• il y a 3 mois
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Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Aujourd'hui, retour sur les propos de Marine Le Pen et Jordan Bardella, reçus à l'Elysée dans la journée.
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Transcription
00:00Europe Un Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Place au débat dans Europe Un Soir et j'accueille les débatteurs du jour.
00:08Bonsoir Olivier d'Artigolle, chroniqueur politique.
00:10Bonsoir Gilles Boutin, chef des informations au journal Le Figaro.
00:15Avant d'accueillir Mathieu Vallée, eurodéputé Rassemblement National,
00:18écoutez ce que disait Marine Le Pen juste après son entrevue à l'Elysée
00:22ce matin aux côtés de Jordan Bardella.
00:25Nous avons dit soit il y aura une majorité stable Rassemblement National,
00:29soit ce sera le chaos.
00:30Bon, Emmanuel Macron a choisi le chaos,
00:33on a quand même le sentiment qu'il laisse perdurer ce chaos au mois de septembre
00:38et ça a été le cas également tout l'été.
00:42Donc je ne vous apporterai pas de solution, c'est le chaos.
00:44Je ne peux pas vous apporter de solution, c'est le chaos.
00:47C'est le chaos que nous redoutions.
00:49Bonsoir Mathieu Vallée.
00:50Bonsoir Pierre de Villeneuve, merci de votre invitation.
00:52Merci d'être avec nous dans ce studio.
00:54Pourquoi le chaos ? Pourquoi tout de suite les grands mots ?
00:57Parce que le pays est empêtré dans des grands problèmes
00:59et que Marine Le Pen et Jordan Bardella l'avaient dit lors des élections législatives.
01:03Beaucoup de partis, que ce soit le parti d'Ensemble pour la République d'Emmanuel Macron,
01:07que les partis de gauche et d'extrême-gauche ont bradé leurs idées pour sauver leur siège électoral.
01:12Et finalement, on se rend compte aujourd'hui que les idées ne sont partagées
01:15par aucune déformation politique.
01:17Quand je vois par exemple que Bernard Cazeneuve qui incarne les socialistes
01:20se fait huer par Sandrine Rousseau et une partie des écologistes,
01:23quand je vois qu'une partie des LFistes ne sont pas d'accord
01:25avec certaines positions des élus-commissaires, notamment de Fabien Roussel,
01:28on se dit que finalement, il y a eu le balai des coucs-culs.
01:33On a bradé ses idées pour sauver des sièges électoraux
01:35et je pense qu'aujourd'hui, ça se paye très cher
01:37par une impasse politique dans laquelle se situe le pays.
01:39Mais quand on a le RN qui dit « pour l'instant c'est le chaos »
01:43et on vous avait dit de nommer un Premier ministre du RN,
01:46quand on a l'FI et le nouveau Front populaire qui dit
01:49« on ne reviendra à l'Élysée que pour parler d'un gouvernement de Lucie Castex »,
01:53d'une certaine manière, est-ce que c'est venir en aide ou rendre service
01:57aux électeurs qui ont été très nombreux lors de ces dernières élections ?
02:01Non, mais j'ai trouvé ce matin que Marine Le Pen et Jordan Deray étaient très en forme.
02:04Ils ont eu un été studio où ils ont prédit qu'ils n'étaient pas en forme.
02:07Je le dis, je le dis moi.
02:08Et pourquoi je vous dis ça ?
02:09Parce qu'on s'est bien foutu de nous pendant plusieurs semaines.
02:12On n'a aucun pote à responsabilité au Parlement européen
02:14alors qu'on est la troisième formation politique de ce Parlement.
02:17On n'a aucun pote à la SNCF alors qu'on est le premier groupe politique
02:19avec 126 députés,
02:21puisque nous, on n'a pas besoin de faire la tournée des potes
02:22et de s'associer avec des gens auxquels on ne croit pas
02:24et auxquels on ne partage pas les idées.
02:25Vous pensez à qui ?
02:26Par exemple, la France Insoumise, les communistes, les socialistes, les écologistes
02:29et même Emmanuel Macron.
02:31Emmanuel Macron, quand Marine Le Pen dit qu'il a choisi le chaos, pourquoi elle dit ça ?
02:34Parce que Gabriel Attal, son premier ministre, a dit
02:36« mettez un bulletin LFI face à un bulletin Rassemblement National ».
02:39Quand M. Darmanin, le ministre de l'Intérieur des missionnaires,
02:40a été élu grâce aux voix de la France Insoumise,
02:42ces antiflics notoires dont les déclarations sont confirmées,
02:46notamment par un panneau qui ressemble à grand pot,
02:49qui est de la famille de M. Traoré,
02:51dont les gendarmes ont été innocentés, mais ça, elle l'a oublié.
02:53Moi, j'aurais honte, et ça me ferait mal franchement en vente,
02:55d'être élu par des gens qui détestent la police.
02:57Les Juifs, parlons-en, vous avez parlé dans votre reportage de la synagogue.
03:01Moi, je rends hommage et je pense à toute cette communauté juive de France
03:04qui a la trouille au ventre.
03:07Vous avez vu que, ce week-end,
03:09on a des fidèles qui ont failli être attaquées
03:11parce qu'il y avait un individu qui l'est guetté de ce que dit M. Darmanin.
03:14Vous avez eu une synagogue qui a été incendiée.
03:16Il y a un policier municipal courageux qui a été blessé
03:18pour avoir voulu protéger ses compatriotes,
03:19singulièrement ses compatriotes de confession juive.
03:22Et donc, moi, je dis simplement que, quand on voit G9,
03:24vous me parliez de chaos, c'est un chaos migratoire.
03:26Quand on voit le profil de l'assaillant, de ce terroriste présumé
03:29qui est actuellement entre les mains de la police,
03:31même s'il est à l'hôpital,
03:32moi, le profil de cet assaillant présumé terroriste
03:35de la synagogue du Grand Maude, ça fait froid au dos.
03:38On va en venir à cette synagogue de la Grande Maude
03:42qui a été incendiée et dont Gérald Darmanin a,
03:46il faut le préciser, dit ce matin sur France 2
03:49que peut-être cet assaillant qui avait entre les mains
03:53une hache ou une hachette guettait les fidèles.
03:56Son plan aurait été d'incendier la synagogue,
03:59attendre que les gens s'enfuient de cette synagogue
04:02pour ensuite peut-être les attaquer.
04:04On est au stade de la supposition, mais on en est là.
04:06Je voulais quand même avoir votre point de vue très clair
04:10sur l'opinion de Jordan Bardella et de Marine Le Pen, Mathieu Vallée.
04:15Jordan Bardella a dit, moi, je n'irai pas à Matignon
04:18tant qu'il n'y aura pas de majorité absolue.
04:20Ensuite, il a dit, moi, je n'irai pas à Matignon
04:23tant qu'il n'y a pas une majorité suffisante pour diriger le pays.
04:26Aujourd'hui, on a Marine Le Pen qui dit, on a le chaos.
04:29Est-ce qu'aujourd'hui, dans les rangs du RN,
04:32il y a quelqu'un qui veut bien y aller, à Matignon,
04:35pour diriger le pays ?
04:37Non, mais quand vous avez la Coupe du Monde qui est passée,
04:39on ne refait pas le match pour essayer de gagner la Coupe
04:41si elle était perdue, je sais, mais je vous réponds.
04:44Maintenant, Jordan Bardella avait dit, j'y vais si j'ai la majorité absolue
04:47avec un programme de cohabitation qu'on avait décliné à la vergule près,
04:50à la date précise, ce qu'aucun autre parti politique n'a fait, d'ailleurs.
04:52Mais toutes ces partitions-là sont caduques.
04:54Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui, Mathieu Vallée ?
04:56Aujourd'hui, on demande à Emmanuel Macron de réparer l'édifice France
04:58qu'il a effondré. Il a fait des alliances contre-nature.
05:01Il a pactisé avec l'OTJAP, notamment la France assomise,
05:03en appelant à voter pour eux.
05:04Et aujourd'hui, il se retrouve dans une impasse politique
05:05avec un chaos généralisé, un chaos sécuritaire,
05:08un chaos migratoire, un chaos économique.
05:09On a le pouvoir d'achat qui n'augmente pas.
05:10On a une multiplicité des...
05:12Ah bah d'accord, nous, on peut poser des solutions.
05:15Et malheureusement, comme on s'est foutu de la gueule des Français,
05:17on n'est pas arrivés aux responsabilités.
05:18On ne peut pas parler au passé, et vous le savez très bien.
05:20Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ?
05:22On sera une opposition constructive,
05:23c'est-à-dire qu'on construira la France parce qu'il faut la reconstruire.
05:26Opposition, donc vous restez dans l'opposition.
05:28Bien sûr, mais de toute façon, la 126...
05:30Il n'y a pas de possibilité pour vous,
05:33au RN, qu'un premier ministre du RN soit nommé aujourd'hui par Emmanuel Macron ?
05:36Quelle majorité, M. De Vignon ? C'est la vraie question.
05:39On a le groupe de Laurent Wauquiez qui explique
05:42qu'il ne participera pas à une coalition gouvernementale.
05:44En même temps, sur certains sujets,
05:45notamment les postes à responsabilité au bureau de l'Assemblée nationale,
05:47ils ont été ambiguës et ils ont voté notamment pour le parti d'Emmanuel Macron,
05:51même s'ils ne veulent pas y participer à un éventuel gouvernement.
05:53C'est flou, c'est qu'il y a à nous.
05:55Pourtant, cette formule-là, elle n'est pas de moi, elle est d'une socialiste.
05:57Et ensuite, avec la gauche et l'extrême-gauche, c'est très clair,
06:00on ne pactisera pas avec des gens qui sont anti-flics, anti-juifs, anti-France,
06:04parce que ce n'est pas nos valeurs, ce n'est pas nos idées.
06:06Et nous, pardon de le dire, on aime les Juifs, on aime la police,
06:09on aime la France, on défend notre patrie,
06:11on défend que chacun puisse exercer sa culte dans toute la liberté
06:14qu'est celle qu'offre la laïcité à la française
06:16et que les Français puissent aussi avoir du pouvoir d'achat.
06:18Pardon, mais le prix à la pompe, même s'il baisse,
06:20ça reste quand même un lourd budget pour les ménages.
06:22L'inflation n'a pas baissé.
06:23Quand vous passez à la caisse, moi, je prie de vous croire,
06:25même si on est un peu plus privilégiés que les autres,
06:26que ça fait mal, franchement, aux ventes de payer
06:30pour un plat de pâtes ou pour une boisson,
06:32plus que ce qu'on paye.
06:33Vous n'avez pas à vous excuser d'aimer vos compatriotes.
06:35Mathieu Vallée, question de Olivier Dartigolles.
06:37Le groupe RN a une partie de l'équation parlementaire entre les mains
06:41si vous décidez à un moment donné de ne pas voter la censure.
06:45Quelles sont les conditions pour ne pas voter la censure ?
06:47Première chose, il y a en croire un article très informé d'un JDD ce week-end,
06:51la rentrée se fait plutôt sur implantation, introspection vous concernant,
06:55parce que l'objectif que vous avez fixé n'est pas atteint pour législative.
06:58L'introspection, ça veut dire quoi aujourd'hui pour le RN ?
07:00Je vais très vite.
07:01La première chose, l'introspection, c'est de réorganiser les fédérations.
07:04Notre mouvement, il fonctionne d'abord et grâce aux militants,
07:07sympathisants et aux adhérents.
07:08Et donc, l'idée, c'est de redonner de l'air frais,
07:10de la latitude, de la responsabilité et de l'autonomie à nos fédérations
07:13pour qu'aux prochaines échéances électorales, municipales
07:16et peut-être même avant, si le président de la République le décide
07:17dans un an législatif, on puisse être définitivement prêts.
07:21Ça, c'est pour l'échéance de mi-septembre dans de la rentrée parlementaire
07:23avec les députés nationaux européens.
07:25Et ensuite, sur la censure, c'est très simple.
07:27Moi, je peux déjà vous dire qu'on va censurer tout gouvernement ou politique
07:30qui est lié au Front Populaire.
07:31On ne peut pas dire qu'on déteste la police, qu'on déteste les Juifs
07:34et derrière, dire qu'on les défend en votant pour des gens
07:36qui n'ont absolument pas les mêmes valeurs que nous.
07:38Donc, effectivement, c'est quelque chose sur lequel on ne transigera pas maintenant.
07:41D'autres gouvernements pourront être présentés.
07:42On verra ce qu'ils ont comme programme.
07:43On verra qui ils incluent comme personnalité politique.
07:46Et à ce moment-là, Marine Le Pen et Jordan Bordelais
07:48pourront donner leur position.
07:49Vous n'êtes pas les seuls à censurer.
07:50Gabriel Attal a dit « Nous sommes prêts à des compromis,
07:52mais nous continuerons à nous opposer toutes nos forces à l'application
07:55unilatérale du seul projet de LFI du NFP pour lequel la censure serait inévitable. »
07:59Tout le monde censure dans tous les sens.
08:02C'est le gouvernement de la censure.
08:03Monsieur Attal, le Premier ministre des ministères, il est sympa comme copain.
08:06Il leur dit « On est copains comme cochons pour que j'ai vos voix
08:08et que je sauve mes sièges électoraux. »
08:09Et puis quand la messe est passée, il leur dit « On est les pires ennemis.
08:13On ne joue plus ensemble à la cour de la récréation.
08:15Et derrière, on n'a peut-être plus à voter pour la France insoumise
08:17face aux rations nationales, ce qu'il a appelé à faire
08:19pendant les élections législatives. »
08:20Donc, il n'est pas sincère.
08:21Finalement, on voit que peu d'idées sont peu de choses
08:24face à des enjeux de garder ses sièges électoraux.
08:26Moi, c'est ça qui me fait malin.
08:27C'est que moi, je préfère ne pas être élu et me regarder dans le miroir.
08:31Monsieur Attal, je pense qu'il doit avoir bien du mal à se regarder dans le miroir,
08:33surtout quand on voit l'actualité récente en termes d'insécurité,
08:36en termes de haine vis-à-vis des Juifs, qui sont alimentés
08:39et malheureusement incarnés par certaines figures de la France insoumise
08:42pour lesquelles il a appelé à voter.
08:43Gilles Boutin du Figaro.
08:45Vous parlez du chaos, mais de la vie générale,
08:49cette dissolution n'a fait qu'entraîner une accélération.
08:52Donc, ce qui s'est passé aujourd'hui avec cette dissolution aurait pu...
08:56Ce serait produit dans quelques mois si cette dissolution était intervenue plus tard,
09:00voire en 2027, vu la répartition des forces politiques aujourd'hui.
09:04Donc, on nous parle de chaos, mais le chaos ne se trouverait-il pas plutôt
09:07au sein de chaque faction politique et notamment au sein du RN,
09:11qui lui-même a été quelque peu brusqué par cette accélération ?
09:14Et on sait que vous avez actuellement une mission interne
09:16pour remettre en ordre de marche votre parti et mieux sélectionner
09:19notre main ou votre base militante.
09:21C'est formidable.
09:22On a gagné les élections européennes avec près de 32% des voix.
09:24On est le premier parti de France à l'Europe, la plus grosse délégation.
09:29Au Parlement européen, à Strasbourg et à Bruxelles,
09:31on a cette fierté des Français qui nous envoient massivement au Parlement.
09:33À la SNCF, on est le premier groupe politique.
09:35On n'a pas besoin d'avoir des alliances contre nature
09:37ou des gens avec qui on ne partage pas les idées ou les valeurs.
09:39Comment ?
09:39Premier parti, pas première alliance.
09:41Oui, premier groupe politique et parti, puisque la SNCF, c'est un groupe et un parti.
09:45Et je ne parle même pas d'Éric Ciotti, qui rapporte aussi ses députés,
09:49dont ça fait 141 avec M. Ciotti.
09:52Et donc, effectivement, on avait appelé cette dissolution.
09:55Si on gagne aux européennes, M. Macron s'est exécuté rapidement.
09:58En 20 heures, on avait les résultats.
09:5921 heures, il l'annonçait le 9 juin 2024.
10:01Et donc, nous, on n'incarne absolument pas le chaos.
10:04C'est la stabilité, c'est la sécurité, c'est le pouvoir d'achat,
10:06c'est la lutte contre l'immigration irrégulière.
10:08On avait des programmes, des mesures claires.
10:10Et malheureusement, je suis triste de voir pour nos compatriotes,
10:13qui sont malheureusement les victimes collatérales,
10:15de voir que les idées qu'on proposait,
10:16à mon sens, qui auraient pu changer leur quotidien,
10:17ne soient pas mises en application.
10:18Mais vous vous basez sur le résultat des européennes.
10:21Et j'entends qu'effectivement, une grande majorité de Français
10:24a voté pour le Rassemblement national aux européennes.
10:28Et aux législatives, il y a eu...
10:31Enfin, je l'ai entendu, non pas aux législatives, pardon.
10:33Aux législatives, il y a eu effectivement ce deuxième tour,
10:37où il y a eu, appelez ça comme vous voulez,
10:38des manœuvres, des manipulations,
10:41des appels à ne voter ni RN, ni LFI, etc.
10:46Il y a eu des désistements de part et d'autre.
10:49Mais il y a eu, je ne sais plus combien, Olivier Dartigold,
10:51vous disiez le chiffre.
10:52Je crois que c'est 450 bulletins RN.
10:55Bien sûr.
10:55Donc les Français avaient la possibilité de voter RN.
10:58Dans toutes les circonscriptions de second tour
11:00ou des députés qui n'avaient pas été élus au premier,
11:02il y avait un bulletin RN.
11:04Oui, on a matché nos candidats.
11:05Les électeurs avaient la possibilité,
11:07ou alors de ne pas aller voter parce que l'offre politique ne leur allait pas,
11:10ou de se saisir du bulletin RN
11:12au second tour d'élection législative, ce qu'ils n'ont pas fait.
11:15Mais il y a eu une grosse arnaque électorale.
11:16C'est quoi le barrage républicain ?
11:17Non, mais vous ne répondez pas à ma question.
11:21Par exemple, un département que je connais bien, les Pyrénées-Atlantiques,
11:24le RN était présent dans les six circonscriptions.
11:26C'est totalement inédit au second tour.
11:28C'est déjà pas mal.
11:29Les électeurs Basco-Bernay avaient la possibilité
11:32de se laver les mains des accords d'appareil politique
11:35et d'aller voter pour élire des députés RN, ce qu'ils n'ont pas fait.
11:38Je le regrette parce qu'aujourd'hui, on est en train de payer cash
11:41dans cette absence de gouvernement et d'instabilité du pays.
11:43Et pourquoi je vous dis arnaque électorale ?
11:45Parce que moi, je pense que ce fameux barrage républicain
11:48qui a été remis au goût du jour, pardon, mais c'est...
11:50Donc c'est quoi ? C'est du lavage de cerveau qui a été mis en place ?
11:52Mais quand on appelle à voter pour un parti qui présente Raphaël Arnaud
11:55affiché S parce qu'il est anti ultra-violence, en tout cas, c'est ma réponse.
11:59Mais je veux dire, c'est ça, être républicain ?
12:01Quand vous avez Rémy Hassan à l'Europe qui nous explique qu'en fait que l'ONU,
12:05alors que c'est pas vrai, l'ONU reconnaît les attaques du 7 octobre
12:07comme des attaques terroristes...
12:07Mais est-ce que c'est pas la faute des électeurs qui écoutent trop les consignes de vote ?
12:10Non, c'est à mon avis, c'est la faute que...
12:12Vous êtes un électeur, je suis un électeur, Olivier est un électeur.
12:14Moi, j'ai voté pour le bon parti, mais sans le dire.
12:16Vous écoutez les consignes de vote ou pas ?
12:18Vous mettez le bulletin que vous voulez dans l'ordre.
12:20C'est votre droit, civique.
12:22La première, il y a eu cet électoral du barrage républicain,
12:24ensuite, il y a des marges de progression sur lesquelles,
12:26sur les candidats, sur l'explication du programme,
12:28on peut effectivement s'améliorer
12:30et c'est évidemment l'objet de la rentrée parlementaire
12:32et de la rentrée politique que vous évoquez.
12:34Mais bien sûr, on nous a fait d'une montagne
12:36ce qui devait accoucher d'une souris.
12:38Oui, oui, mais j'essaie de...
12:40Je suis d'accord avec vous, M. Gartineau.
12:42Bien sûr, mais sur la binationalité, pardon,
12:44je suis de l'immigration et je suis haut fonctionnaire de l'État
12:46en tant qu'ancien commissaire de police en disponibilité.
12:48Moi, je vous dis simplement
12:50que sur cette binationalité, il n'y avait pas débat à avoir.
12:52On gardait le même fonctionnement
12:54que l'État a adopté depuis des décennies
12:56sur ce sujet-là. Il n'y avait pas, en fait,
12:58moult et moult remous
13:00à faire sur ce sujet-là. Malheureusement,
13:02ça a été une brèche qui a été ouverte et dans laquelle
13:04s'est engagé nos adversaires politiques,
13:06c'est le jeu politique, et ça nous a fait très mal, je pense.
13:08Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on peut faire en plus
13:10contre l'antisémitisme en France ?
13:12Mathieu Vallée, si vous étiez au pouvoir,
13:14dans la coalition,
13:16je vous posais la question si vous vouliez
13:18l'un de vous aller à Matignon,
13:20vous m'avez dit qu'on reste dans l'opposition,
13:22qu'est-ce qu'on peut faire de plus ?
13:24La panneau à jour est absolu, donc c'est bien beau de dire
13:26qu'on va gouverner le pays, si c'est pour être renversé au bout de quelques jours ou quelques semaines,
13:28ça serait prendre les Français pour des jambons.
13:30Moi, je vous dis simplement,
13:32l'antisémitisme est un poison pour notre République
13:34et on va être très concrets
13:36sur le profit de l'assaillant qu'on connaît aujourd'hui.
13:38Alors, on dit déjà qu'il y avait des problèmes psychiatriques,
13:40j'ai l'impression que la France est devenue la psychiatrique du monde.
13:42On accueille, en plus de tous les voyous du monde,
13:44on va accueillir tous les fous du monde.
13:46Et donc, en plus, cette personne, elle a beau être en situation régulière,
13:48elle est d'une nationalité algérienne.
13:50Moi, j'en ai ras-le-bol, étant en plus
13:52issue d'immigration, de voir qu'on accueille
13:54sur le territoire national des gens,
13:56qui en plus, après, se payent le luxe de faire des victimes.
13:58Quel remerciement au pays qui vous accueille
14:00de faire sur son territoire national des victimes.
14:02Moi, quand je vais à l'étranger, je respecte les lois,
14:04je respecte les habitants,
14:06je respecte la nation qui m'accueille.
14:08C'est dehors. Donc, moi, je dis simplement
14:10que cette personne, qui est en situation régulière,
14:12s'il y a condamnation pénale,
14:14je l'espère, en tout cas,
14:16elle n'a plus vocation, elle n'a plus sa place à rester
14:18sur le territoire de la République française.
14:20Quand on n'a pas la nationalité française et qu'on est un étranger,
14:22on a des devoirs avant
14:24d'avoir des droits, parce que c'est comme ça
14:26que doivent fonctionner les choses. Moi, j'ai été éduqué comme ça,
14:28je suis issu de l'immigration espagnole, avant de dire
14:30« j'exige », on dit d'abord « qu'est-ce que je peux faire pour la République
14:32qui m'accueille ? »
14:34Vous pourrez être avec nous sur Europe 1, 19h29,
14:36dans un instant, le journal permanent avec Maël Hassani,
14:38et on continue le débat sur Europe 1, tout de suite.

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