Nous avons suivi Andy Schleck lors d'une étape du Tour de France, ce 11 juillet 2024 dans le massif central. Il nous raconte les coulisses d'une journée type pour un coureur cycliste du Tour.
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00:00Aux Hauts-de-France, les coureurs, ils sont dans la plus grande course du monde.
00:04Voilà, c'est la Champions League du cyclisme.
00:09Ça commence, on sort du bus, on fait des photos,
00:12peut-être avec des gens, on signe des autographes.
00:14On essaie un peu de ne pas trop penser au stress qui va venir sur toi,
00:18donc on se décontacte avec la musique, on fait des blagues avec les collègues.
00:22Mais on reste concentré quand même,
00:24et on essaie un peu de voir quelque chose de différent que les cinq heures de course.
00:28Le départ, c'est toujours un peu difficile tous les jours,
00:31parce qu'il faut partir, que les gens se mettent en route.
00:34L'échauffement, ça se fait pas sur toutes les étapes,
00:37parce que parfois, on a quand même du plat,
00:39on a parfois 15, 20 kilomètres de neutralisation avant le kilomètre zéro.
00:44Donc l'échauffement, c'est plutôt pour vraiment les étapes de montagne,
00:48et surtout pour le camp de la montagne.
00:49On est très nerveux, on est très nerveux,
00:51donc en général, autour de France, ça commence à bloquer.
00:55C'est toujours un peu une loterie,
00:57on voit déjà les coureurs qui veulent prendre l'échappée,
00:59qui sont déjà à côté de la route, en deuxième, troisième ligne,
01:03pour avoir la bonne échappée,
01:04mais c'est pas toujours la première qui va,
01:06parfois ça prend 60, 70, 80 kilomètres pour que l'échappée se fonde.
01:11Pour moi, les oreillettes sont primordiales.
01:14Les informations qu'on reçoit, notamment, pas seulement de l'équipe,
01:17mais Radio Tour, qui communique au directeur sportif pour communiquer aux coureurs.
01:21Donc c'est primordial, c'est la sécurité la plus importante.
01:24Après, bien sûr, des informations,
01:26combien il est échappé, est-ce qu'il y a du vent,
01:28qu'est-ce qu'ils font les adversaires,
01:29est-ce qu'il y a une grande chute derrière,
01:30est-ce qu'on ralentit devant,
01:32est-ce qu'on joue le jeu et on attaque quand même ?
01:35C'est le seul moyen qu'on peut communiquer avec les coureurs.
01:39Aujourd'hui, les coureurs, ils savent à 100% à quel moment ils doivent manger quoi.
01:44En général, ça se fait à la tête des équipes,
01:47ils décident où ils pensent que c'est un bon emplacement pour donner du ravitaux.
01:53Tous les jours où on arrive, on est heureux qu'on est arrivé,
01:57parce que ça reste un sport très dangereux.
01:59Après, tu switches direct dans les prochains jours.
02:01Donc tu commences direct à prendre ton shake protéine,
02:04à te casser sur le rouleau ou tu roules encore un peu, quelques kilomètres.
02:09Mais en général, le plus vite que tu es au hôtel, le mieux que c'est.
02:13Donc d'avoir à porter un maillot distinctif autour de France, c'est beau,
02:17mais il y a beaucoup de stress qui vient avec,
02:19parce que la conférence de presse, derrière le podium,
02:22il y a la montée sur le podium, on attend, on est là, debout.
02:25Après, il y a les contrôles du topage qui peuvent aussi prendre quelques temps.
02:29Souvent, les porteurs des maillots distinctifs sont parfois pénalisés par leur succès,
02:36parce que parfois tu arrives dans l'hôtel avec des maillots jaunes sur les épaules,
02:40tes équipiers ont mangé, ils se sont douchés,
02:43ils ont déjà fait le massage et toi tu rentres encore dans ton maillot jaune.
02:46Et quand j'ai eu mon premier maillot jaune, ça c'était quand même spécial,
02:49parce que là tu rentres dans un club, et ça c'est le club maillot jaune,
02:52il n'y a pas tout le monde qui a la possibilité de le porter.
02:55Tu es fier, avec le maillot jaune sur les épaules, sur un podium,
02:58tu sais que maintenant tu portes un label sur toi qui a une valeur énorme
03:03dans le monde du cyclisme, mais aussi dans le monde entier.