• il y a 3 mois
 La deuxième journée de la convention démocrate s'est déroulée dans une ambiance survoltée ce mardi 20 août à Chicago (Illinois). Si elle a consacré la vice-présidente américaine comme la candidate du parti, au terme d'un vote symbolique, elle a surtout été marquée par les discours de Michelle et Barack Obama dans cette ville qui est le fief du couple. L'un et l'autre saluant "l'espoir" retrouvé avec la candidature Kamala Harris, qui s'exprimait à Milwaukee (Wisconsin) où elle a fait salle comble. Voici ce qu'il faut retenir de leur intervention.

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Transcription
00:00Avec nous en plateau Patrick Sauss, éditorialiste international pour BFM TV.
00:10Patrick, cette première question, Barack Obama qui intervient sur scène avec son épouse Michelle Obama pour apporter son soutien à Kamala Harris, est-ce que ça la sert ou est-ce que ça la dessert ?
00:18Ça la sert parce que Barack Obama sait faire ça, Michelle Obama sait aussi faire ça, ils se sont vraiment répartis les rôles.
00:25Barack Obama pour essayer, c'était un exercice qui n'était pas si facile que ça pour l'homme de Chicago, c'était à la fois montrer que oui c'était le dernier grand exemple de winner,
00:37même si Joe Biden avait gagné mais il y avait cette force incroyable en 2008 à Chicago, sans jouer les anciens combattants et faire ce que font énormément d'hommes politiques, un peu moins de femmes,
00:47c'est-à-dire moi je, moi j'ai fait ci, moi j'ai fait ça et j'espère qu'elle fera pareil.
00:51Il a simplement essayé de faire quelques parallèles notamment avec cette phrase étonnante en disant c'est marrant ce pays où des enfants, des kids qui peuvent avoir des noms un peu étranges
01:01peuvent avoir un avenir absolument radieux et obtenir les postes les plus importants.
01:07C'est plus ou moins arrêté là et évidemment tout le monde reprend les mots yes she can mais si vous regardez à nouveau cette convention, en fait c'est un militant qui envoie depuis le public yes she can
01:17et il répond ça et ça devient une phrase de Barack Obama.
01:21Ce n'est pas écrit peut-être que si, peut-être que tout ça, ça reste les États-Unis donc on les connaît très bien tous les trois et parfois la spontanéité, on se rend compte que tout ça a été préparé.
01:31Mais non c'est quelqu'un du public et donc il a joué là-dessus.
01:33Mais je voudrais aussi revenir sur le rôle de Michelle Obama qui elle a gardé toutes les attaques contre Donald Trump avec notamment cette phrase que Donald Trump avait prononcée sur les black jobs.
01:45C'est-à-dire les migrants vont arriver, ils vont déferler et ils vont prendre les jobs, les métiers, les professions faites pour les noirs.
01:53Qui sont des professions difficiles.
01:57Tout simplement, je ne vais pas faire de cliché mais la première fois que vous mettez les pieds dans votre vie aux États-Unis, vous voyez qu'à l'aéroport ce ne sont que des noirs qui passent le balai, qui sont dans les jobs qui sont un peu difficiles.
02:09Il avait dit ça c'est les migrants qui vont les prendre.
02:11C'était totalement raciste et Michelle Obama a dit en fait ça peut être un black job le job de président et en plus ça peut être pris par une femme, les femmes que vous méprisez.
02:21Donc ça a été aussi fort avec en plus certaines prises de parole assez fortes également de républicains.
02:29C'est-à-dire des gens qui normalement auraient voté pour un John McCain par exemple il y a quelques années et qui ne veulent pas d'un Donald Trump.
02:35Alors justement on va écouter Barack Obama qui a attaqué longuement dans une tirade l'ancien président américain Donald Trump cette nuit.
02:44Le peuple américain qui décidera de cette élection doit se poser une question très simple.
02:51Qui se battra pour moi ?
02:55Qui pense à mon avenir, à l'avenir de mes enfants, à notre avenir à tous ?
03:02Une chose est sûre par rapport à cette inquiétude.
03:08Donald Trump dort sur ses deux oreilles.
03:13On a devant nous un milliardaire de 78 ans qui n'a cessé de se plaindre depuis qu'il est descendu de l'escalator de sa tour il y a 9 ans lorsqu'il s'est lancé en politique.
03:25Neuf années d'un flux constant de plaintes qui s'est aggravé maintenant qu'il a peur de perdre face à Kamala.
03:36Voilà Kamala que vient dire Barack Obama.
03:38Ce qui est assez intéressant c'est que Kamala Harris cette nuit elle n'était pas à la convention.
03:42Elle était plus loin. Elle était à Milwaukee en train justement de faire un meeting.
03:45C'est original quand même qu'elle ne soit pas là.
03:47Très très loin. Le problème c'est que vous avez beau être dans une saturation médiatique et le fait que si on regarde ça de très loin on se dit que c'est gagné en fait pour Kamala Harris.
03:56Tout le monde en parle et justement on entend parler de Donald Trump en des termes assez crus.
04:01Non dans le Wisconsin c'est-à-dire Milwaukee comme ailleurs il faut absolument essayer de grappiller chaque vote et chaque seconde aussi.
04:09Et ça donnait une démonstration de force parce que les images regardez il y a 15 000 personnes qui étaient là.
04:14Normalement les meetings habituels ça se passe avec quelques 500 personnes qui servent surtout de décor derrière le ou la candidate.
04:24C'est pour la télé. Là c'était une démonstration de force.
04:27On pourrait même se perdre entre les images de la convention et les images du meeting qui se ressemblent et le discours de Kamala Harris a été projeté en même temps à la convention.
04:35Tout ça est formidablement bien réalisé.
04:37Oui en plus à l'endroit où Donald Trump avait réussi là on peut le dire sa convention il y a à peine un mois.
04:43Donc c'est une façon de dire on est présent partout. Elle va disparaître pendant quelques 24 heures.
04:48La journée de comment à venir elle est un peu moins forte. Pourquoi ? Parce qu'elle doit préparer son discours.
04:53Mais c'est une façon de dire c'est quand même moi qui tiens les rênes.
04:56Il y a eu deux anciens présidents qui ont parlé.
04:59Bill Clinton et Barack Obama. Des personnalités très fortes.
05:02Bernie Sanders était là également pour son discours.
05:05Mais c'est une façon de dire alors oui c'est le parti démocrate qui montre une belle photo de famille.
05:09Mais la patronne c'est moi.
05:10La patronne c'est elle.
05:12Pour revenir sur le lien avec Barack Obama.
05:14Forcément on peut voir une forme d'héritage.
05:17Ne serait-ce que parce que ce sont deux personnes qui ont la peau noire.
05:20Qui viennent du droit.
05:22Qui viennent du droit absolument.
05:23Elle était ancienne procureure de Californie.
05:25Lui était avocat.
05:26Donc elle doit être dans ses pas mais quand même sans démarquer.
05:29Oui elle ne peut qu'être dans ses pas pour l'instant.
05:33Une femme noire qui vient du droit.
05:36Qui ne s'est pas faite dans les immenses universités.
05:39Ou qui ne vient pas du Deep State de Washington.
05:41Il venait des quartiers de Chicago.
05:44Elle a commencé à San Francisco.
05:48Ils sont aussi issus au-delà du fait d'être noirs.
05:52De parents qui eux-mêmes sont métissés avec des cultures qui viennent d'en dehors des Etats-Unis.
05:57Notamment de l'Inde.
05:58Et puis il y a cet esprit de winner tout simplement.
06:01C'est-à-dire que lui a gagné une élection.
06:03En ayant commencé quelques années plus tôt.
06:05En se faisant parler de lui dans une convention ou deux.
06:10Et elle doit prendre ça.
06:11Et ensuite on revient après le yes you can de 2008 à forward.
06:16C'est quelque chose de très bête en politique.
06:20Elle n'allait pas faire le changement dans la continuité après Joe Biden.
06:23Forward c'est un mot passe-partout, vers l'avant qu'on peut utiliser.
06:27C'est quand même l'idée de Kamala Harris.
06:30De prendre ce qu'il y avait peut-être avant.
06:33Mais d'aller vers l'avant.
06:34Parce que l'idée ce n'est pas seulement d'être une personnalité noire à la Maison Blanche.
06:38C'est d'être la première femme.
06:39Et on le sent beaucoup plus qu'il y a 8 ans avec Hillary Clinton.

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