• il y a 2 mois
[#Reportage] Gabon : Distribution de sucres entre circuit de distribution de l’opérateur et blocages à la DGC, qu’est-ce qui coince

066441717 011775663

̂ :

https://lc.cx/9dgPhl

#GMTTv
#GMT
#Gabon

Category

🗞
News
Transcription
00:00Alors que des pays comme le royaume des Swatini, avec plus de 650 000 tonnes, l'Egypte, la
00:06Zambie, l'Ethiopie, le Zimbabwe ou encore le Kenya produisent à minima 400 000 tonnes
00:12de sucre par an, exportant une bonne partie tout en renflouant au passage les caisses
00:17de leurs respectifs états, au Gabon, la situation est tout autre.
00:22Le pays peine depuis plusieurs années à assurer une distribution locale de façon
00:27optimale.
00:28Malgré la cession des actifs de SUCAF au groupe turc MFB, rien n'y fait, le sucre
00:35manque toujours dans les tasses.
00:36Si Parfait a mouillé Méholam et Pousdibassa a récemment fustigé la stratégie de distribution
00:43chaotique de l'opérateur, la réponse pourrait tout aussi bien être la faiblesse structurelle
00:49de la Direction Générale du Commerce.
00:52Dans un rapport publié en novembre 2023, l'agence Ecofins, avec le concours de spécialistes,
00:58indiquait « l'Afrique peut gagner le pari d'une industrie sucrière intégrée
01:03et autosuffisante grâce à la zone libre d'échange continentale africaine ».
01:08Celle-ci peut effectivement, citant et qu'elle voit en fait le jour, « permettre à l'Afrique
01:14d'atteindre son autosuffisance en sucre, non seulement en favorisant une meilleure
01:18repartition des flux commerciaux entre les zones excédentaires et celles structurellement
01:23déficitaires, mais aussi en ayant un effet incitatif sur la production et la transformation
01:30de cette denrée alimentaire de base ».
01:32Mais pour y arriver, des efforts nationaux doivent être effectués de concert.
01:37Au Gabon par exemple, le sucre à l'image de l'huile, pourtant produit localement,
01:43est très souvent en rupture sur le marché.
01:46Rationné par des opérateurs peu scrupuleux qui n'hésitent pas à spéculer sur son
01:51prix, c'était déjà le cas avec la compagnie Suka, filiale de Sandia, et c'est encore
01:56le cas avec les sucreries du Gabon, filiale du Turc MFB.
02:01Les mêmes causes produisent les mêmes effets, dit-on.
02:04Alors intéressons-nous aux causes de cette situation.
02:07Dans un circuit que l'on qualifierait de normal, la DGC, dont les missions vont d'assister,
02:13orienter et conseiller les opérateurs économiques à concevoir et faire appliquer les mesures
02:19susceptibles de promouvoir les bonnes pratiques commerciales au Gabon joueraient un rôle
02:24de pivot dans le circuit de distribution.
02:27Elles ne s'en excluraient pas volontairement.
02:29De plus, elles proposeraient et mettraient en œuvre toutes mesures de facilitation des
02:35échanges commerciaux, réaliseraient des études sectorielles liées aux activités
02:39commerciales en collaboration avec les autres administrations compétentes.
02:45Mieux encore, elles assureraient de l'amélioration des réseaux de distribution en soutenant
02:50le développement des infrastructures logistiques et de transports pour faciliter la circulation
02:55des produits, créeraient des points de vente et des centres de distribution pour favoriser
03:01un accès équitable aux produits.
03:04Hélas, pour cela, il faudrait qu'elle ait conscience de sa mission.
03:08En tirant à bout les rouges sur les sucreries du Gabon, partenaire stratégique de l'État
03:13gabonais et qui s'est engagé à investir 11 milliards de francs CFA à travers un plan
03:19d'investissement, la ministre du Commerce, parfaite à mouiller mes hauts-lames, épouse
03:24d'Ivassa, finit d'ignorer que le problème de fonds se situe probablement à son niveau.
03:29En qualifiant de chaotique la stratégie de distribution du sucre sur le marché local
03:34du groupe MFB, les sucreries du Gabon, dont elle avait convoqué les responsables trois
03:40semaines seulement après que ceux-ci eut réceptionné, de cargaison totalisant 12
03:46200 tonnes de sucre achetées à leurs frais, la ministre est quelque peu fourvoyée.
03:52C'est bien d'appeler les responsables de MFB à plus de professionnalisme dans la distribution
03:57du produit, mais ce serait encore mieux d'œuvrer à la mise en place de circuits de distribution
04:03propre à l'État gabonais, ce qui permettrait d'assurer une distribution optimale de ce
04:09produit de première nécessité.

Recommandations