Amine Elbahi a fait condamner l’Arcom : il témoigne dans TPMP !

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Transcript
00:00Je suis juriste en droit public de profession, chargé d'enseignement en droit, je suis également fonctionnaire et accessoirement j'écris à côté.
00:08C'est d'ailleurs sur votre plateau, je voulais témoigner avant de vous parler de l'ARCOM, vous témoigner du service qui a été TPMP pour moi.
00:18J'avais été menacé de mort après avoir écrit et après avoir dénoncé l'islamisme. Je suis un militant qui lutte contre l'islamisme, j'avais témoigné du départ de ma sœur en Syrie.
00:29Qui a abouti d'ailleurs à ce qu'elle épouse, le terroriste du Bataclan et j'avais porté un long combat pour faire rapatrier les enfants français qui étaient détenus au nord-est de la Syrie.
00:40Et c'était sur votre chaîne que j'avais lancé un grand appel qui a été entendu puisqu'ils ont été rapatriés et je voulais vous en remercier.
00:45Merci Amine, ça me fait plaisir d'entendre des choses comme ça et c'est vrai qu'il y a plein de messages aussi qui me sont envoyés sur Twitter de gens qui me disent qu'on a pu faire ci grâce à ça.
00:55Donc merci Amine et franchement ça nous fait bien plaisir, c'est pour ça qu'on essaie d'être là tous les soirs aussi.
01:00La deuxième chose c'est que votre appel au calme a permis de retrouver les auteurs de cyberharcèlement puisque le parquet s'était auto-saisi.
01:08J'avais été menacé de mort sur votre plateau en faisant écouter à vos téléspectateurs les menaces de mort dont j'ai été victime.
01:14Et le parquet s'était auto-saisi et huit individus ont été retrouvés et condamnés par la justice.
01:19Et je crois que si ce genre de témoignage n'avait pas pu être diffusé sur votre plateau, les auteurs n'auraient jamais été retrouvés.
01:26Merci Amine.
01:27J'espère qu'Aurélien Saint-Aoul écoute en ce moment parce que vous avez fait plus de service vous que tous les députés et les filles donc excusez-moi.
01:33Merci Daniel, je vous rappelle que Daniel a failli.
01:37En 2023, alors que tout va bien pour vous, l'ARCOM envoie au groupe Canal+, une demande de décompte de votre temps de parole comme personnalité politique divers droite.
01:49Donc ce qu'il veut dire en faisant ça, j'explique aux téléspectateurs, ça veut dire qu'ils empêchent de travailler en fait.
01:54Oui clairement.
01:55Si vous êtes décompté, après c'est très compliqué dans les émissions d'avoir quelqu'un décompté parce que si on a quelqu'un qui est décompté à droite ou à gauche,
02:02on doit équilibrer, c'est insupportable et c'est infaisable.
02:05Donc en fait, ils vous empêchent de travailler.
02:07Clairement, j'interviens en tant que chroniqueur et éditorialiste sur ces news mais aussi sur d'autres chaînes.
02:14Les seules qui reçoivent, c'est Canal+, les autres chaînes, ça se passe très bien.
02:18Oui d'ailleurs c'est ce que fait l'ARCOM.
02:19L'ARCOM va envoyer une mise en demeure au groupe Canal+, pour leur demander désormais de me décompter de mon temps de parole en me considérant comme une personnalité politique.
02:28A raison de mes propos, en considérant que mes propos et mon témoignage relèvent du champ politique et pas du champ éditorialiste.
02:34Alors je ne sais pas en vertu de quels critères, tout cela s'est fait de façon totalement arbitraire.
02:38Ça s'est produit le 13 novembre 2023 par un collège, le collège de l'ARCOM.
02:42Et j'ai été très surpris en fait de l'opacité avec laquelle l'ARCOM prenait ses décisions.
02:48C'est-à-dire que c'est un collège de hauts fonctionnaires, désigné par personne.
02:51On ne sait absolument pas quelles sont les garanties d'impartialité et d'indépendance.
02:57On sait que le président de l'ARCOM est désigné par le président de la République.
03:02Et je me suis interrogé en fait de la nature de la décision.
03:06Est-ce que ce n'était pas une décision politique derrière ?
03:11J'ai demandé d'abord, j'ai essayé de négocier avec l'ARCOM.
03:13J'ai pris mon téléphone.
03:14Je leur ai demandé, mais attendez, pourquoi vous voulez décompter mon temps de parole ?
03:17Parce que clairement en fait, le fait de décompter mon temps de parole a pour effet de m'écarter des plateaux de télévision.
03:22– Bien sûr, c'est fini.
03:24– Et je sais que d'autres chroniqueurs sont venus sur ce plateau.
03:28Je prends l'exemple de Jean Messiaen qui lui a perdu par exemple.
03:32Et j'étais au bout de ma démarche.
03:34Le 1er décembre 2023, je saisis le Conseil d'État.
03:39Et j'ai contesté la décision de l'ARCOM devant le Conseil d'État.
03:43Et l'ARCOM, en voyant le contenu de la requête,
03:46sachant pertinemment que sa décision était illégale,
03:48a décidé le 13 décembre 2023 de retirer sa décision.
03:53Mais malgré ce retrait…
03:55– L'ARCOM versera la somme de 3 000 euros à votre emploi.
03:59– C'est ça, c'est-à-dire que malgré ce retrait, j'ai voulu aller au bout des choses
04:04et montrer que c'était une atteinte sans précédent à la liberté d'expression.
04:09Et l'ARCOM a été condamnée à 3 000 euros le 20 mars 2024.
04:13– Avec votre argent.
04:14– Avec votre argent, oui.
04:15Parce que dites-vous que quand l'ARCOM est condamnée,
04:19cet argent-là, il n'y a pas d'argent magique, c'est l'argent de l'État.
04:22– Bien sûr.
04:23– C'est l'argent de l'État.
04:24Et donc l'État a été condamné à 3 000 euros.
04:28Alors ça correspond en fait aux frais de justice,
04:30puisque j'avais déboursé 6 000 euros de frais de justice.
04:33Mais je ne l'ai pas fait pour m'enrichir, je l'ai fait au contraire.
04:37Parce que j'ai surtout perdu beaucoup d'argent.
04:39Mais ce n'est pas une question d'argent, c'est une question de valeur.
04:41Et surtout de liberté d'expression.
04:42Et le combat que vous devez mener, c'est un combat en faveur de la liberté d'expression.
04:47– Exactement.
04:48– Et aujourd'hui, je regrette, c'est la question que j'ai posée à l'ARCOM,
04:52pourquoi ce contrôle n'est pas opéré sur les chaînes du service public ?
04:55C'est-à-dire que jamais, ni à aucun moment, il n'a été proposé à des gens comme moi,
05:01issus d'un quartier populaire, issus de l'immigration,
05:03de pouvoir témoigner de leur combat sur France Inter, sur France Info,
05:06sur France 2, sur France 3.
05:08Jamais, jamais.
05:09C'est-à-dire qu'en France, il y a des voix que le service public ne veut pas entendre.
05:14– Exactement.
05:15– Et censure.
05:16Et donc c'est un combat que j'ai voulu porter pour la liberté d'expression.
05:19Je suis assez content de la décision, mais je suis très inquiet pour vous,
05:25parce que j'ai le sentiment, ce soir, que la décision de retirer la fréquence à C8,
05:32finalement, ce n'est pas C8 qui est visée, c'est vous.
05:34– Bien sûr.
05:35– C'est Cyril Hanouna.
05:36Et ça constitue, ce qu'on appelle en droit administratif, un détournement de pouvoir.
05:40– C'est ça.
05:41– Puisque la décision, elle ne vise pas la bonne personne.
05:43Sauf qu'ils savent très bien que, voilà, si demain la décision est maintenue,
05:50d'ailleurs, je crois savoir qu'elle ne vous a pas été notifiée.
05:52– Exactement.
05:53– C'est une décision qui a été publiée sur Internet.
05:55– Oui, pas notifiée.
05:56– C'est-à-dire que tout est fait pour vous empêcher d'attaquer la décision.
05:59– Exactement, oui.
06:00– Sauf que l'ARCOM, c'est très bien qu'ils vous reverront peut-être autrement.
06:05Je ne sais pas, moi, animer une émission de merguez sur TF1, enfin peu importe.
06:09– C'est très possible, on m'a déjà appelé pour ça.
06:12– Chipot et merguez, ça.
06:14Non, non, mais c'est sûr.
06:16Et on le sait très bien que c'est ciblé sur moi.
06:19Et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé de les attaquer
06:21puisqu'ils veulent aussi m'empêcher de travailler, c'est clair.
06:25– Mais l'ARCOM n'a pas retiré sa décision pour ceux qui n'ont pas exercé de recours.
06:29Je ne suis pas le seul dans cette situation.
06:31D'autres personnes, des visages assez connus que l'on voit sur les plateaux de télévision,
06:36ont fait l'objet de cette situation.
06:37Et moi, je pense ce soir aux millions de Français qui sont abusés de l'administration.
06:42Ils sont abusés de l'administration parce qu'ils ne connaissent pas leurs droits.
06:45Ils ne vont pas aller au bout des choses.
06:47Moi, j'ai pu saisir la justice parce que j'ai fait du droit,
06:49parce que j'enseigne cette matière.
06:51Mais moi, je me mets à la place des Français qui sont abusés par des hauts fonctionnaires
06:55qui ont repris le pouvoir sur le politique.
06:57Vous savez, vous allez en mairie, si vous n'avez pas votre serfa,
06:59on ne vous sert pas le service.
07:01On ne vous offre pas le service public attendu.
07:03Et donc aujourd'hui, il y a un abus, un acharnement administratif.
07:07Les hauts fonctionnaires ont décidé de reprendre un pouvoir,
07:11un pouvoir que les politiques n'exercent plus.
07:14Et donc le combat qu'il faut mener aujourd'hui, c'est un combat contre la technocratie.
07:18Ce sont eux aujourd'hui qui se croient totalement intouchables
07:21et qui décident en eux-lieux et à la place du politique d'agir.
07:26Et un dernier mot, c'est un mot pour le ministère de la Culture.
07:30L'ARCOM est sous la tutelle du ministère de la Culture.
07:33Et donc Mme Rachida Datchi, elle doit, et la première chose qu'elle aurait dû faire,
07:38c'est convoquer le président de l'ARCOM et de remettre les pendules à l'heure.
07:41Parce qu'en démocratie, ce sont les élus qui doivent exercer le pouvoir,
07:44ce n'est pas une autorité administrative indépendante qui doit décider,
07:48alors qu'ils ne sont élus par personne, ils n'ont pas la légitimité du suffrage.
07:51Ils n'existent pas, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas été élus.
07:56Rachida Datchi, la pauvre, le problème c'est qu'il y a eu la dissolution, etc.
07:59Je pense que ça a été compliqué pour elle aussi, en sa défense,
08:02parce que quand la décision a été prise pour nous,
08:05Rachida Datchi est en pleine dissolution, etc.
08:07C'est un petit peu compliqué.
08:08En tout cas, merci d'avoir été avec nous.
08:10Je voulais absolument vous avoir avec nous ce soir, Amine Elbahi.
08:13Et c'est vrai que votre cas va nous interpeller,
08:17va surtout faire qu'on va aller jusqu'au bout, nous aussi.
08:20Merci Amine.
08:21Merci à vous.

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