"Si la semaine prochaine, nous n'avons toujours pas de 1er ministre, la question de la destitution se pose", estime le sénateur isérois Guillaume Gontard (EELV)

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00:00Qui pour prendre le poste de Premier ministre ?
00:02C'est le 43ème jour sans gouvernement, un record depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
00:06Pour en parler, l'un des Iserois qui était à l'Élysée la semaine dernière avec les leaders du Nouveau Front Populaire.
00:11Bonjour Guillaume Gontard.
00:12Bonjour.
00:13Merci d'être avec nous en studio. Président des Verts au Sénat alors qu'Emmanuel Macron a exclu de nommer Lucie Caster à Matignon.
00:21Il estime que son gouvernement ne tiendrait pas. Il serait immédiatement censuré, dit-il.
00:27Si on regarde les chiffres, il n'a pas tort, non ?
00:30Il n'a pas tort, je ne sais pas. Mais à ce moment-là, qui me donne la solution.
00:34Puisque moi, je n'en vois pas d'autre.
00:37Et moi, j'ai envie quand même de parler avec gravité.
00:4043 jours, 43 jours que d'autres pays n'ont pas de gouvernement, n'ont pas de gouvernement légitime.
00:45Qu'est-ce qui se passe ? Où va-t-on ?
00:47On a eu des élections. Ces élections ont été décidées par Emmanuel Macron.
00:50Lui, seul, tout seul, qui a décidé cette dissolution.
00:54Il y a eu des résultats. Il y a eu des choix, des électrices, des électeurs.
00:58Alors oui, il n'y a pas de majorité absolue. Il y a un camp.
01:01Il y a une coalition, parce que c'est important. Il y a une coalition qui s'est présentée devant les Français.
01:04Qui est loin de la majorité.
01:05Oui, mais qui a à peu près 200 députés. Je ne vois pas d'autre coalition qui ait autant de députés.
01:12Et en réalité, Emmanuel Macron refuse la cohabitation.
01:15Donc, je vous la montre, refuse en fait de changer de politique.
01:19Alors que c'est, quoi qu'on en dise, ce que les électrices et les électeurs lui ont signifié.
01:23Et donc, la France Insoumise appelle à manifester le 7 septembre.
01:26Le 7 septembre, est-ce que vous serez de la partie, Guillaume Gontard ?
01:28Évidemment. Je pense qu'on ne peut pas rester dans une situation comme ça.
01:32Évidemment que nous irons manifester. Et je pense qu'on sera nombreux à aller manifester.
01:37Parce que notre pays a besoin d'une orientation politique.
01:40Et on a besoin d'une rupture avec la politique qui a été menée par Emmanuel Macron.
01:44Et on a besoin en fait d'être en cohérence avec les élections qui se sont passées.
01:48Et la procédure de destitution, vous la soutenez ou pas ?
01:50Je pense que c'est une question de temps et de cohérence avec les outils qu'on utilise.
01:56La destitution, si Emmanuel Macron, on est 43 jours,
01:59si, on va dire, la semaine prochaine, on n'avait toujours pas de Premier ministre,
02:02et s'il continue à bloquer le pays, oui, la question de la destitution se poserait.
02:06Ensuite, pour moi, l'autre application, c'est effectivement la motion de censure.
02:12Mais pour qui une motion de censure ? Parce que c'est un peu facile d'agiter cet épouvantail-là.
02:16On pourrait l'agiter, et d'ailleurs on pourrait le faire.
02:18De toute façon, s'il y aurait un gouvernement autre, et en tout cas qui continuerait sur la politique d'Emmanuel Macron,
02:24évidemment que nous censurions de la même manière.
02:26Donc à un moment donné, on ne peut pas utiliser cet épouvantail.
02:29Et puis Emmanuel Macron parle de stabilité.
02:31Mais cette motion de censure, il nous dit, ça ne tiendrait pas quelques jours.
02:35C'est son bloc. Pourquoi il demande à son bloc, pourquoi il demande à ses alliés,
02:41d'appliquer cette motion de censure ?
02:43Qu'il laisse appliquer la politique de Lucie Castex, du Nouveau Front Populaire.
02:47Il peut s'y opposer, il y a tous les éléments au niveau du Parlement.
02:50Mais en gros, qu'il remette le Parlement au cœur.
02:52Mais ça, il n'en a pas envie. Parce qu'il veut tous les pouvoirs.
02:55Et donc, à 11h30, Emmanuel Macron reçoit les ténors du groupe LR.
02:58Est-ce que vous ne craignez pas, avec cette position ferme, avec cette politique de HSV,
03:02finalement, de mettre Laurent Wauquiez comme Premier ministre ?
03:05Déjà, ce que je note, c'est qu'il reçoit les LR, les fameux républicains.
03:09Contrairement à ce qu'il pouvait dire.
03:11Il a dit qu'il fallait que le futur gouvernement soit issu de ceux qui ont fait bloc
03:17contre le Rassemblement National, le fameux Front Républicain, qui a été important.
03:23Je note que les Républicains n'ont pas participé au Front Républicain.
03:27Ils en ont bénéficié. Ils ont eu des élus.
03:30Et grâce, je pense à Yannick Neder sur notre département,
03:33moi, j'ai appelé à voter pour Yannick Neder.
03:35Ils ne l'ont jamais fait.
03:37Ils ont laissé, au contraire, élire des élus du Rassemblement National.
03:42Donc je suis très étonné qu'il soit reçu à l'Élysée.
03:45Et que du coup, apparemment, il pourrait faire partie du périmètre.
03:48Mais en réalité, qu'est-ce qu'on voit ?
03:50C'est que le meilleur allié de Marine Le Pen, d'Emmanuel Macron, c'est évidemment Marine Le Pen.
03:56C'est l'extrême droite. C'est la caution, l'assurance vie d'Emmanuel Macron.
04:01Merci Guillaume Gontard. On devrait en principe se revoir.
04:04C'est loin d'être réglé, cette histoire, effectivement.
04:06Oui, il faudrait que ça aille vite, quand même.
04:08Merci Guillaume Gontard, président des Verts au Sénat.

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