Aujourd'hui dans "Punchline", Olivier de Keranflec'h et ses invités débattent des sabotages qui ont touché le réseau ferroviaire de la SNCF, provoquant des interruptions de circulations sur plusieurs axes. Le trafic a repris partiellement dans l'après-midi, mais 800.000 voyageurs sont concernés par ses perturbations.
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00:00Punchline, 18h-19h, Olivier Decker en flec sur CNews et Europe 1.
00:11Allez, le retour sur le plateau de Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:14Marc Varnaud, Michel Chevalet, Jean-Christophe Couville, Célia Barotte et Sarah Salmane
00:19vous accompagnent jusqu'à 19h pour décrypter l'actualité.
00:21L'actualité, vous le savez, marquée par ces sabotages.
00:24800 000 voyageurs dans la galère, 250 000 aujourd'hui impactés par cette attaque
00:29massive cette nuit, vous le savez, qui paralysent encore la circulation.
00:33Il faudra quelques jours, une circulation qui devrait revenir à la normale, nous dit-on,
00:37lundi prochain, à suivre, en tout cas, une fois les faits et leurs conséquences établis.
00:42Nous en avons beaucoup parlé depuis le début de cette émission.
00:45La question que tout le monde se pose, qui derrière ces sabotages ?
00:49Alors, le Premier ministre, Gabriel Attal, a appelé à la prudence.
00:53Alors, que l'enquête démarre ? A-t-il précisé ? On l'écoute.
00:57L'enquête démarre. J'appelle chacun à la prudence.
01:01Ce que l'on sait, ce que l'on constate, c'est que cette opération a été préparée, coordonnée,
01:08que des points névralgiques ont été ciblés,
01:13ce qui montre une forme de connaissance du réseau pour savoir où frapper.
01:19Je ne peux pas vous en dire davantage sur les auteurs, les motivations.
01:24Alors, Claude Monique spécialise des questions de renseignement et de terrorisme.
01:28Elle est en liaison avec nous, mon cher Claude. Nous vous entendrons dans quelques instants.
01:31Mais avant, Célia Barotte, dites-nous concernant l'enquête.
01:34Elle démarre juste, ça on l'a compris, c'est ce que vient de nous dire Gabriel Attal.
01:38Mais quelles sont les précisions à votre disposition ?
01:41Oui, une enquête qui commence seulement.
01:43Et concernant cette enquête, nous n'avons pas encore de précisions,
01:47notamment sur le profil de ces auteurs, ni sur le nombre,
01:51puisqu'il y a eu plusieurs actes, plusieurs sabotages recensés à différents endroits.
01:56On peut déjà parler de crimes et d'élits en bande organisée.
02:01L'enquête ouverte par le parquet de Paris, qui s'est saisie au titre de la Junalco,
02:06c'est-à-dire la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée,
02:10a ouvert une enquête des chefs de détérioration de biens de nature apportée,
02:14atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation,
02:17notamment également pour dégradation et tentatives de dégradation,
02:20atteinte à un système de traitement automatisé de données en bande organisée
02:24et association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes et d'élits.
02:28Pour ces faits, les peines encourues vont jusqu'à 20 ans de prison et jusqu'à 300 000 euros d'amende.
02:34Des faits qui sont très graves.
02:36Il sera intéressant de voir, une fois qu'il y aura des interpellations,
02:40le profil de ces personnes interpellées.
02:43À ce stade, pas de certitude sur ces auteurs,
02:46tout au long et au regard du mode opératoire incendiaire,
02:48on s'oriente plutôt vers les mouvances environnementalistes,
02:51de l'ultra-gauche et contestataires, comme nous l'a précisé une source sécuritaire.
02:56Gabriel Attal l'a rappelé, il s'agit donc d'une opération préparée, coordonnée.
03:01Il y a eu une forme de connaissance du réseau pour savoir où frapper,
03:04on l'a rappelé tout au long de cette émission.
03:06Ils n'ont pas choisi de simples câbles,
03:10ni des endroits qui n'amènent pas de répercussions importantes.
03:15Il faudra donc faire toute la lumière sur ces actions,
03:18grâce à l'enquête et des investigations qui vont être précises et minutieuses.
03:22Merci Célia Barotte.
03:24On entend les autorités nous parler, Sarah Salman, d'actes malveillants,
03:28mais avec cet exposé fait brillamment par Célia Barotte,
03:30on comprend que c'est très grave.
03:32Actes malveillants, c'est un mot fourre-tout.
03:34Ce sont des infractions extrêmement graves.
03:36Ce n'est pas un simple vandalisme avec des tags.
03:39Donc oui, c'est très grave, mais toute la priorité,
03:41c'est de retrouver les auteurs des faits.
03:43A priori, ils sont plusieurs.
03:45Qui sont ces personnes ?
03:46Comme vous l'avez dit, quel est leur profil ?
03:48Sont-ils multirécidivistes ?
03:50C'est ça, la vraie question.
03:51Sont-ils en situation régulière ?
03:53On peut aussi se poser la question.
03:55Concernant les mouvances d'ultra-gauche, pour l'instant, nous n'en savons rien.
03:58Mais ce sont peut-être, je dis bien peut-être,
04:00c'est une simple hypothèse qui n'engage que moi,
04:02les mêmes que l'on retrouve à Sainte-Sauline.
04:04Et c'est tout à fait possible.
04:05Ça serait dans leur logiciel, des personnes qui,
04:07finalement, sous des motifs environnementaux fallacieux,
04:10décident de casser pour casser.
04:12Puisque là, ce sont des dégradations qui pénalisent uniquement les voyageurs.
04:16Concernant la sanction,
04:18la sanction maximale est effectivement très forte.
04:20Il faudra voir dans les faits ce que cela donne.
04:23Ne soyons pas dupes,
04:24la sanction maximale, a priori, ne sera pas prononcée.
04:26On verra, en tout cas.
04:27Il faut-il encore que les individus soient interpellés ?
04:30Ça n'a pas toujours été le cas.
04:32Il y a déjà eu des actes de sabotage qui sont restés impunis.
04:35Nous sommes, je vous le disais, avec Claude Moniquet,
04:37spécialiste des questions de terrorisme et de renseignement.
04:40Mon cher Claude, merci d'être avec nous
04:42pour nous éclairer sur ces news et sur Europe 1.
04:45On le disait, mode opératoire, finalement, un incendie,
04:48c'est l'un des actes les plus faciles à organiser.
04:51Là, la nouveauté, c'est que ce sont des incendies coordonnés.
04:54Au vu du mode opératoire,
04:56finalement, vous qui êtes un fin observateur
04:59de ce type de questions, notamment de terrorisme,
05:01à qui pensez-vous ?
05:03Alors, effectivement, il y a cette piste d'extrême-gauche
05:06qui est possible, ou d'extrémistes environnementalistes.
05:11L'extrême-gauche, enfin, certains groupuscules d'extrême-gauche
05:14ont déjà commis des sabotages, par exemple,
05:16contre des antennes 5G, contre des relais 5G,
05:19contre TDF, contre le chantier du TGV Lyon-Turin.
05:27Donc, il y a énormément, enfin, il y a une série de faisceaux
05:30qui pourraient pointer vers eux.
05:32Mais il y a d'autres hypothèses.
05:34Et une des autres hypothèses à laquelle nous pensons,
05:36c'est celle d'une ingérence, ou plus exactement,
05:39d'une opération de guerre hybride qui pourrait venir de la Russie.
05:43Et qui pourrait, parce que là, en fait, rappelez-vous quand même
05:45qu'il y a une volonté très forte de la Russie
05:48qui n'est pas cachée de perturber les Jeux olympiques,
05:51de montrer que la France n'est pas à la hauteur,
05:53et pour le dire vulgairement,
05:55de mettre le bordel pendant les Jeux.
05:58Or, avec ce type d'attentat, qui est effectivement facile,
06:01incendie, mais qui est compliqué.
06:03Il faut connaître les lieux, il faut connaître,
06:05savoir quelle cabine attaquer, quel câble attaquer.
06:08Tout ça, quand même, nécessite une certaine technicité.
06:11On sait par ailleurs qu'un acteur russe du FSB,
06:16Kirill Greynak, a été arrêté il y a quelques jours.
06:20Qu'il préparait des opérations, dit-on, de grande ampleur
06:23pour perturber les Jeux.
06:25Ça pourrait être ça.
06:27Donc, la piste de l'ultra-gauche, la piste de l'ingérence,
06:29peut-être une interrogation.
06:31Nous en parlions il y a quelques instants, hors antenne,
06:33notamment avec Jean-Christophe Couville, policier.
06:35Ce qui nous interpelle, c'est qu'il y a un des véhicules
06:38qui a été laissé tel quel.
06:40Ça fait un peu amateur, si je puis me permettre.
06:42C'est-à-dire qu'au moment où ils ont été surpris,
06:44les auteurs se sont enfuis en laissant énormément d'indices sur place.
06:50Oui, mais rappelez-vous que les opérations d'ingérence russes,
06:54qui ont été attribuées par les enquêteurs à la Russie
06:58ces derniers mois,
06:59à l'histoire des tags d'étoiles de David en novembre,
07:01les mains rouges au mémorial de la Shoah,
07:04les cercueils à l'étoile Eiffel,
07:06ce n'étaient pas non plus des génies du crime
07:08qui étaient à l'exécution.
07:09Il y a eu un plan concerté,
07:11on leur a donné des instructions,
07:13on leur a dit que faire et où le faire,
07:15mais on n'était pas en face de fantômas,
07:17on était en face plutôt de bras cassés.
07:20Donc, on peut très bien imaginer
07:23qu'une opération a été préparée par des professionnels,
07:26qui aient vu où frapper, comment frapper,
07:28et puis qu'on ait délégué l'exécution de la mission
07:32à des secondes mains.
07:34Je me suis trompé tout à l'heure sur le nom du russe
07:36qui a été arrêté,
07:37c'est Kirill Gryaznov.
07:40D'accord, donc il y a effectivement cette menace,
07:43on le sait bien, de l'ingérence
07:45qui plane pendant ces Jeux Olympiques.
07:47Peut-être un dernier mot,
07:48la CGT avait promis de perturber
07:51la circulation des voies
07:52durant les Jeux Olympiques.
07:54On s'en souvient,
07:55cette piste, on imagine mal, en tout cas,
07:58un syndicat faire ce genre de choses,
08:02ça paraît totalement improbable.
08:04Néanmoins, est-ce qu'effectivement,
08:06ça peut tomber dans certaines oreilles ?
08:08Marc Varnaud.
08:10Je vous donne la parole, allez-y Marc.
08:11On a vu l'année dernière
08:12un certain nombre de responsables de la CGT
08:15faire carrément des menaces d'insurrectionnels,
08:19voire pire.
08:20Je vous rappelle quand même
08:21qu'il y a un certain M. Maheux
08:22un responsable CGT 13 à Marseille
08:25qui a menacé de mettre le feu aux raffineries
08:27si jamais on ne laissait pas les bloquer
08:30comme lui l'entendait.
08:31Mais maintenant,
08:32entre faire des déclarations tonitruandes,
08:35faire du buzz par l'excès verbal
08:37et sémantique permanent
08:39et passer à l'acte,
08:40c'est deux choses qui sont très différentes.
08:42Moi, personnellement, je ne vois pas
08:43quel serait l'intérêt d'un syndicat
08:46de mener une telle opération.
08:48Ce serait suicidaire pour eux.
08:50Claude Monique a voulu y réagir également,
08:51apporter une précision.
08:52Oui, tout à fait.
08:54Je ne suis pas d'avocat de la CGT,
08:56ni spécialement un admirateur de cette organisation.
08:59Mais les cégétistes ont,
09:02il faut le reconnaître,
09:03en règle générale,
09:04le respect de leurs outils de travail.
09:06Ils ont pareil,
09:07et particulièrement chez les cheminots.
09:09Donc, j'imagine mal des cheminots CGT
09:12aller saboter leurs instruments de travail.
09:16Je pense, je vois ça assez mal.
09:19En revanche, je reviens une seconde
09:21sur mon ami Gryaznov,
09:22qui avait été arrêté il y a quelques jours.
09:24On sait qu'il est lié au FSB,
09:26mais il est également,
09:27ça a été publié dans Le Monde
09:28et nous avons pu le confirmer
09:29par nos propres sources,
09:30il est également lié au GRU,
09:32le renseignement militaire russe.
09:34Or, le GRU a des unités Spetsnaz,
09:37et il y a une quarantaine d'années,
09:39des groupements d'extrêmes gauches terroristes
09:41avaient saboté des pipelines de l'OTAN
09:43en Belgique, en Allemagne,
09:44et sur le terrain, de ma part, en Espagne.
09:46Et on a su, de manière très précise,
09:48un peu comme ça s'est passé aujourd'hui
09:50avec la SNCF,
09:51et on a su,
09:52enfin en tout cas,
09:53les services de renseignement occidentaux
09:56ont estimé à l'époque
09:58qu'il était très probable
10:00que cette opération avait été menée
10:02entre guillemets de bonne foi
10:03par ces terroristes d'extrême gauche,
10:05mais qu'en fait,
10:06ils étaient manipulés et informés
10:07par les services soviétiques.
10:09Donc, on est peut-être en face
10:10de la répétition d'une opération
10:12à plusieurs étages.
10:13Alors, c'est une théorie,
10:14pour le moment,
10:15Sarah Salzman a dit très justement
10:17que l'enquête ne fait que commencer.
10:19Mais c'est une théorie
10:20qu'il ne faut peut-être pas balayer trop vite.
10:22Donc, un groupuscule d'extrême gauche
10:24qui aurait été éventuellement,
10:26c'est l'une des hypothèses,
10:27manipulée par un pays étranger,
10:29peut-être avant de vous libérer.
10:31Cette dernière question,
10:32est-ce qu'il y a des risques,
10:34d'autres risques de perturbations ?
10:36On sait que la cérémonie d'ouverture
10:37commence ce soir.
10:38Les Jeux olympiques vont durer jusqu'au 11 août.
10:40Effectivement,
10:41on imagine les services de renseignement
10:43sur le pied de guerre.
10:44Faut demander à Mme Boudin.
10:45Oui, bien sûr.
10:47Bien sûr.
10:48Nous avons clairement, ce soir,
10:51des risques liés à des activistes
10:55écologistes ultra
10:56qui pourraient tenter de faire des blocages,
10:58comme ils ont fait dans plusieurs pays
11:00et même en France.
11:01On a évidemment,
11:02mais ne nous attardons pas là-dessus,
11:04on en a assez parlé ces derniers jours
11:05à la menace terroriste,
11:06et on a effectivement des menaces
11:08de manipulation, d'ingérence, de guerre hybride.
11:10Donc, il y a un contexte ce soir
11:12qui fait qu'effectivement,
11:13je pense que les gens des services
11:16iront dormir après 23 heures.
11:19Je pense que d'ici là,
11:20ils seront tous sur le pont
11:22parce que la situation est quand même
11:23extrêmement tendue.
11:24Ce qui se joue ce soir, très clairement,
11:26en dehors de la sécurité, bien entendu,
11:28des personnes,
11:29c'est l'image de la France.
11:30Merci beaucoup,
11:32Claude Moniquet, spécialiste terrorisme
11:34et renseignement,
11:35d'avoir été avec nous pour nous éclairer.
11:37Effectivement, ce qui se joue ce soir,
11:38c'est l'image de la France,
11:39nous disait Claude Moniquet.
11:41C'est le cas et on a vu ces deux images.
11:43Aujourd'hui, deux salles, deux ambiances,
11:45au fond, Marc Varnault.
11:47C'est-à-dire, d'un côté,
11:48ces agents ferroviaires
11:49qui travaillaient d'arrache-pied,
11:50ces Français, ces voyageurs
11:52bloqués dans les gares.
11:53Et puis, de l'autre, le chef de l'État
11:55qui recevait tous les autres chefs de l'État,
11:58tous ces homologues, à l'Élysée.
12:01Il va y avoir du beau monde ce soir,
12:03le long de la Seine.
12:04Il y a vraiment deux salles, deux ambiances,
12:06si je puis dire, à cette heure en France.
12:07Oui, effectivement.
12:08Il y a vraiment deux Frances.
12:10Mais bon, il y a un pari qui a été pris
12:12par Emmanuel Macron,
12:14qui est celui que, peu importe la réalité,
12:17tout se passera bien.
12:18Moi, personnellement, je souhaite
12:19que tout se passe bien,
12:20que tout se passe très bien.
12:22Non pas pour que Emmanuel Macron ait raison,
12:24mais tout simplement parce que
12:25toute autre solution me déplairait
12:26au plus haut point.
12:27Je veux que ça se passe très, très bien.
12:29Néanmoins, c'est vrai qu'on a parfois
12:31l'impression qu'on est dans une ambiance
12:33un peu lunaire, si vous voulez.
12:35D'un côté, on a la case réalité
12:36avec ces personnels de la SNCF
12:39qui réparent des filaments, effectivement.
12:41Comme des horlogers.
12:42Et de l'autre côté,
12:43le président de la République
12:44qui trône à l'Élysée
12:45en recevant 130 chefs d'État.
12:47On espère que tout ça se finira bien.
12:49Mais malheureusement, si vous voulez,
12:51j'ai l'impression quand même
12:52que la case risque,
12:53elle a vraiment été jouée au maximum.
12:55En tout cas, nous l'espérons tous,
12:57effectivement, que cette cérémonie d'ouverture
12:59se déroule le mieux du monde.
13:01D'ailleurs, les spectateurs
13:03qui commencent à arriver,
13:05qui sont d'ailleurs depuis un moment
13:09qui sont tous arrivés.
13:10Pour les spectateurs de CNews,
13:12nous allons peut-être pouvoir voir
13:13ces images en direct
13:15de spectateurs qui arrivent
13:17avec une organisation Paris sous cloche.
13:20On voit donc ces touristes,
13:22ces Français arrivés
13:23qui vont se mettre le long de la scène.
13:25Tout est préparé au millimètre près,
13:28Jean-Christophe Rouvy.
13:29Aucun risque, bien évidemment,
13:31ce soir, Paris sous cloche.
13:34Combien de gendarmes et de policiers ?
13:37Rien qu'aujourd'hui, 45 000 policiers et gendarmes,
13:39effectivement, qui sont monopolisés
13:41sur cette mission sécurisée.
13:43Ça fait depuis des mois et des mois
13:45qu'on a relevé le défi sécuritaire,
13:48qu'on nous dit que c'est une folie,
13:49que ça ne se fera pas,
13:50que ce n'est pas possible.
13:51Et en fait, on va le réaliser.
13:52Et je souhaite la fin de la cérémonie,
13:54qu'il n'y ait aucune anicroche
13:56et que demain,
13:57toutes les cassandres qui nous avaient prédit
13:59que les policiers français
14:00étaient incapables de faire ça,
14:01s'excusent et disent
14:02« En fait, vous l'avez fait, c'est bien. »
14:04Ça me ferait plaisir.
14:05Sur les policiers français,
14:06je pense que les Français
14:07n'ont aucun doute sur les policiers.
14:09On est très contents, Sarah Salman.
14:11Sur les plateaux, dire « Ce n'est pas possible,
14:14il y a trop de risques,
14:15et puis de toute façon, on n'y arrivera pas. »
14:16J'espère qu'après,
14:18on pourra reconnaître qu'on y est arrivé
14:20et qu'on sait faire,
14:21qu'on a un savoir-faire en France.
14:22Et je reconnais que là, pour l'instant,
14:24les femmes sont tranquilles.
14:26Je suis ravie de voir autant de policiers.
14:28Je trouve que ça procure
14:29un réel sentiment de sécurité.
14:30Toute la journée, ils travaillent,
14:32ils n'ont pas pris de congés,
14:33ils ne sont pas très bien payés,
14:34je pense qu'on peut le dire aussi,
14:35même si on m'a dit qu'il y avait une prime.
14:36Ça couvre tout l'investissement,
14:38grand professionnalisme.
14:39Il ne faut pas oublier
14:40que quand quelqu'un demande un renseignement,
14:42eux, ils répètent 500 000 fois
14:43la même information toute la journée.
14:45Donc, ce n'est pas évident.
14:46Et en termes de sécurité,
14:48on voit que la délinquance a baissé,
14:49c'est M. Darmanin qui l'a dit.
14:51Proche de zéro, d'ailleurs, Sarah Salman,
14:53mais elle s'est effondrée.
14:54Voilà la solution, finalement.
14:56La solution, mais à quel prix ?
14:58Il est très difficile de circuler aussi,
15:00vous l'avez constaté.
15:01Oui, il y a des forces de l'ordre
15:02qui sont à Paris.
15:03Donc, ça veut dire que,
15:04est-ce que c'est possible, techniquement,
15:05d'en avoir autant à Paris ?
15:06Ça me paraît difficile sur le long terme.
15:07Je crois qu'il y a quand même un message.
15:08Marc Varneau, et ce sera la conclusion.
15:10Il y a un message quand même
15:12que je ne peux pas rater,
15:13qui est celui du
15:14quand il y a du bleu partout dans la rue,
15:15il n'y a plus de délinquance.
15:16Donc, sans vouloir politiser
15:18la présence des policiers dans Paris,
15:20on peut quand même constater
15:21que jamais avant aujourd'hui,
15:24les femmes ont été autant en sécurité partout
15:26que la délinquance a quasiment disparu.
15:28Alors, effectivement,
15:29il y en a certains qui vont nous dire
15:30qu'il n'y a pas de lien
15:31entre la présence policière
15:32et l'effondrement de la délinquance.
15:33Enfin, je crois qu'il y en a un.
15:34Là, c'est assez factuel.
15:35Ça semble assez clair.
15:36Il est vrai que c'est assez rassurant
15:37de voir vos collègues,
15:38Jean-Christophe Couic,
15:39nous remercier.
15:40Je les remercie aussi
15:41parce que j'attends...
15:42Les Parisiens,
15:43on les a déjà remerciés.
15:44Ils leur font même des cadeaux,
15:45des selfies.
15:46Il y a vraiment
15:47un rapprochement police-population
15:49qui vient en écho
15:51et même contredire
15:52tout ce qu'on peut entendre
15:53de certains hommes politiques
15:54qui disent que les policiers
15:55sont des racistes systémiques
16:00Je me suis fait arrêter
16:01par vos collègues.
16:02Ils ont été absolument charmants
16:03et je les en remercie
16:04pour des bonnes raisons.
16:05C'est juste pour leur demander
16:06un renseignement.
16:07Je le précise.
16:08Sinon, je vous aurais appelé,
16:11Maître Zahra Salman,
16:12bien évidemment.
16:13L'actualité continue
16:14sur CNews et sur Europe 1.
16:15C'est Thomas Chenel,
16:16Europe 1 soir,
16:17dans un instant,
16:18sur Europe 1.