L'écrivain Alberto Toscano, était l’invité de 180 Minutes Info été ce dimanche 21 juillet, sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet des mesures de sécurité mises en place en amont des JO sur sur les commerces désertés dans les «zones grises» : «Dans la ville de Paris, on ne respire pas la joie»
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00:00la grande mission de transformer la scène en scénario gigantesque,
00:04un axe des fêtes olympiques.
00:07Et évidemment, on a mis la barre peut-être un peu trop haut.
00:12Les autres Jeux olympiques ont été inaugurés dans des stades,
00:15dans un contexte qui était un contexte de grandes fêtes.
00:19Vous nous parliez des Jeux olympiques de 1992, hors antenne, au Barcelone.
00:23Je peux faire une comparaison personnelle entre ces deux Jeux olympiques
00:28parce que j'étais envoyé spécial de Bonjournal de l'époque italien,
00:32de l'époque à moi, à Barcelone,
00:36et j'ai couvert tout ce qui n'était pas sportif.
00:40Et la chose qui m'a frappé, c'était la joie de la ville de Barcelone.
00:43Et c'était le moment où l'esprit catalan et l'esprit espagnol,
00:49pas longtemps après la mort de Franco,
00:52découvraient de nouveaux horizons.
00:55Et c'était une joie populaire.
00:57C'était un moment formidable pour la Catalogne,
01:01en particulier pour l'Espagne en général.
01:03Et la population, on percevait ça en vivant au milieu de la population.
01:09Et à Paris, je trouve de la tristesse, de l'inquiétude, des protestations,
01:13parfois justifiées, parfois peut-être un peu moins.
01:17Mais quand même, il n'y a pas de joie aujourd'hui dans la ville de Paris.
01:21On ne respire pas la joie.
01:23Le soir, en se baladant, je ne dis pas se baladant le long de la Seine,
01:27parce qu'on ne peut pas.
01:29Vraiment, je trouve que cette idée de la Seine
01:33comme grand scénario mirabolant de cette célébration olympique
01:39n'a peut-être pas été une très bonne idée.
01:43Et de toute façon, les Parisiens aujourd'hui payent le prix de ça.
01:47Et c'est un prix peut-être trop élevé.