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00:00On en parlait justement des Jeux de Londres, source d'inspiration ou pas des organisateurs de cette cérémonie, Fabien ?
00:07Ah oui, je pense complètement.
00:09D'un point de vue politique, on va dire que le macronisme est une sorte de blairisme à la française.
00:16Donc je pense que dès qu'ils ont eu l'organisation des Jeux, ils se sont tournés vers Londres 2012 et pas vers Rio 2016.
00:22Et sur la manière d'organiser...
00:25Rio 2016, rappelez le contexte, le contexte social aussi au Brésil à ce moment-là était extrêmement compliqué.
00:29Et ils avaient organisé deux ans avant la Coupe du Monde qui leur avait coûté beaucoup d'argent.
00:35Les Jeux, c'était peut-être la goutte d'eau pour les Brésiliens à ce moment-là.
00:38Oui, alors après c'est un contexte politique compliqué.
00:40C'était le début du processus de destitution d'Ilma Rousseff.
00:44Après, il y avait par exemple, on a beaucoup parlé du prix des places ici.
00:48Il y a deux modèles en fait sur les dernières Olympiades.
00:51Londres, en gros, c'était à peu près les prix parisiens.
00:54Ils avaient un peu plus cher à Paris parce qu'il y a eu l'inflation.
00:57Rio, le gouvernement avait acheté les deux tiers des places pour les revendre à un prix beaucoup plus cher.
01:02Enfin, accessible à une partie des classes moyennes brésiliennes.
01:05Donc voilà, on a choisi Londres plutôt que Rio, de toute évidence.
01:09Gauthier, ce soir, la France joue gros.
01:12C'est son image qu'elle expose au monde entier.
01:15Oui, parce qu'on fonctionne toujours par symbole.
01:18En même temps, vous dites la chose de manière assez juste.
01:21Non, mais parce que ce que je veux dire, c'est que la France, elle a l'habitude d'organiser de grands événements sportifs, culturels, de grands sommets.
01:29Les JO, c'est une dimension différente.
01:31Oui, c'est une dimension différente précisément parce qu'il y a tout ce que vous venez de dire,
01:35parce qu'il y a la représentation au fond de ce qu'est une forme de puissance virtuelle.
01:41Qu'est-ce que c'est que les JO, si ce n'est une façon de continuer à se faire la guerre sans qu'ils meurent ?
01:46Sparte et Athènes ont été bien placés pour le savoir, puisque c'était une façon de dire,
01:51on va s'affronter, on va glorifier le travail physique, parce que c'est ça aussi,
01:55c'est la présence physique de l'être humain, mais pour autant, il n'y aura personne qui restera sur le carreau.
02:00Alors là, sur ce que la France joue, oui, parce que, vous l'avez dit tout à l'heure,
02:05quand même, ce qui s'est passé, alors peut-être que toute la planète n'a pas conscience de ça,
02:10mais ce qui s'est passé avec cette dissolution et ce, je ne dirais pas ce chaos,
02:14mais cette grande incertitude politique par rapport à un pays qui, d'ordinaire, dit,
02:19voilà, j'entends donner le là, ça, ça fait partie de notre arrogance,
02:22et on pourrait en discuter dans une émission entière.
02:25Mais par rapport à ce pays qui essaye de donner le là, il est évident qu'aujourd'hui,
02:30en dehors de l'organisation et de la meilleure organisation possible de ces Jeux Olympiques,
02:35il n'y a pas grand-chose d'autre à faire.
02:37Regardez un seul exemple, l'action d'Emmanuel Macron en Ukraine.
02:40Aujourd'hui, comment peut-il parler en Ukraine en ayant chez lui l'incertitude gouvernementale
02:47et l'incertitude sur qui il va pouvoir s'appuyer ?
02:51Donc ça, c'est effectivement un enjeu qui est important.
02:54– Quelqu'un veut réagir au propos de Gauthier ? Sylvain Henry ?
02:57– Oui, c'est un rendez-vous géostratégique et géopolitique très important.
03:02On le voit avec, notamment, Emmanuel Macron qui a reçu aujourd'hui le président argentin,
03:06qui a reçu aussi le président israélien.
03:09Et ce qui va être intéressant d'observer, ce n'est pas tant les rendez-vous à l'Elysée
03:14que la tribune présidentielle.
03:16Cette tribune officielle qui va être très intéressante à observer,
03:19notamment en termes de protocole.
03:20Qui sera placé à côté de qui ? Qui va pouvoir discuter ?
03:23– Pas de voleau de lumière à Zelensky ce soir à cette cérémonie.
03:26– Il ne sera pas là.
03:27Mais déjà, on peut prendre par exemple les présidents africains qui seront présents.
03:31Comment seront-ils placés par rapport aux grandes nations de ce monde ?
03:34Et ça, ça va être très intéressant à observer.
03:36C'est-à-dire qu'il y aura un autre match dans le match.
03:38Il y aura quelque chose sur le plan géopolitique dans la tribune présidentielle
03:41qu'on ne regarde pas assez souvent.
03:43Et dans la tribune présidentielle aussi, dans la coulisse de la tribune présidentielle,
03:46il y a des choses qui vont se jouer.
03:48Et j'aimerais bien trouver une petite souris justement
03:50pour entendre les discussions entre les grands de ce monde.