Gérard Carreyrou: «C'était le cri des tripes de la France»

  • il y a 2 mois
Gérard Carreyrou, sur le discours de la veuve d'Eric Comyn : «C'était le cri des tripes de la France».

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Transcription
00:00Oui, moi, j'ai été ému aux larmes, comme je pense une majorité de nos concitoyens.
00:06Une majorité des gens qui ont vu Mme Comun hier, qui l'ont vu parfois même plusieurs fois, ont été émus aux larmes,
00:15parce que c'est ce qu'ils pensent. C'était pas seulement le cri du cœur. C'était beaucoup plus que le cri du cœur.
00:23C'était le cri des tripes, des tripes de la France, des gens qui n'en peuvent plus. Et ce qui était extraordinaire dans cette prestation...
00:32Je ne sais pas si on l'a téléguidé. Certains disent que... Je ne sais qui... Peu importe. Ce qui a été dit a été dit.
00:39Et c'est ce qui a touché les Français. Et ce qui est formidable par rapport à ce que nous avons vécu depuis des années...
00:47Depuis des années, chaque fois qu'il y a un drame... Et il y en a un toutes les semaines ou toutes les deux semaines.
00:52Et chaque fois, on nous dit « Attention ! Surtout pas de récupération politique ! ». Les familles demandent qu'il n'y ait pas de récupération politique.
01:01Et on voit des comités de bien-pensance tout de suite s'organiser autour de la malheureuse veuve ou des enfants orphelins pour dire
01:11« Attention ! Surtout, ne prenez pas la parole ! Ne dites rien ! Vous allez faire le jeu du Front national, des fachos... »
01:18Et ça marche. Et les gens se taisent. Et on se contente des bougies. Et on se contente du silence. Elle a brisé ça. Elle a brisé ça.
01:28Et je pense qu'après cette femme courageuse... Il faut être courageux parce qu'elle a été menacée horriblement.
01:35Elle l'est encore aujourd'hui. Elle le sera par les réseaux sociaux. C'est horrible, ce qui lui arrive. Elle a été deux fois courageuse.
01:43Courageuse pour résister à ce qui lui arrive, la mort de son compagnon de 30 ans. 30 ans de vie ! C'est quand même extraordinaire.
01:51Et les enfants et tout, elles résistent à ça. Et elles prennent la parole. Et elles brisent le tabou. Je dis bravo, madame commune ou commune,
01:59je ne sais ce qu'il faut dire, mais bravo pour vous.

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