Cours de théâtre à Paris : Avenue du spectacle/ spectacle de fin d'année 2024 : Le songe d'une nuit d'été, mis en scène par Adrien CONSTANCIAS

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"LE SONGE D'UNE NUIT D'ETE" de SHAKESPEARE
Spectacle de fin d'année JUIN 2024
Mise en scène / Adrien CONSTANCIAS

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Ludiques et exigeants, nos cours sont ouverts à tous.

AVENUE DU SPECTACLE :
Cours de théâtre Paris , dans un cadre de loisirs
Transcript
00:00:00C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'humanité que l'humanité peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut-être peut
00:00:30À présent, belle Hippolyta, notre heure nuptiale s'avance à grands pas.
00:00:41Quatre jours heureux vont apporter une lune nouvelle.
00:00:45Mais, ô comme elle me semble lente à décroître, cette ancienne lune,
00:00:49elle aurait tort de mes désirs, comme une belle-mère ou une veuve fait s'étaler le revenu d'un jeune homme.
00:00:55Quatre jours seront vite engloutis dans la nuit.
00:00:58Quatre nuits feront vite passer le temps en rêve.
00:01:01Et alors la lune, pareille à un arc d'argent nouvellement tendu dans le ciel,
00:01:06contemplera la nuit de nos festivités.
00:01:11Hippolyta, je t'ai courtisée avec mon épée et conquis ton amour en te faisant violence.
00:01:20Mais je veux t'épouser sur une autre musique, dans le faste, la liesse et les réjouissances.
00:01:26Je reçois tes aides, Lucronomé.
00:01:29Merci, membre religieux. Quelle nouvelle de toi ?
00:01:32Plein d'épies viennent en plaindre de mon enfant, de ma fille Amélie.
00:01:37Avancez, Dimitrius, mon homme de Seigneur.
00:01:40Cet homme a mon consentement pour l'épouser.
00:01:44Avancez, Isandre, mon grâce ludique.
00:01:47Cet homme a ensorcelé le cœur de mon enfant.
00:01:50Toi, Isandre, tu lui as offert des poèmes et changé de gaz d'amour avec ton enfant.
00:01:55Tu as, au clair de nuit, sous sa fenêtre, chanté d'une voix douce des vers d'amour, douce-freux.
00:02:01Et tu as séduit son imagination avec des bracelets de tes cheveux,
00:02:05des pâques, babioles, fanfrenues, colifichés, bramorions, bouquets, friandises.
00:02:11Mais ça gêne grande ascendance, l'attendre jeunesse.
00:02:14Pendant ce temps-là, tu es devenu un homme de la vie.
00:02:17Ça gêne grande ascendance, l'attendre jeunesse.
00:02:20Pendant où es-tu achapardé le cœur de ma fille,
00:02:23changé de puissance, qui m'est dû en rudesse aux pignates ?
00:02:30Ainsi donc, mon homme de Seigneur,
00:02:34si elle ne s'ouvre pas devant votre grâce, ici, consentir l'épouser Dimitrius,
00:02:39je revendique l'ancien privilège d'Athènes.
00:02:42Puisqu'elle est mienne, je peux disposer d'elle pour la vibrer.
00:02:46Soit ce gentilhomme, soit la mort, en accord avec notre loi.
00:02:50Qui ne prévoit aucun sursis en pareil cas ?
00:02:54Que dites-vous, Hermia ?
00:02:58Réfléchissez, belle jeune fille.
00:03:02Pour vous, votre père doit être comme un dieu.
00:03:07C'est lui qui a modelé votre beauté, oui.
00:03:11Et pour lui, vous n'êtes qu'une effigie de cire où il a marqué son empreinte.
00:03:16Et il est en son droit d'en maintenir ou d'en détruire la forme.
00:03:21Dimitrius est un digne gentilhomme.
00:03:24C'est Androcy.
00:03:26En lui-même, oui. Mais en l'occurrence,
00:03:29comme il n'a pas l'agrément de votre père, l'autre doit être considéré comme plus digne.
00:03:34Je voudrais que mon père regarde avec mes yeux.
00:03:37C'est plutôt à vos yeux de regarder avec son jugement.
00:03:41Je supplie votre grâce de vous pardonner.
00:03:44Je ne sais quelle puissance me rend téméraire,
00:03:47et il s'y convient ma pudeur de plaider ici pour mes pensées en votre présence,
00:03:51mais j'implore votre grâce de me faire connaître
00:03:54ce qui peut m'arriver de pire si je refuse d'épouser Dimitrius.
00:03:58Sois d'être mes amours,
00:04:00sois d'abjurer pour toujours la société des hommes.
00:04:03Aussi, belle Hermia.
00:04:05Interrogez vos désirs,
00:04:08interrogez votre sang,
00:04:11examinez bien votre jeunesse.
00:04:13Pourrez-vous, si vous ne cédez pas au choix de votre père,
00:04:16endurer la livrée d'une nonne ?
00:04:18Être à jamais recluse à l'ombre d'un cloître
00:04:21pour vivre en sœur stérile toute votre vie,
00:04:24psalmodiant de faibles hymnes à la froide lune inféconde ?
00:04:30Trois fois bénie celles qui maîtrisent assez leur sang
00:04:33pour supporter ce pèlerinage virginal.
00:04:37Mais sur terre plus heureuse est la rose distillée
00:04:42que celle qui, s'étiolant sur son épine vierge,
00:04:45croit, vit et meurt dans une solitude bénie.
00:04:50Je veux croître ainsi, vivre et mourir ainsi, mon seigneur,
00:04:54plutôt que de céder mon titre de vierge à son autorité,
00:04:57à son jour indésirable.
00:04:59Mon âme ne consente pas à aborder la souveraineté.
00:05:02Prenez le temps de réfléchir.
00:05:04Et le jour de la nouvelle lune
00:05:06qui doit sceller entre mon amour et moi
00:05:08un contrat éternel de vie commune,
00:05:11ce jour-là, préparez-vous à mourir
00:05:15pour désobéissance à la volonté de votre père,
00:05:18ou à épouser Démétrius comme il le désire,
00:05:21ou, sur l'autel de Yann, à faire vœu à jamais
00:05:25d'austérité et de célibat.
00:05:28Qu'est-ce que vous fléchissez, mon seigneur,
00:05:31quant à toi, Lysandre,
00:05:33abandonne tes prétentions mal fondées devant mon droit manifeste.
00:05:36Vous avez l'amour de son père, Démétrius.
00:05:38Laissez-moi celui d'Armien.
00:05:40Épousez-le.
00:05:41Arrogant, Lysandre !
00:05:42C'est vrai, il a mon amour.
00:05:44Et ce qui est à moi, mon amour le lui cédera.
00:05:46Elle est à moi.
00:05:47Et tous les droits que j'ai sur elle,
00:05:49je les confère à Démétrius.
00:05:51Je suis, mon seigneur, d'aussi bon lignage que lui.
00:05:53J'ai autant de biens.
00:05:54Mon amour est plus grand pour lui que le sien.
00:05:56Ma fortune est en tout point d'un aussi beau,
00:05:58sans supérieur à celle de Démétrius.
00:06:00Et je suis aimé par le Val d'Armien.
00:06:02Pourquoi ne ferais-je pas valoir mon droit ?
00:06:05Démétrius, je lui soutiendrai en face,
00:06:07a contisé la fille de Néda, Héléna,
00:06:09et a conquis son âme.
00:06:11Et elle, idolâtre, dévoitement idolâtre à la folie,
00:06:13cet homme déprimé et inconstant.
00:06:18Je dois avouer que je l'avais entendu dire.
00:06:22Et je comptais en parler avec Démétrius.
00:06:25Mais il est trop absorbé dans mes propres affaires.
00:06:27Mon esprit a oublié.
00:06:30Démétrius et Hégé,
00:06:32vous allez partir avec moi.
00:06:34J'avoue faire à tous deux en privé la leçon.
00:06:37Pour vous, Val d'Armien,
00:06:39conformez vos désirs à la volonté de votre père.
00:06:41Sinon, la loi d'Athènes,
00:06:43que nous ne pouvons aucunement adoucir,
00:06:45vous livrera la mort,
00:06:47ou à un vœu de célibat.
00:06:49Venez, mon Hippolyte.
00:06:52Qu'avez-vous, mon amour ?
00:06:54Démétrius, Hégé,
00:06:56suivez-nous.
00:06:58J'avoue parler à tous deux de quelque chose qui vous concerne de près.
00:07:03Allez, Jean, c'est par plaisir de vous suivre.
00:07:18Eh bien, mon amour,
00:07:20pourquoi votre voix est-elle si pâle ?
00:07:23Comment se fait-il que les roses y finissent si vite ?
00:07:27Peut-être faute de pluie,
00:07:29que la tempête de mes yeux
00:07:31pourrait bien faire couler en abondance.
00:07:33Hélas,
00:07:35de tout ce que j'ai pu lire ou entendre,
00:07:37dans les contes ou dans l'histoire,
00:07:39l'amour n'a jamais eu un cours facile.
00:07:41Mais, ou bien c'est une question de sang ?
00:07:43Contrariété.
00:07:45Être trop haut pour être enchaîné à plus bas que soi ?
00:07:47Ou bien la grève prenait mal à poser un écartage ?
00:07:49Oh, malheur !
00:07:51Être trop vieux pour être engagé à plus jeune ?
00:07:53Ou bien tout dépendait du choix des ennemis ?
00:07:55Oh, enfer !
00:07:57Choisir l'amour par les yeux d'un autre ?
00:07:59Ou, s'il y avait affinité dans le choix,
00:08:01la guerre, la mort, la maladie,
00:08:03assiéger l'amour, le rendant éphémère comme un son,
00:08:05fugitif comme une ombre,
00:08:07court comme un rêve,
00:08:09bref, comme l'éclair dans les nuits charbonneuses
00:08:11qui est dans un accès de fureur du poêle, le ciel et la terre,
00:08:13et avant qu'un homme ait eu le temps de dire « Regardez ! »
00:08:15les machins des ténèbres le démarrent si vite
00:08:17que ce qui brille en arrive à sa ruine.
00:08:19Alors,
00:08:21si les amants fidèles ont toujours été contrariés,
00:08:23ce doit être un arrêt de la destinée.
00:08:25Apprenez donc la patience à notre épreuve,
00:08:27puisque c'est une croix coutumière,
00:08:29aussi liée à l'amour que
00:08:31les pensées, les rêves et les soupirs,
00:08:33les souhaits et les larmes,
00:08:35pauvres cortèges du désir.
00:08:39Ça, je conseille.
00:08:41Aussi, écoute-moi, Hermia.
00:08:43J'ai une tante veuve, une douée arrière,
00:08:45qui a de gros revenus, et elle n'a pas mort.
00:08:47Sa maison est à sept lieues d'Athènes,
00:08:49et elle me considère comme son fils unique.
00:08:51Alors, si, Hermia, je pourrais t'épouser,
00:08:53et dans ce lieu, la dure loi d'Athènes
00:08:55ne pourra pas nous poursuivre.
00:08:57Si tu m'aimes, alors quitte la maison de ton père demain soir,
00:08:59et dans le bois, à une lieu de la ville,
00:09:01je t'attendrai.
00:09:03Donc vous le disiez, je te jure,
00:09:05par la feuille plus puissante de Cupidon,
00:09:07par sa meilleure flèche à point d'or,
00:09:09par l'innocence des colombes de Vénus,
00:09:11par ce qui tisse les âmes et fait prospérer
00:09:13les amours, et par ce feu
00:09:15qui brûlait la reste de Carthage
00:09:17lorsqu'elle fit le perfide troyen faire voile,
00:09:19par tous les agents qui ont jamais rompu les hommes,
00:09:21plus nombreux que ceux qui ont jamais prononcé les femmes,
00:09:23à cet endroit que tu m'as désigné,
00:09:25demain, fidèlement, je te retrouverai.
00:09:27Je tiendrai pas droit à l'amour.
00:09:29Regarde, voici l'odeur hélénare.
00:09:31Dieu garde la belle Hélénare !
00:09:33Où allez-vous ?
00:09:35Vous m'appelez Belle ?
00:09:37Retirez ce mot, Belle !
00:09:39Demetrius aime votre beauté !
00:09:41Heureuse Belle,
00:09:43vos yeux sont des étoiles polaires.
00:09:45La douce musique de votre langue
00:09:47est plus harmonieuse que la louette
00:09:49à l'oreille du berger, lorsque le blé est vert,
00:09:51lorsque les bourgeons de bébis
00:09:53n'apparaissent.
00:09:55La maladie est contagieuse
00:09:57si le charme l'était aussi.
00:09:59J'attraperai vos paroles, Belle Hélénare,
00:10:01avant d'être partie.
00:10:03Mon oreille attraperait votre voix,
00:10:05mon œil, votre œil, ma langue attraperait
00:10:07la douce mélodie de votre langue.
00:10:09Si le monde était amour, Demetrius acceptait,
00:10:11le reste je vous le donnerai, pour être en vous
00:10:13transfigurée. Apprenez-moi !
00:10:15Que regardez-vous ? Avec quelle art
00:10:17vous gouvernez les battements du cœur de Demetrius ?
00:10:19Je fronce les sourcils,
00:10:21pourtant il m'aime toujours.
00:10:23Si à mes sourires vos sourcils voulaient bien enseigner
00:10:25ce tour, je lui donne des malédictions,
00:10:27pourtant il me donne de l'amour.
00:10:29Si mes prières pouvaient éveiller la même affection,
00:10:31plus je l'hais,
00:10:33plus il me poursuit, plus je l'aime, plus il me hait.
00:10:35Moi, sa folie n'en est pas de ma faute,
00:10:37c'est seulement celle de votre beauté.
00:10:39Connaisse la faute de la mienne.
00:10:41Courage, il ne verra plus mon visage.
00:10:43Isandre et moi allons fuir ce lieu.
00:10:45Pendant le jour où j'ai vu Isandre,
00:10:47Athènes me semblait un paradis.
00:10:49Oh, alors quel enchantement
00:10:51réside en mon amour, pour qu'il ait changé
00:10:53le ciel en enfer !
00:10:55Héléna, à vous nous allons dévoiler nos pensées.
00:10:57Demain soir, lorsque Thébée contemplera
00:10:59son visage d'argent dans le miroir de l'eau,
00:11:01ornant d'une perle liquide les brins d'herbe,
00:11:03par les portes d'Athènes nous allons projeter
00:11:05de nous enfuir.
00:11:07Et dans le bois où souvent vous et moi
00:11:09avions coutume de nous étendre sur des lits de palmes grises vertes,
00:11:11vidant nos cœurs de l'or du secret,
00:11:13là, l'isangre et moi devons nous retrouver.
00:11:15D'Athènes, nous détournerons nos yeux
00:11:17en quête de nouveaux amis
00:11:19et de la société d'inconnus.
00:11:21Adieu, douce compagnie de jour.
00:11:23Prie pour nous, et que la chance bienveillante
00:11:25t'accorde ton Démétrius.
00:11:27Tiens parole, Isandre.
00:11:29Il faut priver nos yeux.
00:11:31Jusqu'à demain minuit, tu perds mes amours.
00:11:33Je tiendrai parole, mon amour.
00:11:35Héléna, adieu.
00:11:37Que Démétrius vous idolâtre
00:11:39autant que vous l'idolâtrez.
00:11:49Comme certains sont plus heureux que d'autres.
00:11:53On pense dans Athènes
00:11:55que je suis aussi belle qu'elle.
00:11:57Qu'importe,
00:11:59Démétrius ne le pense pas.
00:12:01Il ne veut pas savoir
00:12:03ce que tous savent, excepté lui.
00:12:05Et de même qu'il divague,
00:12:07idolâtrant les yeux d'Hermien,
00:12:09moi aussi je divague,
00:12:11admirant ses qualités ailes.
00:12:13Les choses basses et viles,
00:12:15exemptes de beauté,
00:12:17l'amour peut leur donner et forme et dignité.
00:12:19L'amour ne voit pas avec les yeux,
00:12:21mais avec la pensée.
00:12:23Ainsi, aucun aveugle
00:12:25occupie dont il est.
00:12:27La pensée de l'amour n'a aucun jugement.
00:12:29Des ailes, point Dieu,
00:12:31figure une hâte insouciante.
00:12:33Voilà pourquoi, dit-on, l'amour est un enfant.
00:12:35Parce que dans son choix,
00:12:37il se leurre souvent.
00:12:39Comme des garçons espiègles
00:12:41dans leur jeu se déguisent,
00:12:43ainsi le jeune garçon amour
00:12:45se parjure partout.
00:12:47Avant que Démétrius
00:12:49ait vu les yeux d'Hermien,
00:12:51comme Grêle eût juré
00:12:53qu'il était tout amoureux,
00:12:55quand cette Grêle a éprouvé la chaleur d'Hermien,
00:12:57alors lui s'est dissouplé,
00:12:59les averses de sa main ont fondu.
00:13:01Je vais lui révéler la fuite de la belle Hermia.
00:13:03Demain soir,
00:13:05il ira la traquer dans le bois.
00:13:07Si de cette nouvelle il va jusqu'à me remercier,
00:13:09de ma peine je ne serai guère payée,
00:13:11mais je pourrai ainsi enrichir mon chagrin.
00:13:13À l'aller, au retour,
00:13:15je le verrai du moins.
00:13:21Démétrius !
00:13:31Je ne t'aime pas !
00:13:35Donc ne me poursuis pas !
00:13:37Où sont les ordres
00:13:39et la belle Hermia ?
00:13:41Je veux tuer l'un,
00:13:43l'autre me tue.
00:13:45Qui m'a dit qu'ils étaient emplis dans ce bois ?
00:13:47Et me voici aux abois dans ce bois,
00:13:49parce que je ne peux pas retrouver mon Hermia.
00:13:51Pas un matin, je ne le suis plus !
00:13:53Vous m'attirez, aimant au cœur dur,
00:13:55mais pourtant ce n'est pas du fer que vous attirez,
00:13:57car mon cœur est franc comme l'acier.
00:13:59Perdez votre pouvoir d'attirer,
00:14:01je n'aurai plus le pouvoir de vous suivre.
00:14:03Est-ce que je cherche à vous séduire ?
00:14:05Est-ce que je vous parle gentiment ?
00:14:07Ou bien, est-ce que je ne vous dis pas,
00:14:09avec la plus grande franchise,
00:14:11que je ne vous aime pas,
00:14:13et que je ne peux pas vous aimer ?
00:14:15Je ne vous en aime que davantage.
00:14:17Je suis votre Epagnole.
00:14:19Démétrius, plus vous me battez,
00:14:21plus je me couche à vos pieds.
00:14:23Traitez-moi seulement comme votre Epagnole.
00:14:25Repoussez-moi, frappez-moi,
00:14:27abandonnez-moi.
00:14:29Seulement bien mettez-moi, tout indigne que je sois,
00:14:31de vous suivre. Quelle place plus humble
00:14:33puis-je mendier dans votre amour ?
00:14:35Une place, pourtant, que j'estime hautement
00:14:37de n'être traitée comme vous traitez votre chien.
00:14:39Ne tente pas, Fleur,
00:14:41de mon esprit, car je suis malade
00:14:43quand je te vois.
00:14:45Je suis malade quand je ne te vois pas.
00:14:47C'est trop compromettre
00:14:49votre pudeur.
00:14:51De quitter la ville,
00:14:53et de vous livrer aux mains de quelqu'un
00:14:55n'est pas de confier aux occasions
00:14:57de la nuit et aux mauvais conseils
00:14:59d'un lieu désert
00:15:01le riche trésor de votre virginité.
00:15:03Votre vertu
00:15:05est ma sauvegarde.
00:15:07Grâce à elle, ce n'est pas la nuit
00:15:09quand je vois votre visage. Aussi,
00:15:11je pense que je ne suis pas dans la nuit.
00:15:13Et dans ce bois, ce n'est pas non plus le monde qui manque,
00:15:15car vous êtes à mes yeux le monde entier.
00:15:17Comment pourrait-on dire alors que je suis seule
00:15:19quand le monde entier est là
00:15:21pour me regarder ?
00:15:23Je vais fuir et me cacher dans les courrées
00:15:25et t'abandonner à la mer si tu veux être sauvage.
00:15:27Un plus sauvage n'a pas un cœur comme le vôtre.
00:15:29Fuyez quand vous voudrez.
00:15:31La légende sera renversée.
00:15:33Apollon fuit, Daphné donne la chasse,
00:15:35la colombe poursuit le griffon,
00:15:37la tendre biche se lance pour attraper le tigre.
00:15:39Et l'an inutile
00:15:41quand c'est la dignité qui poursuit
00:15:43et le courage qui fuit.
00:15:45Je ne veux plus
00:15:47supporter tes paroles.
00:15:49Laisse-moi partir
00:15:51ou si tu me suis,
00:15:53sois assurée que je te ferai outrage dans ce bois.
00:15:55Hélas,
00:15:57au temple, à la ville, à la campagne,
00:15:59vous me faites outrage.
00:16:01A Démétrius, vos affronts jettent le propre sur mon sexe.
00:16:03Nous ne pouvons pas nous battre par amour comme les hommes.
00:16:05Nous devons être courtisés
00:16:07et ne plus me battre pour courtiser.
00:16:09Je te suivrai
00:16:11et ferai un ciel de l'enfer
00:16:13pour me rendre la main que j'aime tant.
00:16:15Adieu, mince.
00:16:19Et avant qu'il ait quitté ce bois,
00:16:21lui recherchera son amour.
00:16:23Fais-le.
00:16:25Fais-le suivant.
00:16:31As-tu la fleur?
00:16:37Bienvenue, vagabond.
00:16:41Oui.
00:16:43La voici.
00:16:47Je t'en prie, donne-la moi.
00:16:53Je connais un talus
00:16:55où éclot le teint sauvage,
00:16:57où poussent l'oreille d'ours
00:16:59et la violette pensive.
00:17:01Il est tout recouvert d'un bal d'acar de chèvrefeuille,
00:17:03de douce rose musquée
00:17:05et d'églantine.
00:17:07Une charmante Athénienne
00:17:09est amoureuse d'un jeune homme
00:17:11qui la dédaigne.
00:17:13Imprègne-en ses yeux.
00:17:15Mais veille
00:17:17à ce que la prochaine créature qu'il verra
00:17:19soit cette dame.
00:17:21Tu reconnaîtras l'homme à son costume d'Athénien.
00:17:23Fais cela avec soin
00:17:25de sorte qu'il devienne plus épris d'elle
00:17:27qu'elle n'était amoureuse de lui.
00:17:31Avant le premier chant du coq, retrouve-moi.
00:17:35N'ayez crainte, monseigneur.
00:17:37Votre serviteur vous obéira.
00:17:39Votre serviteur vous obéira.
00:17:57Belle amour,
00:17:59vous êtes épuisée d'aller dans ce bois.
00:18:01Et à dire vrai,
00:18:03je ne retrouve plus d'autre chemin.
00:18:05Mais reposons-nous ici
00:18:07et attendons le réconfort du jour.
00:18:09Soit plaisant.
00:18:11Trouvez-vous un lit.
00:18:13Moi, je poserai ma tête sur ce têtu.
00:18:15Un même gazon nous servira d'oreiller à tous deux.
00:18:17Un seul lit,
00:18:19un seul cœur,
00:18:21deux âmes, une seule foi.
00:18:23Non, bon, Lysandre,
00:18:25par avant de moi, mon chéri.
00:18:27Étendez-vous plus loin, vu que je ne suis pas si près.
00:18:29Oh, la douce,
00:18:31comprenez bien le sens de mon innocence.
00:18:33Quand on parle des amoureux, c'est à l'amour
00:18:35qu'il y a le sens.
00:18:37Je veux dire que mon cœur
00:18:39au vôtre est si bien lié
00:18:41que tous deux ne font qu'un seul cœur.
00:18:43Deux âmes, enchaînées par un serment.
00:18:45Ainsi,
00:18:47deux âmes, une seule foi.
00:18:49Aussi,
00:18:51ne me refusez pas un lit à vos côtés.
00:18:53En me serrant près de vous,
00:18:55je ne romps pas mon serment.
00:18:57Lysandre joue fort joliment sur les mots
00:18:59« maudite foi, ma fierté et mes manères ».
00:19:01S'il n'y a rien pour lui dire,
00:19:03n'oubliez pas son serment.
00:19:05Mais par amour et par courtoisie,
00:19:07étendez-vous plus loin, par pudeur.
00:19:09Une certaine distance doit séparer
00:19:11un jeune homme vertueux et une jeune fille.
00:19:13Restez donc à l'écart. Bonne nuit,
00:19:15mon rêve. Que votre amour ne change pas
00:19:17avant la fin de votre tendre vie.
00:19:23Amen.
00:19:25Je dis Amen à cette belle pierre.
00:19:27Et que ma vie finisse
00:19:29quand finira ma fidélité.
00:19:33Voici mon lit.
00:19:35Que le sommeil t'accorde tout son repos.
00:19:39Que la moitié de ce soir
00:19:41ferme les yeux de celui qui l'a exprimé.
00:19:51Tu es bourré,
00:19:53tout dans la forêt, mais t'as fait bien
00:19:55n'est-ce que de trouver
00:19:57sur les yeux de qui éprouver
00:19:59la vertue amoureuse de cette
00:20:01terre.
00:20:07Nuit.
00:20:09Il se lance.
00:20:15Qui est là?
00:20:25Il porte le costume d'Athènes.
00:20:27C'est lui dont mon maître a dit
00:20:29qu'il m'eût prisé la reine Athénienne.
00:20:33Et ici,
00:20:35la jeune fille endormie
00:20:37sur la terre humide et chaleureuse.
00:20:41Jolie créature.
00:20:43Elle n'a pas dosé se coucher
00:20:45auprès de ce...
00:20:47sa d'amour, ce rustre,
00:20:49ce bourreau de la fantaisie.
00:20:51Rustre,
00:20:53sur tes yeux,
00:20:55je répands ce sortilège
00:20:57puissant.
00:20:59Puisse l'amour
00:21:01à ton réveil
00:21:03chasser de tes yeux le sommeil.
00:21:05Éveille-toi
00:21:07quand je serai loin,
00:21:09car au pérot
00:21:11je te rejoins.
00:21:21Arrête.
00:21:23Même pour me tuer, cher Démétrius?
00:21:25Je te l'ordonne, va-t'en.
00:21:27Elle ne marche plus de la sorte.
00:21:29Oh, veux-tu m'abandonner dans le noir?
00:21:31Ne fais pas cela.
00:21:33Reste à tes risques et périls.
00:21:35Je préfère partir seule.
00:21:37Oh, je suis essoufflée
00:21:39de cette folle poursuite.
00:21:41Plus je le prie,
00:21:43moins j'en tiens grâce.
00:21:45Heureuse Eternia,
00:21:47où qu'elle se trouve.
00:21:49Elle a des yeux divins
00:21:51et séduisants.
00:21:53Comment ses yeux sont-ils
00:21:55devenus si brillants?
00:21:57Ce ne sont pas les larmes salées
00:21:59qui s'étaient les larmes.
00:22:01Les yeux en sont plus souvent baignés
00:22:03que les siens.
00:22:05Non, non, je suis laide comme un ours,
00:22:07car les bêtes que je rencontre
00:22:09se sauvent de frayeur.
00:22:11Aussi l'étonnement si Démétrius,
00:22:13comme devant un monstre,
00:22:15fuit ma présence.
00:22:17Ce perfide miroir trompeur
00:22:19m'a fait comparer mes yeux
00:22:21aux yeux étoilés d'Hermia.
00:22:27Mais qui est là?
00:22:29Lysandre?
00:22:31À même le sol?
00:22:33Mort ou endormi?
00:22:35Je ne vois ni sang,
00:22:37ni blessure.
00:22:39Lysandre?
00:22:41Si vous vivez, cher Seigneur,
00:22:43réveillez-vous.
00:22:45Je suis venu, ma douce,
00:22:47par amour pour toi.
00:22:49Transparent Helena,
00:22:51la nature a un pouvoir magique
00:22:53qui, à travers ton sein,
00:22:55me fait voir ton cœur.
00:22:59Où est Démétrius?
00:23:01Ah, que ce nom aboré
00:23:03est bien fait pour périr sur mon épée!
00:23:05Ne dites pas cela, Lysandre,
00:23:07ne dites pas cela.
00:23:09Qu'importe s'il aime votre Hermia,
00:23:11mon Dieu, qu'importe.
00:23:13Satisfait?
00:23:15Satisfait avec Hermia?
00:23:17Non, j'ai regret.
00:23:19Des fastidieuses minutes avec elle passées,
00:23:21ce n'est pas Hermia,
00:23:23mais Irina que j'aime.
00:23:27Qui n'échangerait un corbeau pour une colombe?
00:23:31La volonté de l'homme est par sa raison gouvernée,
00:23:33et la raison me dit
00:23:35que votre mérite est plus élevée.
00:23:37Les choses dans leur croissance
00:23:39ne sont pas mûres avant la saison.
00:23:41Mais tant jeune,
00:23:43je n'étais pas encore mûr pour la raison.
00:23:45Mais aujourd'hui,
00:23:47où je touche la cime
00:23:49de l'humaine lucidité,
00:23:51la raison devient le guide de ma volonté
00:23:53et me conduit vers vos yeux
00:23:55où je parcours des histoires d'amour
00:23:57écrites dans le plus riche livre de l'amour.
00:24:01Suis-je donc née pour cette acerbe moquerie?
00:24:03Quand ai-je de votre part
00:24:05mérité ce mépris?
00:24:07N'est-ce pas assez,
00:24:09jeune homme, que je n'ai jamais pu,
00:24:11non, ni ne puisse jamais,
00:24:13mériter un doux regard de l'œil de Démécrius?
00:24:15Vous faut-il encore
00:24:17narguer mon impuissance?
00:24:19Ma foi,
00:24:21vous m'outragez, en vérité,
00:24:23vous m'outragez,
00:24:25par dérision d'insinuer me courtiser.
00:24:27Mais adieu,
00:24:29je suis obligée d'avouer
00:24:31que je vous croyais un gentilhomme plus courtois.
00:24:33Oh, qu'une femme
00:24:35par un homme repoussée
00:24:37soit pousslée par un autre,
00:24:39insultée.
00:24:47Elle ne voit pas, Hermia.
00:24:51Hermia,
00:24:53reste-là à dormir,
00:24:55et puisses-tu ne plus jamais t'approcher de l'isambre,
00:24:57car de même que l'excès
00:24:59des choses les plus sucrées apporte à l'estomac
00:25:01le plus profond dégoût,
00:25:03de même que les hérésies que les hommes rejettent
00:25:05sont les plus détestées par ceux qu'elles ont abusées,
00:25:07de même toi, mon excès
00:25:09et mon hérésie, soient partout détestées,
00:25:11mais surtout par moi.
00:25:15Et toi,
00:25:17tout mon être,
00:25:19consacre tout ton amour et ton pouvoir
00:25:21à honorer Helena
00:25:25et à être son chevalier.
00:25:29Au secours, les hommes, au secours !
00:25:31Faites impossible pour moi
00:25:33d'approcher ce serpent qui dévore ma poitrine.
00:25:37Il laisse par pitié.
00:25:39Quel rêve était cela ?
00:25:41Lysandre,
00:25:43regardez comme je tremble de peur.
00:25:45Il me semblait qu'un serpent
00:25:47dévorait mon cœur
00:25:49et que vous assistiez en souriant à son cruel assaut.
00:25:51Lysandre ?
00:25:53Quoi, il n'est plus là ?
00:25:55Lysandre, au seigneur !
00:25:57Quoi, il ne m'entend pas ?
00:25:59Parti ?
00:26:01Pas un mot, pas un bruit ?
00:26:03Où êtes-vous ?
00:26:05Parlez si vous m'entendez !
00:26:07Parlez au nom de l'amour !
00:26:11Je m'évanouis presque de peur.
00:26:15Vous n'êtes pas près de moi, je le vois bien maintenant.
00:26:19Que je meurs si je ne vous trouve pas immédiatement.
00:26:31Lysandre !
00:26:53As-tu méqueté les yeux de l'Athénien
00:26:55avec le sud d'amour
00:26:57comme je t'ai ordonné de le faire ?
00:26:59Oui, et je l'ai trouvée endormie.
00:27:06Et la ténienne était tout près de lui, de sorte que, à son réveil, il n'a plus manqué de la voir.
00:27:14Mettons-nous à l'écart, voici la ténienne.
00:27:16Ah, c'est bien la femme, mais ce n'est pas l'homme.
00:27:19Pourquoi repoussez-vous, celui qui vous aime tant ? Gardez de aussi cruelles paroles pour votre cruel ennemi.
00:27:30Pour l'instant, je ne fais que quereller, mais je devrais te traiter plus mal, car j'en ai peur, tu m'as donné sujet à t'injurier.
00:27:37Tu as tué Lysandre dans son sommeil, baignant jusqu'aux chevilles dans le sang.
00:27:42Alors, plonge dans l'abîme et tue-moi également.
00:27:46Le soleil n'était pas aussi fidèle aux jours que lui envers moi.
00:27:52Se serait-il enfui, loin d'être bien endormi ?
00:27:56Je croirais plutôt que la terre compacte peut être traversée de part en part, et que la lune peut en traverser le centre,
00:28:03assombrir et affliger en plein milieu son frère le soleil aux antipodes.
00:28:08Il ne peut s'en remettre autrement.
00:28:10Tu l'as assassiné. C'est bien celui d'un assassin, ces terres si lugubres, si criminelles.
00:28:16C'est bien celui d'un assassiné, et c'est ce que je suis, le cœur transversé par votre cruauté implacable.
00:28:22Mais quel rapport avec mon Lysandre ? Où est-il ? Dimitri, est-ce que tu vas me le donner ?
00:28:28Je donnerai plutôt sa carcasse à mon ennemi.
00:28:31Va t'en, chien, va t'en, roquet ! Tu me fais franchir les bornes de la patience virginale.
00:28:36Tu l'as donc tué. Désormais, qu'on ne te compte plus parmi les hommes.
00:28:41Dis la vérité, dis la vérité une bonne fois.
00:28:44Aurais-tu osé le regarder face éveillée ? L'as-tu tué dans son sommeil ?
00:28:51Courageux exploit ! Un serpent ! Une vipère ne pouvait-il en faire autant ?
00:28:58Une vipère l'a fait, car avec une langue plus double que la tienne, jamais vipère n'eut piqué.
00:29:03Dépensez votre fureur sur une méprise. Je ne suis pas coupable d'avoir laissé le sang de Lysandre.
00:29:09Et il n'est pas mort, pour autant que je sache.
00:29:11Alors je t'en prie, dis-moi qu'il va bien.
00:29:14Si je le pouvais, qu'il y a du rêve.
00:29:17Un privilège. Ne plus jamais me revoir. Ainsi, je me sépare de ta présence à lui.
00:29:25Et ne me revois plus, que lui soit mort ou non.
00:29:28Lysandre !
00:29:31Inutile de la poursuivre en cette humeur farouche.
00:29:36Ainsi donc, je resterai ici un moment.
00:29:44La lourdeur du chagrin, c'est l'envie de la dette que le sommeil en fait, il ne va pas régler.
00:29:53Maintenant, il va me régler à petit à compte, s'il attend le sixième oeuvre.
00:29:58Oh...
00:30:13Qu'as-tu fait ? Tu t'es trompé tout à fait.
00:30:16Tu as déposé le sucre d'amour sur la vue d'un amour vrai.
00:30:20Tu t'es méprise à s'en suivre. Un amour vrai que tu as changé, et non un faux changé en vrai.
00:30:25C'est le...
00:30:27Destin qui a des effets.
00:30:30Pour un homme qui trahit sa parole, un million l'est trahi.
00:30:34Brise en serment, sur serment et...
00:30:40Va à travers ce bois, plus rapide que le vent, et cherche à retrouver l'Aena d'Athènes.
00:30:45Elle a le mal d'amour et le teint pâle, car la soupire d'amour coûte cher aux jeunes sangs.
00:30:51Trouve quelques illusions pour l'amener ici.
00:30:53Avant qu'elle ne le paraisse, je charmerai les yeux de celui-ci.
00:30:58J'ai peur ! J'ai peur ! J'ai peur ! J'ai peur ! J'ai peur ! J'ai peur ! J'ai peur ! J'ai peur ! J'ai peur ! J'ai peur ! J'ai peur ! J'ai peur ! ...
00:31:14Fleurs de pleurs pourpris. Par l'art de pupillons blessés.
00:31:19Pénètre la prunelle de ses yeux.
00:31:21Quand il verra son amoureuse, qu'elle brille tout aussi glorieuse que Vénus dans les cieux,
00:31:26à son réveil, si elle est près de toi, de te guérir en plan là.
00:31:34Capitaine de la compagnie des fées, il est direct ici tout près,
00:31:37et le garçon chargé par mon erreur plaide pour obtenir ses faveurs,
00:31:41et renoue la suffisante représentation, Dieu que mes orteils sont au fond !
00:31:47Restez à l'écart, le bruit qu'ils font va régler les maîtrises.
00:31:51Une seule, pour deux prénoms d'or, le jeu premier est excellent,
00:31:54et rien ne pourrait plaire autant que ce qu'ils mangent à contre-temps !
00:32:17Pourquoi pensez-vous que je vous courtise par mépris ?
00:32:20Mépris et dérision ne s'expriment jamais par des larmes.
00:32:23Regardez, quand je vous jure mon amour,
00:32:28je pleure.
00:32:30Et quand des serments naissent ainsi, leur vérité paraît dans la naissance même.
00:32:34Comment ces choses en moi peuvent-ils vous sembler du mépris,
00:32:38quand elles portent l'insigne de la bonne voie qui prouve leur vérité ?
00:32:42Vous savez de plus en plus loin d'où votre père t'est dit.
00:32:45Mais quand la vérité tue la vérité, c'est une guerre à la fois,
00:32:49diabolique et sacrée.
00:32:51Vos protestations d'amour sont pour rien.
00:32:54Vous voulez l'acquitter ?
00:32:56Faiser un serment avec un autre serment ne pèse plus rien.
00:32:59Vos protestations d'amour, pour elle et pour moi,
00:33:02sont une balance placée, seront d'un poids égal,
00:33:05toutes deux aussi légères que l'humeur bâtardée.
00:33:07Mais je n'avais pas de jugement quand je lui jurais mon amour.
00:33:10En plus, en mon sens, à ce moment, vous l'acquittez.
00:33:13Vous m'écrivez ce lait, mais il ne vous aime pas.
00:33:28Hélène !
00:33:31Déesse !
00:33:33Nymphe !
00:33:34Parfaite !
00:33:36Divine !
00:33:38À quoi, mon cœur, vais-je comparer tes yeux ?
00:33:41Le cristal même est doux !
00:33:44Oh !
00:33:46Mais comme elles paraissent mûres, tes lèvres,
00:33:49ces cerises mûres pour le baiser,
00:33:51mais comme elles sont en dente !
00:33:56Le blanc pur des neiges glacées décime du taurus,
00:34:00vire noir corbeau, quand tu lèves la main.
00:34:04Oh !
00:34:05Laisse-moi embrasser cette souveraine du blanc pur
00:34:08qui s'élève à ma félicité.
00:34:10Oh, honte !
00:34:12Oh, enfer !
00:34:14Je crois que vous êtes tous décidés à vous emprunter à moi pour vous divertir.
00:34:17Et si vous étiez honnêtes, et connaissiez la courtoisie,
00:34:20vous ne me feriez pas un tel affront.
00:34:22Et ne pouvez-vous me haïr comme je sais que vous le faites,
00:34:24sans s'unir vos âmes pour vous manquer de moi ?
00:34:27Si vous étiez des hommes, comme vous le paraissez,
00:34:30vous ne traiteriez pas ainsi nobles et douces dames.
00:34:33Vous ferez des servants,
00:34:35vous me jurez votre amour,
00:34:37célébrez mes attraits,
00:34:39quand je suis sûre que de tout votre cœur vous me haïssez.
00:34:42Vous êtes tous des ribots car vous aimez rien,
00:34:44et vous voici ribots pour rayer une âme.
00:34:47Oh !
00:34:48Magnifique exploit, entreprise virile,
00:34:51de faire surgir des larves dans les yeux d'une pauvre fille.
00:34:54Par votre dévision, aucun être noble
00:34:57ne voudrait ainsi offenser une vierge
00:34:59et en vous éparer souffrancer à une pauvre créature,
00:35:01dans le seul truc de vous amuser.
00:35:03Demetrius, ne soyez pas si cruel,
00:35:06car vous aimez rien,
00:35:08et ça, vous le savez que je le sais,
00:35:11et ici, de m'en plaindre de tout mon cœur.
00:35:16Dans l'amour d'Hermia, je vous sève ma part.
00:35:19Niquez-moi la faute d'un subit d'Héléna,
00:35:22que j'aime et que j'aimerai jusqu'à ma mort.
00:35:25Jamais rayeur, mon gaspilleton de vête baroque.
00:35:27Lysandre, garde ton Hermia, je n'en veux pas.
00:35:32Si je l'aimais jadis,
00:35:34tout cet amour n'est plus.
00:35:37Mon cœur n'était chez elle qu'un hôte de passage,
00:35:41et il est de retour chez lui,
00:35:45chez Héléna, pour y rester.
00:35:49Hélène, ce n'est pas vrai.
00:35:50Ne délivre pas la fidélité que tu ne connais pas,
00:35:53de peur de l'avoir à payer le prix cher.
00:35:56Mais tiens, voilà ton amour qui vient,
00:36:00c'est elle qui t'est chère.
00:36:03La sombre nuit qui enlève à l'œil ce pouvoir
00:36:06rend l'oreille plus prompte à percevoir,
00:36:09et tout ce qu'elle fait perdre au sens de la vue,
00:36:11doublement allouï, elle le restitue.
00:36:15Ce n'est pas mon œil, Lysandre, qui t'a trouvé,
00:36:18mon oreille, j'en le remercie, vers ta voix m'a guidée.
00:36:21Mais pourquoi cruellement m'as-tu quitté ainsi ?
00:36:23Pourquoi resterait-il celui que l'amour presse de partir ?
00:36:26Quel amour pouvait presser Lysandre de me quitter ?
00:36:30L'amour de Lysandre qui ne lui permettait pas de rester.
00:36:34La belle Héléna qui rend la nuit plus dorée
00:36:37que tous ces orbes de feu et ces yeux de lumière là-haut.
00:36:45Mais pourquoi me cherches-tu ?
00:36:48Ne sais-tu pas encore que c'est la haine que je te porte qui m'a fait te quitter ?
00:36:51Vous ne dites pas ce que vous pensez, cela ne se peut pas.
00:36:54Vous voyez, elle fait partie de cette coalition.
00:36:57Maintenant je vois qu'ils se sont liés tous les trois
00:36:59pour tramer ce jeu de carpet qui m'outrage.
00:37:01Un joyeux Hermia, une fille ingrate.
00:37:04Avez-vous conspiré, avez-vous comploté avec eux
00:37:06pour me harceler de cette ignoble dévision ?
00:37:09Tous les secrets que nous avons partagés,
00:37:11nos serments de soeurs, les heures passées ensemble,
00:37:14lorsque nous reprochons autant au pied rapide de nous séparer,
00:37:17oh tout cela est inoublié, l'amitié des jours d'école, l'innocence de l'enfance.
00:37:21Que de quoi, Hermia, semblable à deux dieux artistes,
00:37:24nous avons de nous et lui créé une même fleur,
00:37:27sur le même cannevas, assise sur le même coussin,
00:37:30redonnant à l'unisson une même chanson,
00:37:32comme si nos mains, nos doigts, nos flancs et nos esprits
00:37:34ne formaient qu'un seul corps.
00:37:36Et vous voulez déchirer notre amour ancienne,
00:37:38vous joindre à des hommes pour narguer votre pauvre amie ?
00:37:40Ce n'est pas amical, ce n'est pas virginal.
00:37:42Notre sexe, tant que moi, peut vous le reprocher
00:37:44même si je suis la seule à ressentir l'injure.
00:37:46Vos paroles furieuses me frappent de stupeur.
00:37:48Je ne vous nargue pas, il me semble que c'est vous qui me narguez.
00:37:51Non, n'est-ce pas vous qui avez poussé Lisande,
00:37:53comme pour me narguer, à me suivre
00:37:55et à vanter mes yeux et mon visage ?
00:37:57C'est vous qui avez poussé votre autre amant, Démétrius,
00:37:59qui, tout à l'heure encore, me repoussait du pied
00:38:01à m'appeler « Théesse, l'infâme, précieuse, divine, céleste ».
00:38:05Pourquoi devait-il ça à celle qu'il déteste ?
00:38:07Pourquoi donc, Lisande, rejette-t-il votre amour
00:38:09dont son cœur est si riche ?
00:38:11M'en veut-il ma foi, sa tendresse,
00:38:13si ce n'est par votre instigation et avec votre accord ?
00:38:16Et qui puis-je, moi ?
00:38:18Je ne suis pas aussi favorisée que vous,
00:38:20aussi entourée d'amour, aussi heureuse.
00:38:24Et si le malheur extrême m'émet sans être aimée,
00:38:28vous devriez m'en plaindre et non m'en mépriser.
00:38:31Je ne comprends pas ce que vous venez de dire.
00:38:33Oui, continuez.
00:38:36Affectée en l'air grave,
00:38:38faites des grimaces sur moi quand je le connais,
00:38:40échangez des clins d'œil,
00:38:42poussez jusqu'au bout.
00:38:43C'est des excuses ?
00:38:44Des entries ?
00:38:45Bienvenue, ce jeu restera dans les annales.
00:38:48Et si vous aviez un peu de pitié, de bienveillance ou de civilité,
00:38:51vous ne l'auriez pas possible de cette façon.
00:38:53Mais, adieu.
00:38:55Tout ceci est à partir de ma faute,
00:38:57et la mort, l'absence de porteur, à bientôt remettre.
00:39:00Restez !
00:39:01Douce Helena, écoutez-moi,
00:39:03par ma défense, mon amour, ma vie, mon âme.
00:39:05Paie Helena !
00:39:07Excellent !
00:39:08Mais toi, mie, ne la larguez pas ainsi.
00:39:11Si elle ne peut vous fléchir, je peux vous contraindre.
00:39:14Tu ne peux pas plus me contraindre qu'elle ne peut me fléchir.
00:39:17Tes menaces n'ont pas plus de force que ces faibles prières.
00:39:20Helena, je t'aime, sur ma vie je t'aime,
00:39:23et je jure sur cette vie que je suis prêt à perdre pour toi,
00:39:26de te prouver qu'il ment, celui qui dit que je ne t'aime pas !
00:39:30Et moi, je dis que je t'aime plus qu'il ne peut t'aimer !
00:39:33Si tu dis cela, retirons-nous, et prouve-le aussi !
00:39:37Vite !
00:39:38Viens !
00:39:40Lysandre !
00:39:41À quoi ils ont tous ceci ?
00:39:42Arrête, sorcière !
00:39:44Helena !
00:39:45Si la personne en l'air ne s'est dégagée,
00:39:47je vais nous miser comme s'ils voulaient me joindre à moi.
00:39:50Et ne croyez rien, vous êtes un bleu !
00:39:54Lâche-moi, chatte, ronce !
00:39:56Chose abjecte, lâche-moi,
00:39:58ou je vais te jeter moi-même comme un serpent !
00:40:00Pourquoi es-tu devenue si brutale ?
00:40:02Mais quel changement est-ce là, mon amour ?
00:40:05Mon amour ?
00:40:07Va-t'en ! Va-t'en !
00:40:09M'aurait-il pas zanné ?
00:40:11M'est-il exécréé ?
00:40:13Poisson aboré ?
00:40:14Loin d'ici !
00:40:16Les hantés, n'est-ce pas ?
00:40:17Oui, sans doute, et vous aussi.
00:40:21Demetrius, je tiens à vos paroles.
00:40:25J'aimerais avoir un contrat signé de votre main,
00:40:27car je vois bien qu'une faible main suffit à vous retenir.
00:40:30Je ne me fie pas à vos paroles.
00:40:33Quoi ?
00:40:34Le prêtre l'a blessée ?
00:40:36L'a frappée ?
00:40:38L'a tuée ?
00:40:40Non.
00:40:43Même si je la hais,
00:40:47je ne veux pas lui faire de mal.
00:40:50Quoi ?
00:40:51Mais quel plus grand mal pourriez-vous me faire que de me haïr ?
00:40:53Me haïr ? Mais pourquoi ?
00:40:55Ne suis-je pas Hermia ? N'êtes-vous pas Lysandre ?
00:40:57Je suis aussi belle aujourd'hui qu'autrefois.
00:41:00Cette nuit encore, vous m'aimiez, et pourtant, cette nuit, vous m'avez quittée.
00:41:03Ainsi donc, vous m'avez quittée.
00:41:06Les dieux m'en préservent.
00:41:09Dois-je vivre pour de bon ?
00:41:13Oui.
00:41:14Sur ma vie.
00:41:15Mais je désirais ne plus jamais te revoir.
00:41:18Aussi, n'ai plus d'espoir, de question, de doute.
00:41:22Sois en certaine, ce n'est pas une plaisanterie.
00:41:26Je te hais.
00:41:30J'aime Helena.
00:41:32Hélas, ô escamoteuse,
00:41:34grande reine du bonheur,
00:41:36voleuse d'amour.
00:41:37Quoi ?
00:41:38Êtes-vous venue de nuit,
00:41:40me dérober le cœur de mon amour ?
00:41:42Vraiment, c'est admirable.
00:41:44Êtes-vous sans vergogne, sans pudeur virginale,
00:41:47sans la moindre retenue ?
00:41:48Quoi ?
00:41:49Vous voulez arracher des paroles béhémentes à ma douce langue ?
00:41:52Quelle comédienne !
00:41:53Quelle marionnette !
00:41:54Marionnette !
00:41:55Ah, c'est ça !
00:41:56C'est donc cela, le jeu.
00:41:58Maintenant, je comprends qu'elle ait fait quelques comparaisons.
00:42:01Entre nos deux tailles, elle a fait valoir sa hauteur.
00:42:04Et avec son personnage, son grand personnage,
00:42:07sa hauteur, ma foi,
00:42:09elle a fait sa conquête.
00:42:11Êtes-vous montée si haut dans son estime,
00:42:13parce que je suis si naine et si petite ?
00:42:15Suis-je donc si petite,
00:42:17mâle de cocagne tortururée ?
00:42:19Fin !
00:42:20Je ne suis tout de même pas si petite,
00:42:22que mes ongles me puissent parvenir jusqu'à tes yeux.
00:42:24Ah, monsieur, je vous en prie !
00:42:26Même si vous me moquez de moi,
00:42:27empêchez-la de me frapper.
00:42:28C'est jamais qu'une purée.
00:42:29Je ne suis pas douée pour être une virago.
00:42:31Je suis une vraie fille pour l'alcoolise.
00:42:32Empêchez-la de me frapper.
00:42:33Vous pensez peut-être, parce qu'elle est plus petite que moi,
00:42:35je peux lui tenir tête.
00:42:38Petite ?
00:42:39Écoutez, là encore !
00:42:42Bon, bon, bon, Hermia.
00:42:44Ne soyez pas si amère avec moi.
00:42:46Je vous ai toujours aimée, Hermia.
00:42:47Je ne vous jamais trahis vos secrets.
00:42:49Si ce n'est que, par amour pour Démétrius,
00:42:51je lui ai révélé votre fille dans ce bois.
00:42:53Il vous a suivie, et par amour, je l'ai suivie.
00:42:55Oh, mais il s'en est pris à moi.
00:42:56Il m'a chassée et m'a menacée.
00:42:58De me frapper, de me piétiner,
00:42:59et même de me tuer.
00:43:00Alors, maintenant,
00:43:01si vous me laissez repartir tranquille,
00:43:03je remporterai ma folie à Athènes
00:43:04et ne vous suivrai plus.
00:43:05Voyez comme je suis simple et docile.
00:43:07Allez, vous autres, qu'est-ce qui vous retient ?
00:43:09Il y a un cœur insensé que je laisse derrière moi.
00:43:11Quoi ? Mais dis-en.
00:43:13Avec Démétrius.
00:43:15N'aie pas peur, la lune.
00:43:17Elle ne te fera aucun mal.
00:43:19Non, elle ne te fera rien,
00:43:21même si vous prenez son parti.
00:43:23Oh, quand elle est en colère,
00:43:24elle est rusée et teigneuse.
00:43:25C'est une vraie bonheur
00:43:26que d'aller t'aider à l'école.
00:43:27Et bien qu'elle soit toute menue,
00:43:28elle est féroce.
00:43:30Menue encore ?
00:43:31Toujours petite et menue ?
00:43:32Mais pourquoi c'était vous
00:43:33qu'elle aura aidé à s'offrir ?
00:43:35Non, elle était si mauvaise à toucher d'elle.
00:43:39Mais va-t'en !
00:43:40Naine !
00:43:41Minuscule abordant !
00:43:42Chien d'angétique !
00:43:44Grain de chapelet !
00:43:46Blanc de chienne !
00:43:55Vous vous mettez trop en règle
00:43:56pour qui se moque bien de vos services.
00:43:59Laisse-la tranquille.
00:44:00Ne parle plus d'Héléna.
00:44:02Ne prends plus son parti.
00:44:03Car si tu as la moindre intention
00:44:05de lui témoigner la moindre preuve d'amour,
00:44:07tu le paieras.
00:44:09Maintenant,
00:44:10elle ne me retient plus.
00:44:11Maintenant,
00:44:12suis-moi si tu oses,
00:44:13voyons qui,
00:44:14de toi ou de moi,
00:44:16a le plus le droit sur Héléna.
00:44:18Te suivre ?
00:44:19Hein ?
00:44:20Non !
00:44:21Je vais devenir avec toi,
00:44:22côte à côte.
00:44:24Vous, ma petite demoiselle,
00:44:25toute cette confusion est à cause de vous.
00:44:27Non, ne partez pas.
00:44:29Je ne vous ai pas confiance.
00:44:30Vous ne resterez pas plus longtemps
00:44:31en votre maudite compagnie.
00:44:33Vos mains sont plus rapides pour se bagarrer.
00:44:35Oh, mais moi,
00:44:36j'ai des jambes bulles,
00:44:37ils vont me sauver.
00:44:41Je suis abasourdie
00:44:42et ne sais plus quoi dire.
00:44:55Voilà bien ta négligence.
00:44:56Tu te trompes toujours.
00:44:58Ou bien,
00:44:59tu commets tes friconneries exprès ?
00:45:01Croyez-moi,
00:45:02des hommes,
00:45:03je me suis trompé.
00:45:04Ne m'avez-vous pas dit
00:45:05que je reconnaîtrais l'homme
00:45:06que vous avez teigné et qu'il portait ?
00:45:08Jusque-là,
00:45:09mon entreprise avait rien de proche.
00:45:10J'ai bien mérité
00:45:11l'étude à obtenir.
00:45:13Je suis content
00:45:14du tour de ces événements.
00:45:16La querelle est pour moi
00:45:18un divertissement.
00:45:20Tu vois que c'est les allants
00:45:21recherchant un lieu
00:45:22pour se battre.
00:45:24Dépêche-toi
00:45:25tout de suite
00:45:26d'obsurcir la nuit.
00:45:27Recouvre le firmament étoilé
00:45:29d'un brouillard pesant,
00:45:31noir comme la kéro,
00:45:32et égare si bien
00:45:33ses rivaux irascibles
00:45:34qu'ils ne puissent plus
00:45:35se trouver l'un à l'autre.
00:45:37Tantôt,
00:45:38prends la voie de Lisande,
00:45:39une puée picolife
00:45:40Démétrius
00:45:41par une insulte amère,
00:45:43et tantôt,
00:45:44un vectible
00:45:45comme si tu étais Démétrius.
00:45:49Et prends bien soin
00:45:50de les éloigner
00:45:51l'un de l'autre,
00:45:52jusqu'à ce que,
00:45:53sur leur front,
00:45:54le sommeil
00:45:55qui contrefait la mort
00:45:56se glisse avec ses ailes
00:45:57de chauve-souris
00:45:58et ses pattes de plomb.
00:46:00Presse alors
00:46:01sur les yeux de Lisande
00:46:02cette planque
00:46:03d'un indiqueur
00:46:04en la vertue puissante
00:46:06de dissiper toute méprise
00:46:08et de rendre à ses prunelles
00:46:10leur vue accoutumée.
00:46:16Quand ils se réveilleront,
00:46:19toute cette dérision
00:46:20leur paraîtra un songe,
00:46:22une vaine vision,
00:46:24et ses amants
00:46:25regagneront Athènes
00:46:27dans une entente
00:46:29dont le terme
00:46:30ne finira qu'avec leur mort,
00:46:34et tout sera en paix.
00:46:38C'est une rêve !
00:46:39Il faut faire vite,
00:46:40car les rapides drapeaux
00:46:41de la nuit
00:46:42perdent le nuage à Tyronelle,
00:46:44et là-bas brille
00:46:45la messagère de Laurent.
00:46:46À son approche,
00:46:47des cortes de spectres
00:46:48iront ici et là
00:46:49regagner les cimetières.
00:46:51Tous les êtres unanimes
00:46:53qui leur sépulturent
00:46:54à Caprou et sous les eaux
00:46:55ont déjà regagné
00:46:56leurs couches
00:46:57brûlantes et désertes.
00:46:58Je crains que le jumeau
00:46:59ne contemple leur honte.
00:47:02Les singes,
00:47:03ils se sont éloignés de la lumière
00:47:04et garnissent
00:47:05le compagnon de la nuit
00:47:06au fond noir.
00:47:08Oui,
00:47:10mais nous,
00:47:11nous sommes des esprits
00:47:12d'une autre sorte.
00:47:16J'ai souvent folâtré
00:47:17avec l'amande du matin,
00:47:19et comme un forestier,
00:47:21je peux courir les bois
00:47:23jusqu'à ce que la porte d'Orient,
00:47:25toute rouge de feu,
00:47:27s'ouvrant sur Neptune
00:47:28avec ses beaux rayons sacrés,
00:47:31change en un jaune d'or
00:47:32ses vertes eaux salées.
00:47:37Mais à présent,
00:47:38à toi !
00:47:39Nous pouvons terminer
00:47:40cette affaire avant le jour.
00:47:44Ici et là,
00:47:45ici et là,
00:47:46je les conduis ici et là.
00:47:47Vieilles campagnes
00:47:48ont peur de moi.
00:47:49Gobelins,
00:47:50conduis-les ici et là !
00:47:51Envoie-les venir.
00:47:54Demetrius !
00:48:01Où es-tu, orgueilleux ?
00:48:05Parle donc, maintenant !
00:48:08Ici, Soléron,
00:48:09le petit retrou de prêtres.
00:48:11Où es-tu ?
00:48:12Je suis à toi tout de suite !
00:48:15Suis-moi alors,
00:48:16seras-en plus grand !
00:48:21Dis donc !
00:48:22Parle encore !
00:48:24Fuyard !
00:48:25Lâche !
00:48:26Où as-tu fui ?
00:48:29Parle !
00:48:33Dans un buisson ?
00:48:36Où caches-tu ta tête ?
00:48:40Demetrius !
00:48:43Lâche !
00:48:44Tu lances tes redonds montants
00:48:45dans les étoiles !
00:48:46Tu dis aux buissons
00:48:47que tu cherches ta bière
00:48:48et tu ne viens pas !
00:48:49Viens, traître !
00:48:50Viens ici, bouffon !
00:48:52Je vais te donner le choix !
00:48:54Si c'est tes yeux de roi
00:48:55que tu veux léper contre toi !
00:48:58Eh bien, tu es là ?
00:49:10Oh, lâche !
00:49:11Pourquoi ne dis-tu pas ?
00:49:21Il va toujours devant moi
00:49:23et me défie !
00:49:25Quand j'arrive à l'endroit où il a peine,
00:49:27il est déjà parti !
00:49:29Ah, le SEA !
00:49:30Notamment bien plus riche que moi !
00:49:33Je courrais vite après !
00:49:35Mais il courrait plus vite !
00:49:40Si bien
00:49:42que je suis tombé sur un chemin sourd
00:49:45et que je n'ai pas le choix,
00:49:47je n'ai pas le choix !
00:49:48Que je suis tombé sur mon choix
00:49:49un chemin sombre
00:49:51et accidenté !
00:49:55Je vais me reposer ici !
00:49:58Viens un tendre jour !
00:50:00Car dès que tu m'auras montré
00:50:01ta lueur grise,
00:50:03je trouverai Démétrius
00:50:05et me vengerai de cet affront !
00:50:11Oh, lâche !
00:50:12Pourquoi ne dis-tu pas ?
00:50:14Affronte-moi si tu oses !
00:50:16Car je sais bien
00:50:17que tu es devant moi
00:50:18changeant toujours de place
00:50:20et tu n'oses me faire front
00:50:21ni me regarder en face !
00:50:23Où es-tu à présent ?
00:50:26Viens ici !
00:50:27Je suis là !
00:50:28Mais non !
00:50:29Tu te moques de moi !
00:50:31Tu vas le payer cher
00:50:32si je revois ton visage en plein jour !
00:50:37Pour l'heure,
00:50:39va ton chemin !
00:50:41L'épuisement me contraint
00:50:43à mesurer ma longueur
00:50:44sur cette couche !
00:50:48Mais dès la proche du jour,
00:50:50attends-toi ma visite !
00:50:57Oh, nuit accablante !
00:51:00Oh, longue et pénible nuit !
00:51:03Abrège tes heures !
00:51:05Qu'un réconfort brille de l'Est !
00:51:08Que je puisse,
00:51:10à la clarté du jour,
00:51:11rentrer à Athènes,
00:51:13loin de ceux
00:51:14qui détestent ma pauvre compagnie !
00:51:18Et toi, sommeil,
00:51:20qui parfois ferme l'œil du chagrin,
00:51:24enlève-moi un instant
00:51:26à ma propre compagnie !
00:51:34Oh !
00:51:35Rien que trois ?
00:51:37Allez, encore une !
00:51:39Je vais déjà accepter mon quart !
00:51:41Elle semble bien triste et bourrée !
00:51:44Cupidon est mauvais garçon
00:51:45de priver les pauvres femmes de leur raison !
00:51:47Oh !
00:51:55Jamais si malheureuse,
00:51:56jamais si accablée !
00:51:58Déchirée par les ronces,
00:51:59trempée par la rosée !
00:52:01Je ne peux avancer,
00:52:02ni me traîner plus loin !
00:52:03Mes jambes
00:52:04ne marchent plus
00:52:05au pas de mes désirs !
00:52:08Ici, reposons-nous
00:52:09quelques instants !
00:52:12Et le ciel protège les andres
00:52:13s'ils en viennent à se battre !
00:52:18Chut !
00:52:28Sur le sol,
00:52:29dents profondes,
00:52:31j'appliquerai sur ton œil,
00:52:32doux amant,
00:52:33un remède !
00:52:35À ton réveil,
00:52:36tu prendras une vraie joie
00:52:37en revoir les yeux
00:52:38de ta première amante !
00:52:40Et le dicton,
00:52:41paysan bien connu,
00:52:42tout homme en son nom,
00:52:44à ton réveil s'appliquera !
00:52:45Jeanneau,
00:52:46sa jeanneau tombera,
00:52:47rien ne marchera
00:52:48mieux qu'un croix !
00:52:50L'homme retrouverait
00:52:51sa jumeau,
00:52:52et il détiendra !
00:52:53Chut !
00:53:14Que l'un de vous
00:53:15ait cherché
00:53:16le garde forestier !
00:53:18Car maintenant,
00:53:19nos rites sont accomplis !
00:53:21Et puisque nous sommes
00:53:22aux premières heures du jour,
00:53:24mon amour entendra
00:53:25la musique de mes limiers !
00:53:27Découplez les chiens
00:53:28dans la vallée de l'Ouest,
00:53:30qu'on les lâche !
00:53:32Dépêchez-vous,
00:53:33vous dis-je,
00:53:34de trouver le garde forestier !
00:53:36Nous allons,
00:53:37belle reine,
00:53:38monter jusqu'au sommet
00:53:39de la montagne,
00:53:41écouter la musique confuse
00:53:42de la meute
00:53:44et de l'écouvée !
00:53:46J'étais un jour
00:53:47en compagnie d'Hercule
00:53:48et de Canut,
00:53:49qui traquaient l'ours
00:53:50dans un bois de crête
00:53:51avec des limiers de spade.
00:53:52Jamais je n'ai entendu
00:53:53une aussi extraordinaire
00:53:54clavonnerie,
00:53:55car au-delà des bosquets,
00:53:56les cieux,
00:53:57les pontelles
00:53:58et toute la région avoisinante
00:53:59semblaient se prendre
00:54:00en un seul clameur.
00:54:01Je n'ai jamais entendu
00:54:02une dissonance aussi musicale.
00:54:04Tonnerre aussi,
00:54:05c'est un beau lieu !
00:54:07Mes chiens sont de race partiate.
00:54:09Ils en ont les larges babines
00:54:10et le poil pauvre.
00:54:12Leurs têtes ont
00:54:13les oreilles pendantes
00:54:14qui balaient la rosée du matin.
00:54:16Ils ont les genoux torts
00:54:17et des fanons
00:54:18comme des taureaux de Thessalie.
00:54:20Longs à la poursuite,
00:54:21mais leurs voix s'harmonisent
00:54:22comme des cloches
00:54:23en une gamme descendante.
00:54:25Jamais meute plus mélodieuse
00:54:27ne fut convoquée
00:54:28et excitée
00:54:29par le son du corps
00:54:30en crête,
00:54:31à Sparte
00:54:32ou en Thessalie.
00:54:33Jugez-en
00:54:34quand vous les entendrez.
00:54:37Doucement !
00:54:38Quels sont ces nymphes ?
00:54:40Monseigneur,
00:54:41c'est ma fille
00:54:42qui dort ici.
00:54:46Celui-ci est Dénéphrius.
00:54:48Celui-ci est Helena.
00:54:50Helena du Vieux Médard.
00:54:52Je m'étonne
00:54:53de les voir ici ensemble.
00:54:55Sans aucun doute,
00:54:56ils se sont levés de bonheur
00:54:57pour célébrer
00:54:58les rites de mai.
00:54:59Connaissant notre projet,
00:55:00ils sont venus ici
00:55:01honorer notre cérémonie.
00:55:03Mais parlez, Hégé !
00:55:05N'est-ce pas aujourd'hui
00:55:06qu'Hérnia
00:55:07doit faire connaître son choix ?
00:55:08Si, Monseigneur.
00:55:10Allez !
00:55:11Dites aux chasseurs
00:55:12de les réveiller
00:55:13au son du corps !
00:55:19Bonjour, mes amis.
00:55:21La Saint-Valentin est passée.
00:55:24Est-ce aujourd'hui seulement
00:55:25que ces oiseaux des bois
00:55:26commencent à s'accoupler ?
00:55:28Pardon, Monseigneur.
00:55:29Je vous en prie tous,
00:55:30remez-vous !
00:55:36Je sais que vous êtes
00:55:37tous de rivaux et ennemis.
00:55:42D'où vient
00:55:43cette douce concorde
00:55:44dans le monde
00:55:45qui rend la haine
00:55:46si éloignée
00:55:47de la jalousie
00:55:48qu'elle dort à côté
00:55:49de la haine
00:55:50sans craindre l'inimitié ?
00:55:52Monseigneur,
00:55:53je répondrais
00:55:54comme frappé de stupeur,
00:55:56à moitié endormi,
00:55:57à moitié réveillé.
00:55:59Mais je ne peux pas dire
00:56:00vraiment comment
00:56:01je suis venu ici.
00:56:03Mais je pense,
00:56:04car je voudrais
00:56:05dire la vérité.
00:56:07Oui, ça y est,
00:56:08je me souviens.
00:56:09Je suis venu ici
00:56:10avec Hermia.
00:56:11Notre intention
00:56:12était à tous deux
00:56:13de quitter Athènes
00:56:14pour pouvoir,
00:56:15hors d'atteinte...
00:56:16Vous en avez entendu assez.
00:56:18Je réclame la loi.
00:56:20La loi sur Athènes.
00:56:22Ils voulaient se sauver.
00:56:23Ils voulaient
00:56:24des pétrius
00:56:25des escroqués,
00:56:26vous et moi.
00:56:27Vous de votre épouse,
00:56:28moi de mon consentement.
00:56:29De mon consentement
00:56:30qu'elle soit votre épouse.
00:56:31Monseigneur,
00:56:32la belle Héléna
00:56:33m'avait révélé
00:56:34leur fuite
00:56:35et leur dessein
00:56:36de venir ici
00:56:37dans ce voie.
00:56:38Et par fureur,
00:56:39je les ai suivis ici,
00:56:41la belle Héléna
00:56:42me suivant par amour.
00:56:44Mais, monseigneur,
00:56:46je ne sais par quel pouvoir,
00:56:47mais un coup sûr,
00:56:48c'est un pouvoir.
00:56:49Mon amour pour Hermia,
00:56:51il a fondu comme neige.
00:56:54Il m'apparaît maintenant
00:56:55comme le souvenir
00:56:56d'un vin colifiché
00:56:58que j'ai dans mon enfance
00:56:59idolâtré.
00:57:01Et toute la vertu,
00:57:03la fidélité de mon cœur,
00:57:05l'objet et le plaisir
00:57:06de mon œil,
00:57:07est la seule Héléna.
00:57:09C'est là et monseigneur
00:57:10que j'étais fiancé
00:57:11avant de voir Hermia.
00:57:12Mais comme une maladie,
00:57:13j'aborais cette nourriture.
00:57:16Avec la santé,
00:57:17retrouvant mon goût naturel,
00:57:19maintenant je la veux,
00:57:21je l'aime,
00:57:22je la désire
00:57:23et il sera à jamais fidèle.
00:57:26Ah, beaux amants !
00:57:28Voilà une heureuse rencontre.
00:57:30La suite de ce récit,
00:57:31nous l'entendrons plus tard.
00:57:32Et j'ai,
00:57:33je prévaudrai,
00:57:34sur votre volonté,
00:57:35car dans le temple,
00:57:36tout à l'heure,
00:57:37en même temps que nous,
00:57:38ces couples seront unis
00:57:39pour l'éternité.
00:57:41Comme la matinée
00:57:42est déjà un peu usée,
00:57:43notre projet de chasse
00:57:44sera mis de côté.
00:57:47En route !
00:57:48Avec nous, pour Athènes !
00:57:503 plus 3,
00:57:51nous allons célébrer
00:57:52ces fêtes avec faste !
00:57:54Ah, venez !
00:58:06Ces choses me semblent
00:58:08toutes petites et indiscernables,
00:58:10comme des montagnes lointaines
00:58:11qui se changent en nuages,
00:58:13il me semble que je vois
00:58:14avec des yeux qui louchent
00:58:15quand tout paraît double.
00:58:17Moi aussi.
00:58:19Et Démétrius est pour moi
00:58:20comme un bijou trouvé.
00:58:22Il est à moi
00:58:23et il n'est pas à moi.
00:58:25Êtes-vous sûres
00:58:26que nous sommes éveillés ?
00:58:27Il me semble que nous dormons
00:58:28et rêvons encore.
00:58:30Ne pensez-vous pas
00:58:31que le duc était ici
00:58:32et nous a dit de le suivre ?
00:58:33Oui, et mon père aussi,
00:58:34et Ibolita.
00:58:35Et il nous a dit
00:58:36de le suivre au temple.
00:58:37Eh bien alors,
00:58:38nous sommes éveillés.
00:58:40Suivons-les et,
00:58:41en chemin,
00:58:42nous rencontrons nos rêves.
00:58:48À présent,
00:58:49jusqu'au point du jour
00:58:51que chaque fée vagabonde,
00:58:55nous irons aux plus beaux
00:58:57des lignes luxueux
00:58:59et il sera béni.
00:59:02Et la lignée qui sera créée
00:59:05sera heureuse à tout jamais.
00:59:09Ainsi, ces trois couples
00:59:11toujours seront fidèles
00:59:13en amour.
00:59:16Que les flétries sûres
00:59:17de la nature
00:59:19épargnent leur progéniture.
00:59:22Ni bec de lièvre,
00:59:23ni cicatrice
00:59:25ne doivent atteindre
00:59:26leurs enfants.
00:59:29Que chaque fée
00:59:30vienne répandre
00:59:32cette rosée sacrée
00:59:34et les chants.
00:59:36Et qu'elle bénisse
00:59:37chaque chambre
00:59:39du palais
00:59:40d'une douce père.
00:59:44Et que le maître
00:59:45en soit béni.
00:59:47Veillez à son repos
00:59:51sur la pointe des pieds.
00:59:54Allez,
00:59:55venez au point du jour.
00:59:59Venez me retrouver.
01:00:11Si nous, ombres,
01:00:12vous avons offensé,
01:00:14pensez alors
01:00:15et tout sera réparé
01:00:17qu'ici vous n'avez fait
01:00:19que sommeiller
01:00:20lorsque ces visions
01:00:21vous apparaissaient.
01:00:23Et ce têble,
01:00:24faible et vain,
01:00:25qui ne craiguère
01:00:26qu'un rêve,
01:00:27gentil spectateur,
01:00:28ne le blâmez pas.
01:00:30Pardon,
01:00:31nous ferons mieux
01:00:32la prochaine fois.
01:00:34Aussi bras
01:00:35que je suis un honnête puck,
01:00:37si nous avons la chance
01:00:38imméritée
01:00:39d'échapper
01:00:40à vos six plaies de serpents,
01:00:42nous vous consolerons
01:00:43avant longtemps.
01:00:44Sinon,
01:00:45traitez Puck de venteur.
01:00:47A tous,
01:00:48bonne nuit et six coeurs.
01:00:50Et si nous sommes allus,
01:00:51applaudissez très fort
01:00:53et Robin saura réparer ses torts.
01:01:09Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
01:01:39❤️ par SousTitreur.com
01:02:09❤️ par SousTitreur.com
01:02:39❤️ par SousTitreur.com

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