Édition de la Nuit (Émission du 19/07/2024)
Le résumé de toute l'actualité et des faits marquants de la journée
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00:00Bienvenue dans l'édition de la nuit, à la une de l'actualité, une panne informatique
00:05sème la pagaille dans le monde entier, des hôpitaux, des aéroports ou encore des chaînes
00:10de télévision comme CNews ont été impactées en cause de la mise à jour d'un antivirus
00:15utilisé par le système d'exploitation de Microsoft Windows.
00:18Après l'élection hier de Yael Brown-Pivet au Perchoir, les 6 vice-présidents de l'Assemblée
00:24nationale ont été nommés ce vendredi.
00:25Aucun poste n'a été attribué au Rassemblement national.
00:28Un scrutin entaché par un soupçon de bourrage dû en au premier tour, 10 bulletins en trop
00:33ont été comptabilisés, le vote a dû être annulé et de nouveau organisé.
00:37Après un premier débat remporté aux lamins, après une tentative d'assassinat échouée
00:42qui l'a transformé en héros, Donald Trump voit désormais Joe Biden mettre entre parenthèses
00:46sa campagne.
00:47Testé positif au Covid, le président pourrait même jeter l'éponge, rien ne semble donc
00:52pouvoir arrêter le candidat républicain dans sa course à la Maison Blanche.
00:56Enfin, dans le Tour de France, Tadej Pogacar se montre une nouvelle fois inarrêtable.
01:01Le Slovène a remporté en solitaire la 19ème étape dans la station de ski Isola 2000.
01:06Après le Tour d'Italie, le cycliste de 25 ans s'envole vers la victoire finale dans
01:11la Grande Boucle.
01:12Avion cloué au sol, hôpitaux touchés, chaînes de télévision impactées, une panne informatique
01:19mondiale a mis de nombreux secteurs en grande difficulté.
01:23Un écran bleu dû à la mise à jour d'un antivirus utilisé par le système d'exploitation
01:28de Microsoft Windows.
01:29Tous les détails avec Corentin Briot.
01:32Des conséquences de cette panne chez Microsoft visibles en Australie, aux Etats-Unis, en
01:37Europe.
01:38Plusieurs hôpitaux ont signalé des pannes.
01:40En Allemagne, aux Pays-Bas, des opérations chirurgicales ont dû être reportées.
01:44Aux Etats-Unis, c'est le numéro d'appel d'urgence, le 900, ce qui a été inaccessible pendant
01:49un temps.
01:50Et cette panne a fortement touché les aéroports dans le monde entier.
01:53Suspension des services aériens, des vols retardés.
01:56Aux Etats-Unis, par exemple, ce sont les trois principales compagnies aériennes qui ont
02:00dû annuler leurs vols.
02:01Concernant Air France, la compagnie s'est dite épargnée, mais certains de ses vols
02:05ont pu être perturbés en cas d'escale à l'étranger dans des aéroports justement
02:10touchés.
02:11Dans le secteur financier, c'est aussi la paillaille, de nombreuses banques sont touchées.
02:15Ce matin, dans certains endroits, par exemple, il était impossible de payer avec sa carte
02:19bancaire ou alors de retirer de l'espèce à des guichets.
02:22Et puis, la bourse aussi a été touchée, une bourse de Londres ce matin en panne.
02:26Résultat, on a vu des répercussions sur la bourse de Paris qui était en recul de 0,68%.
02:32Et puis, une panne informatique au sein du comité olympique, des problèmes au niveau
02:37des accréditations et aussi des problèmes sur l'arrivée des sportifs qui auraient pu
02:42être retardés concernant ceux qui arriveraient aujourd'hui ou demain sur le sol français.
02:47Enfin, dernier secteur, les télévisions du monde entier qui ont été en panne, notamment
02:51la chaîne ABC en Australie, la chaîne Sky News au Royaume-Uni et plusieurs chaînes
02:56en France dont CNews.
02:57Une panne de grande ampleur, difficile à expliquer, comment un géant comme Microsoft a pu piéger
03:03pendant plusieurs heures des millions d'utilisateurs ? La réponse avec Michel Chevalet.
03:09C'est l'histoire d'une modification, ce que l'on appelle sur votre téléphone une mise
03:14à jour avec un logiciel du grand Microsoft, ce logiciel, c'est Microsoft 365.
03:20Ce logiciel, il pouvait être acheté dans le commerce, mais Microsoft, sans doute pour
03:26plus de gains, a dit on va le louer et le louer, ça va créer donc une dépendance.
03:31Et donc, à partir de là, ils se sont dit attention, si on le loue, il peut y avoir
03:36des piratages, c'est-à-dire que la personne qui a le logiciel va pouvoir le dupliquer
03:42et le donner à d'autres.
03:43Et donc, de fait, ils ont demandé à une société de cyber-protection de faire le
03:49nécessaire, c'est-à-dire une mise à jour de ce logiciel, un antivirus en quelque sorte,
03:54de façon qu'on ne puisse pas le dupliquer.
03:56Et cette modification a été mise dans les grands centres serveurs auxquels sont connectés
04:02des milliers d'ordinateurs, qu'on appelle le client.
04:04Ce qui vous explique donc la diffusion à la surface de la planète.
04:08Sauf que tout aurait pu bien se passer, mais il y a eu un « bug » comme on dit, d'ordre
04:13technique, de manipulation, ou bien ce système n'a pas été testé suffisamment.
04:18Et surtout, l'erreur, c'est de le mettre la veille d'un week-end et d'un départ
04:23en vacances.
04:24Et qui vous explique donc ce qu'on a appelé l'écran bleu, c'est-à-dire que les écrans
04:28de milliers d'ordinateurs se sont trouvés bloqués.
04:30Il va falloir maintenant effacer ce logiciel et tout réinitialiser.
04:35Après l'élection de Yael Broun-Pivet au perchoir, les six vice-présidents de l'Assemblée
04:40nationale ont été nommés ce vendredi.
04:42Parmi eux, aucun député du Rassemblement national.
04:46Un scrutin entaché également par une irrégularité lors du premier tour.
04:50Les explications de Mathilde Libanese.
04:52C'est du jamais vu à l'Assemblée nationale, l'annulation du premier tour du vote pour
04:59élire les vice-présidents.
05:01Problème des irrégularités dans le nombre d'enveloppes comptabilisées.
05:05À l'issue du dépouillement, il est apparu que dix enveloppes en trop avaient été déposées
05:09dans les urnes.
05:10Conformément à la position unanime des scrutateurs que j'ai consultés, nous allons devoir refaire
05:20le scrutin.
05:21Pour plusieurs députés, il s'agit d'une tentative de déstabilisation au vu du nombre
05:26important de votes en plus.
05:28Dix bulletins, ça commence à ressembler à une erreur volontaire.
05:31Qui aurait voulu perturber le scrutin ? Pour quelles raisons ? On n'en sait rien encore.
05:35Mais je crois que maintenant, on est prêt à tout voir et tout entendre dans cet hémicycle.
05:39Avec beaucoup de colère et de rage même, honte à ceux qui ont pratiqué cette fraude
05:45dans notre hémicycle.
05:46Honte à eux !
05:48C'est impossible que ce soit juste une erreur.
05:51Il y a eu quelque chose qui s'est passé et nous, on veut vraiment savoir quoi.
05:53Là, c'est problématique.
05:56A la fin, c'est cette assemblée qui a discrédité.
06:00Pour les membres du bureau d'âge côté LFI, ils ne comprennent pas pourquoi ils n'ont
06:04pas été conviés.
06:05Yael Brounpivé refuse de réunir les députés qui sont chargés de veiller au bon déroulement
06:10du scrutin alors qu'on vient d'observer qu'il y a eu un bourrage d'urnes.
06:13Pourquoi ? Je pose la question, pourquoi est-ce que Yael Brounpivé refuse de réunir le bureau
06:18d'âge dont la mission est de surveiller la sincérité du scrutin ?
06:21Dans une ambiance particulièrement tendue, un second vote a pu se faire et quatre députés
06:26ont été élus.
06:27Il s'agit de deux membres du parti de la France Insoumise, un de la droite républicaine
06:32et un député horizon.
06:33Amélie Auxance, dans la Vienne, des tensions ont éclaté entre des militants anti-bassines
06:40et les forces de l'ordre.
06:41Des tirs de gaz lacrymogènes ont notamment provoqué l'incendie d'un champ emprunté
06:45sans autorisation par des manifestants.
06:48Les détails avec notre journaliste polyjustice Célia Barotte.
06:51Après cette journée de mobilisation, le bilan est plutôt positif puisqu'il n'y a aucun
06:56blessé à déplorer, ni du côté des forces de l'ordre, ni du côté des manifestants.
07:01Aucune cible anti-bassines n'a été atteinte et l'ensemble des exploitations agricoles
07:06a pu être protégé.
07:07Les autorités ont comptabilisé 2500 participants et plus de 2000 contrôles ont été réalisés
07:13dans les Deux-Sèvres.
07:14Le préfet de la Vienne a tout de même dénoncé l'irresponsabilité des organisateurs qui
07:19n'ont pas communiqué sur leurs intentions malgré les tentatives de dialogue.
07:23Ils ont selon lui mis en danger les manifestants et ont désorganisé les manœuvres de secours.
07:28Les manifestants se sont élancés en direction d'une coopérative de semences agricoles,
07:32un site extrêmement sensible et une partie d'entre eux s'est rapidement masquée afin
07:37d'éviter un affrontement direct.
07:39Après sommation, les gendarmes ont lancé trois grenades lacrymogènes, ce qui a provoqué
07:44un feu de chôme dans un terrain récemment moissonné, l'incendie a été rapidement
07:48maîtrisé.
07:49Enfin, pour la manifestation prévue ce samedi, d'importants moyens seront engagés.
07:54Trois mille gendarmes, des policiers et une compagnie républicaine de sécurité seront
07:58mobilisés en Charente-Maritime, dans les Deux-Sèvres et dans la Vienne.
08:02La question de la sécurité est un enjeu majeur dans l'organisation des Jeux olympiques pour
08:07contrer une éventuelle attaque de drone.
08:10L'armée de l'air bénéficie notamment d'outils à la pointe de la technologie.
08:14Immersion au cœur de l'un des entraînements militaires avec Thibault Marcheteau.
08:18Dans la base aérienne de Villacoublec, l'armée de l'air s'exerce à la lutte anti-drone
08:24à l'approche des Jeux olympiques.
08:25Une menace nouvelle, mais bien réelle.
08:28On sait qu'il y a un grand nombre de drones en circulation sur le territoire national.
08:33Il est très facile aujourd'hui de se procurer un mini-drone et d'en détourner l'usage
08:40à des fins malveillantes.
08:43Donc effectivement, la menace drone est une menace qui est prise très au sérieux.
08:47Pour neutraliser un drone ennemi, de nombreux outils sont à disposition des forces de l'ordre,
08:52comme ces fusils brouilleurs ou ce drone équipé d'un filet, un arsenal varié, pour se parer
08:57à toute éventualité.
08:59On combine des moyens différents pour avoir des actions complémentaires les unes des autres
09:05et faire face à tous les types de menaces que peuvent représenter les drones.
09:08En plus des moyens mobiles, des moyens fixes seront positionnés à proximité des sites
09:13olympiques sensibles pour détecter rapidement une menace.
09:16Ces dispositifs aideront les 1300 aviateurs déployés pour la sécurité aérienne lors
09:22des Jeux olympiques et paralympiques.
09:24Et du côté du métro parisien, tout a été mis en œuvre pour accueillir au mieux les
09:29touristes.
09:30Les équipes de nettoyage ont notamment été renforcées pendant la période des Jeux olympiques.
09:35Objectif, rendre les voyages le plus agréable possible.
09:38C'est le sujet de Célia Gruyère.
09:41Chewing-gum collé au siège, graffiti sur les voitures, la propreté est un défi majeur
09:47dans les transports en commun francilien.
09:49Alors face à l'affluence prévue pendant les JO, la RATP renforce ses moyens de nettoyage.
09:55Nos moyens sont multipliés par trois pour assurer le nettoyage au quotidien, pour assurer
10:01une meilleure prise en compte des signalements, des tags, des bris glaces.
10:06Tout doit être mis en œuvre pour rendre le voyage sur le réseau RATP Île-de-France
10:12Mobilité le plus accueillant possible.
10:14Gros point noir du métro parisien, les odeurs.
10:16Alors des moyens sont mis en place pour rendre les rames plus agréables.
10:20Nous avons déployé des capteurs ou des destructeurs d'odeurs dans les espaces.
10:27C'est un déploiement qui a eu lieu avant les JO, qui a été testé avant les JO et
10:31paralympiques.
10:32Aujourd'hui, avec les JO et paralympiques, on prévoit et on commence déjà à en installer
10:37d'autres dans ces stations et les sites qui seront les plus sollicités pendant les JO.
10:43Au total, ce sont 1650 agents de propreté sur le réseau RATP qui travaillent de jour
10:49et de nuit.
10:50Et à moins d'une semaine de la cérémonie d'ouverture des JO, les automobilistes circulent
10:56difficilement sur la capitale, sur la Seine, les transporteurs de céréales vont eux aussi
11:00devoir se réorganiser pendant six jours, les péniches vont devoir rester à quai,
11:06un casse-tête expliqué par Célia Gruyère.
11:09Sur cette péniche, 1000 tonnes d'orge sont chargées.
11:12Elle doit entamer un périple de 250 kilomètres sur la Seine.
11:17Mais pendant les JO, le transport des céréales sera plus compliqué.
11:20Le fleuve sera fermé au trafic durant six jours et demi.
11:23Cette période représente pourtant le pic d'activité de l'année.
11:27Sur cette période de deux mois, deux mois et demi, juillet août jusqu'à 15 septembre,
11:33on va transporter plus d'un million de tonnes sur la Seine, sur trois, donc voilà,
11:36de deux mois et demi sur douze mois, on va transporter le tiers de ce qu'on doit faire
11:40dans l'année.
11:41Donc c'est important de circuler pendant cette période et plus particulièrement pendant
11:46les JO.
11:47Une situation qui pose problème également financièrement.
11:50Ça touche toute la filière de mon entreprise et c'est, à mon avis, en plusieurs millions
11:56d'euros que ça va se quantifier.
11:58On n'a pas fait les comptes encore parce que, bien évidemment, c'est très compliqué
12:01de faire un prévisionnel, mais à la fin de la période, à la fin des JO, à mon avis,
12:08on va avoir des surprises énormes et ça va être en plusieurs millions d'euros.
12:12En plus des jours de fermeture de la Seine, des restrictions de passage seront en vigueur
12:16sur toute la période des JO.
12:18Et à l'heure où les moissons se terminent en France, le bilan est loin d'être positif.
12:23La récolte de céréales est l'une des plus faibles de ces 20 dernières années.
12:27La faute à une météo pluvieuse cet hiver, mais pas seulement.
12:31Reportage dans le sud de la Vendée, signé Jean-Michel Decaze.
12:34A Benay, dans le sud de la Vendée, les moissonneuses sont à l'arrêt.
12:40La faute à la météo.
12:42Ce n'est pas le rayon de soleil qu'on se trouve avoir en ce moment qui nous gêne,
12:46c'est surtout les gouttes d'eau qu'on a eues il y a une heure de ça.
12:50La météo, cause numéro un de la baisse généralisée des récoltes de blé en France.
12:54En moyenne, moins 13 à moins 15% par rapport à l'an dernier.
12:58Ce sera la troisième plus mauvaise récolte en 20 ans.
13:02Trop d'eau et pas assez de soleil, ce qui rend la moisson cette année 20% en dessous la moyenne.
13:11Chez les voisins, c'est à peu près aussi la même chose, de 20 à 30% suivant les dates de semis,
13:16suivant les variétés.
13:17Nous, heureusement qu'on a des contrats agriétiques qui font qu'à ce moment-là,
13:22notre prix est garanti sur une durée de trois ans.
13:25C'est ce qui nous sauve.
13:26Les plus faibles rendements sont enregistrés dans les pays de la Loire et la Nouvelle-Aquitaine.
13:31Pour les agriculteurs, c'est une baisse de revenus assurée.
13:34Les rendements ne vont pas être au rendez-vous.
13:37Et d'autre part, les prévisions de collecte au niveau mondial vont être plutôt positives, importantes.
13:45Donc ça risque de faire baisser le prix de marché.
13:49Poutine peut faire le prix du blé finalement, en exportant ou au contraire en faisant un embargo.
13:56Pour le moment, impossible de prévoir le prix du blé à l'international
14:00et de savoir par exemple si le pain va augmenter.
14:03Selon les spécialistes, il y a peu de chance car le blé ne pèse en moyenne que pour 15 centimes
14:09dans le prix de la baguette.
14:11Dans l'actualité internationale maintenant,
14:13Evan Gershkovitch a été condamné à 16 ans de prison pour espionnage en Russie.
14:18Accusé de travailler pour la CIA, le journaliste américain a été condamné au terme d'un procès expéditif.
14:24Depuis son arrestation en mars 2023, le correspondant du Wall Street Journal n'a eu de cesse de clamer son innocence.
14:32Et puis manifestation meurtrière cette fois-ci au Bangladesh.
14:35Au moins 105 personnes sont mortes lors d'affrontements avec l'armée.
14:39Les étudiants réclament la fin des privilèges à l'embauche dans la fonction publique.
14:43Réponse du gouvernement qui a décidé d'imposer un couvre-feu,
14:47de fermer les écoles, les universités ou encore de couper Internet.
14:55Enfin, après un premier débat remporté aux lamins,
14:57après une tentative d'assassinat échouée qui l'a transformée en héros,
15:01Donald Trump semble en état de grâce.
15:03Testé positif au Covid, son adversaire Joe Biden a même dû mettre sa campagne entre parenthèses.
15:09La victoire dans la course à la Maison-Blanche lui semble donc promise.
15:13Le point avec notre correspondante à Milwaukee, Fanny Chauvin.
15:17Donald Trump a accepté officiellement sa nomination comme candidat du parti républicain.
15:22Une cérémonie en grande pompe où il a même bénéficié du statut de miraculé
15:27par ses supporters après la tentative d'assassinat.
15:31L'ancien président qui voulait adopter un ton rassembleur apparaît comme le père de la nation,
15:37mais dans son discours fleuve d'une heure et demie,
15:42le milliardaire est apparu toujours aussi radical, très conservateur.
15:47Il n'a pas changé et c'est peut-être la meilleure nouvelle pour le camp présidentiel depuis des semaines.
15:53Joe Biden qui annonçait qu'il repartirait en campagne très prochainement
15:58après sa période d'isolement due au Covid.
16:01C'est la version officielle, la version publique,
16:04mais en coulisses, des proches du président admettent qu'il réfléchit plus sérieusement
16:10à l'appel, aux appels au retrait.
16:13Ils se sont multipliés du côté des élus, des syndicats ou encore des donateurs.
16:19Les prochains jours vont donc être décisifs car le temps presse.
16:23La convention démocrate qui doit investir son candidat pour la légion présidentielle a lieu dans un mois.
16:30Et voilà, c'est à la fin de ce journal, mais surtout restez avec nous dans quelques minutes.
16:37Une toute nouvelle édition reviendra notamment sur cette panne informatique
16:41qui a semé la pagaille dans le monde entier.
16:43Les hôpitaux, les aéroports, encore les chaînes de télévision, comme ces news, ont été impactées.
16:47À tout de suite.
16:51Jamais le soleil n'a autant brillé.
16:53C'était votre programme avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux photovoltaïques garantis à vie.
16:57Groupe Verlaine, le climat de confiance.
17:00Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
17:07Bienvenue à l'heure des livres, Nathalie Chuc.
17:10Alors, on vous connaît, vous êtes grand reporter au point.
17:13Vous couvrez surtout les sujets politiques et vous venez de publier
17:16« Les naufrageurs, comment ils ont tué la politique », un livre qui est paru chez Robert Laffont.
17:20Un livre qui tente de cerner, qui revient sur les causes de la fracture assez phénoménale
17:25qui existe aujourd'hui entre les représentants du peuple et les Français.
17:30La situation est effectivement préoccupante.
17:32On le voit depuis quelques années.
17:33On l'a vu avec les gilets jaunes, la réforme contre les retraites.
17:35On vient de le voir avec les élections européennes.
17:39Alors, vous pointez du doigt un problème.
17:42Les Français semblent désabusés, dites-vous, atteints d'une forme d'apathie civique même.
17:48C'est assez grave, en fait.
17:50C'est du premier...
17:51Oui, je crois que c'est un divorce civique assez profond.
17:54Et moi, j'ai commencé à le constater autour de moi depuis quelques années.
17:57Les gens dans mon entourage savent que je suis journaliste politique.
18:00Et il y a encore quelques années, dans des dîners, à minima, quand vous êtes journaliste,
18:04on vous demande de raconter des anecdotes, des coulisses,
18:07des choses un peu croustillantes de la vie politique et de la vie de la nation.
18:10Eh bien, depuis quelques temps, plus rien, voire même des réactions de rejet, de colère.
18:15Pourquoi ? Parce que de plus en plus, les gens ont le sentiment que la politique ne peut plus rien pour eux,
18:18qu'elle est devenue impuissante.
18:20C'est aussi ça qui tourne les Français vers les extrêmes, vers le rassemblement national,
18:25en disant, écoutez, regardez, on va essayer.
18:27Eux, au moins, ils disent qu'ils nous écoutent.
18:30C'est le cas aussi pour une partie de la gauche.
18:32En tout cas, le sentiment que les politiques traditionnelles n'écoutent plus les Français.
18:37Du coup, les gens sont un peu déboussolés.
18:39Et quand ils ne désertent pas les urnes, ils se mettent en colère.
18:43Alors qu'ils n'écoutent plus et que les solutions,
18:46enfin, en tout cas, que les paroles ne débouchent pas sur des actions.
18:48Vous commencez le livre par un dialogue assez frappant entre Emmanuel Macron et Jean-Louis Borloo,
18:56qui avait été un peu remercié après un rapport qu'il avait fait sur les quartiers qualifiés de rapports de mâle blanc.
19:04Et alors, ce que vous racontez, ces mots sont sans appel, mais sont terribles.
19:09Ils pointent l'inefficacité de l'action du président de la République sur tous les grands champs.
19:15Ils montrent tout le paradoxe de l'élection d'Emmanuel Macron.
19:17Alors, ils sont restés en contact à peu près correct.
19:20Ils dînent régulièrement ensemble.
19:21Et c'est un dîner qui a lieu quelques semaines avant l'élection présidentielle, la dernière.
19:25Et Jean-Louis Borloo lui dit alors, écoute, Emmanuel, est-ce que tu es d'accord ?
19:29Il commence par le flatter un peu, disant, il sait comment ça marche avec Macron,
19:32disant, est-ce que tu es d'accord pour qu'on dise que tu es un type surdoué,
19:35que tu as pu nommer tous les gens que tu voulais, que tu as une majorité ?
19:39C'était le cas avant.
19:40Que tu fais tout ce que tu veux, que tu es en pleine forme, etc.
19:43Macron inquiète, il dit, alors explique-moi pourquoi,
19:45depuis que tu as été élu, le logement, ça ne va plus, la sécurité, ça ne va plus,
19:50l'hôpital, ça ne va plus, l'école, ça ne va plus, etc.
19:52Et il fait une longue liste comme ça.
19:53Il dit, explique-moi pourquoi on a un super mec au pouvoir et il n'y a rien qui se passe.
19:57Là, Macron, évidemment, s'enfonce dans sa chaise.
19:59Mais ça résume très bien les choses.
20:01C'est-à-dire, je voulais essayer de comprendre où est-ce que ça grippe ?
20:04Où est-ce que ça coince ?
20:05Évidemment, Emmanuel Macron porte une responsabilité importante.
20:08Un homme ayant en même temps contribué à vitrifier complètement la vie politique,
20:11il a passé complètement la vie politique au napalm,
20:13avec les grands partis qui sont aujourd'hui à terre.
20:15Vous avez aussi un poids de la technostructure aujourd'hui qui est fondamental.
20:18Et quel que soit le gouvernement qui va arriver en fonction dans quelques jours,
20:22il se heurtera inévitablement à cet impondérable de la vie politique française.
20:27Il y a aussi, comme pointe Édouard Balladur,
20:29qui est l'un de ceux de l'ancien monde que vous avez rencontrés,
20:33vous en avez rencontré pas mal, qui pointent le manque de courage aussi très souvent des dirigeants.
20:38Oui, alors c'est fascinant.
20:40En fait, on vit tous collectivement sur une espèce de mensonge, de grand mythe.
20:43Chaque fois qu'il y a une élection présidentielle,
20:45les électeurs, les journalistes, tous, on n'est que responsables.
20:47On vit comme une espèce d'épopée,
20:49où il faut porter un monarque à la tête de l'État,
20:53qui nous fait des promesses, qui nous dit mots et merveilles,
20:55tout en sachant, Emmanuel Mignon, ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy,
20:59lui dit très bien dans le livre,
21:00tout en sachant qu'en cinq ans, on ne peut pas faire grand-chose.
21:04Et Édouard Balladur dit, mais au fond,
21:05quand est-ce qu'on aura un homme ou une femme politique qui aura le courage de la vérité ?
21:10Il dit, les électeurs sont prêts à un discours de vérité.
21:12Encore, faut-il être capable de le tenir ?
21:14Il dit, mais c'est une ligne de crête et ce n'est pas garantie qu'on se fasse élire là-dessus.
21:17Oui, c'est le problème, et c'est un problème lié aussi au régime présidentiel,
21:22où vous parlez d'une espèce d'égotripe,
21:24mais c'est vrai que c'est toujours la même chose.
21:25On dit depuis des années la rencontre entre un homme et un peuple,
21:29qui obligatoirement pousse à une forme de simplification pour plaire au plus grand nombre.
21:33C'est difficile de dire, vous aurez du sang et des larmes.
21:36Au fond, tout ce qu'on vit actuellement pose aussi la question de nos institutions.
21:40Il y a un moment, il va peut-être falloir prendre la voiture et enlever les pièces du moteur
21:44pour regarder ce qu'on a bien fait, ce qu'on a mal fait.
21:47Est-ce que le non-cumul des mandats à l'interdiction, est-ce que c'était une bonne idée ?
21:50Est-ce que le quinquennat était une bonne idée ou pas ?
21:52Est-ce que l'inversion du calendrier, c'était une bonne idée ?
21:55Si on remonte très très loin, plusieurs personnalités que j'ai interrogées dans le livre
21:58posent la question, tabou absolu,
22:00est-ce que quand le général de Gaulle décide d'introduire l'élection du président de la République au suffrage universel,
22:05il n'a pas dénaturé l'équilibre des institutions telles qu'elles avaient été prévues par Michel Debré ?
22:10C'est une vraie question ?
22:11Au fond, je pense qu'on n'échappera pas à un moment, à un débat sur
22:16comment rééquilibre nos institutions pour peut-être aller vers un régime parlementaire ou autre, je ne sais pas,
22:20mais cette question me paraît fondamentale.
22:22Surtout que ça reste une singularité française, puisque finalement, il y a les Etats-Unis et la France
22:27qui ont ce régime présidentiel.
22:29Présidentiel dont on verra peut-être dans quelques jours
22:34s'ils résistent à une cohabitation.
22:36On le saura assez vite.
22:38En tout cas, je vous conseille de lire ce livre.
22:41C'est un diagnostic avec quand même quelques pistes de réflexion.
22:45Ça s'appelle « Les naufrageurs, comment ils ont tué la politique ».
22:48C'est paru chez Robert Laffont.
22:49Merci beaucoup, Nathalie.
22:50Merci beaucoup à vous.