Vincent Matheron, skatteur et grand fidèle du bowl du Prado représente la France aux Jo.

  • il y a 2 mois
Vincent Matheron, skatteur et grand fidèle du bowl du Prado nous raconte ses difficultés, ses blessures, sa préparation pour les Jeux Olympiques, sa passion pour la cuisine et pour MARSEILLE BÉBÉ.

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Sport
Transcription
00:00Salut, je m'appelle Vincent Matoron, j'ai 26 ans, je viens de Marseille et je fais du skate.
00:04Est-ce que là, il y a un trix que tu as préparé spécialement pour les JO ?
00:07Ouais, mais je préfère pas le dire.
00:11J'ai commencé le skate à l'âge de 4 ans grâce à mon père et mon oncle,
00:15qui eux font du surf et du skate à Marseille.
00:18Ils m'ont transmis la passion et j'ai continué.
00:20Quand c'est venu aux Jeux Olympiques, on m'a demandé de représenter mon pays
00:22et moi, je suis fier d'être Français et fier d'être Marseillais et je n'ai pas pu refuser.
00:27Le skate, c'est un milieu assez familial.
00:30On est tous ensemble en train de skater et à rigoler et c'est ça la bonne vibe.
00:34Moi, quand je skate, je ressens cette liberté-là de faire ce que je veux,
00:37j'aime faire mes trix à moi et pas suivre un code.
00:41Moi, je pratique le parc.
00:43Ça sera mon épreuve aux JO le 7 août.
00:48Je me suis spécialisé dans le parc parce que je viens du bol de Marseille
00:52et le bol de Marseille, c'est l'un des plus connus pour le parc et je suis fier.
01:00Mon trix préféré, c'est le sugar cane.
01:03C'est très dur à expliquer face à la caméra,
01:06mais tu arrives face au coping et c'est un 180 avec un fakie smith.
01:11C'est ça qui est bien dans le skate, c'est que je m'entraîne quand je veux.
01:16Pour aller skater, je descends au bol du Prado, là où je skate tout le temps,
01:22et je m'amuse.
01:24J'ai toujours ma famille qui skate, j'ai toujours mes potes qui skaten,
01:29moi je vais skater un peu toute la journée et eux, ils me rejoignent quand ils peuvent.
01:32On va dire que mes entraîneurs, c'est mes amis, c'est mon petit frère
01:36qui skate aussi, qui est champion de France cette année.
01:39En skatant avec ses amis et avec les grands frères que j'ai au skatepark
01:44et les petits frères que j'ai au skatepark, c'est eux qui m'entraînent pour ces JO.
01:49Mon skateur préféré, c'est Tony Trujillo.
01:52Ça a toujours été mon exemple et ça l'est toujours.
01:56C'était un skateur qui était assez punk-rock et qui s'en foutait de tout.
02:00Il était un peu contre les règles et c'est ça que j'aime chez lui.
02:03Je n'ai pas de régime alimentaire strict.
02:05J'aime bien la cuisine parce que j'ai eu beaucoup de blessures dans ma vie.
02:08J'ai eu cinq opérations, du coup je suis beaucoup allé dans des centres de rééducation
02:13et c'est là où je me suis intéressé à la nutrition et j'aime bien cuisiner
02:17donc je mange souvent chez moi et plein de bonnes choses.
02:20Le plus difficile, ne pas perdre espoir quand on est blessé.
02:22Je pense qu'il ne faut pas du tout lâcher.
02:24Rien n'est impossible, donc il faut forcer pour revenir sur le skate.
02:28Avant les JO de Tokyo, j'ai eu triple fracture maléolaire.
02:32J'ai dû être rapatrié en France pour me faire opérer.
02:35J'ai eu 15 vis, 3 broches, 2 plaques pendant les JO
02:38et je n'ai pu les enlever qu'après.
02:40J'ai eu la chance de pouvoir me rétablir en 8 mois et de pouvoir y participer.
02:46Avant une compétition, avant de partir de Marseille,
02:48je demande à mon père qu'il me fasse ses carbonaras à lui et on mange en famille.
02:53Moi, je représente Marseille, du coup je fais le cindule comme tout le monde quand je perds.
02:57Je fais le cindule quand même.
02:58On représente Marseille quand même.
02:59C'est le milieu de la compétition, il y a toujours un gagnant et un perdant.
03:02Après, le skate, ce n'est pas que la compétition.
03:04Le monde ne s'arrête pas que là, il y a plein d'autres choses dans le skate.
03:08Je suis confiant, mais je n'aime pas trop vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

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