• il y a 4 mois
Le 33ᵉ Tour de Guyane se déroule depuis samedi 17 août jusqu'à dimanche 25 août prochain. Après trois étapes, force est de constater que l'absence de Dilhan Will se fait ressentir dans le peloton guyanais. Jean Ringuet, vainqueur du Tour en 2001 pour le Vélo Club de Kourou, était ce lundi au micro d'Alain Paulmin. Il nous donne son avis franc sur le niveau de nos coureurs selon lui mal entraînés. Il cite Benjamin Bousquet et Yvenson Nicolas, tous deux du VCM BÉLO, comme les deux seuls guyanais "prêts", tout en gardant un œil sur Patrice Ringuet.

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Transcription
00:00Et puis voilà, on va dire patatras.
00:02Non, je dis juste qu'il y avait trop de coureurs guyanais devant.
00:05Il y avait trop de coureurs guyanais devant, c'est ça le problème.
00:08C'est pour ça que ça n'a pas roulé ?
00:09Bien sûr, il y aurait eu peut-être deux, un coureur de la Hollande, un coureur guadoupéien,
00:15un autre peut-être un coureur de la Martinique et deux coureurs européens, je pense que ça aurait été au bout.
00:21C'était vraiment un bon coup.
00:23Lorsque tu arrives sur Petit Sud avec trois minutes, normalement on est censé ne plus te rejoindre.
00:27Derrière, oh, ça a été terrible.
00:30Mais même si tu rentres avec une minute, tu rentres avec trente secondes, on est censé ne plus te rejoindre.
00:33Tu estimes que ça n'a pas roulé suffisamment devant ?
00:37Bien sûr, il n'y avait pas.
00:39La preuve, regardez les coureurs qui étaient devant, ça manque, ça manque, ça manque.
00:47Il faut dire, il faut dire, il faut faire de la logique.
00:49Il y a beaucoup de coureurs, le peloton guyanais manque énormément de niveaux.
00:54Ce qui est vrai, c'est qu'on se voile beaucoup la face, on ne te dit pas la vérité et on rêve inutilement.
00:59On rêve inutilement, il ne faut pas croire au Père Noël.
01:01Vous êtes en train de nous dire que pour ce tour, nos coureurs ne sont pas prêts.
01:04On a beaucoup de coureurs qui ne sont pas prêts dans le Bordeaux.
01:06Ce n'est pas tout le peloton guyanais, il n'y a que deux coureurs qui sont prêts physiquement.
01:11C'est les deux coureurs de l'USM.
01:14Il ne faut jamais bousquer un Nicolai Monson.
01:16Après, c'est bon.
01:18Après, il n'y a pas très rien qui peut te faire un espoir, mais après, c'est tout.
01:21Il n'y a pas d'autres coureurs.
01:25Jean-Régé, vous avez été sélectionneur, vous avez été coureur.
01:28Qu'est-ce qu'il nous manque aujourd'hui ?
01:30Il faut que les coureurs s'entraînent.
01:32Il faut que les coureurs s'entraînent sérieusement.
01:38Il faut que les coureurs s'entraînent sérieusement pour y arriver.
01:40Et se donner les moyens.
01:42Vous savez, il n'y a pas fumée sans feu dans la vie.
01:44Lorsqu'on veut arriver à quelque chose, il faut se donner les moyens.
01:47Il faut qu'on arrête de rêver comme tous les ans.
01:50Dès qu'il y a le tour, on veut rêver.
01:53Non, il faut se donner les moyens pour arriver à ce niveau.
01:55Ce que certains coureurs du Haney ont pu faire dans le passé.
01:59Et ce que un du Haney fait maintenant à la personne de Diladoui,
02:03il se donne les moyens pour être à un bon niveau, un niveau correct.
02:06Un niveau respectable.
02:08Pour que tu sois compétitif.
02:10Alors, on parle de niveau respectable, on parle de Willy Land.
02:12Mais il y a certains qui n'ont pas encore compris que Willy Land,
02:14ce n'est pas du jour au lendemain.
02:16C'est du travail de longue haleine.
02:17Ça aussi, ça a son importance.
02:18Les années se suivent et comptent énormément.
02:20Ce que vous faites cette année, ça va compter pour l'année prochaine.
02:23Au fil des années comme ça.
02:24Et lorsque vous avez une base solide, c'est ça, la base.
02:27La base, c'est comme une maison.
02:28Si les fondations ne sont pas solides, au premier coup de vent, ça va partir.
02:32C'est la même chose.
02:33Comment voyez-vous la suite du tour, Jean-Régis ?
02:36La suite du tour, est-ce qu'elle est ?
02:38Ce qui est un peu dommage, c'est qu'il n'y a pas une belle équipe de Guadeloupéennes
02:42pour mettre une opposition.
02:46On a besoin d'une opposition, on a besoin de ça.
02:49On a besoin de ça pour mettre du piment à la chevele.
02:53C'est un petit peu dommage que je trouve la Martinique.
02:56Je pense un petit peu plus à la Martinique.
02:58Certains coureurs sont en demi-teinte, mais c'est un peu dommage.
03:02Je comptais beaucoup sur la Martinique pour créer cette opposition-là avec les Européens.
03:06C'est vrai qu'on parle beaucoup de la Martinique,
03:08mais je crois qu'il y a un élément qui est important.
03:10Je crois que ça prouve aussi que lorsqu'on est pas en compétition,
03:13la compétition ne peut pas remplacer les entraînements.
03:15Lorsque le tour cycliste de Martinique est fini,
03:17on va directement au tour de Guyane,
03:19et c'est vrai que les coureurs s'entraînent.
03:21Il y a des regroupements, mais voilà le résultat aujourd'hui.
03:24Oui, mais après je pense que lorsqu'on s'est fixé des objectifs,
03:27il aurait suffi de faire un petit challenge,
03:29même tous les quinze jours, pas besoin de tous les dimanches,
03:31mais tous les quinze jours, pour tenir les coureurs un peu en jambes.
03:34C'est tout. Je pense que ça, le comité aurait pu mettre en place, tout simplement.
03:38Voilà. Merci Jean-Égué. Ah, il n'a pas changé.
03:40Et puis, félicitations Jean-Égué.
03:42On a été honoré. On ne vous en a pas dit.
03:44On a été honoré. Les anciens qui ont reçu, qui ont gagné le tour.
03:48Comment tu as apprécié ce petit moment ?
03:51Oui, c'est toujours bien de penser aux anciens.
03:54Ce qu'on a fait, au moins, ça ne reste pas dans l'indifférence.
03:58Ça fait plaisir de voir qu'on est toujours reconnus,
04:01on est toujours entendus, et ça fait chaud au cœur.
04:05Mais dommage que les jeunes ne sont pas conscients de tout ça.
04:08Moi, ça me fait... C'est triste de voir l'État, la jeunesse,
04:13dans la jeunesse du cycliste du année,
04:15et le niveau commence à baisser.
04:18Comment le niveau a baissé, c'est ce qui est triste.
04:20Le plus triste, c'est ça.
04:22Merci Jean-Égué.

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