Au Muy, les bénévoles du musée de la Libération font vivre la mémoire du Débarquement
Le Débarquement de Provence a débuté par les airs le 15 août 1944, avec le parachutage de 6 000 hommes autour de la commune du Muy. Depuis dix ans, un musée raconte cette histoire.
Avant la mer, les airs. Le 15 août 1944, c'est par le ciel que sont arrivés les premiers libérateurs de la Provence. Quelque 6 000 hommes partis d'Italie la veille à 23 h ont été largués sur la région du Muy et de La Motte, dans le Var. En parachute ou à bord de planeurs Waco, chargés ras la gueule avec du matériel pour préparer l'arrivée des commandos par voie maritime.
L'une des missions confiées à ces hommes propulsés au cœur du Var était la prise de contrôle de l'axe de la Nationale 7, stratégique pour le déplacement à venir des troupes.
C'est justement en bordure de cette voie mythique, dans la tour Charles Quint, qu'a été installé le musée de Libération.
Depuis 2015, Thierry Martin et la vingtaine de bénévoles qu'il a su fédérer, constitue une collection qui raconte les petites histoires de la grande histoire avec des pièces uniques et rares, comme la carte "top secret" utilisée par les généraux américains pour organiser le Débarquement.
Le musée est ouvert tous les jours, et son entrée est gratuite.
Avant la mer, les airs. Le 15 août 1944, c'est par le ciel que sont arrivés les premiers libérateurs de la Provence. Quelque 6 000 hommes partis d'Italie la veille à 23 h ont été largués sur la région du Muy et de La Motte, dans le Var. En parachute ou à bord de planeurs Waco, chargés ras la gueule avec du matériel pour préparer l'arrivée des commandos par voie maritime.
L'une des missions confiées à ces hommes propulsés au cœur du Var était la prise de contrôle de l'axe de la Nationale 7, stratégique pour le déplacement à venir des troupes.
C'est justement en bordure de cette voie mythique, dans la tour Charles Quint, qu'a été installé le musée de Libération.
Depuis 2015, Thierry Martin et la vingtaine de bénévoles qu'il a su fédérer, constitue une collection qui raconte les petites histoires de la grande histoire avec des pièces uniques et rares, comme la carte "top secret" utilisée par les généraux américains pour organiser le Débarquement.
Le musée est ouvert tous les jours, et son entrée est gratuite.
Transcript
00:00Au mois de juin 2015, j'ai démarré ce musée à la demande de la mairie.
00:10On a commencé à avoir 2-3 petites pièces et depuis, j'avance, j'avance et on achète
00:15et on nous apporte aussi des pièces, ce qui est adorable.
00:18Et j'ai constitué vraiment les forces alliées américaines, britanniques et françaises
00:27puisque sur le débarquement et surtout pour la partie aéroportée, il y avait 22 français.
00:339560 alliés, dont 22 français.
00:38Premier RCP est ce qu'on voit ici, un soldat nuillois d'ailleurs, un parachutiste en tenue
00:46britannique, il s'appelle Claude-Maurice Jacquemet, qui malheureusement a été largué
00:52assez loin puisqu'il est tombé sur Faïence, tourette Faïence, et il est revenu à pied.
00:56Ce musée, ce n'est pas un musée de collectionneurs, il y a des très très belles pièces de collectionneurs
01:02mais ce n'est pas juste une collection où on expose un tout petit peu, où on garde
01:06pour soi.
01:07C'est vraiment pour le partage d'une part, pour la mémoire et tous mes bénévoles sont
01:13passionnés déjà de l'histoire et bien évidemment du débarquement de Provence
01:18qui a fait que nous soyons aujourd'hui libres, la France libre.
01:27Alors, très très important, pourquoi cette opération aéroportée ?
01:32Puisqu'ici on a l'axe principal qui est l'aérodroite nationale 7, et cet axe avec un pont à l'entrée
01:38du Muis, cet axe était très important pour le débarquement de mer, il fallait bien envoyer
01:44les véhicules et la troupe qui vont rejoindre pour libérer Toulon, libérer Marseille, etc.
01:50et après pour d'autres pour repartir vers l'Italie.
01:54Donc cet axe, pourquoi libérer le Muis ?
01:56Pas libérer le Muis, il n'y a pas d'intérêt vital à libérer un village, sauf qu'il était
02:01effectivement bien tenu par des Allemands, en grand nombre, et qui ont bataillé et il
02:06fallait avoir cet axe bien tranquille et sauver le pont.
02:09Le Muis a été libéré en deux jours, il a fallu deux journées complètes pour libérer le Muis.
02:15Donc ça s'est vraiment beaucoup bataillé aux entrées, aux postes d'Allemands, il y
02:23avait des mitrailleuses, donc ça a été très dur, très tendu.
02:26Voilà, donc deux jours, on a été libéré le 16, en fin d'après-midi.
02:30Le débarquement de Provence, il a été vital pour le débarquement de Normandie.
02:35A l'origine, il doit y avoir les deux débarquements en même temps, pour la logistique ça n'était
02:40pas réalisable, et puis il y avait un petit conflit avec Churchill qui ne voulait pas
02:45un débarquement en Provence, mais un débarquement en Italie, et remonter les Balkans, et essayer
02:51de dépasser l'armée soviétique.
02:53Par contre, le général de Gaulle, lui, s'est battu, s'est battu, et pour obtenir un débarquement
03:01en France, et avec une armée française, la fameuse armée d'Afrique.
03:06Cette armée, elle est composée de 260 000 hommes, alors on parle, vous voyez, toujours
03:11effectivement du débarquement de Normandie, où il y a 177 Français, commando Kieffer,
03:18et ici, ce sont 200, plus de 260 000 hommes français, parce que toute l'Afrique était
03:25colonisée ou appartenait à la France, donc c'est vraiment pour nous, ce que l'on fait
03:30toute l'année, c'est beaucoup de commémorations, beaucoup de choses, vraiment, pour la mémoire
03:34de ceux qui sont venus ici mourir, et ne jamais oublier qu'ils avaient entre 17 et 19 ans.
03:41Donc ça c'est important, ils sont venus de loin, ils ont sacrifié leur vie, et là
03:45on leur doit vraiment le respect, les honneurs et la mémoire, voilà pourquoi on fait ça.