Dîner Édouard Philippe-Marine Le Pen : Frédéric Valletoux "trouve sain de discuter en démocratie"

  • il y a 3 mois
Frédéric Valletoux, élu député Horizons, a défendu le chef de son parti, Édouard Philippe, après son dîner avec la cheffe du Rassemblement national, estimant qu'il a "raison de vouloir discuter avec tout le monde". Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20/l-invite-du-week-end-du-samedi-13-juillet-2024-8489945

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00:00Après un accès de fièvre, état général stationnaire. La France a déjà eu meilleur amine, alors pour prendre le pouls d'un gouvernement démissionnaire,
00:07nous recevons ce matin le ministre de la Santé. Bonjour Frédéric Valtho, vous êtes officiellement encore ministre ce matin, jusqu'à mardi prochain, c'est ça ?
00:15Alors je lis dans la presse que mardi, il pourrait y avoir effectivement une démission du gouvernement, mais qui ferait de moi un ministre de plein exercice,
00:23un ministre démissionnaire, c'est-à-dire assurant la continuité des affaires courantes, l'accompagnement du fonctionnement administratif du ministère,
00:35et puis bien sûr une présence en cas de pépins, en cas de nécessité. Donc c'est une activité, certes entre parenthèses, qu'on a connue ces dernières semaines,
00:45lorsque, comme dans toute campagne électorale, il faut que le gouvernement se mette en réserve, de manière à effectivement ne plus sortir, ne plus parler en public, ne plus faire de déplacements.
00:54Et puis vous allez redevenir député, vous venez d'être réélu, c'est ça, en Seine-et-Marne ?
00:58Et je vais redevenir député, puisqu'effectivement, juridiquement, étant ministre démissionnaire, je peux assumer pleinement mon rôle, ou avoir les prérogatives d'un député, ce que je ne pouvais pas jusqu'à présent.
01:10Vous avez été élu à la faveur du désistement de la candidate Insoumise pour le Nouveau Front Populaire face au Rassemblement National.
01:17Oui, c'est ça. Il y a deux ans, j'avais gagné contre une candidate au deuxième tour du Insoumise.
01:23Cette fois-ci, j'ai gagné contre une candidate du Rassemblement National, avec effectivement un désistement de la candidature, à pu se maintenir au deuxième tour de la France Insoumise.
01:33Donc effectivement, j'ai fait partie de ces circonscriptions dans lesquelles il y a eu, comme dans tant d'autres circonscriptions, soit de la part du camp présidentiel un désistement, soit, elles étaient effectivement plus nombreuses, de la part de la gauche.
01:46Grâce à la gauche donc, est-ce que la gauche doit aujourd'hui accéder à Matignon, le Nouveau Front Populaire, qui a obtenu le plus de députés à l'Assemblée Nationale ?
01:55Je pense que la gauche gagnerait à rassurer les Français, s'ils montrent qu'ils sont capables, effectivement, de coordonner, d'organiser une majorité.
02:04Et la difficulté aujourd'hui de la gauche, c'est qu'avec 182, et en imaginant même quelques ralliements, à peine 200 députés, ils sont très loin de la majorité absolue.
02:15Mais personne ne l'a, la majorité absolue ?
02:17Non, personne ne l'a aujourd'hui, effectivement.
02:19Et ce sont eux les plus nombreux ?
02:22Et il faut voir si dans les prochains jours, quelle est la solution qui permettra d'assurer une stabilité du travail gouvernemental, puisque derrière la notion de majorité, il y a effectivement une stabilité de la mise en œuvre d'un programme gouvernemental.
02:36Donc, ce sont les discussions qui ont lieu aujourd'hui, et qui, je trouve ça tout à fait normal et presque sain, qu'elles prennent effectivement quelques jours.
02:45Dans certaines démocraties, elles prennent quelques semaines ou quelques mois.
02:48Il n'est pas complètement aberrant qu'alors que les groupes ne sont pas constitués, ils le seront en milieu de semaine prochaine, alors qu'on ne sait pas quel est le périmètre.
02:57Peut-être qu'au sein de la coalition de gauche, il se peut peut-être que les socialistes arriveront à avoir un groupe plus important que les Insoumis.
03:07Tout ça, on ne le sait pas.
03:08Et aujourd'hui, personne ne peut dire avec certitude, le périmètre du groupe de telle partie, c'est exactement tant de députés.
03:14Donc, tout ça sera fixé au milieu de semaine prochaine.
03:17Vous serez dans le groupe Horizon.
03:18Moi, je serai dans le groupe Horizon, ça y est.
03:1927 députés.
03:20C'est le groupe 28, pardon, d'Édouard Philippe.
03:23J'allais chaque député contre, aujourd'hui.
03:24Absolument.
03:25Édouard Philippe qui se dit favorable à une coalition pour gouverner de LR à Renaissance.
03:30Édouard Philippe dit depuis le début qu'il est favorable à une coalition de tous ceux qui partagent, qui ont la même approche des valeurs républicaines,
03:39et qui partagent la même conception de la République.
03:43Et de ce point de vue-là, il l'a dit dès le début de cette campagne des élections législatives, au lendemain de la dissolution.
03:50Et donc, il continue à défendre l'idée qu'au sein de l'arc républicain, avec LR, peut-être avec certains socialistes,
03:57enfin, tous ceux qui, effectivement, veulent stabiliser, veulent donner de l'assise à une majorité.
04:04Vous, vous avez été à LR.
04:05Vous les avez quittés parce que c'était trop à droite.
04:07Alors, aujourd'hui, on vous dit qu'il faudrait faire une coalition avec LR.
04:10Vous êtes d'accord avec ça ?
04:11Quand j'étais député, c'était encore l'année dernière, j'ai fait voter le seul texte sur l'accès aux soins,
04:17ce qui n'est pas un sujet anodin pour les Français, l'accès aux soins, l'amélioration de l'accès aux soins, l'organisation du système de santé.
04:22Le seul texte qui a été voté ces deux dernières années.
04:24C'était une proposition de loi que j'avais portée, qui était d'une trentaine d'articles.
04:28Je l'ai discuté, je l'ai travaillé en amont avec des socialistes, avec des républicains, avec des écologistes,
04:34avec, bien sûr, les élus du camp de la majorité présidentielle de l'époque.
04:39Et finalement, on voit qu'il peut se dessiner...
04:43Bon, là, on parle de santé, mais santé, ce n'est pas une affaire totalement accessoire.
04:47Il peut se dessiner des majorités qui sont des majorités sur des projets tout à fait concrets.
04:53Donc, moi, je ne jette d'invectives à personne.
04:55Et par principe, je sais que je peux travailler avec ceux qui, effectivement, partagent les mêmes, je le redis, les mêmes valeurs républicaines.
05:02C'est-à-dire cette approche de la République, de ce que doit être la communauté nationale.
05:05Et effectivement, ça exclut et le Rassemblement national d'un côté et les députés insoumis de l'autre.
05:11Saliha Elher, est-ce que c'est le seul moyen d'échapper à la disparition ?
05:14Hier, Gabriel Attal, il a dit « nous avons frôlé la disparition ».
05:19Je pense qu'il parlait de feu la majorité présidentielle, qui était de toute façon d'une majorité très relative.
05:26Et effectivement, de cette capacité qu'il y a eu au deuxième tour de faire front républicain
05:32et de voir que les électeurs suivaient de ces stratégies,
05:34puisque, effectivement, on a vu que les résultats allaient bien au-delà de ce que ceux qui font des prévisions imaginaient.
05:42Donc, je ne sais pas si on a frôlé la disparition,
05:45mais en tous les cas, on voit bien qu'on a réussi à desserrer cette tenaille
05:50qui, avant le premier tour, que l'on nous décrivait avant le premier tour,
05:53entre d'un côté l'extrême gauche, enfin la gauche qui était quand même menée et qui continue à être menée par les insoumis,
06:00puisqu'on voit que dans les discussions, c'est eux qui font l'appui et le beau temps,
06:02et cette extrême droite que l'on nous disait à un très haut niveau.
06:06Donc, on a réussi à desserrer déjà cette tenaille.
06:09Maintenant, il faut qu'on continue à discuter pour voir si, effectivement,
06:12des républicains, mais éventuellement à certains députés de gauche,
06:16qui comprendraient qu'avec les insoumis, ils sont dans une impasse,
06:19on peut monter une majorité qui, le temps de cette fin de quinquennat,
06:25puisse assurer à notre pays de mener une action très concrète
06:30dans quelques domaines qui seraient à discuter,
06:33qui seront discutés au sein de ce programme de travail, de cette union de gouvernement.
06:39Mais alors, qui pourrait aller à Matignon ?
06:41Vous avez des idées, des noms en tête ?
06:43Non, je n'ai pas de nom en tête.
06:45Je pense que, si vous voulez, le nom des personnes arrivera une fois qu'on pourrait s'entendre sur une feuille de route.
06:52Je suis, moi, assez étonné des discussions qu'on voit au sein de la gauche,
06:56où finalement, on a l'impression que la seule obsession, c'est de savoir qui sera le dirigeant.
07:00Sans se préoccuper de dire, avec 182 députés,
07:03il faut peut-être qu'on revoie notre programme de manière à attirer d'autres groupes
07:09ou d'autres députés, de manière à aller vers cette majorité absolue.
07:13Là, l'obsession, c'est qui ? Quel poste ? Et qui va occuper le poste ?
07:17Mais c'est important d'incarner quand même le pouvoir.
07:19Oui, c'est important. Mais bien sûr.
07:20À gauche, on dit d'abord qu'il faut le hold de la pyramide et après...
07:24Mais ça ne fait pas le tout, puisque derrière, c'est quel projet on va mettre en œuvre ?
07:28Pour les prochains mois, comment on va continuer à moderniser l'économie ?
07:32Comment on va traiter le sujet de la maîtrise des finances publiques ?
07:35Comment on va mener et continuer à mener des politiques sociales qui doivent être elles aussi modernisées ?
07:41C'est ça, l'enjeu.
07:43Et une fois qu'on aura ce programme de gouvernement,
07:46derrière, il sera toujours temps de faire le casting.
07:49Je pense qu'il faut d'abord travailler le fond, le projet.
07:52Quel est le programme qui peut réunir une majorité ?
07:54Et ensuite, au vu des discussions, au vu du menu qui sera gardé, on choisit les acteurs.
08:01Emmanuel Macron aurait regretté un spectacle désastreux donné par son camp cette semaine.
08:05Vous partagez ce point de vue ? Un spectacle désastreux ?
08:09On voit que chez Relaissance, il y a des tensions entre Nel droite et Nel gauche.
08:15Gabriel Attal, Darmanin...
08:18Il y a eu des jeux, des claquements de portes, de gens qui repartent, qui reviennent, des réunions...
08:23Mais c'est normal qu'après une défaite électorale, parce que c'est une défaite,
08:27il faille aussi peut-être recaler un peu les...
08:30Est-ce que ce n'est pas la preuve de la fin du macronisme ?
08:32La fin du en même temps, ça ne marche pas.
08:34Il faut soit trancher, soit c'est à gauche, soit c'est à droite.
08:36Vous savez, j'appartiens à un parti politique horizon,
08:39dont le responsable, le leader, Edouard Philippe, a toujours dit
08:43dans l'histoire de France politique, l'histoire politique de notre pays, en tout cas récente,
08:47avait toujours été structurée autour d'une droite et d'une gauche.
08:50Et puis il y a des parenthèses, et sans doute que l'élection d'Emmanuel Macron
08:54et en 2017 et en 2022 font partie de cette parenthèse,
08:57où effectivement, parce que c'est des personnalités, Emmanuel Macron en est une,
09:02parce que c'est des moments politiques, on échappe à ce duel,
09:08à cet affrontement entre la droite et la gauche.
09:12Mais néanmoins, c'est ce qui structure la vie politique.
09:16Et donc je pense qu'on va vite retrouver, effectivement,
09:20la gauche, la droite, dans un jeu,
09:25quand je dis un jeu, ce n'est pas au mauvais sens du terme,
09:27un dialogue démocratique qui, effectivement, est plus structurant et sera structurant.
09:32Oui, je pense que la rivière va revenir dans son lit, comme on dit,
09:35et que la vie politique va à nouveau se structurer
09:38autour, effectivement, de familles de droite et de familles de gauche.
09:41L'essayiste Raphaël Liorca a parlé de la dissolution comme d'un coup d'État psychique.
09:45Je voudrais vous poser la question au ministre de la Santé.
09:48Un coup d'État psychique, ça vous parle d'une déstabilisation psychopolitique ?
09:53Oui, je me garderais de qualifier ce mot.
09:58Ce qui est vrai, c'est qu'elle a surpris tout le monde, cette décision.
10:01Elle a été très soudaine.
10:04Et par nature, elle est arrivée à un moment où le paysage était déjà très déstructuré.
10:09Très déstructuré, très interrogé par la force du vote de l'extrême droite.
10:13Et surtout, l'écart qu'il y avait, je parle du résultat des Européennes,
10:17entre le vote d'extrême droite et les autres listes.
10:22Et donc, finalement, cette situation-là était déjà déstabilisante pour beaucoup de Français.
10:29Ajouter derrière une dissolution, sans trop de préparation, de manière un peu hâtive,
10:37effectivement, je l'ai vu pendant la campagne, il faut être honnête,
10:40a beaucoup déstabilisé les électeurs.
10:42Et ça a été une campagne très difficile.
10:44Moi, j'ai fait une des campagnes les plus difficiles que j'ai jamais faite.
10:46Pas tellement par l'adversité des adversaires,
10:48par la violence des échanges que je pouvais avoir avec mes adversaires.
10:50Parce que finalement, une campagne de 4 semaines,
10:54j'en viens à rêver de ce qu'il aurait pu être.
10:56Non, non, ça a été beaucoup plus court.
10:58Ça a été beaucoup plus court, je le confirme.
10:59De 3 semaines pour le premier tour et de 4 semaines pour le second tour.
11:02Les débats n'ont pas tellement le temps de s'installer au niveau local,
11:07dans chacune des circonscriptions entre les adversaires.
11:09Mais par contre, je me suis heurté à l'incompréhension des électeurs,
11:12comme tous les candidats, à l'incompréhension des électeurs,
11:15aux besoins, à la colère même de beaucoup,
11:17qui ne comprenaient pas pourquoi il fallait dans ces conditions-là retourner au vote.
11:21Il y a eu effectivement des tensions très fortes qu'il a fallu essayer de surmonter.
11:26Visiblement, j'ai réussi à les surmonter et d'autres aussi, et tant mieux.
11:29La politique française n'est pas très en forme ces derniers temps.
11:32Qu'en est-il du système de santé français ?
11:34Est-ce qu'il est prêt pour les JO, M. le ministre ?
11:36Oui, nous sommes prêts.
11:37Le dossier des JO a été travaillé, comme selon tous les aspects,
11:40sur le plan sanitaire depuis très longtemps.
11:42Et effectivement, aujourd'hui, on a une organisation bien huilée.
11:45J'ai encore regardé ça de près avec tous ceux qui vont le faire tourner.
11:49Aujourd'hui, les lignes hospitalières sont prêtes.
11:53Les plannings des services qui sont sollicités sont prêts aussi.
11:57Tout avait été anticipé depuis l'automne dernier
12:00pour permettre à ceux qui vont devoir travailler dans les 12 hôpitaux
12:04et les 80 services de la PHP,
12:06puisque principalement c'est l'Île-de-France qui va être impactée.
12:11Tous ceux qui devaient travailler ont pu, pour certains d'entre eux,
12:14prendre des vacances avant, fractionner leurs vacances.
12:17Les primes ont été mises en place.
12:19Aujourd'hui, l'organisation est prête.
12:21Le comité d'organisation s'est prêt aussi pour tout ce qui est...
12:26À l'hôpital, d'accord.
12:27Mais les médecins libéraux, eux, ils font un petit peu la tête.
12:29J'ai l'impression...
12:30Certains ont dit on va fermer notre cabinet à Paris
12:32parce qu'on ne pourra pas circuler.
12:33Les patients ne pourront même pas venir nous voir dans nos cabinets.
12:36Non, certains ont peur des effets collatéraux, de la circulation, de l'accès.
12:40Ça, ça va exister.
12:41Mais non, ça ne va pas exister,
12:42puisqu'il a été prévu que pour tout ce qui est transport sanitaire,
12:45pour tout ce qui est accès aux hôpitaux,
12:46pour tout ce qui est traitement d'infection de longue durée,
12:49pour tout ce qui est les traitements que l'on doit prendre...
12:54Pour les dialyser, notamment.
12:56Pour les dialyser aussi.
12:58Ils auront leur passe ?
12:59Pour ceux qui suivent des chimios,
13:00tous ceux qui suivent des traitements en long cours,
13:02auront leur passe, auront accès.
13:04Le seul désagrément sera peut-être un temps de transport un tout petit peu plus long que d'habitude,
13:08mais lié, je vais dire, à la circulation générale.
13:14Parce que, par exemple, pour les dialyser,
13:15ce sont des traitements très lourds, très fatigants, très éprouvants.
13:18Ils disent aujourd'hui, non, on ne va pas passer trois heures dans les bouchons
13:21alors qu'on doit aller à l'hôpital plusieurs fois par semaine.
13:23Ils craignent cela comme anticipation.
13:25Mais tout a été pris en compte.
13:27Sincèrement, on travaille sur tous les scénarios
13:29depuis des mois et des mois.
13:30Je peux vous assurer qu'il n'y aura pas de pépins, de soucis.
13:33Et sincèrement, on a mis une organisation
13:36qui est vraiment...
13:38qui est parfaite, huilée.
13:41Et la polyclinique des JO, elle est prête ou pas ?
13:43Elle est prête, la polyclinique, oui.
13:45Donc c'est une clinique qui va accueillir les urgences pour les athlètes ?
13:48Qui est prise en charge par la PHP, donc les hôpitaux de Paris.
13:51C'est la possibilité d'avoir jusqu'à 700 consultations par jour.
13:56Cette clinique, elle est faite pour le village olympique.
13:58C'est-à-dire pour les athlètes, leurs entourages, les encadrants, etc.
14:01Tous ceux qui sont de la grande famille olympique.
14:04C'est un plateau technique notamment d'imagerie important.
14:06Et puis c'est une coordination, bien sûr,
14:08s'il y a nécessité d'aller vers des blocs opératoires
14:10avec les hôpitaux proches.
14:12On a l'avantage en Seine-Saint-Denis d'avoir une densité
14:14enfin en Ile-de-France en général,
14:16d'avoir une densité hospitalière
14:18qui, effectivement, ne nous fait pas craindre
14:21un débordement, certainement pas,
14:24même une difficulté au niveau du fonctionnement des hôpitaux.
14:27On a un invité surprise, c'est peut-être la Covid
14:29qui pourrait s'inviter dans ces Jeux olympiques.
14:31Est-ce qu'on a des chiffres ?
14:33Il y a un variant qui revient, on dit qu'il pourrait y avoir
14:35un regain de l'épidémie cet été.
14:37La Covid n'a jamais disparu.
14:39On en parle moins parce qu'elle fait moins la hune
14:41mais on le sait, il va falloir s'habituer
14:43à vivre avec la Covid.
14:45Aujourd'hui, on n'a pas d'inquiétudes particulières,
14:47il n'y a pas de rebonds spectaculaires
14:49tels qu'on a pu les connaître il y a quelques années.
14:51On en est loin.
14:53La vaccination fait son effet aussi.
14:55La couverture vaccinale aujourd'hui
14:57permet de contraindre
14:59et de contenir plutôt la Covid.
15:01Néanmoins, on regarde
15:03comme la coqueluche
15:05pour les bébés, comme un certain nombre
15:07éventuellement d'épidémiques.
15:09La coqueluche, c'est l'autre épidémie
15:11qui pose un peu de questions et d'inquiétudes
15:13aujourd'hui. On demande aux femmes
15:15enceintes de se vacciner.
15:17Les bébés,
15:19on ne peut pas les vacciner avant deux mois.
15:22Première dose de vaccin,
15:24on le donne aux bébés contre la coqueluche
15:26à deux mois, avant un rappel à quatre mois.
15:28Mais effectivement,
15:30on a relancé de la communication il y a quelques jours.
15:32Et ça fonctionne ? Les femmes enceintes viennent se faire vacciner ?
15:34Parce que les femmes enceintes, il y a toujours une petite crainte
15:36de recevoir un vaccin pendant la grossesse.
15:38Mais quand on dit que c'est pour protéger
15:40leur futur bébé, elles comprennent très vite
15:42et je pense qu'effectivement, on voit que
15:44les taux repartent. On a fait de la communication
15:46ciblée bien sûr
15:48et ça fonctionne.
15:50Chaque été, on s'inquiète aussi de l'état
15:52des services des urgences. L'année dernière,
15:54beaucoup, 163 services sur 650
15:56avaient dû fermer, soit le soir, la nuit.
15:58Où est-ce qu'on en est cet été ? Est-ce qu'il y aura
16:00encore des services des urgences qui vont fermer ?
16:02Comme tous les étés, il y a des tensions.
16:04Il y a des tensions puisque
16:06les hospitaliers dans certains territoires
16:08prennent aussi leurs vacances. L'été,
16:10on a parfois
16:12un fonctionnement qui est ralenti
16:14mais néanmoins, on s'assure que les urgences
16:16tournent. Chaque été,
16:18on annonce des tensions urgences. Je me remarque
16:20que l'été dernier et l'été d'avant aussi,
16:22les choses se sont
16:24bien passées, plutôt bien passées.
16:26On a quand même eu des patients qui sont morts sur des brancards
16:28qui n'ont pas été dans le Var
16:30à Nantes.
16:32On a 21 millions de passages aux urgences.
16:34Sur ces 21 millions de passages
16:36aux urgences, le zéro risque n'existe pas.
16:38Et il y a, que ce soit l'été,
16:40l'hiver, le printemps, l'automne...
16:42Le zéro risque,
16:44je n'ai pas dit que personne
16:46ne mourrait jamais aux urgences. Attention,
16:48je dis que sur ces 21 millions
16:50de passages aux urgences,
16:5299%, 80%,
16:54je ne connais pas les statistiques,
16:56mais on va toujours trouver, effectivement,
16:58des personnes
17:00mal prises en charge, qui ont attendu trop longtemps,
17:02mal diagnostiquées,
17:04ou qu'on renvoie chez elles alors qu'elles ne vont pas.
17:06Mais vous vous dites qu'il n'y a pas le problème d'effectifs, de moyens locataires ?
17:08Sur l'organisation elle-même. Si, bien sûr, je n'ai pas dit ça.
17:10Attention, il faut être lucide.
17:12Il y a des tensions. Parce que,
17:14effectivement, quand on est amené à fermer en nuit profonde
17:16un service d'urgence, ça veut dire qu'on a
17:18travaillé à une solution alternative.
17:20Ça veut dire qu'on ne laisse pas un territoire sans solution.
17:22Ça veut dire qu'on rabat les urgences sur un autre
17:24service d'urgence à quelques kilomètres.
17:26Ça veut dire qu'on ajuste l'organisation.
17:28Et puis, il ne faut pas oublier aussi que
17:30on a poussé ces derniers mois un certain
17:32nombre de solutions, notamment, je pense, aux services
17:34d'accès aux soins, les fameuses SASS,
17:36qui sont des numéros, qui aujourd'hui existent dans
17:3887 départements. Il y en a
17:40une dizaine de supplémentaires qui vont se mettre en place
17:42cet été et qui permettent, effectivement,
17:44en téléphonant, d'orienter mieux,
17:46c'est-à-dire pas toujours vers l'hôpital, mais aussi vers
17:48la médecine de ville, vers les cabinets de ville,
17:50d'orienter mieux les patients. Et ces SASS-là,
17:52ils fonctionnent bien. Aujourd'hui,
17:54c'est énormément de rendez-vous
17:56qui sont donnés à travers ce SASS. Et moi, j'encourage
17:58vraiment pour les personnes qui ne sont
18:00évidemment pas dans l'urgence absolue,
18:02mais qui se posent des questions sur
18:04est-ce qu'ils doivent aller aux urgences ou pas ? Est-ce qu'ils peuvent attendre
18:06le lendemain ou pas ? De passer par le 15,
18:08de téléphoner, de manière à ce qu'on les oriente
18:10au mieux. C'est pas la peine toujours d'aller aux urgences
18:12lorsqu'effectivement on peut avoir, soit
18:14le lendemain matin, un rendez-vous alternatif.
18:16En tout cas, le SASS, ce sont des médecins qui décrochent
18:18et vous avez des conseils qui sont
18:20adaptés. Une dernière question politique
18:22puisqu'on a beaucoup de réactions sur l'appli
18:24France Inter, à propos du dîner
18:26entre Edouard Philippe et Marine Le Pen.
18:28Est-ce qu'il fallait qu'Edouard Philippe aille dîner
18:30avec Marine Le Pen ? Beaucoup de nos auditeurs
18:32réagissent sur notre
18:34application France Inter.
18:36Je ne sais pas si Edouard Philippe devait aller dîner
18:38avec Marine Le Pen. Ce que je sais, c'est qu'Edouard Philippe
18:40a raison de vouloir discuter avec
18:42Marine Le Pen comme il discute avec tout le monde,
18:44comme il a déjà discuté avec Mélenchon, etc.
18:46Alors la forme d'un dîner, je
18:48n'en sais rien. Mais
18:50en tous les cas, quand on
18:52vise la magistrature
18:54suprême et les compétitions
18:56présidentielles, et que
18:58on a la possibilité
19:00de rencontrer une femme
19:02qui a quand même fait deux fois un deuxième
19:04tour et en 2022
19:06on a l'impression qu'il y a plus de mensuétude
19:08avec Marine Le Pen qu'avec
19:10les Insoumis, par exemple. Eux, on ne leur parle pas.
19:12Je crois qu'il a déjà discuté avec Jean-Luc Mélenchon.
19:14Alors ça fait peut-être moins la une, je ne sais pas pourquoi.
19:16Ou ça la fera peut-être
19:18demain quand on évoquera
19:20un dîner qu'ils ont pu avoir ensemble. Je n'en sais rien.
19:22Je ne sais pas s'ils ont bien sûr dîné ensemble.
19:24Ce que je veux dire, c'est que des discussions
19:26entre des responsables
19:28dont on ne partage aucune des idées
19:30mais qui sont malgré tout des acteurs
19:32politiques importants, c'est normal de
19:34vouloir comprendre ce que les gens
19:36ont dans le ventre, comment ils sont dans un cadre
19:38moins
19:40plus privé qu'un plateau de télévision,
19:42une estrade parlementaire,
19:44etc. Donc moi, de ce point de vue-là,
19:46je trouve ça sain de vouloir discuter en démocratie.
19:48Merci beaucoup Frédéric Valtout, ministre délégué
19:50en charge de la santé et de la prévention.
19:52Merci beaucoup d'avoir été au micro de France Inter.
19:54Je vous souhaite une bonne journée. Merci.

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