Bloqués dans les Balkans depuis samedi 24 août à cause d’un surbooking, et devant prolonger leur séjour de plusieurs jours, de nombreux voyageurs français fustigent la communication de la compagnie aérienne.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Depuis qu'on est là samedi, on ne vit que dans le stress.
00:03Karine, sa famille et plus d'une centaine de personnes
00:05sont bloquées au Monténégro depuis samedi 24 août.
00:08Leur vol retour a été annulé en raison d'un problème technique
00:11selon la compagnie aérienne Air Monténégro.
00:13Au moment de s'enregistrer,
00:15on a vu que d'autres personnes derrière nous se faisaient refouler.
00:17Et de fil en aiguille, on a su qu'il manquait 49 places dans la vue.
00:23Quand on leur a dit on fait comment,
00:24ils nous ont dit le prochain vol est lundi.
00:27Mais de toute façon, lundi c'est complet.
00:28C'est ce qui nous a pas pu,
00:29c'est aussi dans la manière dont ils nous ont répondu.
00:31Celle du cliché, elle souriait quand elle nous disait ça, elle rigolait.
00:35Le temps passe, les vacanciers ne reçoivent pas d'informations pendant des heures.
00:38Puis Karine et son groupe sont pris en charge par leur agence de voyage
00:42pour être emmenés dans un hôtel près de l'aéroport.
00:44En fait c'est ça, il n'y a eu aucune communication.
00:47Ils nous ont balancé dans l'hôtel et voilà.
00:49Alors l'hôtel par contre très bien, c'est un cinq étoiles, pas de soucis.
00:53Mais c'est le fait de rester sans nouvelles.
00:55La seule solution qu'ils ont pour nous, c'est de rentrer à Nantes.
00:58Mais pas à Lyon.
00:58Près de Nantes et à Lyon, vous vous débrouillez par vos propres moyens
01:01mais on vous remboursera vos frais.
01:02Donc nous on a des jeunes avec nous qui disent
01:04« Nous de toute façon on n'a pas les moyens ».
01:05Ils nous ont dit « On vous remboursera mais moi je n'y crois pas trop ».
01:09Karine et son groupe ne veulent plus attendre
01:11et trouvent par eux-mêmes une solution de repli,
01:13un autre vol dont ils vont devoir avancer les frais.
01:16Nous comme on est huit, quand on cherchait à réserver les deux familles,
01:19on avait des billets d'avion à 700 euros par personne.
01:22En réservant les huit, on les a eus à 400 euros.
01:24Mais pour les 100 personnes qui devaient rentrer à Nantes et à Lyon,
01:27il n'y a pas que le problème des frais à avancer
01:29et des démarches pour espérer être remboursées.
01:32Il y a aussi les préjudices un peu moraux
01:34entre ceux qui devaient reprendre le travail et la perte de salaire
01:37et puis notamment une jeune qui passait son rattrapage demain.
01:41Donc là, si l'école n'est pas compréhensive et ne propose pas de solution,
01:46elle a bousillé une année de scolarité.
01:48Donc ça c'est un préjudice qui pour nous est le plus dramatique en fait.
01:53Et ces jours supplémentaires ne sont pas vraiment du bonus de vacances
01:55puisqu'en plus de tous les autres problèmes,
01:57l'attente a créé du stress chez tous les vacanciers bloqués.
02:00Bien sûr, on sait qu'on va rentrer en France, ce n'est pas le souci,
02:02mais il faut aussi gérer notre propre stress, le stress de nos enfants.
02:06Il y a des familles avec des enfants en bas âge.
02:08On est plus petits quand ils ont compris,
02:10mais on ne rentre pas chez nous.
02:11Il y a eu quand même beaucoup de pleurs.
02:14Voilà, puis là, la tension est perceptible en fait.
02:17On peut vite monter dans les tours, on peut vite s'enculer en gros.
02:20Moi j'ai l'amour que depuis qu'on a notre bol de réserver hier,
02:23on est un peu plus serein en se disant qu'on sait comment on rentre.
02:26Alors ça va être galère, on a un vol demain soir,
02:28on a quand même deux escales, une à Vienne et une à Francfort.
02:31On va quand même creuser les doigts pour qu'on n'ait pas d'autres soucis.
02:33Mais au moins on sait qu'on part demain, qu'on a une solution et voilà.
02:37Nous c'était un voyage pour lequel on avait cotisé,
02:39on emmenait nos enfants, enfin on était deux familles.
02:41Le bénéfice en fait de la semaine de vacances, c'est un peu parti.
02:44On relativisera probablement quand on va rentrer.