David-Olivier Reverdy, secrétaire nationale délégué Ile-de-France d’alliance police nationale, était l’invité de La Matinale ce mardi 16 juillet sur CNEWS. Répondant aux questions sur l’attaque contre un militaire à la gare de l’Est, il a regretté un «système défaillant» avec «de plus en plus de fous en liberté.»
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00:00Il y a six ans, il a été jugé irresponsable, j'imagine qu'il avait des obligations de soins, les a-t-il respectées ou pas ?
00:07L'enquête nous le dira, mais c'est au-delà de la justice, c'est le système réellement, là, sur ce coup, qui est complètement défaillant.
00:15On a de plus en plus, et vous le voyez, vous le relatez régulièrement dans vos émissions, on a de plus en plus de fous en liberté,
00:23et à chaque fois, on nous dit que c'est une personne qui est dément, que c'est une personne qui n'a pas toutes ses facultés, qui a commis des actes hyper graves,
00:31mais on n'a pas de solution, malgré tout, on dirait que c'est la fatalité que de les laisser dehors. Pourquoi ?
00:35Parce qu'on ne donne pas les moyens à la médecine aussi que d'avoir des médecins psychiatriques, que d'avoir des unités spécialisées pour garder ces individus,
00:43non pas en prison, parce que ce n'est pas leur place, ils sont malades, mais dans des lieux sécurisés, médicalisés, où il y a du personnel adapté,
00:50où il y a des soins adaptés, et surtout, où il y a un suivi adapté. Et aujourd'hui, il n'y a rien de tout ça.
00:55Il n'y a rien de tout ça, et on a des fous en liberté, ce qui rend notre travail encore plus difficile, parce que comment les détecter, comment les suivre ?
01:01Vous le voyez, cet individu-là, hier soir, n'était connu d'aucun de nos services, mis à part le fait d'un crime de droit commun commis en 2018 sur un individu à Châtelet-Léal,
01:11où il avait poignardé mortellement un, j'allais dire un kidam. Donc là, on n'est pas sur des affaires terroristes, on n'est pas sur des choses où on a des faisceaux d'indices,
01:23où on a des gens qui sont dans les radars, où on a des gens qui sont suivis, parce qu'on a des enquêtes et des services de renseignement extrêmement pointus en France.
01:29Non, là, on est sur un vous et moi, un fou en liberté, et c'est des bombes à retardement qui peuvent nous péter à la figure et tuer du monde, n'importe où, n'importe quand,
01:40et c'est ce qui rend forcément notre tâche encore plus difficile.