À la Protection judiciaire de la jeunesse, un « traumatisme » après le non-renouvellement de postes

  • il y a 2 mois
Jeudi 29 août, le personnel de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) s’est rassemblé devant plusieurs tribunaux en France, à l’occasion d’une nouvelle journée de grève à l’appel de l’intersyndicale, qui dénonce « un plan social irresponsable et inacceptable », le tout dans un contexte où le gouvernement promet pourtant de s’attaquer sérieusement à la délinquance.

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Transcription
00:00Notre gouvernement actuel prône une politique très très sécuritaire
00:04et en même temps retire des moyens.
00:06Un plan social au détriment des jeunes.
00:08Le personnel de la Protection judiciaire de la jeunesse, la PGJ,
00:12manifeste aujourd'hui devant les tribunaux en France.
00:14Ses éducateurs, psychologues, assistants sociaux,
00:16chargés d'accompagner les jeunes délinquants dans leur peine mais aussi leur éducation,
00:20s'inquiètent du non-renouvellement de 500 contractuels à la rentrée.
00:23Ils réclament plus de moyens pour la prévention
00:25à une époque où on ne jure que par la répression.
00:30C'est une insulte, un profond traumatisme pour tous les éducateurs
00:43qui sont impliqués dans l'accompagnement de jeunes qui sont vraiment en difficulté.
00:48Le jeune il sait qu'il y a un professionnel qui est là, qui peut répondre à ses demandes.
00:52Et c'est vrai que quand on change d'éducateur, de psychologue ou d'assistante de services sociaux,
00:56c'est une nouvelle personne qu'on doit apprendre à connaître.
00:58Et donc du coup, oui, c'est des choses qui s'arrêtent brutalement.
01:01Comment on va se préoccuper d'eux, de leur santé, de leur bien-être,
01:05de leur psychologie, justement, de leur compréhension des actes ?
01:09À vrai dire, en fait, je ne sais pas ce que ça va donner.
01:12Voilà, c'est désespérant.
01:29Le ministère dit que le budget de la PGJ, il augmente.
01:31Alors c'est quoi, c'est une mauvaise gestion des finances ?
01:33Tout simplement parce qu'ils ont fait une réforme qui s'appelle le code de justice pénale des mineurs,
01:38qui demande plus de moyens.
01:40Il y a plus d'audience, il y a plus d'écrits, il y a plus de jeunes.
01:43On va prendre des mesures qui sont plus longues.
01:45Donc du coup, il faut quand même, à un moment donné, mettre les moyens nécessaires.
01:49Et ça, c'est pas fait.
01:50Quand on sait qu'il y a une jeunesse qui peut être en difficulté,
01:54c'est essentiel d'y mettre les moyens.
01:56Parce que tout l'argent que l'on met là, c'est l'argent qu'il n'y aura pas à mettre par la suite,
02:00avec toutes les difficultés qu'il va y avoir.
02:02Parce qu'on connaît les conséquences que ça a sur une vie.
02:04Le printemps dernier, après une série de faits divers violents impliquant des mineurs,
02:07Gabriel Attal avait pourtant annoncé des mesures fortes contre la délinquance,
02:10à savoir des comparutions immédiates de la réforme de la PGJ.
02:13Il y a eu des réformes, il y a eu des réformes,
02:15il y a eu des réformes, il y a eu des réformes.
02:17Il y a eu des mesures fortes contre la délinquance,
02:19à savoir des comparutions immédiates pour les moins de 16 ans,
02:21et un placement en foyer aux premiers faits graves.
02:24Ici, on y voit donc une contradiction avec le discours politique.
02:26Notre gouvernement actuel prône et publicite l'insécurité française,
02:31la délinquance des mineurs, une politique très, très sécuritaire.
02:35Et en même temps, retire des moyens.
02:37On ne peut pas dire qu'on va mettre les moyens pour accompagner au mieux ce public difficile,
02:43ce public qui est en recherche d'identité, de plein de choses.
02:46Et si derrière, il n'y a pas les professionnels, les professionnels à la PGJ sont formés,
02:52il y a une forme d'empathie, il y a une envie de travailler avec ce public difficile.
02:57On est là pour leur montrer un chemin, pour leur faire entendre raison.

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