• il y a 3 mois

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00:00Pour terminer les GG, on va revenir quand même sur le fait majeur de ce week-end, à savoir la tentative d'assassinat.
00:06Donald Trump y a échappé de très peu. Il est arrivé à Milwaukee où se tient la Convention des Républicains qui doit l'introniser.
00:13La campagne américaine a totalement basculé. On va quand même revenir aussi sur les failles, peut-être, dans le périmètre de sécurité.
00:19On essaie de comprendre, dans un pays où on sécurise tellement les présidents, les politiques,
00:24comment a-t-on pu laisser un jeune homme de 20 ans, un tireur isolé, approcher aussi près ce meeting.
00:31Et pour ça, nous avons appelé Jérôme Poirot, l'ancien adjoint de la Coordination nationale du Renseignement.
00:42Jérôme Poirot, bonjour. Face aux grandes gueules, Didier Giraud, l'éleveur de bovins, Charles Consigny, l'avocat et Flora Gheballi, l'entrepreneur dans la tradition écologique.
00:51Alors, il y a à la fois le tir du jeune homme de 20 ans, mais aussi le tir de Riposte qui ont tué d'ailleurs Thomas-Mathieu Crocs.
00:58Jérôme Poirot, c'est vrai qu'on s'interroge. Que faisait ce jeune homme de 20 ans qui a tiré sur Donald Trump, seul, avec un fusil semi-automatique AR-15 sur un toit à 150 mètres du meeting ?
01:09Il n'aurait jamais dû être là, jamais dû être là avec cette arme. Il n'aurait jamais dû avoir l'opportunité de tirer sur Donald Trump.
01:19C'est une faillite comme il y en a eu peu dans l'histoire des États-Unis, même si plusieurs présidents ont été assassinés, si d'autres ont subi aussi des tentatives d'assassinat.
01:30Mais ce qu'on a vu hier, c'est ce qu'on appelle en France un scandale d'État.
01:35C'est une faillite considérable du Secret Service et donc indirectement du gouvernement américain et donc du président Joe Biden.
01:43Mais pour l'instant, ce n'est pas tellement dit aux États-Unis.
01:45Alors Donald Trump a félicité le Secret Service. Joe Biden a dit qu'il faut que la violence s'arrête, mais Joe Biden n'a pas remis en cause tout cela.
01:53Non, parce qu'il y a plusieurs enquêtes qui sont en cours, qui débutent.
01:56D'ailleurs, la patronne du Secret Service sera auditionnée à la Chambre des représentants lundi dernier.
02:02Mais on voit bien quelles sont les trois ou quatre failles principales.
02:06La première, et c'est qu'on commente le mot, c'est pourtant à mon sens la principale, c'est le défaut dans le domaine du renseignement.
02:14Parce que le meilleur moyen de se protéger d'un malheur qui peut vous arriver ou d'une attaque comme celle-là,
02:21c'est d'avoir identifié ce projet, ce complot, ce projet terroriste.
02:26C'est peut-être un tireur isolé, c'est plus compliqué.
02:28Ah ben, c'est leur métier. Et au sein du Secret Service, il y a en fait un service de renseignement intégré dont c'est la fonction en permanence
02:36de détecter toutes les menaces qui peuvent peser sur les personnes que le Secret Service protège.
02:42Et par ailleurs, le Secret Service s'appuie sur l'énorme machine de renseignement américaine.
02:47Donc, on doit pouvoir regarder en France ces derniers mois combien d'attentats qui étaient en train d'être préparés par des jeunes ont été détectés.
02:56Donc là, c'est la faille majeure parce que la sécurité, là où il est le plus facile de l'assurer, c'est par le renseignement et d'empêcher les actes qui sont en train.
03:05Et ensuite, sur place ?
03:08Alors ensuite, il y a manifestement l'organisation même de la sécurité de ce meeting, puisqu'on l'a vu, le tireur était à environ 150 mètres de Donald Trump.
03:19Ce qui n'est pas très loin.
03:20C'était près.
03:21Et donc, mais en dehors du périmètre qui était sécurisé.
03:25Donc ça, c'est totalement aberrant.
03:27Et donc, l'organisation elle-même est totalement défaillante.
03:30Et puis, pendant les événements eux-mêmes, il est sur le toit, il est armé et il n'est détecté et neutralisé.
03:39C'est-à-dire qu'il a subi des tirs après lui-même avoir tiré.
03:43Quand une menace de cette nature, un tireur sur un toit avec une arme longue, dont l'arme est dirigée vers la tribune, vers le président américain, il aurait dû être neutralisé avant d'utiliser son arme.
03:59Donc vous voyez, ce n'est pas une défaillance, c'est une faillite généralisée du secrétaire.
04:04Il y a aussi le fait que Donald Trump refuse d'avoir une vitre blindée devant lui, comme certains autres responsables américains utilisent.
04:13Oui, mais on pourrait le mettre aussi dans une vitrine blindée.
04:16Vous voyez, la démocratie, c'est aussi être au contact de la population, au contact des électeurs, au contact de ses supporters.
04:24C'est très important.
04:26Donc on doit être capable, dans une grande démocratie comme les États-Unis, de garantir la sécurité des candidats.
04:31Mais vous dites faillite de l'administration américaine.
04:35Bah du secret de service, c'est un service fédéral.
04:37Oui, c'est un service fédéral.
04:39Charles Consigny, question florale.
04:40Non, moi je...
04:43En même temps, il tue le tireur tout de suite, les snipers qui sont sur place.
04:49Oui, mais trop tard.
04:50Et les gars qui s'entendent de Trump, le plaque au sol immédiatement aussi.
04:55Très bien.
04:57Plus vite, par exemple, que les images de George W. Bush recevant une chaussure ont rejailli sur les réseaux sociaux.
05:05Les gars, ils mettent un moment avant de sortir de la pièce de derrière pour aller protéger le président.
05:13On ne sait pas ce qui aurait pu se passer.
05:16Il se prend une chaussure, mais enfin, voilà.
05:18Donc moi, je ne sais pas trop si c'est nul, mais c'est vous, c'est vous le...
05:23Tu tues le tireur, mais ça aurait été mieux passé trop tard.
05:27Normalement, si le tireur n'est pas nul, Trump est déjà mort.
05:29Comme le dit lui-même, je devrais être mort.
05:31Trump devrait être mort, en fait.
05:33C'est un miracle.
05:34Et comment c'est possible, ça ?
05:35Vous avez des détails de la scène ?
05:37Il n'avait pas le bon angle ou comment on peut percer l'oreille sans toucher le crâne ?
05:42C'est une question d'angle, simplement.
05:44Oui, c'est ça.
05:44Donc le tireur, il n'était pas peut-être dans le bon angle pour le tuer.
05:49On le voit très bien sur les images.
05:50Donald Trump bouge légèrement la tête au moment de l'impact.
05:54Donc ça s'est joué en gros à un centimètre.
05:56C'est un petit miracle.
05:58On l'a vu, il y a beaucoup de témoignages.
06:00Ça a été diffusé sur vos antennes.
06:02Plusieurs participants à ce meeting qui avaient vu cet individu sur le toit.
06:08Ils avaient vu qu'il avait un fusil.
06:10Ils l'ont signalé à des policiers qui étaient là.
06:12Alors, c'est des policiers locaux qui n'étaient pas des membres du Secret Service,
06:16mais c'est l'autre problème, manifestement, et l'autre défaillance.
06:21C'est l'articulation entre le Secret Service et puis les forces de police locales
06:25qui, elles, ne sont pas habituées à avoir à sécuriser ce type d'événement.
06:30Et cette articulation, elle est fondamentale.
06:33On le voit bien puisque des policiers ont été informés de cela.
06:36Et ensuite, l'information qui doit circuler de manière immédiate,
06:40manifestement, n'a circulé qu'avec un retard important.
06:45On a reproché à Trump de cette relevée
06:48parce qu'il avait voulu faire passer un message politique,
06:50montrer qu'il était toujours là, le point levé, etc.
06:53Et il pouvait mettre en jeu sa sécurité
06:56parce qu'à ce moment-là, on ne sait pas s'il y avait un seul tiraut ou plusieurs.
06:59Alors ça, c'est un sujet très intéressant parce que
07:02Donald Trump lui-même, d'ailleurs, se baisse, se met au sol.
07:06Ça montre qu'il a d'excellents réflexes, il a compris quelle était la situation
07:09et il sait quel doit être son comportement.
07:11Ensuite, les gardes du corps...
07:13Biden n'aurait peut-être pas eu le même réflexe.
07:14Il serait tombé tout seul.
07:16Mais en moins d'une seconde, le premier garde du corps lui tombe dessus,
07:21puis il tombe dessus tous, c'est normal, ils font rempart de leur corps.
07:25Et ils ne le relèvent que quand ils savent,
07:27parce que vous l'avez bien vu, ils ont des oreillettes,
07:29quand ils savent que le tireur a été neutralisé,
07:32qu'il n'y a pas d'autre menace qui est identifiée.
07:36La procédure, c'est de l'évacuer.
07:37Alors ça dépend de son état de santé.
07:39Là, on voit bien, ils s'aperçoivent,
07:41et puis d'ailleurs, Trump est conscient, donc ils peuvent parler avec lui.
07:44Donc ils le relèvent, mais ils doivent le relever,
07:47c'est comme ça que ça fonctionne, et on ne doit pas le voir.
07:50Il doit être totalement dissimulé par ces gardes du corps.
07:54Ils doivent utiliser des techniques aussi qui font que
07:58la personne qui est dans ces conditions-là ne peut pas en fait faire ce qu'elle veut.
08:02Ce ne sont pas des brutalités, mais ce sont des techniques pour l'évacuer.
08:05Mais il y a eu une négociation, en fait,
08:07et on le voit dans l'interview qu'il a donnée à des journaux américains.
08:10Donald Trump, il a discuté avec ces gardes du corps pour leur dire
08:15« Attendez », donc il voulait poursuivre le meeting.
08:18Là, on lui a dit non, mais il y a eu cette phase de négociation.
08:23Alors, est-ce que c'est une faute de ces gardes du corps ?
08:26Ce n'est pas n'importe qui, Donald Trump.
08:29Il ne se laisse pas faire comme n'importe qui.
08:33Donc, ils n'ont pas, je crois, ces gardes du corps,
08:37utilisé toute l'autorité qu'ils auraient dû avoir dans ces circonstances.
08:41Parce qu'en fait, contrairement à ce qui se passe en France,
08:45le secret de service dit il faut faire ça, le président doit s'exécuter.
08:49En France, par exemple, si Emmanuel Macron se balade
08:53et tout d'un coup, il veut aller dans un endroit, c'est à lui quelqu'un.
08:55Son service de sécurité dit non, monsieur le président,
08:57il ne faudrait peut-être pas, ce n'est pas raisonnable.
08:59Mais si Emmanuel Macron décide de le faire, c'est lui qui a le dernier mot.
09:02C'est la différence.
09:03Oui, oui, nous sommes un pays latin et moi, je trouve ça plutôt bien.
09:06De Gaulois réfractaires, même le président est réfractaire.
09:09On a eu beaucoup de présidents de la République.
09:12Regardez, Charles de Gaulle n'avait que quatre gardes du corps.
09:15Mais Jacques Chirac aussi détestait une protection trop rapprochée.
09:20Et considéré, moi, je trouve ça très, très bien.
09:23Voilà, il pouvait aussi prendre des risques, pas des risques déraisonnables,
09:27mais il faut pouvoir quand même se montrer.
09:30Il faut qu'il y ait ce contact avec la population.
09:32On se souvient de ce dont je parlais tout à l'heure.
09:34On se souvient de François Hollande qui, 20 minutes après Charlie,
09:38prend la voiture et va sur les lieux de l'attentat,
09:41alors que c'était une zone à risque.
09:44Ça, c'était pas très raisonnable.
09:45Ben non, justement, mais c'est ça qui est intéressant.
09:47C'est de voir que les présidents français se permettent
09:50plus normalement de l'attitude que les présidents américains
09:54par rapport à leur service de sécurité.
09:56Ils n'engagent pas que leur personne, ils engagent le pays.
09:58Oui, oui, mais forcément.
10:00Mais bon, je pense que c'est dû à notre caractère latin.
10:02En revanche, là où toute une série de présidents français,
10:05ces dernières années, ont fait ce qu'ils voulaient dans un domaine
10:09où ils ne devraient pas, c'est l'utilisation de leur téléphone portable.
10:12Par exemple, Obama, quand il est arrivé à la Maison-Blanche,
10:15a voulu continuer à utiliser son téléphone portable.
10:17Le secret de service a tenu bon et il a été privé de son téléphone.
10:21Chez nous, les forces de sécurité n'arrivent pas à empêcher
10:25les présidents de la République de continuer à utiliser des appareils.
10:28On a entendu des experts qui reprochaient aux gardes du corps de Trump
10:34de ne pas disposer des fameuses malettes en Kevlar
10:37dont disposent les gardes du corps français,
10:39qui sont ces malettes qui peuvent se débrouiller et qui sont pare-balles.
10:43Comment ça s'explique ça ?
10:45Non, alors il y a différentes techniques.
10:47Tous les services n'utilisent pas les mêmes méthodes,
10:50mais pour un cas d'évacuation comme celui-là, c'est normal.
10:54J'ai moi-même été il y a quelques années cobaye dans des exercices
10:57de cette nature d'évacuation, où on vous sort de la voiture,
11:01vous marchez avec 12 gardes du corps, c'est le plus gros dispositif
11:04dans notre système français, dit pour le pape.
11:07Donc vous êtes très, très encadré et puis ça défouraille de tous les côtés
11:12et on fait une bulle humaine autour de vous et on vous emporte
11:15jusqu'à un point sécurisé.
11:17Dans ces conditions, les malettes ou les parapluies en Kevlar, etc.,
11:20c'est plutôt pour se protéger de projectiles, de choses comme ça.
11:24Mais là, il est protégé par les gardes de corps.
11:27Je me souviens, Premier ministre à Hébron, visite à Hébron,
11:30il y avait des projectiles, on lui jetait des cailloux, je ne sais pas quoi.
11:32Il était protégé par cette malette en Kevlar, l'image était restée.
11:37Mais en France, finalement, on se sent à l'abri parce que déjà,
11:40les Français n'ont pas tous une arme à domicile.
11:43On ne peut pas acheter un fusil d'assaut à R15 comme ça.
11:47Alors en France, je sais qu'aux Etats-Unis, on n'en reposera pas.
11:49Il n'y aura pas de polémique sur la vente d'armes parce que c'est
11:52dans la Constitution.
11:53Chez nous, ça l'a créé.
11:55Mais chez nous, vu de France, on est quand même surpris d'apprendre
11:58qu'un jeune homme de 20 ans peut avoir ce fusil d'assaut et l'acheter librement.
12:03C'est son père, l'espèce qu'il a acheté, mais on ne sait pas, d'ailleurs,
12:06parce que le père offre à l'enfant.
12:08D'ailleurs, c'est le cadeau qu'on fait à ses enfants à Noël.
12:12Chez nous, il y a aussi des gamins de 12 ans,
12:14enfin de 15 ans ou de 17 ans dans les cités qui ont des kalachnikovs.
12:17Oui, enfin, c'est bon, il est d'accord, mais c'est peut-être pas plus légal.
12:21Celui-là, il l'avait peut-être pas de façon plus légale.
12:23Non, si, si, il s'était acheté légalement, ça a été vérifié.
12:25Oui, mais ça, c'est la culture américaine, si vous voulez.
12:27C'est comme si les Américains nous reprochaient à nous,
12:30Français, de boire trop d'alcool.
12:32Nous sommes les plus gros consommateurs d'alcool en Europe.
12:34Nous, Français, ça fait 50 000 morts par an.
12:38Vous nous voyez arrêter de boire du vin de ces excellents vignobles français.
12:44C'est culturel.
12:45Pardon, mais c'est moins dangereux que les armes à feu.
12:46Ça fait 50 000 morts.
12:48Ça fait 50 000 morts, mais le nombre de...
12:51Ce qui est dangereux, c'est le cumul des deux.
12:53C'est ça.
12:55Les Etats-Unis, c'est l'un des pays les plus criminels au monde.
12:58Bien sûr.
13:00On tire sur les présidents, on tire sur tout le monde,
13:03on fait des tueries de masse dans les écoles, les universités.
13:06Oui, mais moi, je ne suis pas un partisan ou un adversaire
13:10de la détention d'armes aux Etats-Unis,
13:14mais c'est leur culture, c'est leur histoire.
13:16Et s'il y avait une majorité d'Américains qui voulaient mettre un terme à ça,
13:20ça fait longtemps que ce serait fait.
13:21Ça passerait par les partis politiques.
13:23Ça passerait par un changement dans la Constitution
13:26pour qu'il y ait une prohibition dans l'ensemble des Etats-Unis.
13:29N'oublions jamais que c'est un État fédéral,
13:31donc l'essentiel des lois sont des lois propres à chaque État.
13:34Ils l'ont fait au début du 20ème siècle pour imposer la prohibition de l'alcool,
13:38ce qui n'était pas rien.
13:39Ça a nécessité une modification de la Constitution.
13:42Il y avait une volonté populaire des Américains.
13:44Manifestement, les Américains veulent qu'en matière d'armes,
13:47on reste à peu près en l'État.
13:49Est-ce que ce qui s'est passé aux Etats-Unis va faire réfléchir
13:53tous les grands de ce monde et qu'on va renforcer la sécurité
13:56de tous les chefs d'État, de tous ceux qui pourraient être menacés ?
13:59Alors les grands, peut-être, mais leur service de sécurité, forcément.
14:02Dès qu'il se passe quelque chose de si pépuleux,
14:05on regarde ce qui a fonctionné, ce qui a mal fonctionné
14:09et on regarde si, chez soi, dans son propre dispositif de sécurité,
14:15il n'y a pas des failles qu'on a vues se produire dans la nuit de samedi à dimanche,
14:21qui pourraient être les mêmes dans nos dispositifs.
14:23Donc forcément, c'est une occasion de perfectionner,
14:27d'améliorer tous les systèmes de protection.
14:29C'est quoi le périmètre de sécurité en France dans un tel événement ?
14:34Non, mais je veux dire...
14:35Alors c'est très variable, mais si on prend par exemple le défilé du 14 juillet...
14:39Vous avez une bulle, ce qu'on appelait une bulle, c'est la bonne expression,
14:44qui est d'abord une bulle qui vise à interdire toute intrusion de drones,
14:51ce qui est un sujet très, très difficile.
14:54Et vous avez évidemment...
14:55Alors hier, c'était particulier parce que pour pouvoir assister au défilé
14:58dans les tribunes, il fallait s'inscrire, il fallait un ticket, etc.
15:01Mais donc, en général, pour le 14 juillet,
15:04on est invité pour aller dans les tribunes.
15:07Donc on sait qui sera là.
15:09Il peut y avoir des inspections, filtrages...
15:11On l'a tiré sur Jacques Chirac le 14 juillet.
15:12Oui, il y a 22 ans, à la 22 Longue Rive.
15:15Et puis, il y a une surveillance, c'est-à-dire que c'est aussi un métier
15:17qui peut paraître très particulier.
15:19Mais vous avez des policiers dans la foule.
15:21Vous avez des gens qui observent sur les points hauts, des guetteurs.
15:25Vous avez maintenant des drones aussi qui sont perfectionnés,
15:27qui détectent tous les mouvements.
15:29Le 14 juillet, c'est une chose.
15:30Mais enfin, il y a la cérémonie d'ouverture le 26 juillet qui arrive.
15:33Là, c'est tout Paris qu'il faut surveiller.
15:35C'est six kilomètres de long, avec des toits partout, des immeubles partout,
15:40des snipers. Et puis, on vient l'avoir.
15:41Ça, c'est un défi.
15:44C'est un défi inédit.
15:45Alors, je ne suis pas sûr que le risque principal soit les snipers,
15:49mais ça pourrait être des drones.
15:52On le voit, il y a eu
15:55une amélioration des capacités des drones
15:58et de tout ce qu'on peut faire avec à cause de la guerre en Ukraine.
16:02Et là, vous avez une difficulté supplémentaire.
16:04C'est que vous pouvez avoir un tas de petits drones qui viennent de l'extérieur de la bulle,
16:07mais qui auraient pu être aussi positionnés à l'intérieur de cette bulle
16:11qui va protéger la cérémonie d'ouverture.
16:13Ça, c'est un des défis les plus importants.
16:17Il y a aussi le risque d'attentat.
16:19On l'a vu, venant, par exemple,
16:22commander, téléguider depuis Moscou ou depuis Téhéran.
16:26Il y a quelques semaines, ces cinq cercueils qui ont été déposés
16:28un samedi matin devant la tour Eiffel, à l'intérieur, il y avait du plâtre,
16:32mais ça aurait pu être autre chose que du plâtre.
16:34Et ça, c'était passé sous les radars,
16:36comme ce Russe au début du mois de juin qui était arrêté dans une chambre d'hôtel à Roissy.
16:40Il était en train de confectionner des explosifs.
16:43Un accident du travail, il s'est brûlé avec une partie des composants qu'il utilisait.
16:48Mais ça aussi, c'était passé sous les radars.
16:50Merci Jérôme Poirot d'avoir été face au GG.

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