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00:00— Cette semaine, après le refus d'Emmanuel Macron de nommer Lucie Castet à Matignon,
00:03vous avez décidé, Olivier Faure, de bouder les réunions à Matignon.
00:06Jusqu'à quand allez-vous adopter cette politique de la chaise vide ?
00:09— Thomas Soto, je ne boude pas.
00:12C'est une façon de résumer ma position et la position de ceux qui appartiennent au Front populaire de manière un peu...
00:20— Ce ne sont pas mes mots. Ce sont ceux de Nicolas Maillard-Rossignol, le maire socialiste de Rouen.
00:23On ne peut pas rester les bras croisés et bouder dans notre coin.
00:26— Oui, mais vous n'êtes pas obligé de les reprendre, parce que personne ne boude.
00:29La réalité, c'est qu'il n'y a aucune négociation. Vous me parlez de négociation. Est-ce qu'on peut négocier ?
00:35Moi, je suis toujours prêt à négocier. Mais aujourd'hui, le chef de l'État ne négocie pas.
00:40Le chef de l'État est sorti de son rôle en étant celui qui cherche à composer les majorités,
00:46ceux qui n'appartiennent pas au rôle du chef de l'État, y compris parce que ce n'est pas son rôle constitutionnel.
00:51— Mais comment on en sort, Olivier Faure ? Parce qu'on a l'impression que ça peut durer des semaines et des mois.
00:55Si tout le monde campe sur ses positions en tapant avec ses petits poings par terre en disant « je veux pas, je veux pas, je veux pas »,
00:59à pas qu'on n'aura pas de gouvernement et le pays sera dans le mur.
01:02— Mais il ne s'agit pas de dire « on ne veut pas, on ne veut pas ».