La Solitaire du Figaro Paprec 2024 / INTERVIEW Nicolas Mayer-Rossignol Maire de Rouen
© La Solitaire du Figaro Paprec 2024 / Nefsea Production
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00:00Un mot ? Génial, c'était génial. Vraiment, c'était génial.
00:04Rouen, c'est un grand port, mais pas sur le littoral.
00:09Donc souvent, on ne sait pas trop où placer Rouen sur une carte.
00:12On a un peu oublié que c'était un port maritime et fluvial.
00:15Et nous, notre cœur de projet, de vision pour le territoire, c'est la Seine.
00:19Donc accueillir des bateaux sur la Seine, vers le large, magnifique.
00:24Alors, ils ont quand même un peu l'habitude avec l'armada, quand même.
00:28Et d'ailleurs, je pense qu'on a vu aussi un effet un peu, je ne sais pas s'il faut dire mini armada,
00:32mais ce genre de choses-là. C'est-à-dire que les gens étaient absolument ravis, conquis.
00:37Et le public, si vous regardez, il y avait à la fois des passionnés de voile,
00:40mais il y avait aussi un public, je dirais, très populaire, familial, de tous âges,
00:44qui se retrouve avec plaisir sur les quais pour aller voir les bateaux, les skippers,
00:48bien sûr tous les stands, dans une ambiance de fête, en fait, dans une ambiance bon enfant.
00:52Donc, ce n'est que du positif, c'est complètement ce qu'on est,
00:55c'est-à-dire une ville et une région, la Normandie.
00:57Alors, c'est vrai que parfois on entend plus peut-être d'autres régions,
00:59mais la Normandie est une grande région de voileux, comme on dit.
01:02Et donc, c'est complètement cohérent et ça se voit et ça fait plaisir.
01:05Oui, alors, il faut toujours être prudent, mais les chiffres qu'on a, les ordres de grandeur,
01:09c'est environ 15 000 à 20 000 passages par jour.
01:11Alors, il peut y avoir plusieurs passages pour une personne, évidemment,
01:14mais au total, c'est considérable.
01:16Et franchement, tout le monde l'a vu.
01:17C'est-à-dire, dès le week-end de lancement, beaucoup, beaucoup de monde.
01:20On a eu un jour seulement sur toute la semaine de pluie, où évidemment il y avait moins de monde,
01:24mais sinon, tous les autres jours, il y avait énormément de monde.
01:26Et puis, il y a un indicateur très simple qu'on ramène, c'est les commerçants.
01:30Les bars, les restos, les hôtels aussi.
01:32Est-ce qu'il y a du monde ou pas ? Il y a du monde.
01:34Et il y avait énormément de monde.
01:35D'abord, une fierté, franchement.
01:37Parce que c'est ce qu'on veut faire, c'est remettre les gens sur l'eau,
01:40les baptêmes de voile, les petites régates,
01:43voir les skippers discuter dans une ambiance comme ça,
01:45accessible, simple, conviviale, populaire.
01:48Et puis, bien sûr, s'il y a la performance sportive.
01:50Et enfin, et ce n'est pas le moindre, évidemment,
01:53c'est l'impact économique et social sur le territoire.
01:55Parce que derrière, c'est des emplois, l'hôtellerie, par exemple, la restauration.
01:58Et puis, le rayonnement, tout simplement.
02:00On se dit, il se passe quelque chose d'intéressant à Rouen.
02:02Ce n'était pas un pari évident à cette date, du 17 au 23 août.
02:05On pouvait se dire, il ne va rien se passer, c'est le cœur de l'été, le creux de l'été.
02:09Pas du tout. Il y avait beaucoup de monde et on en a beaucoup parlé.
02:11Et là, qu'est-ce que vous avez à dire à ces 37 marins qui vont partir sur cette solitaire de Figaro ?
02:16D'abord, chapeau.
02:17Alors moi, je ne suis pas du tout voileux. Je suis vraiment très, très nul à la voile.
02:20Même si je trouve ça magnifique.
02:22Mais je serais incapable, évidemment, de faire ce qu'ils font.
02:25Donc vraiment, chapeau, chapeau.
02:27En termes d'endurance, de préparation, d'attention, de constance, de détermination.
02:32Enfin, c'est extraordinaire.
02:34Merci pour, je dirais, le caractère accessible.
02:39C'est-à-dire que vraiment, les gens ont pu discuter avec les skippers, se promener, parler.
02:43Soit très technique pour les gens très pointus, soit très bon enfant.
02:46Par exemple, juste un exemple.
02:48Le fait qu'il y ait ces petites régates sur la Seine, avec les skippers eux-mêmes.
02:52Évidemment, il n'y avait rien à gagner. Ce n'est pas ça.
02:54Mais je trouve que c'est formidable.
02:56En plus, avec les clubs locaux.
02:58Le club de Saint-Aubin-les-Ebœufs, très important.
03:00Et puis le club des Nouvelles-Villes, enfin, le milieu du club de Rouen, aussi très important.
03:04Voilà, ça fait un mélange extraordinaire.
03:06Donc vraiment, un grand merci d'avoir joué le jeu.
03:08Et puis, bon vent, bonne mer.
03:10D'accueil au départ.
03:12Si je ne dis pas de bêtises, Caen avait déjà accueilli l'année dernière.
03:15Et on est très fiers.
03:17Des fois, il y a des petites guéguerres entre les villes, c'est ridicule.
03:19Évidemment que c'était très bien pour Caen et on est très heureux pour ça.
03:21C'est vrai que souvent, on ne pense pas forcément autant que peut-être, je ne sais pas, la Bretagne ou les Pays-de-Loire.
03:26Que la Normandie est une grande terre de skippers, de marins et de voileux de manière générale.
03:31L'armada bien entendu, mais bien au-delà, dans les courses de compétition.
03:34Et puis, est-ce que Rouen a envie ?
03:36Demain, il faut que je consulte mes collègues élus.
03:38À titre personnel, oui, deux fois oui, trois fois oui.
03:41Comment dire ? Je ne veux pas faire de chauvinisme mal placé.
03:44C'est super qu'il y ait une team Normandie, évidemment.
03:46Et tant mieux s'ils font des bons résultats.
03:48Mais ce qu'on a vu quand même, et encore une fois, ce n'est pas du tout un spécialiste qui parle.
03:52C'est qu'il peut y avoir de très très grands skippers qui n'ont jamais gagné la solitaire du Figaro.
03:56Parce que c'est une course extrêmement difficile, tout simplement.
03:59Et même s'ils l'ont essayé à plusieurs reprises.
04:02Donc évidemment, bonne chance en particulier aux Normands.
04:06Mais que le meilleur gagne, que la meilleure gagne.
04:08Parce que j'ai vu aussi qu'il y avait beaucoup de femmes skippeuses ou skippers, je ne sais pas comment on dit.
04:12Qui étaient présentes plus que d'habitude, et ça c'est une bonne chose aussi.