Elohim Prandi : sa vie de joueur pro de handball

  • il y a 3 mois
On ne le présente plus ! Elohim Prandi, joueur pro de handball en équipe de France, revient sur TOUT ce qui fait de lui le champion qu'il est : ses inspirations, ses habitudes alimentaires (à base de McDo ), sa préparation mentale, ses coups durs...

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00Bonjour, je m'appelle Elohim Prandi, j'ai 25 ans, je suis arrière-gauche au Paris Saint-Germain en balle et en équipe de France.
00:08La réalité, il y a eu Shane Bolt quand je radiais l'athlétisme avec ma famille.
00:12Toujours les Brown James parce que je suis un grand fan de basket.
00:15J'ai toujours aimé regarder les grands joueurs de leur discipline.
00:19J'ai pu voir Djokovic, Nadal, Federer.
00:22Au foot, il y a toujours Kilian, même s'il est un peu plus récent, qui fait rêver.
00:27J'ai fait du rugby. Très jeune, j'ai fait du foot, toujours.
00:30C'est le truc comme tout le monde et j'ai fait du rugby.
00:32J'adore le rugby, je suis un grand fan de rugby.
00:34Je vais voir les matchs, j'ai des amis à moi qui sont rugbymans professionnels.
00:37Ils viennent nous voir jouer, on va les voir jouer.
00:39J'étais à Toulon récemment.
00:41Franchement, l'accueil qu'ils m'ont fait, c'était super.
00:43On se ressemble vachement sur nos valeurs et sur notre sport en général.
00:47Le rapport physique, le côté cohésion, le côté équipe.
00:50Vraiment, les valeurs sont fortes et on est très proches aussi de ça.
00:55Le rugby était une solution de repli si c'était pas si fort que ça au monde normal.
01:01On a nous une diététicienne nutritionniste.
01:04Je lui ai demandé de me faire un schéma par rapport aux entraînements,
01:08par rapport au moment où il y a des jours de repos ou au moment où il y a match.
01:13Généralement, le soir, j'essaie de faire un peu plus léger.
01:16Toujours garder de la protéine, que ce soit œuf, poulet, thon, des choses comme ça.
01:22Avec des légumes ou du riz.
01:24On s'octroie toujours peut-être à un ou deux cheat meals dans la semaine, ça dépend.
01:27Mais je pense qu'il ne faut jamais non plus se priver ou être en frustration sur son alimentation.
01:32Je pense qu'il faut juste bien gérer, pas non plus tout mesurer.
01:36Toutes les quantités, il y en a qui font. C'est propre à chacun.
01:39Aujourd'hui, on a besoin tellement d'un apport.
01:41Moi, j'ai un physique qui a besoin d'énergie.
01:43Je me rationne aussi en fonction de ça, sur ce dont mon corps a besoin pour être performant.
01:49J'adore le McDonald's !
01:51Moi, je prends un menu maxi-best-of.
01:53Là, il y a le cheese, frites, Fanta.
01:55Je prends une boîte de neuf. Je prends un Big Mac. Je prends un double cheese.
01:59Et je prends un croque-McDonald's.
02:00Ah ouais, OK ! Là, on est sur un cheat meal, cheat meal.
02:03Si tu le fais, tu le fais pour de vrai.
02:05Sinon, ça ne s'appellerait pas un cheat meal, j'ai envie de te dire.
02:08Mais si vraiment, je veux me lâcher, je me lâche pour de vrai.
02:11Je n'ai jamais eu de très, très grosses blessures.
02:13Des blessures plutôt contraignantes.
02:14J'ai eu un problème à l'épaule qui m'a fait malvenir pendant 4-5 semaines.
02:18J'ai eu la cheville qui m'embêtait, où j'ai pris 6-7 semaines.
02:23Je me suis cassé la main, où j'ai pris 6 semaines aussi.
02:25Et j'ai eu l'histoire que tout le monde connaît, où je me suis fait poignarder 6 fois le nouvel an.
02:30Donc ça, ça m'a éloigné pendant 3 mois.
02:31Par chance, que 3 mois.
02:33Donc non, c'était la plus grosse épreuve que j'ai dû traverser.
02:36Que ce soit sur un point de vue psychologique, mais aussi physique.
02:39Mais j'avais confiance en mon corps.
02:41Et avec du travail et de la détermination, que ça allait revenir.
02:45Mais je pense que ça a été aussi un gros travail mental.
02:47Moi, je suis adepte de la préparation mentale.
02:50Je pense que c'est aujourd'hui primordial au quotidien de l'avoir.
02:55Parce que ça te donne des clés psychologiques pour pouvoir surmonter des épreuves.
02:59Que ce soit dans des compétitions, dans des saisons compliquées.
03:02Ou parfois, quand on n'est peut-être pas à notre niveau et qu'on doute.
03:05Ou qu'on commence à être frustré sur ce qu'on peut produire.
03:08J'ai moi-même ma mère qui est diplômée en préparation mentale.
03:11Donc pour moi, c'est un avantage de l'avoir au quotidien.
03:13D'avoir la personne qui m'a mis au monde et qui me connaît par cœur.
03:16Donc on sait faire la différence, c'est sûr.
03:19De base, on se dit que c'est peut-être pas facile tous les jours.
03:22Mais moi, je suis quelqu'un de très ouvert, très communiquant.
03:25Et je sais que c'est important pour mon développement.
03:27Je pense qu'aujourd'hui, ça arrive de plus en plus dans toutes les disciplines sportives.
03:30Encore plus sur l'individuel.
03:32Je pense que derrière ton corps et ton esprit, ils sont reliés pour moi.
03:36Les blessures arrivent parfois quand ton esprit n'est peut-être pas là.
03:39Ou peut-être pas assez fort. Ou peut-être un peu trop en dilettante.
03:42Et je pense que ça peut t'éviter pas mal de problèmes au niveau physique.
03:45D'avoir un mental qui est prêt à tout épreuve, c'est sûr.
03:50Moi, j'ai commencé à torsiller.
03:53J'ai eu un Hugo, qui s'appelait Boris Jovano, qui était très dur.
03:57C'est là où, quand je parle de mental, c'était important.
03:59Il nous rentrait dedans. Et on était jeunes.
04:01Et parfois, on n'était peut-être pas prêt à encaisser cette surcharge émotionnelle.
04:05Derrière, j'ai eu Daniel Ager, qui a été mon entraîneur de centre de formation à Ivry-sur-Seine.
04:10C'est comme mon père spirituel.
04:12J'ai un énorme respect, une admiration envers cette personne.
04:15Et qui m'a vachement appris.
04:17J'ai eu Rasko Stefanovic, aussi, qui a été l'entraîneur des pros.
04:20Qui m'a donné ma chance. Qui m'a accompagné.
04:22Qui est aussi très… Il faut être fort mentalement.
04:25Et voilà, j'ai eu Franck Maurice, qui était le mari de ma reine.
04:30Qui est le parrain de mon petit frère.
04:32Qui m'a eu à Nîmes.
04:34Qui m'a fait aussi grandir.
04:35J'ai eu Eric Quintin, en équipe de France.
04:37Qui m'a fait passer le step, on va dire, de très bon joueur à joueur professionnel.
04:41Qu'est-ce que c'est d'être un jeu ?
04:42En tout cas, je remercie toutes les personnes qui ont su m'accompagner.
04:45Jusqu'à aujourd'hui, en tout cas, dans mon acheminement.
04:47Je vais te donner l'exemple le plus récent.
04:49Quand j'étais à l'Euro, j'écoutais beaucoup de Weronois.
04:51Ça me… Je sais pas, ça me met des frissons.
04:54Ça me donnait envie d'aller à la guerre et autre.
04:56Donc, il y a des petits sons qui sont là.
04:58Après, moi, j'aime beaucoup ma piano.
04:59Donc, aussi, ça me met dans l'ambiance.
05:01Ça me galvanise aussi.
05:02Tous les gars de l'équipe de France, on a à peu près les mêmes générations.
05:04On a à peu près les mêmes goûts.
05:12Je me remets énormément en question sur un point personnel, avant tout.
05:16J'aime bien réanalyser mes matchs, que ce soit bien ou pas bien.
05:18Parce que c'est bien de voir aussi ce qu'on fait de bien,
05:21mais aussi ce qu'on fait de moins bien.
05:23Je suis hyper autocritique envers moi.
05:25Je suis même dur, parfois.
05:27Et je suis perpétuellement à vouloir faire mieux et toujours plus
05:31et à m'améliorer au quotidien.
05:33Et sur un point de vue collectif, je pense qu'on n'a pas besoin non plus
05:36de s'apitoyer sur notre sort.
05:38On n'a pas besoin non plus de s'apitoyer sur notre sort.
05:40Je pense qu'il faut se remettre au boulot.
05:42Il faut voir ce qui n'a pas fonctionné.
05:44Il faut continuer à s'élever vers le haut, tous ensemble,
05:46sur un point de vue collectif.
05:47Et c'est ce qui fait que dans les moments importants
05:49ou dans les gros matchs à venir, on va pouvoir peut-être faire cette bascule
05:52qui nous permettra de gagner les matchs importants.
05:54Si je gagne, je fais de la victoire avec les mecs.
05:57Après des grandes compétitions comme l'Euro, on décompresse, on se voit,
06:03on a quelques jours de repos, on fait des barbecues,
06:06on bouge à droite à gauche.
06:08Que ce soit physiquement ou psychologiquement,
06:10il y a vraiment un surplus aussi médiatiquement.
06:13Et encore plus à cet Euro, je trouve que l'An de Balle
06:15a passé aussi un step au niveau du regard des gens.
06:17Je pense qu'on commence à vraiment être très pris au sérieux.
06:20On arrive enfin à nous voir comme des gros athlètes
06:22et aussi peut-être une image qui peut être aussi diversifiée.
06:26Je pense que la décompression, c'est le mot qu'il faut.

Recommandations