[#Reportage] Gabon le dédouanement des pick-ups passé de 30 à 20% en sourdine
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00:00En Afrique centrale, l'un des points de discordance qui défavorise le commerce inter-État réside
00:07dans les politiques douanières jusque-là divergentes. Lorsque la communauté applique
00:12un taux de 20% pour le dédouanement des véhicules, de type de pick-up par exemple, le Gabon
00:18de manière unilatérale va décider d'appliquer un taux de 10 points plus élevé, résultat
00:24des tarifs finaux plus importants, ce qui freine le développement de certains secteurs
00:29et peut avoir un impact sur l'emploi. Face à cette situation, certains opérateurs
00:35n'ont des morts de pas et peuvent obtenir gain de cause. Seulement, cette approche reste
00:41pour l'heure isolée, le gouvernement n'ayant pas encore mené une véritable réflexion
00:46sur la révision des tarifs douaniers appliqués aux véhicules.
00:51Le respect des tarifs douaniers en zone CEMAC pose plusieurs défis aussi bien pour les
00:57entreprises que les autorités douanières. Au sein de la même zone, les réglementations
01:03douanières sont complexes et varient d'un pays à l'autre en dépit des efforts pour
01:08harmoniser les politiques. Face à cette situation, les entreprises ont du mal à suivre les changements
01:14fréquents dans les régulations et les taux de taxation. Au Gabon par exemple, si l'on
01:19prend le cas des véhicules de type pick-up, ils ont une taxation de 10 points au-dessus
01:25du tarif communautaire. En cause, une analyse pour le moins subjective.
01:29En effet, définis de façon universelle comme un véhicule utilitaire, léger et muni d'une
01:36benne ou d'un espace ouvert à l'arrière, ces véhicules sont considérés au Gabon
01:41comme des véhicules dits de luxe. Il faut dire que l'État gabonais les affectionne
01:46dans leur version full option. Pourtant, il n'en reste pas moins des véhicules utilitaires
01:52qui doivent être taxés comme tels. C'est ce qu'a d'ailleurs, selon une source digne
01:57de foi, tenu à rappeler au gouvernement un opérateur, un porteur, qui a obtenu gain
02:03de cause. Cependant, ce retropédalage ne s'est pas encore généralisé.
02:08Avec des prix de 15 à 27 voire 32 millions de francs CFA en fonction de la marque, de
02:15l'année et des options, les pick-up au Gabon sont, pour ainsi dire, hors de prix.
02:21Pourtant, ils sont les mieux adaptés à l'état chaotique de notre réseau routier. Une situation
02:27intimement liée aux droits de douane sur ces véhicules. Droits de douane auxquels
02:32il faut ajouter la taxe sur la valeur ajoutée, également appliquer les véhicules importés
02:38qui est général de 18% en zone CIMAC. Ainsi donc, pour des douaniers en pick-up importés
02:44au Gabon, le tarif douanier se situe autour de 53% du montant en incluant d'autres taxes
02:51diverses. Dans un pays en panne d'infrastructures de transport, malgré la collègue de redevance
02:57d'usure de la route, en panne de secteurs capables de porter son économie, en panne
03:02de développement tout simplement, doit-on continuer à surtaxer les produits utiles
03:08pour le quotidien des entrepreneurs et autres particuliers ? Sachant que le gouvernement
03:13s'endotte allègrement sans résultat apparent, sachant qu'ils sont utiles pour les principaux
03:18secteurs de notre économie, que sont le pétrole, les mines, le bois, les télécoms, doit-on
03:24continuer de s'engouffrer dans des logiques qui freinent le développement aux autorités
03:30de la transition de des idées ?