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Frank Tapiro, publicitaire, revient sur les exploits de Léon Marchand : «Il a dégagé une nouvelle forme de héros sportif».

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Transcription
00:00Il manque des grands champions comme Léon Marchand, c'est que la France entière et tous ceux qui se sentent proches de lui
00:06ont envie d'exploit et ont envie de se jeter dans les piscines ou dans la mer comme on le fait depuis ce matin
00:11pour essayer non pas de l'imiter mais de ressentir cette sensation.
00:15Ce qu'il y a d'incroyable avec Léon Marchand, c'est qu'au-delà de ses performances sportives qui sont indéniables,
00:20il a dégagé une nouvelle forme de héros sportif.
00:24Quand on le regarde, d'abord c'est un gamin, il me rappelle un peu Mbappé à ses tout débuts,
00:29avec un grand sourire, et surtout il a déjà une sérénité et une simplicité incroyables à ce niveau.
00:36C'est-à-dire que le gars, il a eu trois médailles, je pense qu'il peut en gagner tellement encore,
00:39et je ne parle même pas de ses JO, je parle d'après,
00:42et il a déjà une forme de simplicité, de sérénité et donc de proximité.
00:45Voilà ce qui manque, je pense, beaucoup dans le sport en général,
00:49et c'est extraordinaire dans ses JO de voir que ce Léon Marchand dégage un peu plus qu'un champion de natation.
00:55C'est un champion qui remet les valeurs du sport à leur vrai niveau,
00:59qui montre qu'il a encore des vraies valeurs, et qu'on peut être médaillé d'or et garder une grande simplicité.
01:04Et d'ailleurs, pour paraphraser un petit peu ce que disait la ministre en parlant de PIB du bonheur,
01:08moi je dirais qu'on a, comme dirait mon ami Enrico Macias, le marchand de l'amour,
01:12le marchand du bonheur aussi, et c'est vrai qu'il amène un peu plus que des médailles.
01:17Et c'est ça le sport, c'est quand on amène un peu plus que des médailles,
01:20qu'on amène de l'émotion, qu'on amène de l'engagement,
01:22qu'on amène un peu comme la Coupe du Monde en 98,
01:24où toute la France s'est mise à rêver de victoire, de vivre ensemble, de gagner ensemble.
01:29Et même s'il est tout seul, ce qui est extraordinaire,
01:31c'est qu'il y a tout le public français qui était derrière lui,
01:33qui l'a aidé à avoir ces médailles.
01:35Franck Tapierro, je rebondis sur ce que vous dites,
01:37il nous fait presque revivre ce sentiment de France 98,
01:40où tous les français finalement sont derrière lui.
01:43C'est la première fois, ça faisait très longtemps qu'on n'avait pas eu ça.
01:46En fait, qu'un homme seul, on va dire dans un bassin,
01:49arrive à générer la même émotion que l'équipe de France 98 ou celle de 2000.
01:54Oui, bien sûr.
01:55Et des gens qui n'ont jamais nagé de leur vie,
01:57en fait, ce n'est pas un problème de natation, c'est ce qu'il dégage.
02:00C'est pour ça que non seulement c'est très bien pour le sport,
02:02je pense que vous allez voir, comme le rugby à 7,
02:04l'explosion de licenciés en natation,
02:06et c'est une très bonne chose, comme pour le rugby à 7,
02:08mais il y a plein de gens aussi qui vont se mettre au sport en prenant son modèle,
02:12parce que c'est un modèle, je dis, de sérénité, de victoire.
02:16Regardez hier la course qu'il fait, quand il est quand même talonné en papillon,
02:21et qu'il accélère d'un coup.
02:23On a l'impression qu'il devient hors bord.
02:25Et en plus, je tiens à le rajouter,
02:27ce n'est pas mon côté chauvin,
02:28mais autant sa victoire me paraît totalement humaine et méritée,
02:31autant celle de notre ami chinois me paraît un peu étrange.
02:36Ça, c'est votre côté chauvin, Franck Tapiro.
02:39Je connais bien le sport aussi, je peux vous dire,
02:41il y a quand même quelque chose d'étrange.
02:43C'est que Léon Marchand reste humain.
02:45Il reste totalement dans ce qu'il fait, dans sa réalité.
02:48Vous voyez, il sait très bien ce qu'il a fait.
02:50Il est très conscient.
02:51Le chinois m'avait l'air un petit peu absent.
02:53Mais bon, c'est peut-être que moi,
02:55malheureusement dans le sport, on voit aussi des choses pas terribles.
02:58C'est pour ça que je préfère mettre le focus sur Léon Marchand.
03:00Bien sûr.
03:01C'est non seulement qu'il entend la légende,
03:02mais qu'il sert d'exemple, et d'exemple pas seulement dans le sport.
03:05Franck Tapiro, vous évoquez l'exemple, la simplicité aussi de Léon Marchand
03:09qui séduit les Français.
03:11Je vais faire appel à vos compétences et à votre talent de publicitaire.
03:14C'est un produit, désormais, Léon Marchand,
03:17fabuleux pour les publicitaires qui vont se l'arracher.
03:21Alors, excusez-moi, ce n'est pas un produit.
03:23C'est mieux que ça.
03:24C'est une marque.
03:25C'est complètement différent.
03:26Léon Marchand est une marque parce qu'aujourd'hui,
03:28la différence entre un produit et une marque,
03:29c'est qu'il l'incarne déjà avec très peu de temps d'existence
03:33dans le monde du sport et en notoriété.
03:36Il dégage déjà énormément de valeurs.
03:38Et ces valeurs positives, c'est les valeurs d'une marque,
03:40pas seulement d'un produit.
03:41Donc, il ne faut pas juste se dire...
03:42Moi, j'en ai fait assez avec pas mal de grands sportifs
03:45comme Éric Cantona, Fabien Barthez et d'autres.
03:48Il ne faut pas se dire qu'on va faire n'importe quelle pub avec lui,
03:50ça va marcher.
03:51Non, je ne pense pas.
03:52Je pense qu'il faut se poser un petit peu plus la tête,
03:53se dire que, d'ailleurs, lui, ce sont des valeurs,
03:56des valeurs humaines, des valeurs d'engagement,
03:58des valeurs de performance,
03:59des valeurs aussi collectives, même s'il est seul.
04:01Et donc, ça demande un peu plus qu'uniquement se dire
04:03qu'on va le mettre dans une voiture pour faire une pub de bagnole,
04:05aussi belle soit-elle.
04:11Sous-titrage Société Radio-Canada

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