• il y a 2 mois
Claude Moniquet, spécialiste terrorisme et renseignements, détaille les raisons qui empêchent les expulsions de migrants illégaux : «C’est une matière très compliquée».

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Transcription
00:00Oui, il y a plusieurs problèmes, bien sûr, avec l'expulsion.
00:02D'abord, il faut que les pays d'origine acceptent de reprendre leurs migrants clandestins,
00:07si on identifie le pays d'origine, et délivre les laissés-passer consulaires et les documents nécessaires.
00:13Et puis effectivement, et là c'est le même problème que nous avons en France,
00:16on ne peut quasiment pas, ou on ne peut même pas du tout,
00:20expulser un migrant vers un pays en guerre s'il vient d'un pays en guerre,
00:25que ce soit ou un pays dans lequel ses droits seraient très gravement compromis,
00:29comme l'Afghanistan ou l'Irak.
00:31Donc ça effectivement, c'est une dimension.
00:33C'est pour ça d'ailleurs que les Britanniques et les conservateurs
00:35avaient mis au point une véritable usine à gaz,
00:38en envisageant de les envoyer au Rwanda, avec lequel ils n'avaient quand même aucun lien.
00:44Ça a été retoqué par la justice britannique,
00:47mais c'est une opération qui a coûté près d'un milliard,
00:50en tout cas plusieurs centaines, au moins 800 millions de livres,
00:54près d'un milliard d'euros, et qui a permis d'expulser une personne.
00:58Et il y en a cinq autres qui sont partis vers le Rwanda de manière volontaire.
01:02Donc on voit que c'est une matière très compliquée.
01:04Il y a des choses qu'on ne peut pas faire ou qui sont très difficiles à faire.
01:06Ou alors il faut trouver des pays sûrs qui acceptent de prendre des migrants
01:11qui ne sont pas originaires de chez eux.
01:13Mais il y a toute une série de gens effectivement qui viennent d'Afrique subsaharienne,
01:18qui viennent d'Amérique du Sud, qu'on peut expulser.
01:21Et là, clairement, les Britanniques ont décidé de prendre le taureau par les cornes et de le faire.
01:25Mais de nouveau, c'est sans doute un peu tard.
01:27Et c'est très certainement sous le coup des émeutes auxquelles nous avons assisté il y a quelques semaines.

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