
10:58Qu'est-ce qu'ils se disent sur l'analyse de l'Euro ? « Eh Didier, il n'a pas le
11:02droit de me faire ça.
11:03Tu te rends compte de ce qu'il m'a fait ? » Ça, c'est sûr.
11:05Je ne veux pas parler à la place d'Antoine, mais ça a été comme ça.
11:08« Oui, qu'est-ce que tu vas faire à la rentrée pour la sélection ? »
11:11Écoute, j'ai envie de faire la Coupe du Monde, donc je vais rester, je vais accepter.
11:15– C'est 11 ans.
11:16– On va voir le statut qu'il me donne.
11:18– Il ne peut pas avoir une personnalité différente de la vôtre ?
11:20Il ne peut pas, justement, avoir moins d'égo, se mettre au service du collectif et, justement,
11:25ne pas avoir toute cette rencontre avec un autre mec qui ne l'a pas avoir à toi.
11:28– Il le fait depuis des mois et des mois, au service du collectif.
11:30– Il voit les matchs.
11:31– Il voit les matchs, oui.
11:33– Le problème, il est là.
11:34– Je veux dire, il peut aussi accepter une décision qui est de le mettre sur le banc
11:36alors qu'il ne faisait pas la meilleure compétition de sa carrière.
11:38– Non, ce n'est pas ça.
11:39C'est que là, regarde, moi, je vais aller plus loin dans ta réflexion.
11:42– Oui, c'est peut-être ça aussi qu'il n'a pas fait de déclaration tapageuse derrière
11:45et il n'a pas vu son sac.
11:46– Mais ce n'est pas ça.
11:47– Il n'a jamais raté un match.
11:48– Il n'a pas été bon à l'euro.
11:49– Il n'a toujours été titulaire.
11:50– Il n'a pas été bon à l'euro.
11:51– Et quand tu vois ce qui se passe depuis deux ans, tu dis ça, Jean-Luc.
11:53Non, mais ce n'est pas possible, Jean.
11:54– Non, mais moi, je dis juste qu'il peut aussi accepter la décision.
11:57– Mais accepter quoi ?
11:58– Surtout qu'on est tous foudroyés par le fait d'avoir été sur le banc contre l'Espagne.
12:00– Mais ce n'est pas accepter ça.
12:01Non, il n'y a pas que contre l'Espagne, il y a contre la Pologne, il y a le match
12:06contre le Portugal où il joue, c'est le seul à sortir à la 60ème.
12:09– Oui.
12:10– Non, mais donc, si tu veux, il a montré que le déclassement, il avait lieu.
12:13Didier lui a montré…
12:14– Pour vous, l'Espagne lui a fait vivre l'enfer sur cet euro ?
12:15– Oui, parce que ça s'est vu dans ses réactions et sur sa tête, de toute façon.
12:22Tu sais, on était au stade, on a vu la relation, le petit regard avec la famille qui est venue
12:26et tout ça, quand le sélectionneur, il te casse la tête ou les entraîneurs, tu n'en
12:29fais pas, même s'ils font attention dans la communication, ils mettent la main devant
12:33leur bouche.
12:34Mais n'empêche qu'on a assez d'expérience pour lire quand il y a une frustration.
12:38– Moi, je vous trouve un peu dur quand même avec Deschamps, tu vois.
12:41– C'est toi qui dis ça ?
12:43– Oui, bizarrement, parce que je trouve que quand même, malgré tout, Antoine n'a
12:47pas répondu au niveau qu'il était.
12:51Il n'a pas fait une grosse compétition.
12:53De là à le sortir, de là à le sortir.
12:55– Comment tu te sens comporter, Duc, si on t'avait changé de poste à chaque match ?
12:58– Moi, je suis un imbécile, donc peut-être que j'aurais eu tort aussi.
13:02Mais ce que je veux dire, c'est que peut-être aussi le style de jeu qui était proposé,
13:06il l'a même mis dans un couloir à un moment ou un autre.
13:08– Donc, c'est vrai qu'Antoine n'était pas à son niveau, ça, c'est certain.
13:12Mais le jeu collectif aussi proposé, l'animation aussi proposée par Deschamps n'était peut-être
13:19pas la bonne et ne convenait pas à un joueur aussi.
13:21Donc, ce n'est pas que dans le sens, tout n'est pas dans la besace de Deschamps, c'est
13:26ça que je veux dire.
13:27– Non, en fait, moi, quand je dis que c'est Didier qui est responsable à 100%, c'est
13:33qu'avant l'Euro, il lui faisait une confiance aveugle.
13:37Antoine Griezmann faisait partie, comme Adi Manu, des premiers joueurs qu'il mettait
13:42sur le terrain.
13:43Et pour X raisons, je ne sais pas, parce que tu as fait un mauvais match d'entrée, alors
13:47même si tu ne le perds pas contre l'Autriche, derrière le deuxième, tu ne le gagnes pas,
13:52mais tu n'es pas bien.
13:53Le troisième, où il a l'occasion normalement de faire jouer les coiffeurs, ceux qui ne
13:58jouent pas.
13:59Là, il ne peut pas parce que le match est important, parce qu'il faut quand même
14:01le gagner.
14:02Et ils n'arrivent même pas à le gagner.
14:03Mais le seul qui paye, c'est Antoine Griezmann.
14:05Il y a une surprise, si tu veux.
14:07Mais pourquoi ? Parce que Griezmann lui a sauvé la tête.
14:11Combien de fois Griezmann a sauvé la tête de Didier Deschamps ? Et d'autres joueurs
14:14aussi.
14:15Et là, le problème, c'est que Griezmann n'arrivait pas à le faire.
14:19Il n'arrivait pas.
14:20Donc Deschamps, à un moment ou à un autre, il a essayé de chercher une autre solution.
14:22Il a ressenti à l'entraînement qu'il n'était pas bien.

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