Cyclisme - Tour de France 2024 - Guillaume Martin : "Il n'y a pas de fatalisme... mais c'est de plus en plus dur"

  • il y a 2 mois
Le Français Guillaume Martin de la Team Cofidis à l'arrivée de la 17e étape de ce Tour de France 2024 à Superdevoluy.

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00:00Oui, c'est ça, je ne sais pas, à chaque fois je suis un peu dans la réaction sur
00:08ce genre de format de course, donc je me suis dit que pour une fois j'allais essayer d'anticiper
00:12et je pense que c'était un coup tactique plutôt intéressant avec Valentin Madouas.
00:17J'avais tablé sur le fait que derrière ça se regarde un petit peu.
00:21Après, on a fait quand même un gros effort, notamment sur le football descendant pour
00:26revenir sur les 4 devant, je pense que c'est en partie ce qu'il manque à la fin et puis
00:30après je crois que dans tous les cas Carapace et Yetz étaient une journée au-dessus aujourd'hui
00:36donc il fallait essayer de les battre tactiquement parce que je pense que physiquement ça aurait
00:39été un peu difficile.
00:41Vous n'aviez pas les jambes pour les suivre quand ils sont arrivés vers vous ?
00:44Non, comme je dis, pardon j'ai le sel de la sueur dans les yeux, comme je disais on
00:49a fait un gros effort avec Valentin et quand on est rentré il a fallu trouver un second
00:54souffle et le changement de rythme a été trop difficile.
00:57Bravo quand même pour votre journée.
00:59Merci.
01:00Il y a encore eu une bonne entente ?
01:01Oui Guillaume, vas-y.
01:02Le sel dans les yeux c'est pas très agréable parce qu'il est moins, pas de soucis.
01:07Guillaume, il y a quand même un petit peu de satisfaction de gagner du temps, de courir
01:13à l'avant et de remonter aux places en général ?
01:16Surtout oui, surtout de courir à l'avant et d'avoir fait une course offensive, il y a
01:20eu pas mal d'étapes aujourd'hui, c'était pendant ce tour où je n'ai pas pris beaucoup
01:24de plaisir.
01:25Aujourd'hui j'en ai pris dans la souffrance évidemment mais il y avait quand même du
01:28plaisir, ça a été une journée encore assez folle comme vous l'avez vu avec l'échappée
01:31qui est partie au bout de 240 km, j'avais fait pas mal d'efforts pour prendre l'échappée
01:37donc c'était déjà bien de réussir à l'intégrer, encore une fois à un moment donné je me
01:42suis dit que ça allait jouer encore entre les leaders parce qu'à mi-course on était
01:47parti un bon groupe mais il y avait Pogacar, il y avait Vingegaard donc je me suis dit
01:52que même là ils n'allaient rien laisser mais au final on a eu notre chance, c'est
01:58passé à côté mais ça reste une bonne étape et on va repartir à l'offensive demain et
02:03dans les jours qui viennent.
02:04Quand tu pars en contre-attaque, à un moment tu crois que c'est peut-être pour aujourd'hui
02:07ou pas ?
02:08Oui, c'est le moment de la course où j'y ai cru un peu parce que j'avais deux bonnes
02:11jambes dans le col Bayard et je me suis dit que je connaissais bien le final et je savais
02:19que c'était un peu avant le col du Noyer, un peu de la tôle ondulée comme on dit donc
02:25derrière ça pouvait se regarder, je n'avais pas l'impression que ça s'était tellement
02:28regardé finalement mais je pense qu'il fallait tenter, il n'y a pas de regret là-dessus.
02:33C'est une forme de fatalisme qui t'envahit ou pas ?
02:36Non, pas de fatalisme parce que j'ai fait une belle course aujourd'hui, j'ai tenté,
02:43ça ne l'a pas fait mais je termine 6ème, j'ai fait une belle course, on est à 180
02:48à départ d'une course de vélo donc on perd beaucoup plus souvent qu'on ne gagne,
02:54ce n'est pas un match de foot ou un match de tennis où c'est une chance sur deux,
02:58là c'est une chance sur 180 donc ça vient rarement mais quand ça viendra il faudra
03:05s'avouer.
03:06Merci Guillaume.
03:07On a vu pas mal de petites défaillances aujourd'hui, derrière toi Vingegaard a sans doute perdu
03:12un petit peu de temps, est-ce que tu vois un peloton plus fatigué à ce stade de la
03:17course que les autres années ou ça correspond à peu près à ce que tu connaissais ?
03:20C'est dur à dire, on a toujours un peu un biais, on a l'impression que chaque année
03:24c'est plus dur, je ne sais pas comment ça rend à la télé mais c'est vrai que de l'intérieur
03:30aujourd'hui on a passé encore une journée assez folle, de toute façon quand l'échappée
03:33part au bout de 130 km c'est que la journée est dure et il y avait de la chaleur une nouvelle
03:38fois donc même nous à l'avant je ne pense pas qu'on a monté très très vite le col
03:45on était un peu plus noyé, c'était un peu avec l'énergie qui restait.

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