Manon Aubry : «Nous pensons que nous devons gouverner à partir du moment où notre bloc politique est arrivé en tête»
L'euro-députée LFI Manon Aubry était ce mardi 16 juillet par CNEWS en direct du Parlement européen. Interrogée sur la situation politique en France, elle a rappelé que «nous (le NFP) devons gouverner à partir du moment où notre bloc politique est arrivé en tête. Nous étions d’accord sur le nom d’Huguette Bello».
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00:00Écoutez, nous avons fait beaucoup de propositions pour le poste de Premier ministre
00:03parce que nous pensons que nous devons gouverner à partir du moment où notre bloc politique est arrivé en tête.
00:09Et le premier enjeu, c'est d'abord de dépasser le coup de force, la tentative de coup de force d'Emmanuel Macron
00:13qui refuse d'accepter sa défaite et qui refuse de nommer un Premier ministre du Nouveau Front Populaire
00:19et qui, en cela, veut effacer le résultat du scrutin. Je crois que c'est le premier objectif.
00:23Et pour y arriver, nous avons dit que nous sommes prêts à proposer plusieurs noms issus de la France Insoumise,
00:28nous avons dit que nous étions d'accord également pour Huguette Bellot qui ne venait pas de nos rangs,
00:33mais nous fixons un cap clair qui est celui du programme du Nouveau Front Populaire.
00:39C'est ça qui reste notre boussole et si nous avons une personne qui garantit ce cap, alors nous pourrions en être d'accord.
00:46Ce n'est pas le cas, malheureusement, de Laurence Toubiana qui a dit très clairement qu'elle était prête à discuter du programme,
00:52à le remettre sur la table, à s'ouvrir et à s'ouvrir aux macronistes.
00:56Et je veux dire, les macronistes, on les a sortis par la grande porte, ce n'est pas pour qu'ils rentrent par la fenêtre.
01:00On veut une rupture claire et nette avec le macronisme.
01:04Donc pour sortir de cet impasse, ce qu'on a proposé, c'est faisons les choses dans l'ordre,
01:07accordons-nous sur un candidat commun à la présidence de l'Assemblée Nationale puisque c'est la première échéance concrète
01:12et ensuite mettons Emmanuel Macron face à ses responsabilités,
01:16qui ne peut plus agir comme un enfant gâté qui a son jouet cassé et qui veut continuer à jouer.
01:21La France, ce n'est pas un jeu.
01:22— Est-ce que tout de même il n'y a pas quand même un début de désunion au sein de ce nouveau Front Populaire ?
01:27Je reviens là-dessus, excusez-moi, mais Sophia Chikirou de La France Insoumise,
01:30pas plus tard que ce matin, elle a qualifié les hollandistes du Parti Socialiste,
01:35elle les a comparés à des punaises de lit.
01:37On a fait quand même plus chaleureux comme ambiance dans une coalition, vous le reconnaîtrez.
01:40— Écoutez, moi je souhaite pas que l'on fracture le nouveau Front Populaire.
01:44Le nouveau Front Populaire, il correspond à un espoir qui a été immense dans le pays.
01:49Des millions de gens, parfois, qui se sont mobilisés pour la première fois à des élections
01:53et qui sont venus voter pour dire, un, on ne veut plus d'Emmanuel Macron,
01:57deux, le Rassemblement National des Extrêmes Droites va fracturer et diviser la société
02:02en fonction de la religion, de la couleur de peau, etc.
02:05Et à tous ceux qui sont venus voter pour le nouveau Front Populaire,
02:09on se doit d'être à la hauteur, on se doit d'être responsables.
02:11Donc je continuerai, coûte que coûte, de défendre l'unité sur la base de ce programme.
02:15Je suis d'accord avec vous, ça veut dire que derrière,
02:17il faut aussi des candidats communs à l'Assemblée Nationale et à la primature
02:21pour former un gouvernement.
02:23Je regrette qu'on n'y soit pas arrivés jusqu'alors,
02:25mais il faut que chacun revienne à la raison.
02:27On ne peut pas dijouer le programme sur lequel on s'est accordé
02:29il n'y a pas plus tard que quelques semaines.
02:31Sinon, on va trahir les électeurs et en trahissant les électeurs,
02:34c'est la démocratie qu'on trahit.