Jacques Vendroux était ce dimanche 18 août l’invité de l'Heure des Pros été sur CNEWS. Il a raconté cette incroyable anecdote, lorsqu’Alain Delon organisait le championnat du monde de boxe : «Il avait organisé le championnat du monde de boxe à Roland-Garros, le 29 septembre 73. (...) Avec Thierry Rolland, on était toujours reçus avec une extrême gentillesse. (...) Il s’était beaucoup investi pour que cet événement soit réussi.»
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00:00Et la boxe. Mais pas que la boxe d'ailleurs.
00:02Évidemment, c'est Peanuts par rapport à l'ensemble de sa carrière, évidemment.
00:06Sauf qu'Alain Delon était d'abord quelqu'un de cœur,
00:09parce qu'il avait organisé le championnat du monde de boxe à Roland-Garros.
00:14C'était le 29 septembre 1973, entre Carlos Bonzon, avec qui il était très ami,
00:19et aussi Jean-Claude Boutier.
00:21Jean-Claude Boutier est venu s'installer pendant pratiquement trois mois à Douchy
00:25pour s'entraîner avant ce championnat du monde.
00:28Le manager de Boutier à l'époque, c'était Jean Protonelle.
00:32Et c'est vrai qu'avec Thierry Roland, on allait les voir régulièrement s'entraîner.
00:37Et on était toujours reçus avec une immense gentillesse par Alain Delon
00:41et également par Mirail Dar, qui systématiquement nous faisait des pas de carbonara,
00:45si vous voulez tout savoir justement dans cette histoire.
00:48Et c'est vrai qu'Alain s'est hyper, hyper investi dans ce championnat du monde.
00:53Il avait loué Roland-Garros, il avait gagné des enchères
00:57parce qu'à l'époque, il y avait des enchères pour organiser les championnats du monde.
01:01Et Alain s'était beaucoup investi financièrement pour être,
01:05comme vous l'avez dit depuis ce matin, Jean-Claude Boutier, le Français.
01:09Même s'il était copain avec Bonzon, il voulait aider surtout Jean-Claude Boutier.
01:14Et surtout, ce qui est important aussi, c'est qu'avec Jean-Claude Boutier,
01:18mais quelques années plus tard, il se trouve que Carlos Bonzon
01:21n'a pas eu des moments de douloureux avec la justice.
01:25Eh bien Alain Delon et Boutier ont été le voir à Buenos Aires en prison.
01:33Ça veut dire que, mais ça vous n'avez pas besoin de moi,
01:36c'est un mec qui était fidèle en amitié.
01:39Et donc moi je l'ai côtoyé souvent à cette période-là.
01:42Ce championnat du monde a été historique, c'était plein à craquer.
01:46Et puis vous savez Alain Delon, vous le savez mieux que moi,
01:49ne faisait pas les choses à moitié.
01:51C'était un gros moment de sport et il est resté fidèle à Jean-Claude Boutier.
01:55Il est resté fidèle à également Carlos Bonzon.
01:59Mais ce que je voudrais dire aussi, et ça c'est très important de le dire,
02:03même si c'est peineuse par rapport à son immense carrière,
02:06moi j'ai eu la chance de le côtoyer et de le solliciter dans une autre vie,
02:10dans le service public, d'être notre consultant,
02:13je veux dire notamment aux Jeux Olympiques d'Atlanta.
02:16Il a travaillé pour nous gratuitement.
02:18Avec le décalage horaire, il était toujours à l'heure pour les interviews.
02:22Il avait une admiration incroyable pour Djamel Bourras,
02:25qui avait été champion olympique.
02:27Et donc c'est quelqu'un qui était un professionnel hors normes,
02:30même à notre petit niveau.
02:32Quand je lui ai demandé, je lui ai dit Alain, est-ce que tu acceptes d'être notre consultant ?
02:36Il m'a dit oui tout de suite.
02:37On avait des rendez-vous avec le décalage horaire,
02:39il n'a jamais rien manqué quand on l'a appelé d'Atlanta, etc.
02:42Et puis surtout, le summum pour moi, c'est la Coupe du Monde de 1998.
02:47Il avait été invité par Michel Platini et il avait déclaré dans la presse
02:52que les Français n'encourageaient pas assez l'équipe des Méjacquais.
02:56Et donc j'appelle Alain et je lui ai dit,
02:59est-ce que tu acceptes aussi d'être notre consultant ?
03:02Toujours gracieusement pour la Coupe du Monde de 1998.
03:05Il avait accepté.
03:06On avait toujours des rendez-vous réguliers.
03:09C'était un mec qui suivait tous les matchs, il savait de quoi il parlait.
03:13Et puis j'avais fait un pari avec lui.
03:15Je peux le dire maintenant.
03:17C'est que le jour de la finale de la Coupe du Monde de 1998,
03:20quand Emmanuel Petit marque le troisième but,
03:23j'avais dit à Alain Delon, Alain, si la France mène 3-0,
03:27est-ce que tu es capable de venir, parce qu'il était au match,
03:29commenter les dernières minutes de ce match pour le service public ?
03:33Et il avait accepté.
03:35Et je peux vous dire que quand Delon est arrivé,
03:38alors que la France menait 3-0 en Coupe du Monde de football,
03:41quand Delon est arrivé dans la tribune de presse
03:44pour commenter les dernières minutes avec nous,
03:46je peux vous dire que d'abord ça a été l'émeute.
03:48Les photographes, ils venaient photographier Delon
03:51et photographiaient plus les dernières minutes de la Coupe du Monde de football.
03:55Mais vraiment, vraiment.