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Mallaury Nattaf est l'invitée de l'émission "L'Hebdo Proprio à Tout Prix" diffusée sur 6TER le dimanche 14 juillet 2024. Voici les principaux éléments concernant cette émission :

Titre de l'émission : L'Hebdo Proprio à Tout Prix
Numéro de l'épisode : 37
Chaîne de diffusion : 6TER
Date de diffusion : Dimanche 14 juillet 2024
Invitée : Mallaury Nattaf
Rubrique : "L'invitée du Dimanche"

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Transcription
00:00Bonjour Malorie, comment vas-tu ? Bonjour Bruno. Un grand plaisir de te recevoir dans
00:10cette émission en tant qu'invité du dimanche. Parcours incroyable Malorie. Est-ce que tu
00:17peux déjà nous dire comment tu vas ? Ça va plutôt bien. Ça fait maintenant un an
00:23et demi que j'ai stabilisé ma situation. Donc j'ai traversé des hauts et des bas,
00:27tout le monde est un petit peu au courant. Mais là, j'ai repris une vie normale, une
00:31vie tranquille, une vie paisible et je suis logée. Enfin, j'ai un toit sur ma tête
00:36puisque c'est un peu le propos de l'émission. On va faire un petit peu le parcours de Malorie
00:41Nataf depuis le début en fait. À un moment donné, tu as 18 ans et tu découvres en quelque
00:50sorte, tu veux faire un petit peu une carrière de comédienne. Comment ça se passe ? En
00:56fait, je faisais des études. Je préparais un MBA, une Master Business of Economics
01:01en anglais et en fait, je me suis rendue compte que ce n'était pas ma voie, que j'avais
01:06plus envie d'exprimer quelque chose d'artistique. Et en fait, mon père ne voulait plus assumer
01:12mes dépenses mensuelles. Donc, j'étais entretenue par ma famille. Mon père m'a dit
01:16maintenant, dans trois mois, au boulot, il faut que tu te débrouilles parce que moi,
01:19je ne vais plus t'assumer. Et j'ai fait un casting chez AB Productions. Par hasard ? Par
01:23hasard, c'était mon premier casting de comédie. Je croyais que c'était une publicité.
01:26Et en fait, c'était pour jouer dans Le Miel et les abeilles. Et j'ai été engagée
01:30après mon premier casting. Et ma vie a démarré comme ça, ma vie active.
01:34Ce qui est incroyable, c'est qu'en fait, au départ, on te rappelle pour te dire que
01:38t'es prise. Et je n'y ai pas cru. Je n'y ai pas cru. Donc, j'ai accepté. Allo, oui,
01:42vous êtes prise pour jouer sur une série. J'ai dit oui, oui, c'est ça. J'ai raccroché.
01:46Mon copain était là. Il m'a dit c'est qui ? Je dis oh, laisse tomber, c'est une erreur.
01:50Ah oui, non mais vraiment, je n'y ai pas cru. Tout simplement parce que je ne savais même
01:53pas que j'avais joué un casting de comédie. Je croyais que c'était une pub. Je faisais
01:5713 castings par jour en tant que mannequin. C'est ça. Donc à l'époque, tu es mannequin.
02:01Je suis mannequin. Je viens de faire la pub Coca-Cola. J'ai été la française choisie
02:05pour jouer dans la seule pub Coca-Cola tournée à l'extérieur des États-Unis. Donc, ma
02:10carrière démarre sur l'échappeau de roue. Et en fait, j'ai arrêté ma carrière de
02:14mannequin au bout d'un mois et demi puisque je suis rentrée chez AB Productions.
02:17C'est ça. Alors là, pour ceux qui connaissent et qui se rappellent de ces séries mythiques
02:24maintenant assez cultes. Le miel et les abeilles, Yabelle et Hélène et les garçons. Toutes
02:31ces séries, c'était une folie. Une folie. AB Productions était la première boîte européenne
02:40à l'époque. Il y avait 2000 salariés. On sortait du bâtiment. Il y avait des gens
02:44qui acclamaient nos noms. Enfin, c'était vraiment la folie. Donc là, tu connais la
02:49célébrité, les paillettes, l'argent. Très rapidement. Je suis rentrée. J'ai commencé
02:54à tourner au mois d'octobre. Au mois de novembre, je faisais la couverture de Téléloisirs.
02:58C'est ça. C'est-à-dire qu'au bout de 21 jours de diffusion, j'ai fait une couverture
03:02de magazine. Et là, je n'ai pas arrêté. Je faisais de la presse. Enfin, j'avais une
03:07semaine. J'avais eu 7 couvertures d'hebdo en une semaine. Ce qui est énorme. Ça veut
03:11dire que tu arrives dans le kiosque à journaux. Il y a ta photo partout. Et t'es, je dirais,
03:16adulé. Ah oui, vraiment. Vraiment, on était très, très aimé. Les gens suivaient ça
03:21tous les jours. On était dans leur salon, en fait. C'est ça. Alors, 15 heures de tournage
03:26par jour, tu me racontais. On arrivait le matin, il faisait nuit. On repartait le soir,
03:31il faisait nuit. C'est ça. Alors d'ailleurs, ça tombe bien que tu dises ça puisque j'ai
03:36eu la chance. Tu es en train d'écrire un livre en ce moment sur toute ta vie rocambolesque.
03:40Et effectivement, c'est une phrase qui est dans ton livre. J'arrivais le matin, il faisait
03:46nuit. Je repartais, il faisait nuit. Oui, c'est ça. Et le reste du temps, tu faisais
03:50la fête un peu quand même. Du jeudi au dimanche, j'étais en boîte de nuit. C'est ça. Donc
03:54parfois, j'arrivais sur le plateau, je n'étais même pas démaquillée de la veille. Il me
03:57démaquillait et il me remaquillait. Donc ça a été trois ans et demi de folie. Trois
04:02ans et demi, ça a duré. Quel souvenir tu en gardes de ces années folles, en fait,
04:06de ta vie ? Justement que je faisais beaucoup la fête. Oui, c'est ça. Donc j'étais partout
04:11à la fois, en fait. Je faisais les interviews, les plateaux télé, le tournage. J'étais
04:18en boîte de nuit du jeudi au dimanche. Ça fait une vie. Tu n'avais pas le temps de t'ennuyer.
04:24Oui, mais j'ai été obligée de me reposer huit ans derrière. Ah oui, c'est ça. Pendant
04:28huit ans, j'ai eu un burn out derrière. Ah oui. C'est-à-dire que c'était vraiment
04:32pendant trois ans et demi, je n'ai pas dormi. Je ne dormais pas. J'ai cru qu'on pouvait
04:36vivre sans dormir. Je l'ai vraiment cru. Ah oui, c'est ça. Et au bout de trois ans,
04:41le corps dit stop. Stop, stop, stop. Il fallait s'arrêter. Mais quand même, après le Miel
04:46et les abeilles. J'ai fait Sous le soleil. Sous le soleil. C'est ça. Donc là, plus
04:50calme. J'avais accepté ce tournage parce que c'était en extérieur et c'était en
04:56film. C'est ça. Donc ça me changeait du Miel et des abeilles où c'était en intérieur
05:01et c'était en vidéo. C'est ça. Donc j'ai fait un petit peu Sous le soleil et en fait,
05:06au bout de, j'ai tourné cinquante-neuf jours et au bout de cinquante-neuf jours, je me
05:09suis dirigée vers le théâtre. Voilà. Alors donc, il y a toute une carrière de Malorine
05:13Attaf dans le théâtre. Voilà. Donc tu tournes avec des grands acteurs, Bernard Menez. Maurice
05:18Riche. Maurice Riche, oui. Bernard Menez, Henri Guibet. Ah oui. Donc j'ai fait pas
05:23mal de boulevards. Des boulevards, oui. J'ai fait des pièces expérimentales. J'ai fait
05:28des pièces de jeunes auteurs contemporains. Enfin, pendant. Ça, ça dure combien de temps?
05:32Environ six, sept ans. D'accord. Ah oui. Donc là, il y a une vraie carrière d'actrice de théâtre.
05:37Voilà, c'est ça. Qu'on connaît un peu moins, finalement. Non, parce que j'ai préféré ne pas
05:41en parler dans le mass media. Parce que j'étais dans mon truc, quoi. Et j'avais pas envie de faire
05:46de promos, forcément. Ou de parler de ce que je faisais. Parce que quand on a beaucoup parlé
05:50de soi, au bout d'un moment, ça fait beaucoup. Oui, c'est vrai. C'est vrai. Et alors après,
05:56tu t'orientes, comme tu as une âme artistique assez développée, tu t'orientes vers des
06:02performances artistiques. Alors j'aimerais bien que tu me parles de ça. Parce que c'est
06:06effectivement quelque chose qui te tient à cœur, je crois. Mais j'ai travaillé dans le monde de
06:11l'art contemporain, après le théâtre, avec une plasticienne qui s'appelle Nathalie Talek,
06:15qui a été exposée à la Fondation EDF et GDF, qui est une très, très bonne plasticienne. Et on a
06:20fait des performances, en fait. Ce qu'on appelle les performances viennoises. C'est-à-dire,
06:23on va dans des musées, et on fait des petits films. Des petits films vidéo. C'est assez
06:30spécial. Donc c'est une mise en scène du corps de la femme ou de l'homme. Voilà, mais comme
06:34œuvre d'art. Comme œuvre d'art, c'est ça. Voilà, c'est ça, exactement. Et donc tu fais
06:38ça pendant combien de temps ? Quatre ans. Pendant quatre ans. Ah oui, quand même. Oui,
06:41et puis en fait, ça s'est un peu mal terminé avec la plasticienne. On devait faire un très
06:45gros truc au Palais de Tokyo. Et elle m'a... Voilà, elle a décidé qu'on ne travaillerait
06:49plus ensemble. Les conditions financières qu'elle me proposait n'étaient pas honnêtes. Et elle a
06:54reconnu. Elle a dit, mais c'est comme ça dans la vie. C'est moi qui décide. Donc voilà, bah oui,
06:58ça fait partie des déceptions. La vie n'est pas toujours rose et on n'a pas toujours ce qu'on
07:02veut. Donc la relation s'est arrêtée parce que financièrement, elle n'était pas très juste.
07:07Oui, alors donc là, on arrive. On est dans une émission un peu spéciale. Accident de la vie,
07:13etc. On arrive à une période de ta vie. Après cette incursion dans l'art contemporain,
07:19il se passe un jour le basculement, en fait. Le basculement, il s'est passé que je me suis mis
07:26avec un troisième papa, le troisième papa de mon dernier enfant. Et les deux premiers papas
07:32n'ont pas accepté que ce papa s'occupe de leurs enfants. Alors qu'ils ne s'occupaient pas du tout
07:37de leurs enfants, ils ont décidé qu'ils voulaient récupérer leurs enfants. Et la juge m'a donné
07:41tort et on m'a enlevé mes enfants. Et quand on m'a enlevé mes enfants, moi qui ne faisais
07:45qu'élever mes enfants, en fait, j'étais mère au foyer. J'avais arrêté de travailler entièrement
07:49pour mieux m'occuper d'eux. Je me suis écroulée. Je me suis écroulée. Alors là, c'est une descente
07:54un peu difficile. Donc on reconnaît un petit peu. On ne va pas trop s'attarder. Mais j'aimerais
07:59quand même que tu me parles du contexte de ce temps assez long, finalement, où tu te retrouves
08:04seule. Seule. Je me suis retrouvée seule avec mon bébé. Je me suis retrouvée à la rue. En fait,
08:10je n'avais pas payé mon loyer pendant 17 mois. Et j'avais pourtant obtenu un FSN, un fonds de
08:17solidarité logement, pour pouvoir payer mon loyer. Mais en fait, le fait qu'on m'ait enlevé mes
08:22enfants, ça m'a coupé les bras. C'est-à-dire je me suis écrasée sur moi-même, un peu comme
08:26une bête qu'on égorge. Je errais dans ma maison. Je n'étais pas du tout prête à ce qu'on m'allait
08:34de mes enfants. Non, non, c'était vraiment un cataclysme. Et donc je n'ai même pas pu aller
08:42chercher l'argent du FSL pour payer mon loyer. Je me suis écrasée sur moi-même. Et donc, en fait,
08:48au bout d'arriver le 16 mars à Trèves-Hivernal, il a fallu que je m'en aille de mon logement.
08:54J'ai été logée par quelques amis. Mais les amitiés ne durent pas quand c'est comme ça,
09:00quand on n'a vraiment plus rien. Les gens ont très, très peur de ça.
09:04C'est ça. Alors tu vis effectivement cette différence, parce qu'on passe du monde de
09:11strass, des paillettes, de l'argent, de la vie de famille normale à une vie, je dirais,
09:18un peu d'errance forcée d'une certaine manière, qui est compliquée à gérer. Comment tu vis cette
09:26partie-là et comment ça se passe ? Et combien de temps ça dure ? Ça dure quand même longtemps.
09:31Alors j'ai gardé mon fils avec moi pendant huit mois. Puis on me l'a enlevé. Alors on m'a enlevé
09:36donc mon dernier bébé. Alors là, c'était vraiment un crève-cœur. Non, mais c'est les misérables.
09:41On est vraiment Charles Dickens. Cette période a duré environ une dizaine d'années,
09:488-9 ans. Et j'ai eu 44 logements pendant ces 8-9 ans. Des logements d'urgence, des hôtels,
09:57une porte qui s'ouvre pour une nuit, deux nuits, quinze nuits, six mois. Des gens qui acceptent de
10:04m'héberger. C'était l'entrée de plein pied dans le mal-logement en France. Le mal-logement. Et là, on se rend compte que quand on est
10:08dehors, il n'y a pas d'aide. Il n'y a pas d'aide pour les femmes célibataires. Il n'y a pas d'aide
10:12pour les femmes. Il n'y a pas de foyer de logement d'urgence. Il y a très peu de, comment
10:17dirais-je, de structures organisées pour recevoir. Et puis il faut dire aussi une chose, c'est que
10:22quand on est un français dehors, les gens ne comprennent pas. Ils te disent mais tu es français.
10:27Comment ça se fait que tu n'as pas réussi à te débrouiller ? Ils ne le comprennent pas.
10:31Qu'il y ait des gens qui ne maîtrisent pas la langue, qui ont besoin d'aide, ils l'acceptent. Mais quand
10:36c'est un français, ça passe pas du tout. Donc moi, je disais mais j'ai besoin qu'on m'aide. Et aucune
10:41aide n'est venue. Sur la fin, il y a eu une femme, Corinne Tailleb, une femme de la mairie de Paris qui
10:46voulait m'aider. Mais là, moi, j'étais plus prête à accepter de l'aide.
10:50Au début où ça t'arrive, tu es dans la rue, les gens te reconnaissent ?
10:54Oui, pas tant que ça, pas tant que ça. Ils ne me reconnaissent pas tant que ça. Et ceux qui me reconnaissent sont vraiment très bienveillants.
11:01Il faut dire que toute cette période que j'ai traversée, les gens ont été très très bienveillants avec moi.
11:05Ils me donnaient de l'argent pour que je puisse vivre au quotidien, faire ma... Parce que j'allais à la laverie pour laver mes affaires.
11:12Je changeais d'affaires comme j'étais dehors. Je changeais d'affaires tous les mois. Je renouvelais mes vêtements.
11:18Donc j'ai eu suffisamment d'argent pour pouvoir prendre mes cafés, manger un petit peu. Les gens ont été très très généreux avec moi.
11:27Alors tu me disais, en préparant cette émission, que tu marchais.
11:30Ah, j'ai marché pendant... Je marchais 15 heures par jour. J'ai fait...
11:34Et pour aller où ? Tu marchais dans Paris ?
11:36Pendant 4 ans et demi, j'ai fait la banlieue. Stein, Bobigny, la Courneuve. Enfin, toute la banlieue pendant 4 ans et demi.
11:43Parce que je voulais voir où on en était, de la France. Cette France dont on nous parle, qu'elle est fracturée.
11:48Et bien moi, j'ai trouvé des gens qui étaient très bien chez eux. Parce qu'on nous dit, la banlieue, c'est pas drôle, c'est triste, c'est dangereux. C'est pas vrai.
11:56C'est pas vrai. C'est pas ce que j'ai trouvé.
11:58C'est au niveau une femme seule qui...
12:00Non, il m'est jamais rien arrivé. On m'a jamais agressée. On m'a jamais violentée. Enfin, j'ai eu quand même 2 vols de sacs à l'arracher.
12:07Donc, à 5h du matin, à me coltiner avec un mec et à essayer de garder mon sac. C'est des chocs. Parce qu'on n'a rien. On te prend le peu que tu as.
12:17C'est très difficile. Donc, j'ai eu 2 vols à l'arracher sur toute la période que j'ai traversée, ce qui est relativement peu.
12:23Alors, heureusement, tu as une force de caractère, une sorte de philosophie de la vie qui t'aide à tenir le coup, finalement, pendant toutes ces années.
12:34Je suis devenue ce que j'appelle une stoïcienne, c'est-à-dire je suis placide. Quoi qu'il m'arrive, maintenant, je suis comme de l'eau.
12:40Ça glisse, quoi. Je suis très en recul des choses. Je prends les choses comme elles viennent.
12:47Avant, j'étais quelqu'un de très nerveux, de très tendu, de colérique, parfois.
12:52Oh, c'est terminé. Je suis vraiment de l'eau. Je suis un lac. Un lac d'eau pure, cristalline.
12:58Et alors, la bonne nouvelle, c'est qu'à un moment donné, tu renoues avec les relations familiales.
13:08Et comme par magie, après un temps assez long, finalement, on te trouve un appartement que tu occupes maintenant dans le Marais.
13:17C'est mon père qui... J'ai passé un coup de fil à mon père parce que vraiment, j'étais désemparée.
13:21Et je me suis dit, il n'y a que lui qui peut me sortir de cette situation. Et effectivement, il m'a dit, je suis tellement content que tu me rappelles.
13:27Bien sûr que je vais t'aider. Et dans les 4 mois, j'ai trouvé un logement. Il a passé un coup de fil, ce qui est exceptionnel sur Paris.
13:34Exceptionnel. C'est fou, quoi. Un seul coup de fil. J'ai visité un bien, un seul bien. Et ça s'est fait.
13:41Et là, aujourd'hui, donc, tu es dans le Marais. Tu es dans ton quartier. J'ai été à ta rencontre dans ton quartier. Tout le monde te connaît.
13:48Oui, oui. C'est très charmant. La vie de quartier, c'est vraiment exceptionnel. Le Marais, c'est un petit village. Tout le monde se connaît.
13:55C'est très chaleureux. Vraiment, j'ai vraiment beaucoup de chance. Beaucoup de chance.
13:59Tu nous as fait l'amitié de nous donner quelques photos de ton intérieur. Au-delà, bon, ce n'est pas très grand, mais...
14:06C'est beau. C'est beau.
14:07C'est beau et c'est... En fait, c'est chez toi.
14:09Oui, c'est mon chez-moi. Voilà.
14:11Et donc, c'est quand même intéressant. Alors, pendant que tu es chez toi, tu t'es mise à écrire un livre. J'aimerais qu'on en parle un petit peu.
14:18J'ai écrit un livre sur un petit peu tout ce que j'ai traversé pendant 52 ans. Parce que j'ai 52 ans maintenant. C'est un livre dans lequel j'ai mis beaucoup de mois.
14:28Et ce n'est pas une biographie chronologique. C'est vraiment comme des impressions jetées sur le papier sur un petit peu...
14:35Alors, tu as eu la chance d'avoir le manuscrit. Tu es à la recherche d'un éditeur. On dit...
14:40Voilà, je suis à la recherche d'un éditeur.
14:41On lance un appel.
14:42On lance un appel.
14:43Et ça s'appelle « Sur la route ».
14:46« Sur la route ». Après « Après la route ».
14:48Parce que « Sur la route », c'était Jacques Queyroac, justement. Et en fait, Queyroac est un auteur que j'aime beaucoup.
14:54C'est un des premiers auteurs qui a parlé de sortir vivre avec sa maison sur le dos, la mode des sacs à dos. C'est Jacques Queyroac qui en a parlé.
15:03Donc, il avait écrit « Avant la route », « Sur la route », et moi, j'ai fait « Après la route ».
15:10Et alors, ce que tu le disais, c'est un livre qui est écrit comme des flashs.
15:14Comme des flashs, oui.
15:15Alors, on a toute la vie de Malorie Nataf, d'une certaine manière, mais pas que.
15:20Des réflexions sur la vie.
15:21Des citations extrêmement bien choisies après chaque flash.
15:25C'est très bien écrit, je le dis à nos téléspectateurs.
15:28J'espère qu'il va sortir très prochainement.
15:30J'espère, moi aussi. Je l'espère, moi aussi.
15:32Alors, j'aimerais qu'on termine cette interview, Malorie, par la petite interview traditionnelle.
15:35C'est l'interview Imo.
15:37Elle va être un peu particulière pour toi.
15:39Est-ce que tu peux nous dire quels sont les souvenirs de ta première maison d'enfance ?
15:45Ou d'appartement d'enfance où tu habitais ?
15:48On avait une maison à La Baule, dans laquelle on en avait passé tous les week-ends,
15:53qui était vraiment une très, très grande bâtisse, une belle bâtisse.
15:56Et surtout, on était deux, ma maman et moi, parce que mon père voyageait beaucoup.
16:00Donc, il n'était jamais là.
16:02Donc, on avait une immense maison à notre disposition.
16:04J'avais un immense terrain de jeu.
16:06Et puis, qui était à cinq minutes à pied de la plage.
16:08Ça, c'est les premiers souvenirs, quand tu étais enfant, de la maison de vacances à La Baule.
16:13Voilà, la maison familiale à La Baule.
16:15Est-ce que tu te rappelles de ton premier appartement toute seule ?
16:18Alors, en fait, quand j'ai eu mon bac, j'ai eu mon bac avec mention à Nice,
16:22parce que j'étais partie passer mon bac à Nice, parce que je ne travaillais plus à Paris.
16:25J'étais tombée amoureuse.
16:27Et quand je suis tombée amoureuse, j'ai arrêté de travailler.
16:29Je suis passée de première à dernière.
16:31Donc, ma famille a eu très, très peur.
16:33Donc, ils m'ont envoyée passer mon bac à Nice, où mon niveau est remonté.
16:36J'ai réussi à avoir mon bac avec une mention.
16:39Et en fait, après avoir eu mon bac, je voulais partir en Australie à sac à dos.
16:45Je voulais faire un long voyage à pied, en stop, enfin, avec les moyens du bord.
16:50Et mon père a eu très, très peur de ça.
16:51Donc, du coup, il m'a acheté un appartement à Boulogne-Biancourt en me disant
16:54« Non, non, tu vas nulle part. Tu restes là. »
16:57Et donc, il m'a acheté un très, très joli appartement.
16:59Quand j'avais 18 ans, je me suis retrouvée donc à Boulogne-Biancourt.
17:02Je suis montée du sud pour aller habiter à Boulogne-Biancourt.
17:05Et un appartement que j'ai gardé trois ans, je crois.
17:07D'accord. Alors, le premier appartement à deux.
17:09Est-ce qu'il y a eu un appartement où vous étiez deux ?
17:11Eh bien, dans cet appartement-là, mon fiancé de l'époque est venu me rejoindre.
17:16Il avait un appartement à l'île de la Jatte,
17:19mais il passait plus de temps chez moi que chez lui, en fait.
17:21C'est ça. Bon, et l'appartement d'aujourd'hui, on l'a vu tout à l'heure.
17:26Malhory, quels sont des projets aujourd'hui ?
17:29Et quel regard tu portes sur tout ce parcours incroyable, finalement ?
17:33Alors, en ce moment, je tourne pour les Mystères de l'amour, pour JLA Productions.
17:37Donc, j'espère que les tournages vont continuer,
17:39parce que rien n'est jamais sûr avec Jean-Luc Azoulay, qui est très spécial.
17:43C'est lui qui écrit les textes.
17:44Donc, c'est selon son inspiration.
17:47J'aimerais bien revenir au théâtre parce que j'étais vraiment, j'adorais faire du théâtre.
17:52Et autant dans la vie, je peux être assez calme et peut-être sans humour,
17:58ou en tout cas, une fille plutôt discrète.
18:00Autant sur scène, c'est explosif, je sais faire le clown.
18:06Et c'est plutôt assez drôle, ce que je propose.
18:08Tu voudrais t'orienter vers la comédie ?
18:10La comédie, recommencer à faire des choses drôles.
18:13Et puis, peut-être qu'on me propose d'autres rôles.
18:16JLA me fait tourner, c'est bien,
18:17mais j'aimerais bien que d'autres producteurs pensent à moi et me fassent des propositions.
18:22Ça serait chouette.
18:23En tout cas, c'est un plaisir de te voir aussi resplendissante après un parcours de vie aussi
18:29à la fois lumineux et compliqué.
18:32Malorie, merci beaucoup de nous avoir accordé cette interview exclusive.
18:35On te souhaite le meilleur.
18:37Et vous le savez, les amis, je termine cette émission également en vous disant
18:42l'immobilier, c'est important, mais ce n'est pas grave.
18:43Mais parfois, si.
18:45Ciao.

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