Est-ce le début d'une dynastie pour l'Espagne ?

  • il y a 2 mois
L'Espagne a remporté, dimanche à Berlin, la finale d'un Euro qu'elle aura dominé du début à la fin, en terminant par un succès contre l'Angleterre (2-1). Avec, en prime, l'éclosion de Lamine Yamal (17 ans). Est-ce le début d'une domination outrageuse de la Roja dans les grandes compétitions internationales ? Martin Mosnier et Arthur Merle en parlent dans le débrief. [Réalisation : Simon Farvacque] Les chaines Eurosport sont disponibles au sein des offres Canal+, Prime Video, Bouygues Telecom et Free avec TV by Canal

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00:00Martin, l'Espagne a remporté dimanche soir contre l'Angleterre le quatrième euro de son histoire, un euro qu'elle a dominé cette
00:07roja de la tête et des épaules du début à la fin. Question simple, est-ce que c'est le début
00:12d'une domination écrasante de cette Espagne sur la scène internationale ?
00:16Alors je vais te répondre très franchement j'en sais rien parce qu'au football les vérités d'un jour
00:21voilà on peut se dire qu'effectivement on s'en prend pour quelques années
00:24Williams 21 ans si je dis pas de bêtises, Yamal 17, t'as Gavi et Pedri qui n'étaient pas là
00:31et qui sont pas des vieillards non plus
00:34mais derrière tu peux te poser un peu plus de questions, au poste de gardien tu peux te poser un peu plus de questions donc
00:38c'est pas... voilà et au poste d'avant-centre
00:42Marata il va pas faire dix coups du monde
00:44voilà donc c'est très difficile à dire ce qui est sûr c'est que par contre on assiste quand même à la naissance de quelque chose
00:51à la résurgence d'un jeu espagnol qui va au bout donc qui ne se fracasse pas sur
00:57la première un peu équipe un peu difficile un peu physique
01:00ça c'est terminé
01:03parce qu'elle a plus de ressources qu'elle en avait sur les 5-6 dernières années où en face de groupe elle proposait quelque chose d'intéressant
01:10et dès que ça se corsait un peu
01:11bah c'était terminé quand elle sortait de la face de groupe ce qui n'était pas toujours le cas
01:15ce qui est sûr c'est que là aussi il y a une grosse émergence de nouveaux talents
01:20Il y a mal
01:22tu peux te dire que lui raisonnablement alors voilà faut jamais jurer de rien encore une fois mais tu peux te dire que raisonnablement
01:28ce mec là ce qu'il fait à 17 ans
01:30qu'est ce qu'il fera à 20 ans qu'est ce qu'il fera à 22 ans
01:33donc c'est très dur d'être définitif et de dire ils vont gagner les trois prochaines coupes du monde et les six prochains euros
01:38ça je suis incapable de le dire en revanche on a la résurgence d'un jeu l'émergence de talents donc c'est plutôt
01:44c'est plutôt des bonnes nouvelles pour l'Espagne
01:46Effectivement résurgence d'un jeu certitudes collectives qui sont énormes alors des certitudes qu'on pouvait penser qu'il les avait déjà à l'époque Louis-Henriquier
01:54mais il y avait cette espèce de
01:56d'entêtement avec cette possession stérile
01:58qu'ils ont un peu mis de côté
02:00et aujourd'hui ils arrivent avec un jeu un peu plus hybride on va dire alors autant de possessions que de jeux parfois plus vertical donc ça
02:06déjà c'est quelque chose d'intéressant et ce que je trouve intéressant au delà de toutes ces individualités
02:10c'est que quand on a autant de certitudes collectives
02:13autant de certitudes dans le jeu sans pour autant être borné buté
02:16et ben en fait ça limite les aléas on va prendre le contre exemple qui est l'équipe de France
02:21si Kylian Mbappé et Antoine Griezmann ne font pas un bel euro l'équipe de France ne peut pas gagner
02:26là vous avez l'Espagne qui voit Pedri son maître à jouer se blesser en cours de compétition il le remplace par Daniel Mo
02:32franchement on va pas refaire l'histoire et dire que Daniel Mo c'est un joueur qu'on attendait avant la compétition
02:36c'est peut-être le meilleur espagnol de tout le monde
02:38Exactement et il arrive et il est comme dans son jardin parce que même Rodri qui dégage à la mi-temps de la finale
02:45Zubi Mendy bon on ne l'a pas énormément vu non plus mais je pense aussi alors
02:49dans une moindre mesure mais à
02:50Miquel Merino qui est rentré qui a offert une victoire à l'Espagne dans cette compétition alors qu'il n'est pas titulaire
02:55Oyar Zabal qui offre le titre ce soir à l'Espagne c'est beaucoup d'indices qui nous font penser que
03:01les joueurs ne sont pas interchangeables parce que si vous enlevez Yamal et vous enlevez William ça va pas se raconter d'histoire non plus c'est
03:06pas la même Espagne mais vous limitez par ce jeu qui est assumé
03:11affirmé vous limitez toute la part d'Alea et c'est ce que je préfère chez cette Espagne qui rappelons-le
03:16est l'une des rares équipes à avoir remporté deux grandes compétitions internationales de suite et même trois en l'occurrence 2008, 2012, 2012
03:242010, 2012 voilà 2012
03:26avec un petit peu d'expérience on se dit qu'éventuellement il pourrait peut-être répéter ça mais
03:31Ce qui est intéressant c'est que là t'es dans une Espagne où t'as effectivement pas de stars, t'as pas Casillas, t'as pas Ramos
03:36t'as pas Xavi ni Ester en tout cas ils sont pas encore là, ils sont pas encore à ce niveau là je crois que t'as
03:41sept joueurs du Barça et du Real et c'est des joueurs
03:44presque mineurs dans leur club alors Yamal il commence à prendre une dimension je veux dire
03:49Carvaral allez mais Nacho on peut pas dire que ce soit non plus le patron du Real Madrid alors il était capitaine mais c'était mais
03:55c'est pas lui, c'est sur lui qu'ils se sont construits les...
03:58C'est pas le Sergio Ramos de l'époque voilà.
03:59Exactement voilà t'as pas Xavi, t'as pas Iniesta, t'as pas Fernando Torres, t'as pas David Villa, t'as pas tous ces mecs là qui étaient installés
04:05qui faisaient partie des des top mondiaux vraiment des références mondiales à leur poste
04:10aujourd'hui t'as pas ça dans cette équipe d'Espagne et c'est ce qui rend aussi le truc très sympa
04:14c'est exactement comme tu le dis c'est que tu as l'impression que c'est une somme finalement de
04:20d'individualité, de joueurs qui amènent des choses et
04:22et qui voilà qui donne ce football absolument enchanteur dans un euro qui était dégueulasse
04:29avec des stars qui étaient à la ramasse et bon on a eu ce souffle
04:33ce souffle épique voilà de du premier jusqu'au dernier match je rappelle qu'il juste qu'ils sortent la Croatie, l'Italie
04:40la France, l'Allemagne
04:42et pour finir l'Angleterre donc c'est quand même énorme
04:46c'est un parcours fantastique et donc là il y a en fait c'est indiscutable il n'y a pas de y a pas de doute il n'y a pas de mais
04:51sur ce sacre il n'y a pas de mais. Et puis dernière chose ils sont aussi accompagnés, je trouve ça intéressant, d'une espèce de
04:58surconfiance en eux qui est assez incroyable
05:00on attendait un peu de pouvoir leur taper dessus par rapport à ça
05:04on n'a pas eu l'occasion de le faire parce qu'ils l'ont assumé. On aurait bien aimé même, on va se dire les choses très franchement
05:08on aurait bien aimé voilà les déclats de Luis de la Fuente pour dire je vois pas de sélection meilleure que nous
05:13bah force est de constater qu'il avait raison de sélectionner un espagnol et avec cette confiance ce talent et toutes ces certitudes là
05:19cette Espagne on risque de la revoir un très bon niveau sur les prochaines compétitions

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