Gérald Darmanin s’exprime depuis Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), à proximité du lieu du naufrage d’une embarcation transportant des migrants vers l’Angleterre, qui a coûté la vie à au moins 12 personnes.
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00:00— Nous faisons fonction. Il n'y a plus aujourd'hui d'intrusion dans le port de Calais, dans le tunnel sous la Manche, contrairement à il y a 20 ans,
00:06de moins en moins de départs du côté de la côte belge et d'Inquerquoise. Mais évidemment, c'est une continuité sans fin, puisque les gens,
00:12pour répondre à votre question, veulent partir en Grande-Bretagne. Et ce ne sont pas les dizaines de millions d'euros que nous négocions
00:17chaque année avec nos amis britanniques, qui ne payent qu'un tiers de ce que nous dépensons, nous, l'État français, depuis très longtemps.
00:22Moi, je voudrais remercier tout le travail qui a été fait depuis très nombreuses années, du démantèlement de la jungle de Calais par le ministre
00:29Bernard Cazeneuve jusqu'à ce que nous essayons de faire aujourd'hui, avec des moyens extrêmement importants. Nous devons absolument
00:36– et ça, c'est un point très important – rétablir des relations particulières avec nos amis britanniques. Le nouveau gouvernement britannique
00:43a évoqué un reset avec l'UE pour reprendre le mot du Premier ministre britannique. J'ai eu de très nombreuses échanges avec 4 ministres
00:51de l'Intérieur britannique depuis que je suis en responsabilité. Je remercie Mme la ministre Cooper. D'abord, j'ai eu un échange
00:56téléphonique avec elle tout à l'heure, des condoléances qu'elle adressait à la France. Mais aussi, je crois – et c'est très important,
01:02et ce sera sans doute le rôle du prochain gouvernement dès qu'il sera nommé et donc du prochain ministre de l'Intérieur – de négocier
01:08ce que nous demandons et ce qui a été demandé par le président de la République à Boris Johnson il y a plus de 2 ans,
01:13un traité migratoire entre la Grande-Bretagne et l'UE, parce qu'aujourd'hui, les personnes qui vont... Aujourd'hui, c'est sans doute
01:22des personnes de la Corne de l'Afrique qui ont été concernées par ce drame qui vont en Grande-Bretagne. Ils y vont pour rejoindre une famille,
01:29pour y travailler parfois dans des conditions qui ne sont pas acceptables en France. Et il est important de rétablir une relation migratoire classique
01:37avec notre ami et voisin de la Grande-Bretagne. Sinon, nous n'arrêterons évidemment pas, malgré tout l'effort que font les policiers et les gendarmes,
01:43ces difficultés qui touchent le nord de la France.