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00:00Bonjour à tous, on est ici au Club France, c'est le journal des Jeux Paralympiques
00:05et c'est encore une journée chargée en médailles pour nos Français.
00:09Déjà en or en 2021 à Tokyo, Dorian Foulon a décroché un nouveau titre de champion paralympique
00:14en poursuite individuelle catégorie C5.
00:17En natation, les frères Portal ont partagé le podium sur 400 mètres nage libre
00:21avec Alex en argent et Kilian en bronze.
00:24La France a aussi décroché 5 médailles de bronze ce samedi
00:27en para-athlétisme Antoine Prost sur le 1500 mètre T46,
00:32les pères Berthier-Héros et Mérien Vautier en para-tennis de table
00:36et en paracyclisme Alexandre Léauté sur le kilomètre C1-3
00:40et Gatien Lorusso sur la poursuite C4.
00:42Dorian Foulon était d'ailleurs au Club France il y a quelques instants,
00:46il s'est exprimé au micro de Thomas Micot.
00:52Première émotion c'est juste exceptionnel, j'arrive pas à réaliser honnêtement
00:56ce qu'il se passe c'est encore de la médaille de la performance,
00:58oui je réalise mais c'est tout l'engouement qu'il y a derrière,
01:01ayant vécu Tokyo ça n'a rien à voir la saveur de la médaille
01:04et là je peux en plus profiter et j'ai 3 jours pour me remettre dans le bain
01:07le mois prochain mais c'est vraiment un truc de fou.
01:10La journée je me suis levé ce matin avec un peu de palpitant,
01:13franchement pour être honnête, assez stressé mais déterminé.
01:17La première partie s'est bien passée, franchement quand j'ai vu le Kylian
01:20me battre mon record du monde j'étais serein parce que je partais sur des bases de 4.15
01:23après ça s'est bien passé mais par contre l'entre-deux était vraiment très court,
01:26il n'y avait qu'à peine 2h30, en plus j'avais fait un gâteau sport
01:30pour pouvoir manger, prendre un peu d'énergie et les oiseaux me l'ont mangé
01:33parce que je l'avais mis sur le bord de ma fenêtre pour le frais
01:35parce que je n'avais pas de frigo et ce matin il n'y en a plus rien,
01:37petite anecdote.
01:38Du coup j'ai mangé 2-3 trucs et après je suis parti en finale
01:41beaucoup plus stressé mais le public m'a vraiment apporté dans les 7 derniers tours
01:44et le résultat est bon.
01:45Une source d'énergie c'est un truc de fou de partager ça,
01:48moi j'ai toujours rêvé de ça, plus jeune j'ai toujours regardé les athlètes
01:52olympiens et tout savourer ça, on parlait tout à l'heure des Jeux de Londres
01:55quand je regardais les Jeux de Londres avec des grands yeux,
01:57jamais j'aurais cru pouvoir vivre ça et d'avoir un club france comme ça
02:00je crois que ça ne s'est jamais vu, en paralympique c'est un truc de malade
02:05et j'insiste vraiment même tous les athlètes à venir partager ça
02:09parce que c'est une source d'énergie, merci au public de venir aussi nombreux,
02:12on en a besoin et ça nous permet de faire encore de plus belles performances
02:15et là franchement je vais avoir une énergie supplémentaire encore
02:20quand je vois tout l'engouement pour la suite de mes épreuves.
02:23Elle est vraiment belle avec ce morceau de la Tour Eiffel,
02:25on en a tellement entendu parler, c'est un truc de fou
02:29et maintenant il faudrait sa petite jumelle là, ça serait bien,
02:32c'est le but en tout cas pour le chrono, je sais que ça va être compliqué,
02:35j'ai travaillé pour, pour l'enchaînement des deux,
02:38on va tout faire pour et après il y a la route,
02:42l'idéal vraiment, c'est mon objectif, partir avec 3 médailles,
02:46peu importe la couleur aujourd'hui, maintenant j'en serais très content
02:48mais l'objectif c'est d'avoir le chrono.
02:54C'est la super coach de ces Jeux, Abin Yare, médaillé d'argent à Rio,
02:59a accompagné les taekwondoïstes Djelika Diallo et Zakia Koudadadi
03:03dans leur quête à la médaille, on les écoute.
03:11Une première expérience pour moi en tant que coach aux Jeux Paralympiques
03:16et j'avais envie de voir si j'allais ressentir ce que j'ai ressenti en tant qu'athlète
03:21ou voir s'il y avait une différence et sincèrement j'ai pris vraiment plus de plaisir
03:26en tant que coach qu'en tant qu'athlète, je pourrais pas l'expliquer
03:30mais le plaisir était décuplé avec mes athlètes sur l'air de combat
03:35et voilà le fait que tout ce qu'on fait en entraînement,
03:39quand je suis à fond derrière elle, quand elle pleure parce qu'elle est fatiguée
03:44et que je l'ai remotivée pour revenir, je me dis qu'on n'a pas fait tout ça pour rien,
03:49que je ne les ai pas embêtées pour rien, que le travail a payé enfin,
03:52donc c'est vraiment magique, c'est exceptionnel, c'est un rêve, vraiment un rêve.
03:59Ça représente tout le travail qu'on a fourni ensemble durant 5 ans
04:04et je suis très fière d'avoir remporté la médaille d'argent.
04:09J'ai gagné contre la championne paralympique en titre,
04:13du coup le premier combat c'était vraiment important pour moi de le gagner
04:16et grâce à ça j'ai pu me projeter jusqu'en finale.
04:22Non je ne suis pas déçue parce que pour moi mon objectif, vu que c'est mes premiers Jeux,
04:26c'était de faire un podium et là je suis arrivée jusqu'en finale quand même,
04:32c'est incroyable et je suis fière de moi.
04:35Moi j'ai arrivé en France en 2021 et après direct je suis habite à l'INSEEB
04:40pour s'entraîner avec l'équipe de France et j'ai rencontré Abine Yaré en 2022,
04:45et il est mon coach.
04:47Moi depuis 3 années je travaillais dur avec Abine Yaré,
04:50toutes les journées à l'INSEEB, avec 7 kg de régime,
04:54avec beaucoup de douleurs, il y a beaucoup de news négatives dans mon pays,
05:01avec tout, mais je savais que j'allais gagner, j'allais rentrer avec une belle médaille.
05:05Mais aujourd'hui, voilà, ça va passer avec ça.
05:09Pour moi il est une star dans ma vie, à cause d'elle aujourd'hui je suis en progrès,
05:14j'ai gagné la médaille bronze.
05:16On est les deux ensemble, on y va pour Los Angeles.
05:20En fait mon objectif pour la Paris c'est de gagner la médaille,
05:23le deuxième c'est de montrer force pour toutes les filles et pour toutes les femmes dans mon pays,
05:27en Afghanistan, et pour tous les réfugiés à Paris, en France et dans le monde.
05:31Cette médaille c'est pour toute ma famille, plus pour ma mère,
05:34ils sont tous venus pour mon combat de 29 coups au Grand Palais,
05:38ils ont pleuré, je suis très très fière de ma famille,
05:42à cause de ma famille aujourd'hui je suis là pour le continuer de l'espoir,
05:45parce qu'en Afghanistan il n'y a pas de chance pour la fille,
05:52tu es libre pour tout, mais ma famille c'est open-minded,
05:55c'est tout, tu es libre pour tous.
06:03Dimanche, les épreuves de triathlon débutent,
06:05Alexia Ankinkan, championne paralympique,
06:07tentera d'aller chercher sa deuxième médaille d'or ici à Paris,
06:11quant à la championne du monde Élise Marc,
06:13elle participe à ses troisième jeux avec un objectif clair,
06:17remporter sa première médaille paralympique,
06:19retour sur son parcours dans l'origine.
06:22Élise Marc, j'ai 36 ans,
06:244 fois championne du monde de para-triathlon,
06:264 fois championne d'Europe de para-triathlon,
06:29j'ai fait les Jeux de Rio de Tokyo,
06:31et là je me prépare pour Paris.
06:33Je suis double amputée tibiale, donc en dessous du genou,
06:35et je cours avec des prothèses.
06:45J'ai découvert le triathlon grâce à des collègues de travail,
06:48je faisais des études d'ingénieur en apprentissage,
06:51et mes collègues, lors des pauses café,
06:54ils parlaient de leur entraînement, de leur compétition,
06:56et c'est comme ça que ça m'a donné envie de me lancer.
06:58C'est en 2004 que j'ai eu mon accident,
07:00c'est en 2012 que j'ai commencé le triathlon,
07:02donc il y a vraiment eu un gap entre les deux,
07:04ça ne s'est pas fait du jour au lendemain.
07:06L'envie de me dépasser, de me prouver de quoi j'étais capable,
07:10c'est vraiment ça qui a été moteur dans la construction de ma carrière.
07:13Quand j'ai commencé le triathlon,
07:15je n'avais pas l'objectif de performance,
07:17c'était déjà prouvé à moi-même que j'étais capable d'en faire un.
07:21Je me suis de plus en plus investie,
07:23et c'est comme ça qu'en 2014 que je fais ma première sélection en équipe de France.
07:26La première course que j'ai gagnée,
07:28je voyais encore tout le travail qu'il y avait à faire après,
07:30donc c'était le début,
07:32et je voyais que c'était une aventure,
07:34je ne savais pas où elle allait me mener,
07:36mais c'était vraiment un chemin dans lequel je pouvais vraiment m'épanouir.
07:44La première fois que j'ai gagné le titre de championne du monde,
07:48c'était en 2017.
07:50Ma grande concurrente, c'était une athlète russe,
07:52j'étais toujours derrière elle,
07:54et cette année-là, j'ai fait des gros progrès en course à pied,
07:57et quand la fin de la course à pied,
07:59je vois qu'elle n'était pas revenue sur moi,
08:01j'ai fait yes, yes, c'est bon, cette fois, je l'ai battue !
08:05Les doutes que j'ai eus au cours de ma carrière,
08:07ça a été surtout par rapport aux catégories qui sont retenues,
08:11parce qu'à Tokyo, ma catégorie n'était pas retenue pour les Jeux,
08:15à Paris, c'est la même chose,
08:19mais la différence pour Paris,
08:21c'est que j'ai la possibilité de concourir dans la catégorie du dessus,
08:24et on s'est rendu compte avec mon entraîneur
08:27que c'était possible de concurrencer les athlètes de cette catégorie,
08:32donc on s'est lancé dans ce challenge.
08:37J'ai fait les Jeux de Tokyo,
08:39mais en paracyclisme,
08:41donc comme je l'ai dit, ma catégorie en triathlon n'était pas retenue.
08:44Ça m'a fait découvrir une autre façon de s'entraîner,
08:47d'aborder les compétitions,
08:49et pour moi, ça a été une expérience hyper enrichissante.
08:53Je fais dixième sur la course en ligne,
08:55et douzième sur le contre-la-monde.
08:57La sélection, c'était déjà un énorme challenge,
09:00j'ai obtenu ma sélection en faisant deuxième au championnat du monde en contre-la-monde,
09:06donc forcément, faire douzième au jeu,
09:09c'était une déception.
09:13Concernant les Jeux de Paris,
09:15je pense que je n'ai jamais été aussi prête à la borde d'une Olympiade.
09:18Aujourd'hui, j'ai vraiment envie d'y aller,
09:20j'ai envie d'être présente,
09:22j'ai envie d'être là sur le ponton de départ,
09:25et je sais que toute ma famille sera présente.
09:28J'ai été quatre fois championne du monde,
09:30quatre fois championne d'Europe,
09:32je n'ai jamais eu de médaille au jeu,
09:34et réussir en avoir une, ce serait juste incroyable.
09:41Vingt ans plus tard, Audrey Cayolle et l'équipe de France de basket-fauteuil
09:44sont de retour aux Jeux Paralympiques de Paris 2024.
09:47Nous avons rencontré le capitaine des Bleus,
09:50qui participe à ses deuxièmes Jeux, après Athènes, en 2004.
09:58J'ai débuté le basket dès l'âge de 4-5 ans,
10:01aux Antilles, en Guadeloupe.
10:04Ensuite, à l'âge de 15 ans, j'ai malheureusement eu un accident au basket,
10:09qui m'a valu une paraplégie.
10:16Il faut savoir que c'est un sport de la commune d'où je viens,
10:19en Guadeloupe, Pointe-Noire, c'est le sport phare.
10:21Il n'y a que des basketteurs là-bas.
10:23Mon cousin, Michael Gelabal, aussi vient de là-bas.
10:26Donc on a grandi ensemble.
10:28Le basket, ça fait partie de notre vie, de notre culture.
10:31On a toujours bouffé basket de matin à matin, jusqu'au soir.
10:35C'était tout naturellement qu'après mon accident,
10:37je me retourne vers le basket antiques.
10:42C'est une discipline très spectaculaire.
10:44Il y a pas mal de contacts.
10:45Il ne faut pas oublier qu'on est sur des fauteuils.
10:47Les fauteuils, quand ça s'entrechoque, c'est du métal.
10:49Ça fait du bruit, c'est intense.
10:51Ça reste aussi un beau sport collectif à avoir.
10:56Contrairement à ce que je peux faire la comparaison avec le valide.
11:00Dans un contre un, le joueur pourra passer à son défenseur.
11:04Là, l'aspect collectif est plus important dans le milieu du handi-basket.
11:08On a les fauteuils qui prennent de la place.
11:10Passer un joueur en contre un, c'est un peu plus compliqué.
11:13Là, vraiment, le collectif est mis en avant.
11:15En tant que capitaine, mon rôle va être très simple.
11:18On va être la nouvelle génération qu'on a.
11:21Leur parler un peu des expériences des Jeux, des Jeux paralympiques.
11:24Ils ont aussi l'expérience.
11:26Il ne faut pas oublier qu'au-delà du côté paralympique,
11:29on a déjà effectué des championnats du monde, des championnats d'Europe.
11:33Les gars ont l'expérience.
11:35Après, je suis juste là pour, s'ils ont des questions à me poser,
11:37savoir comment gérer telle ou telle pression ou comment aborder un match.
11:41Je suis juste là pour ça.
11:45Je vais devoir une sale comble comme Bercy.
11:47C'est quelque chose que, moi, personnellement, je n'ai jamais vécu.
11:49Je ne sais pas comment je vais gérer ça.
11:51On verra bien.
11:52Mais bon, ça devrait le faire.
11:59Le journal des Jeux paralympiques s'est bientôt terminé.
12:02Mais avant de se quitter, voici le tableau des médailles de ce samedi 31 août.
12:08La Chine est première du classement avec 41 médailles, dont 20 en or.
12:12Elle est suivie par le Royaume-Uni.
12:14Le Brésil complète le podium.
12:16La France est 7e avec 17 médailles, dont 3 en or.
12:20Le programme de demain, avec notamment l'entrée en liste de l'équipe de France de C6 foot
12:25à 20h30 face à la Chine.
12:29Le journal des Jeux paralympiques s'est déjà terminé.
12:32On se retrouve demain à la même heure pour une nouvelle émission.
12:35Bonne soirée à tous.